Participez au Ve Congrès de la droite nationale et décomplexée !
Pour participer à nos travaux internes (dont une table ronde avec Alexandre Hinger et Epona), il faut être adhérent. L'adhésion ou la réadhésion est possible sur place, sinon on peut aussi adhérer ou réadhérer en ligne en quelques clics : https://www.parti-de-la-france.fr/adhesion
À partir de 15h, le Congrès est ouvert au public pour les interventions politiques (Bruno Hirout, Victor Jan de Lagillardaie, Jean-Claude Rolinat, Éric Pinel, Pierre-Nicolas Nups, Guillaume Aguillé, Roland Hélie, Alexandre Simonnot, Thomas Joly).
Si l'entrée est gratuite, l'inscription est obligatoire : partidelafrancecongres5@gmail.com
Quand le social divise, le sociétal rassemble. Quelle plus belle diversion, en ces temps perturbés par la réforme des retraites, que d'ériger une nouvelle héroïne nationale qui a passé une partie de sa vie à combattre pour l'IVG ? D'où cet hommage national qu’Emmanuel Macron rendait, ce 8 mars, à l’avocat franco-tunisien.
L'occasion, pour le Président, de rappeler sur cet autre sujet combien « Gisèle Halimi a porté la cause de l’indépendance algérienne ». Dans la salle du palais de justice de Paris, sous le regard attentif de son fils Jean-Yves Halimi, mais également de nombreux avocats, Emmanuel Macron a souligné qu’elle « voulut faire de cette condamnée à mort [Djamila Boupacha, activiste du FLN, NDLR] le remords vivant d'une guerre qu'on refusait d'avouer, de traitements indignes que l'on infligeait, de la justice que l'on dévoyait ». Et le Président de poursuivre cet éloge élyséen, sans un mot pour les harkis : « C'est ce devoir de vérité porté dès le début et avec courage par quelques-uns, par Gisèle Halimi et d'autres qu'il nous faut poursuivre. » La suite logique de cette « panthéonisation de notre récit national », selon les mots introductifs de Jean-Yves Halimi, pourrait être naturellement l’entrée au Panthéon de l’icône féministe morte en 2020.
Déjà réclamée maintes fois par des associations féministes, proposée dans le rapport Stora en 2021, l’entrée au Panthéon de Gisèle Halimi avait été sollicitée à nouveau, le 25 novembre dernier, au lendemain du vote par l'Assemblée pour la constitutionalisation du droit à l'avortement, par soixante-seize députés de la majorité. Et l’Élysée confiait, en début de semaine à France Info, que « le processus d'entrée de l'avocate féministe Gisèle Halimi au Panthéon sera mené jusqu'à son terme ».
📹 Je suis fondamentalement opposée à l'entrée au Panthéon de Gisèle Halimi, qui a été un soutien des terroristes du FLN contre l'armée française. Ça doit lui interdire toute entrée au Panthéon. #le7930Interpic.twitter.com/0ugDC0dtHq
Pour autant, si le Président a appelé de ses vœux, en France comme en Algérie, une « mémoire partagée, reconnue, avant d’être apaisée », cette candidature au Panthéon reste contestée. En témoigne la réaction de Marine Le Pen (cf. tweet plus haut) ou encore cet appel poignant dans une tribune du Figaro rédigée par un collectif de filles de harkis, définitivement meurtries par cette tragédie : « Gisèle Halimi, qui a affiché en plusieurs autres occasions son mépris pour les harkis, n’est pas une femme de réconciliation. »
Fatima Besnaci-Lancou, Dalila Kerchouche et leurs 49 cosignataires faisaient référence à cette émission de 2010 sur France Inter au cours de laquelle Gisèle Halimi avait eu beau déclarer que « chaque avancée des femmes fait avancer la société tout entière », elle qui souhaitait « défendre la cause des femmes » avait quand même établi une distinction entre certaines. Car à la question de Pascale Clark se demandant si « la femme n’est jamais […] la meilleure ennemie de la femme », l’avocat avait pointé du doigt « les femmes harkis. Les femmes harkis, malheureusement, cela existe... » Célébrer la Journée de la femme en donnant ainsi en modèle une femme qui a publiquement méprisé d'autres femmes est pour le moins déplacé, sinon lamentable.
