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Le blog politique de Thomas JOLY

Pénuries : Macron Président décroissant, impuissant et anxiogène

10 Octobre 2022, 06:48am

Publié par Thomas Joly

On n'a peut-être pas encore mesuré l'ampleur du grand renversement que constitue la fin de l'abondance décrétée par Emmanuel Macron, il y a un mois. Et qui s'est déclinée, cette semaine, par la présentation lunaire du plan de sobriété du gouvernement par Élisabeth Borne, plan qui a déjà fait « pschitt », comme le reconnaît Hervé Gattegno dans Le Point. Autrefois, le politique présentait des plans d'action, de production, d'investissement. Désormais, notre triade Macron-Borne-Le Maire, et tous les autres demi-dieux du macronisme, ont ravalé l'action politique à une vague sagesse stoïcienne, si l'on est gentil, ou à des conseils de mémés qui ont connu la guerre (elles me pardonneront). Le macronisme se mue en philosophie du col roulé.

Ce qui frappe, dans cette évolution du courant politique qui s'est autoproclamé « du progrès », c'est paradoxalement l'absence de perspective, de « grand dessein », comme on disait avant, de « projet », comme il le hurlait pourtant en 2017. Même par rapport à la crise du Covid, il y a régression : face à l'adversité, Emmanuel Macron avait alors mis en avant sa confiance dans la science, le vaccin, renouant avec une certaine tradition française. Face à la crise actuelle, le macronisme est en panne sèche, point mort. Comme si nous étions condamnés à un destin à la Annie Ernaux, entre fin de la littérature, déglingue sociale et manif du 16 octobre avec Mélenchon.

Or, cette semaine, la France a été couronnée par un autre Nobel : Alain Aspect, en physique quantique. Ce que la France a toujours fait de mieux : milieu enseignant de province, ENS Cachan, Orsay, etc. Un parcours qui vaut largement celui d'Annie Ernaux, au passage. Et voilà que ce Nobel que l'on dit aussi modeste que charismatique vient de confier au Monde une des clefs de l'avenir, la boussole perdue du macronisme : « Mes parents instituteurs m’ont élevé dans la foi qu’il faut travailler, et que la science fait partie du progrès. Conviction que je répète aujourd’hui : on ne résoudra pas la crise climatique sans la science. »

Tout ce que semblent oublier le macronisme et son chef, qui ne jurent plus que par l'infantilisation, la culpabilisation, les rustines. Et ce rabougrissement du macronisme et de l'action politique à l'immédiat, à la survie de la fin du mois et du comment-passer-l'hiver, outre l'anxiété permanente qu'il génère, constitue une faute politique.

Pour Marian Tupy, chercheur libéral interrogé par L'express cette semaine, Emmanuel Macron commet surtout une erreur économique et presque anthropologique. Sa thèse choc, à rebrousse-poil complet de la fin de l'abondance macronienne, affirme au contraire que nous sommes dans une période de « superabondance » et que la démographie n'est pas un adversaire mais un allié pour créer de la richesse : « Ce qui nous inquiète, c'est que si le sentiment d'apocalypse environnemental s'enracine dans la société et que les gens font moins d'enfants par peur de la fin du monde, nous allons vivre un effondrement de population qui va entraîner une baisse de la croissance - il y aura moins d'inventions et in fine moins de moyens de lutter contre le changement climatique. »

Au passage, l'essayiste renvoie Macron à ses propres erreurs politiques qui ont créé la pénurie actuelle, par exemple sur le nucléaire : « L'idée de Macron selon laquelle l'abondance serait finie n'a ainsi pas de fondement. Cette fin de l'abondance pourrait arriver du fait de décisions politiques, mais non pas du fait des limitations de l'ingéniosité humaine à trouver des solutions. »

En faisant porter la responsabilité des pénuries actuelles sur un changement de paradigme et sur l'irresponsabilité des Français, Emmanuel Macron a pris le risque d'accroître leur rancœur à son égard. Non seulement ils ne sont pas dupes de ce rideau de fumée destiné à masquer ses propres responsabilités, mais ils sont en droit de lui reprocher aussi son incapacité à inventer l'avenir. En endossant l'habit du Président décroissant, Emmanuel Macron montre qu'il est défaillant en tant que gestionnaire du moment et de l'avenir de la France et des Français. Lourd passif pour celui qui, disent certains, se rêverait déjà réélu en 2032...

Frédéric Sirgant

Source : http://bvoltaire.fr

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Les entretiens du PdF - n°35 - Bernard Germain - (09/10/2022)

9 Octobre 2022, 15:07pm

Publié par Thomas Joly

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Quand la macronie se met à dos la police dont elle a tant besoin !

9 Octobre 2022, 14:43pm

Publié par Thomas Joly

Le poids des mots, le choc des vidéos. Vendredi soir, le passant distrait des réseaux sociaux était sidéré par la « haie du déshonneur» que des dizaines de policiers marseillais avaient réservée au directeur de la police nationale, Frédéric Veaux, venu vendre la réforme de la PJ voulue par Emmanuel Macron.

Et tout aussi stupéfait par la haie d'honneur des mêmes saluant leur chef, Éric Arella, limogé ce vendredi. 

Le Monde parle de « coup d'éclat », de « très vif émoi », mais a bien pris la mesure de l'événement : « La police judiciaire traverse-t-elle la plus grave crise de son histoire depuis sa création en 1907 ? »

Vendredi soir, la direction générale de la police nationale justifiait ce limogeage : « Une telle déloyauté n’est pas acceptable », ajoutant que « les résultats à Marseille sont par ailleurs mauvais avec des niveaux record d’homicides alors que les effectifs ont été considérablement renforcés ».

Mais cela n'a pas suffi à éteindre l'incendie, au contraire. Selon Le Parisien, le directeur central de la police judiciaire, Jérôme Bonet, aurait aussi mis sa démission sur la table par solidarité avec son collègue sanctionné. Démission rejetée, car , toujours selon Le Parisien, elle « sonnerait le glas de la réforme et conduirait à guerre ouverte au sein de la police ».

Cette nouvelle manifestation d'autoritarisme du pouvoir qui, avec la haie d'honneur réservée au patron qui n'a pas démérité, rappelle le limogeage du général de Villiers et, plus récemment, le recadrage humiliant du patron d'EDF est révélatrice et inquiétante. Révélatrice des tensions en cours dans l'appareil d'État mais aussi des erreurs grossières d'appréciation de nos dirigeants. D'abord sur la nécessité de cette réforme censée placer tous les policiers sous un commandement unique. Sur son timing, aussi : était-ce vraiment le moment de bousculer l'institution alors que les oppositions à cette réforme sont fortes et que le gouvernement est déjà confronté à une grogne importante sur les retraites ou le coût de l'énergie ? À quelques jours, aussi, d'une manifestation de la gauche à laquelle Jean-Luc Mélenchon a donné un objectif révolutionnaire ?

Tout pouvoir soucieux de l'ordre public , mais aussi de sa pérennité, se serait bien gardé de créer un tel désordre supplémentaire au sein de la police. Il savait déjà que la base de la police avait, à plusieurs reprises, manifesté son ras-le-bol. Avec cette affaire, la protestation est montée d'un ou deux crans, y compris dans la hiérarchie. Pire, pour le pouvoir macroniste : la grogne fait tache d'huile : vendredi, ce sont les policiers de la PJ de Versailles qui ont manifesté leur opposition à la réforme devant les grilles du château de Versailles.

Même protestation à Nanterre, où les policiers ont entonné « La Marseillaise ». 

Autre signe de l'ampleur du mécontentement. Plusieurs magistrats, d'ordinaire réservés, ont ouvertement critiqué le limogeage d'Éric Arella, comme Robert Gelli, ancien directeur des affaires criminelles et des grâces et ex-procureur général de la cour d’appel d’Aix-en-Provence, qui a dénoncé dans son tweet « une honte d’abord pour le policier aux résultats remarquables, pour la police dans son ensemble, pas que judiciaire, qui est salie par cette éviction, et enfin pour la République qui ne traite jamais ainsi ses loyaux serviteurs ».