Gisèle Halimi a été complice du FLN. En 2021, déjà, un collectif de filles de harkis s’était opposé à son entrée au Panthéon. Proposer cela, c’est cracher sciemment au visage des pieds-noirs et des harkis. https://t.co/rUHXeyNv1l
Panthéoniser Gisèle Halimi au nom du devoir de vérité permettra-t-il vraiment d'aboutir à une mémoire apaisée ? « Non seulement cela n'apaisera pas les mémoires, mais c'est un camouflet supplémentaire à tous ceux qui ont laissé leur vie en Algérie. Il va rouvrir des plaies qui ne sont pas cicatrisées, c'est une insulte de plus à l'armée et à la France », nous confie Jean-Marie Schmitz, président de Secours de France. Ce dernier ironise sur cette « illustration caricaturale du "en même temps" de notre Président, friand des raccourcis déshonorants pour la France, qui évoque la dette de la France à l'égard des harkis tout en faisant sa repentance sur les massacres soi-disant commis par la police parisienne en répression d'une manifestation du FLN. Sauf que cette fois, il pousse le cran plus loin, puisque Gisèle Halimi incarne la défense de terroristes qui ont ensanglanté Alger. »
Si Emmanuel Macron tient tant à ce travail de « mémoire et vérité » entre les deux pays, et qu'il est à court de bonne idée, qu'il écoute plutôt ces filles de harkis lui souffler le nom d'Henri Alleg, « une personne irréprochable en relation avec la guerre d’Algérie [...] qui avait appelé à reconnaître l’abandon des harkis par la France, mais ce n’est pas le cas de Gisèle Halimi ».
Il y a quelques années, le président algérien devait prendre la peine, entre plusieurs séjours dans les hôpitaux parisiens, de venir lui-même insulter la France au milieu de l'Assemblée nationale. Aujourd'hui, inutile de faire le déplacement, c'est le Président français lui-même qui se charge de dénigrer l'Histoire et le passé français.
🌧️Pas de bol pour le gouvernement et les climato-tarés, il pleut depuis plusieurs jours partout en France et il semble que c'est parti pour durer. Mais rassurez-vous, dès le premier rayon de soleil, ils reviendront à la charge avec les restrictions d'eau.
Certes, Pierre Palmade est inexcusable. Mais ses anciens amis du microcosme médiatico-artistique qui l’accablent aujourd’hui n’ont eux aussi que peu d’excuses. La preuve par l’hebdomadaireMarianne ayant, cette semaine, titré sur « La coke et nos élites ».
Les « amis » en question ont désormais beau jeu de stigmatiser le maillon faible de leur propre univers et de pointer l’irresponsabilité de l’humoriste. La chose n’est en effet pas nouvelle : dans les années 80, Françoise Sagan, cocaïnomane notoire, paye les pots cassés, avant que l’actrice Béatrice Dalle ne prenne le relais. Une décennie plus tard, Johnny Hallyday rompt la loi du silence, affirmant au Monde : « Oui, j’en ai pris longtemps en tombant de mon lit le matin. Pour travailler, pour relancer la machine, pour tenir le coup. Je ne suis pas le seul, d’ailleurs. La poudre et le hasch circulent à mort chez les musiciens. Mais il faut bien savoir que nos chansons, on ne les sort pas forcément d’une pochette surprise. »
Comme il s’agit de Johnny, tout le monde se tait. Il a chanté pour Jacques Chirac et soutiendra Nicolas Sarkozy. Suffisant pour que l’État tolère sa nonchalance vis-à-vis de l’administration fiscale et de la brigade des stups. D’ailleurs, Jack Lang n’a-t-il pas remis la Légion d’honneur à Lou Reed, autre camé notoire, en 1992 ? Pas mal, pour un homme qui a chanté « Heroin » et « I'm Waiting for the Man », deux chansons consacrées à cette poudre opiacée et à ceux qui viennent la livrer. Bref, l’exemple peut aussi venir de haut.
Mais là où le dossier de Marianne devient des plus intéressants, c’est qu’il permet d’en finir avec de vilains clichés voulant que ces drogues, douces ou dures, ne soient que l’apanage de gauchistes chevelus, tant ces substances transcendent depuis longtemps les frontières politiques.
Certes, Alain Léauthier, ancien de Libération, narre dans ce dossier les bouclages du quotidien fondé par Serge July à l’occasion desquels la poudre colombienne était l’adjuvant le plus partagé. De l’autre côté de la barricade, ces mêmes bouclages ne se faisaient pas non plus à l’eau de Vichy. De Minute à Présent, de National Hebdo au Choc du mois, le whisky était roi. À l’époque, les journalistes de gauche se droguent et ceux de droite picolent. Et aujourd'hui ?
Aujourd'hui, la cocaïne est partout, ou presque : d’où les ravages causés dans le monde de la finance et de la télévision ; voir le calvaire du présentateur Jean-Luc Delarue, autre victime expiatoire. Il y a là des gens de gauche comme de droite. Mais avant tout des personnalités. D’où le témoignage de ce policier, recueilli par Marianne : « À choisir entre un client lambda et un people, on a toujours préféré le client lambda. Le people, c’est toujours une source d’emmerdes, il faut faire des rapports à la hiérarchie et leur aménager des horaires discrets. »
Nos lecteurs pourront certes juger ces comportements déviants, mais l’usage de ces produits euphorisants ont souvent été de mise dans les métiers stressants : artistes et journalistes, donc, mais aussi les restaurateurs, sans oublier les politiques, pas toujours très clairs sur la question. Là, les langues se délient moins. Car, pour un Emmanuel Pellerin, député Renaissance, ayant officiellement avoué sa dépendance à la « coco », avant de devoir se mettre en retrait de la vie politique, combien d’autres hypocrites ?
En près de quarante ans de journalisme, l’auteur de ces lignes a personnellement vu ces produits circuler dans tous les partis, et même chez ceux qui se voulaient les plus répressifs en la matière. Et quand on dit « tous », c’est véritablement « tous ».
Mais il y a plus grave : depuis que le prix de la cocaïne a été divisé par trois ou quatre, elle n’est plus seulement réservée aux « élites », artistiques, médiatiques et politiques. Cette « démocratisation » a-t-elle du bon ? Il est à craindre que non. On n'en a décidément pas fini avec les « années coke ».
Sujets abordés : Jordan Bardella et le RN qui n'honorent plus Jeanne d'Arc le 1er mai, la grève du 7 mars, le 49.3 pour faire passer la réforme des retraites, le salaire maternel pour les mères de famille, vers un remaniement ministériel, les bras d'honneur de Dupond-Moretti, Macron au Congo.
À l’heure où notre pays est menacé de disparaître purement et simplement en raison d’une immigration toujours plus massive et incontrôlée, le seul souci de nos gouvernants est d’inscrire le droit à l’avortement dans notre Constitution.
Présenté comme un droit donné aux femmes l’avortement est toujours un drame pour celles qui y recourent et elles en gardent des blessures morales et psychologiques à vie.
L’avortement, quelle qu’en soit la cause, reste et demeure un crime abominable et avec préméditation. Il est la mise à mort d’un être humain conçu et vivant.
Le droit à la vie ne se discute pas, il ne se négocie pas. Il est la liberté la plus fondamentale de l’être humain.
Nos dirigeants feraient bien mieux de travailler à instaurer une véritable politique d’accueil de la vie notamment à travers la mise en place de l’adoption prénatale. Ce qui permettrait de confier des enfants indésirés à des couples qui souhaiteraient en avoir mais qui ne le peuvent pas.
Tout doit être fait pour permettre la vie face à la culture de mort qui gangrène notre société et notre civilisation.
Alexandre Simonnot - Membre du Bureau politique du Parti de la France
Merci aux ordures communistes de la CGT qui bloquent de nouveau les raffineries, ce qui entraîne une hausse spéculative immédiate de la part des distributeurs de carburant. Et mention spéciale aux retraités qui aggravent le risque de pénurie en faisant des réserves. pic.twitter.com/R6C0Llsw9P
On l’a dit et répété, Emmanuel Macron, c’est un peu Tintin, vu par le ministre Taillard de Vorms, alias Thierry Lhermitte, dans le film Quai d’Orsay. « Tintin, c’est le rythme… Le rythme "Tac tac tac tac tac". Une case en amène une autre (tac tac tac), quand vous arrivez au bord de la page (tac), on vous emmène à la case du dessous (tac)… jusqu’en bas de la page… Et la page se tourne ! Vous êtes pris par la musique ! Vous ne pouvez pas faire autrement. Et là… plaf ! Sur toute la page, vous voyez une fusée… Gigantesque. » Macron, c’est pareil, les culottes de golf en moins et Brigitte en plus. D'ailleurs, Taillard de Vorms ne serait pas déçu après la sortie de ce nouvel album présidentiel : Macron au Congo. Pour faire court, il nous aura tout fait. Ou presque.