Ce nouvel épisode jette une lumière crue sur le macronisme et sur ce qui ressemble à une fin de règne bien avant l'heure. Il y a un mois, le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, malgré la fronde, assurait : « La réforme de la police nationale aura bien lieu en 2023. »

Alors, en ce 7 octobre, le pouvoir a-t-il pris conscience de l'ampleur de l'incendie qu'il a lui-même allumé ? Et va-t-il ajourner cette réforme ? En tout cas, les policiers de la PJ envisagent de manifester partout en France le 17 octobre.

Frédéric Sirgant

Source : http://bvoltaire.fr

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Pénurie de carburant : gouvernement complice !

8 Octobre 2022, 10:18am

Publié par Thomas Joly

Le gouvernement est incontestablement complice de la pénurie de carburant qui frappe les Français dont l'équilibre budgétaire est déjà largement mis en péril.

En effet, lorsque les raffineries et les dépôts de carburants sont bloqués - ce qui est illégal -, l'État a la possibilité de faire intervenir les forces de l'ordre. Ce qu'il n'hésite pas à faire, par exemple, pour les routiers, avec de lourdes sanctions à la clef.

Or, la seule réaction du gouvernement est de laisser pourrir la situation est de faire pression sur le groupe Total pour qu'il cède aux revendications invraisemblables de syndicalistes communistes de la CGT déjà gavés de primes diverses et au salaire particulièrement avantageux.

Le Parti de la France exige le déblocage des raffineries et des dépôts, l'arrestation et la condamnation des fauteurs de troubles ainsi qu'une baisse radicale des taxes-racket sur le carburant.

Thomas Joly - Président du Parti de la France

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Coupure de l'éclairage nocturne en ville = insécurité + accidents de la route

7 Octobre 2022, 06:44am

Publié par Thomas Joly

Coupure de l'éclairage nocturne en ville = insécurité + accidents de la route

La coupure nocturne de l'éclairage public dans la plupart des villes de France va inéluctablement entraîner une augmentation exponentielle de l'insécurité et des accidents de voiture. Toutefois, comme pour les dommages collatéraux du vaccin contre le Covid, on peut faire confiance à la caste politico-médiatique pour le nier et traiter de complotistes ceux qui en subissent les conséquences.

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Le Nobel à Annie Ernaux : la star des rectorats l’emporte sur celle des librairies, Houellebecq

7 Octobre 2022, 06:25am

Publié par Thomas Joly

C’est un Nobel consolateur pour nos intellectuels français de gauche. Un Nobel câlin, bienvenu dans le concert de claques qui s’abat sur le mélenchonisme depuis son entrée au Parlement. Non, la gauche des années 70 n’est pas tout à fait bottée hors de l’Histoire ! La preuve ? Annie Ernaux vient de décrocher le Nobel de littérature. L’écrivain, soutien passionné de Mélenchon durant la dernière présidentielle, reçoit donc, à 82 ans, la récompense suprême, saluée avec émotion par son maître.

Annie Ernaux double au portillon… l'écrivain Michel Houellebecq, pressenti depuis des mois pour cette distinction. Et pourtant... Houellebecq a saisi comme personne le désespoir de nos contemporains. Des hommes ou des femmes que le « progrès » tant espéré par Annie Ernaux et ses amis ont plongés dans le désespoir. Le héros de Houellebecq vit sous le ciel bouché par l’école de réalisme plat du Nouveau Roman. Il respire dans les ruines accumulées par cette incroyable démolition civilisationnelle poursuivie des décennies durant. Il incarne l’errance et le malheur des enfants littéraires d’Annie Ernaux. À elle, la gloire du Nobel. À lui, l’invention et la lucidité que le temps reconnaîtra.

Mais tout travail de destruction mérite salaire et il faut reconnaître qu’Annie Ernaux s’est donné du mal. Elle doit beaucoup à la gauche et à… l’école.

Reconnaissante, elle a tenu à leur rendre les bienfaits dont ils l’ont comblée. « Je m’engage car j’ai honte de voir le néolibéralisme détruire les individus et leur environnement, d’entendre des messages de haine contre une partie de la population, et honte de ne rien dire, de ne rien faire », expliquait-elle en rejoignant le Parlement de l'Union populaire et en affichant son soutien au programme L'avenir en commun de Mélenchon, en 2021. À la revue Politis, elle confie : « Être de gauche, c’est un regard sur soi et sur le monde, sur soi dans le monde : voir l’Autre, qu’il soit malien ou chinois, hétéro ou homo, catholique, juif ou musulman, gitan, SDF, voire criminel, pédophile, comme d’abord semblable à soi et non pas d’abord différent, d’abord étranger. » Original. Jamais vu, même ! Du grand Annie Ernaux.

Pour être adulée des cerveaux politiquement corrects, Annie Ernaux a tout fait bien comme il faut, soulignant les titres en rouge, en première de la classe appliquée. Elle s’est racontée jusqu’à plus soif, au fil de ses livres. « Récapitulons, écrivait Frédéric Beigbeder dans Le Figaro. En un demi-siècle, Annie Ernaux a successivement écrit sur son père, sa mère, son amant, son avortement, la maladie de sa mère, son deuil, son hypermarché. » L’excellent Beigbeder a oublié le récit de ses origines modestes, sa première expérience sexuelle ou sa lutte contre le pouvoir des hommes. Le tout sans distance, sans ironie, sans élévation, sans souffle, sans drôlerie. Scolaire. Bien sage, bien lisse, bien comme il faut.

Banco ! Elle est devenue l’idole des rectorats de province. Lue en classe, donnée au bac de français à une cadence jamais vue, présentée comme un immense auteur par tous les professeurs de lettre gauchistes, Annie Ernaux a vendu moins de livres que Houellebecq mais elle a fait un carton chez les élèves de terminale. Bien obligés d'acheter ses œuvres… Frédéric Beigbeder (encore lui), visionnaire, s’en régala dans Le Figaro, en 2016 : « Il semble que la célébration de Mme Ernaux soit devenue obligatoire en France. Son dernier livre, Mémoire de fille, est unanimement salué par une critique béate. Le public suit. Les éditions Gallimard ont rassemblé son œuvre en un gros volume sous le titre Écrire la vie. La Pléiade est pour bientôt, le Nobel imminent, l'Académie s'impatiente et ma fille l'étudie au lycée. Une suggestion à François Hollande : ouvrir le Panthéon aux vivants, spécialement pour Mme Ernaux. Seul Maxime Gorki a connu une gloire comparable, dans l'URSS des années 30. Il est permis de se méfier d'une telle sanctification collective. »

Ce parcours de bonne élève s’est appuyé sur l'accélérateur de carrière des écrivain de gauche : la pétition. Lors du scandale né de la parution du texte sur le terroriste suédois Breivik, elle n’écouta que son courage et lança une pétition dans Le Monde expliquant pourquoi « le pamphlet fasciste de Richard Millet déshonore la littérature ». Elle fut aussitôt soutenue par la quasi-totalité de ce que la France compte de Trissotins des lettres. Ce qui fit le régal de Patrick Besson dans Le Point.

Restait à Annie Ernaux à soutenir les gilets jaunes ou à pétitionner en faveur de la militante indigéniste Houria Bouteldja. À cette copie parfaite, il ne manque que le courage, la lucidité et le génie. C'est à dire rien, apparemment, pour le jury du Nobel.

Marc Baudriller

Source : http://bvoltaire.fr

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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen - N°677

6 Octobre 2022, 21:11pm

Publié par Thomas Joly

Sujets abordés : l'installation de migrants à Callac pour remplacer les Français, la résistance populaire face à l'invasion et au Grand Remplacement, la création du Front National le 5 octobre 1972, la journée de Synthèse nationale à Rungis le 16 octobre.

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Publié depuis Overblog

6 Octobre 2022, 06:02am

Publié par Thomas Joly

Alors que, suite à des bénéfices colossaux, Total a accordé des primes à ses salariés et baissé significativement le prix de ses carburants, les communistes de la CGT ont décidé de bloquer les raffineries, réclamant toujours plus.

Dans un contexte de crise énergétique et de paupérisation fulgurante de la population, des syndicalistes privilégiés et ultra-minoritaires prennent, encore une fois, les Français en otages.

Un gouvernement digne de ce nom enverrait immédiatement les forces de l'ordre dégager manu-militari ces fauteurs de troubles qui bénéficient d'une stupéfiante impunité depuis des décennies. Quand il s'agit d'éborgner des Gilets jaunes, pas d'états d'âme, lorsqu'il faut s'en prendre à l'engeance marxiste syndicale, Macron et sa clique se déballonnent.

Thomas Joly - Président du Parti de la France

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Le Forum du PdF du jeudi 6 octobre

5 Octobre 2022, 15:51pm

Publié par Thomas Joly

Le Forum du PdF du jeudi 6 octobre

Dans le Forum du PdF du jeudi 6 octobre, Alexandre Hinger reçoit Piero San Giorgio, Frédéric Avalli et Maxime Morlon.

L'émission sera consacrée au survivalisme économique face à la crise énergétique ainsi qu'à l'actualité politique.

C'est jeudi à 21h et c'est sur Telegram : https://t.me/partidelafrance

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Brésil : la gauche groggy suite au mauvais score du vieux communiste corrompu Lula

5 Octobre 2022, 13:36pm

Publié par Thomas Joly

Les Brésiliens votaient, le 3 octobre, pour élire le président de la République, les députés, un tiers des 81 sénateurs et les gouverneurs de 27 États. Depuis des semaines, les sondages prédisaient une victoire écrasante à Luiz Inácio Lula da Silva : selon l’institut de sondage Datafolha cité par Le Figaro, Lula était donné vainqueur dès le premier tour par 50 % contre 35-36 % des voix à Jair Bolsonaro. Un autre sondage les donnait respectivement à 52 % et 34 %.

Hélas pour la gauche du monde entier, le duel entre Lula, figure de l’extrême gauche brésilienne, ancien président de la République de 2002 à 2010 et grand favori de cette élection, opposé à Jair Bolsonaro, l’ex-capitaine de l’armée brésilienne élu en 2018 avec 55 % des voix, ne s’est pas exactement déroulé comme prévu. Plutôt qu’un écart de 15 points, seuls 5 % des électeurs départagent les deux candidats : 57 millions de voix, soit 48,4 %, pour Luiz Inácio Lula da Silva, contre 43,20 % et 51 millions de voix (2 millions de plus qu’en 2018) pour Jair Bolsonaro. Le second tour, qui aura lieu le 30 octobre, sera donc serré.

Première réflexion, le bolsonarisme s’est ancré dans une partie de la population. Le cœur de son électorat - les classes urbaines désireuses de sécurité, les entrepreneurs dans le domaine agricole et les évangéliques - s’est mobilisé et le président sortant peut aujourd’hui revendiquer un certain nombre de députés, de sénateurs, de gouverneurs d’États. Ainsi Ricardo Calles, ministre de l’Environnement du gouvernement sortant est élu, de même que Claudio Castro, élu gouverneur dès le premier tour à Rio de Janeiro (France 24).

Il semble donc que l’élection du futur président se jouera grâce à l’apport décisif des petits partis, qui semblaient écrasés par le duel de titans, très polarisé, qui s’est déroulé dimanche dernier. Ainsi, explique à France 24 Bruna Santos, du Brazil Institute au Wilson Center de Washington, « c'est le bolsonarisme qui a gagné ce premier tour. […] Nous aurons un second tour dans un environnement extrêmement polarisé et les électeurs de Simone Tebet (centre droit, 4 % des voix) et Ciro Gomes (centre gauche, 3 %), près de 8 millions de personnes, vont décider qui sera le prochain président. »

Qu’a-t-il manqué à Lula pour l’emporter dès le premier tour, ce qui semblait possible ?

Sont-ce ses prises de position en faveur de la dépénalisation de l’avortement, dans un pays où il est fortement retreint et où les évangéliques sont en croissance exponentielle (près d’un tiers de la population dans le - pourtant – plus grand pays catholique du monde) ?

Est-ce son âge, 76 ans ? Sont-ce les soupçons de corruption qui restent attachés à son parti et à ses deux mandats et dont il a reconnu l’existence en août 2022, en déclarant à contrecœur : « On ne peut pas dire qu’il n’y a pas eu de corruption si les personnes [l’]ont reconnu [...] J'ai maintenant l'occasion pour la première fois de parler ouvertement avec le peuple, en direct [...], la corruption n'apparaît que quand vous permettez qu'on enquête dessus » (cité par Le Figaro) ?

Est-ce tout simplement son programme, notamment en matière de sécurité, qui est un élément fondamental du vote des Brésiliens ? Selon le média Globo, la prévention est le maître mot de la stratégie luliste et de son parti, le Parti des travailleurs (PT) : « Le protocole de sécurité publique devrait être guidé par la qualification de l’action policière et donner la priorité à "la prévention, l’enquête et le traitement des crimes et des violences contre les femmes, les jeunes noirs et la population LGBTQIA+". » Tandis que, sur le front de la lutte contre la drogue, véritable fléau au Brésil, le candidat du Parti des travailleurs propose d’élaborer une nouvelle politique contre les crimes organisés et les trafics de drogue, basée sur la prévention et sur le démantèlement des réseaux, en donnant davantage de moyens aux services de renseignement.

Est-ce sa vision très étatiste et très interventionniste de la politique économique, dans un pays où 9,9 millions d'habitants sont au chômage, où l’inflation atteint 12 % et où 33 millions de Brésiliens ne mangent pas à leur faim ? Pourtant, lui qui promet de la viande pour tout aurait dû bénéficier des faveurs des classes défavorisées. Proposer, aujourd’hui, les recettes des années 2000 - on lui avait alors attribué un miracle économique dû en grande partie au boom économique de l’Amérique du Sud - convient-il encore en période de crise économique et sociale profonde ?

Est-ce, encore, l’anti-américanisme structurel de la gauche brésilienne et du PT, celui-là même qui a soutenu Jean-Luc Mélenchon aux dernières élections, et qui lui a fait aborder une attitude dissonante à l’égard du conflit russo-ukrainien ? Aujourd’hui et jusqu’au 30 octobre, les jeux sont ouverts. Chacun des deux camps peut espérer l’emporter. Mais le vainqueur affrontera un contexte social, économique et sécuritaire explosif.

Marie d'Armagnac

Source : http://bvoltaire.fr

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Kohler, Dupond-Moretti, McKinsey : Macron de plus en plus cerné par les affaires

4 Octobre 2022, 06:42am

Publié par Thomas Joly

Bien sûr, ils sont présumés innocents. C’est dit. Mais le parquet national financier ne va pas chercher par les oreilles l’homme de confiance et principal collaborateur du président de la République sans un minimum de biscuits. Le secrétaire général de l’Élysée Alexis Kohler est mis en examen, ce 3 octobre, pour prise illégale d’intérêts. Il est, en outre, « placé sous le statut de témoin assisté du chef de trafic d’influence ». Une victoire célébrée par l’association Anticor qui avait porté plainte.

Quelques heures auparavant, le garde des Sceaux Éric Dupond-Moretti était renvoyé devant la Cour de justice de la République, lui aussi pour « prises illégales d’intérêt ». Le ministre de la Justice a droit à deux s, « prises illégales » : à tout seigneur, tout honneur !

Les deux affaires sont différentes. Alexis Kohler aurait pris position au nom de l’État au conseil d’administration de l’entreprise de croisières MSC dans laquelle il a travaillé et qui reste dirigée par des membres de sa famille. L’affaire qui rattrape Alexis Kohler, véritable tour de contrôle et homme de confiance d’Emmanuel Macron, ne fait que commencer. Si l’on en croit l’enquête du média en ligne Blast , elle pourrait éclabousser le président de la République, pourtant si généreux en leçons de morale, notamment durant son premier débat avec Marine Le Pen.

Dupond-Moretti est plus bêtement accusé d’avoir profité de sa fonction pour régler des comptes avec des magistrats auxquels il s’était opposé lorsqu’il était avocat. Une histoire de vengeance recuite et d’abus de pouvoir – présumés, cela va de soi ! En attendant, il innove. C'est la première fois qu'un ministre français en exercice est renvoyé devant la CJR, juridiction spécialement chargée de juger les ministres ou ex-ministres pour des crimes ou délits commis dans l'exercice de leurs fonctions. Il risque cinq ans de prison et 500.000 euros d'amende. Évidemment, le garde des Sceaux n'envisage pas de démissionner, conteste et se pourvoit en cassation.

Pour la Macronie, la température vient de descendre de plusieurs degrés et il ne suffira pas de sortir le col roulé pour réchauffer l’atmosphère. Le pouvoir a certes une certaine habitude. Face aux affaires McKinsey, Alstom ou Rothschild, face aux accusations de mauvaise gestion voire de saccage du parc nucléaire, le pouvoir a pratiqué de la même manière : il s’est muré dans sa tour d’ivoire, attendant patiemment que les vents mauvais retombent. Mais ces affaires étaient complexes, elles ne touchaient pas de personnalités directement. Cette fois, il sera plus compliqué de se réfugier sur l’Aventin et de jouer, une fois de plus, le coup de la surdité soudaine.

Car les Français demanderont des explications. Sur la longueur de la procédure qui touche Kohler, par exemple : lancée en 2018, une première enquête du PNF a été classée sans suite en 2019. La procédure relancée par Anticor en juin 2020 n’aboutit que maintenant. Difficile, aussi, d’expliquer comment et pourquoi la décision de justice prise le 23 septembre ne parvient au public que le 3 octobre. Sur le maintien d’Alexis Kohler et de Dupond-Moretti dans leurs fonctions, enfin. Affaibli à l’Assemblée, affaibli dans l’opinion, contesté jusqu’au sein de ses troupes, désormais entouré de deux personnalités inquiétées par la Justice, Macron apparaît ballotté par la bourrasque alors que s'ouvre la session parlementaire. Jusqu’à quand les talents de mystificateur du Président masqueront-ils son mépris du peuple ? Le compte à rebours a commencé.

Marc Baudriller

Source : http://bvoltaire.fr

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Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)

3 Octobre 2022, 19:44pm

Publié par Thomas Joly

Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
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Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)
Réunion du PdF à Dijon (01/10/22)

Samedi 1er octobre, le Parti de la France organisait une réunion militante à Dijon.

Après des interventions d'Alexandre Hinger, Benjamin Lematte et Thomas Joly, les participants ont pu partager un repas traditionnel bourguignon dans une ambiance festive et détendue.

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Sandrine Rousseau huée à la manifestation pour les femmes iraniennes : fin de l’imposture morale ?

3 Octobre 2022, 18:59pm

Publié par Thomas Joly

On a beau dire qu'il ne faut pas se réjouir du malheur d'autrui, il y a quand même des jours, voyez-vous, où on ne peut pas bouder son plaisir. Ce dimanche 2 octobre, une manifestation réunissait, à Paris, les opposants à la dictature iranienne, qui réagissaient (on le sait désormais) à la mort ignominieuse de cette jeune fille, décédée en garde à vue pour un voile mal mis. Curieux enthousiasme dans un pays qui, on ne cesse de nous le répéter, se caractérise par sa tolérance et sa vision quelque peu malléable de la laïcité dans l'espace public.

Or, justement, voici que Sandrine Rousseau, pasionaria des combats féministes, avait décidé de prononcer un petit discours. Qu'a-t-elle dit ? On ne le saura pas, et je ne suis pas sûr que ce soit vraiment dommage : elle n'a pas pu en placer une. Sous de copieux et bruyants sifflets, sous les cris de « collabo » et « dégage », la sorcière bien-aimée de toutes les sororités a vainement essayé de faire entendre sa voix. Interrogée peu après, elle a reconnu quelques sifflets mais a affirmé qu'elle avait aussi entendu des acclamations, peu discernables sur les vidéos. Avec une étanchéité à la remise en question qui force le respect, Sandrine Rousseau considère que tout ça, ce sont les combats des femmes enfin libérées.

Ces huées bienfaisantes signent peut-être (soyons optimistes) la fin de l'imposture morale de la gauche, donneuse de leçons insupportable, hypocrite et contradictoire, pleine d'assurance pour assener des inepties. Les femmes qui ont foutu dehors la promotrice du burkini ne s'y sont pas trompées. Les écolos racolent les voix islamistes. Ce n'est qu'un renvoi d'ascenseur. La même semaine, un conseiller municipal PS quittait Les Mureaux face au vivre ensemble qu'il avait contribué à créer. Ouvriront-ils les yeux ? On l'espère. Mais on espère surtout que les électeurs quitteront la prison mentale dans laquelle le gauchisme les a enfermés depuis si longtemps.

Arnaud Florac

Source : http://bvoltaire.fr

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Propagande woke dans les écoles : et si les élus locaux changeaient la donne ?

30 Septembre 2022, 07:15am

Publié par Thomas Joly

Alors que M. Pap Ndiaye faisait sa première rentrée en tant que ministre (woke-compatible) de l’Éducation nationale et de la jeunesse, les partisans d’Éric Zemmour lançaient leur campagne d’information « Protégeons nos enfants ». Via Internet et le formidable réseau des militants de Reconquête, cette initiative permet de contrer l’hégémonie de la gauche « progressiste » au sein des établissements scolaires. Chacun sait qu’une minorité de professeurs militants, accompagnés par une myriade d’associations et de syndicats subventionnés, font de l’école un lieu de propagande gauchiste. Les idéologues du « Grand Endoctrinement » ciblent délibérément nos enfants et adolescents.

Face à l’offensive woke au sein de l’Éducation nationale, Reconquête fait, à juste titre, feu de tout bois : site Internet dédié, réseaux sociaux, conférence d’Éric Zemmour sur le thème de l’École le 25 septembre, pétition, distribution de tracts et collecte de témoignages.

Cette campagne salutaire gagnerait en visibilité si elle s’appuyait sur les élus locaux. Notre pays compte plus de 500.000 conseillers municipaux (pour la plupart bénévoles), plus de 4.000 conseillers départementaux et 1.758 conseillers régionaux. Or, les collectivités ont chacune une compétence en matière de politique éducative (écoles pour les communes, collèges pour les départements et lycées pour les régions). Même si l’essentiel des compétences reste entre les mains du ministère, les assemblées locales sont amenées très régulièrement à voter pour leur politique scolaire et périscolaire. Les collectivités subventionnent également de nombreux acteurs du monde éducatif.

Les élus locaux, majoritairement non encartés, sont dans leur quasi-totalité hermétiques aux délires intersectionnels de l’extrême gauche. Comme la plupart des Français, ils sont soucieux du bien-être des enfants et de la neutralité du service public. Il serait bon que cette très grande majorité silencieuse et de bon sens, aux prises avec la réalité du terrain, prenne clairement position contre l’entrisme woke à l’école. Comme je l’ai fait dans mon conseil municipal à Frontignan, les élus peuvent, à chaque débat sur les politiques scolaires et périscolaires, demander le vote de résolutions interdisant la propagande auprès de nos enfants. Même les conseillers d’opposition peuvent faire entendre leur voix grâce aux amendements et aux vœux.

Nos collectivités, qui investissent plus de 36 milliards d’euros dans le système éducatif français, ont la légitimité démocratique et les moyens pour faire échec au « Grand Endoctrinement ». Car l’idéologie woke, portée par des groupuscules ultra-minoritaires très actifs, ne progresse dans nos écoles que par l’inaction des gens de bon sens. Si des milliers de collectivités prennent des mesures contre ce fléau, si des dizaines de milliers d’élus prennent la parole dans nos assemblées locales pour protéger nos enfants, ce sera une victoire idéologique notable contre le gauchisme le plus délirant.

En nommant Pap Ndiaye, Emmanuel Macron a envoyé un signal d’encouragement aux activistes woke. Les élus de proximité soucieux du bien commun peuvent agir et envoyer un signal inverse : la France des territoires n’a pas dit son dernier mot !

Gilles Ardinat

Source : http://bvoltaire.fr

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