D’abord, il s’est permis une déclaration pour le moins polémique, lors d’une conférence de presse à Kinshasa, en présence du président congolais Félix Tshisekedi : « Vous n’avez jamais été capable de restaurer la souveraineté de votre pays. Il ne faut pas chercher des coupables à l’extérieur. » Sans aller sur le fond, on se dit que même aux « pires heures » de la Françafrique, au temps de Foccart et de ses réseaux, aucun responsable politique français n’aurait osé sortir une telle grossièreté, contraire à tous les usages diplomatiques. Il y a ce qui se dit dans le huis clos d’un bureau calfeutré et ce qu’on déclare sous les projecteurs.
Puis, après avoir frôlé l’incident diplomatique, Emmanuel Macron est allé se frotter à la foule en sortant en boîte de nuit à Kinshasa. Faut bien se détendre, vous me direz. « Il s’agirait de grandir », comme disait Hubert Bonisseur de La Bath dans OSS 117 : Le Caire, nid d’espions. Un président de la République française peut-il, comme ça, en voyage officiel à l’étranger, sortir en boîte, comme le ferait un commercial, après un séminaire d’entreprise ou la signature d’un contrat juteux, la veille avant de reprendre l’avion pour aller retrouver le bureau et le ciel gris de Paris ? Je pose la question.
Concert, bains de foule, bière... La dernière soirée de la tournée africaine d'Emmanuel Macron critiquée par les internautes pic.twitter.com/FTZcDTAfYa
Comme copain de « dégageante », Emmanuel Macron s’est donc adjoint les services du chanteur de rumba congolaise Fally Ipupa, par ailleurs ambassadeur national de l'UNICEF en République démocratique du Congo depuis 2021. Une proximité entre les deux hommes due peut-être au fait qu’ils sont nés tout juste à une semaine d’écart ? Cela ne doit pas suffire : voyez le député européen Reconquête Nicolas Bay, né le même jour de la même année qu’Emmanuel Macron. Les deux hommes, d'après nos renseignements, n’écument pas ensemble les boîtes de nuit de Bruxelles ! Le 28 février, Fally Ipupa était reçu à l’Élysée. « Un moment privilégié où nous avons pu échanger sur la situation dramatique qui sévit à l’est du Congo, ainsi que de la place de la musique congolaise auprès de la jeunesse », avait tweeté l’artiste. Autant dire que, depuis une semaine, les deux hommes ne se quittent plus. Jusqu'à cette soirée, bière Castel à la main. En tout cas, cette virée des grands ducs à la congolaise n’a pas manqué de faire réagir : en gros, un Président qui fait la teuf à l’étranger alors que la France n’est pas vraiment à la fête, ça fait désordre. Cela fait d’autant plus désordre qu’on peut se demander comment était assurée la sécurité du Président dans un pays qui n’est pas que calme et volupté. Ainsi, la semaine dernière, au lendemain de la visite d’Ipupa à Paris, l’une des résidences de l’artiste était vandalisée par un groupe armé.
Ce pauvre Ipupa n’y est pour rien, mais rappelons qu’en 2020, des « militants de la diaspora congolaise » avaient appelé à venir à Bercy pour s’opposer à la tenue d’un concert. Les choses avaient dégénéré au point qu’un incendie avait ravagé les abords de la gare de Lyon. « Pour quelle raison la gare de Lyon devrait-elle flamber en victime expiatoire du régime congolais ? », s'était demandé Gabrielle Cluzel. Tiens, au fait, pour faire la liaison entre ces deux événements congolais : avant d'aller donner des leçons de souveraineté en Afrique, Emmanuel Macron ferait peut-être bien d'abord de s'inquiéter de la sécurité dans son propre pays.
Que serait notre civilisation sans ces femmes de pouvoir telles qu'Ursula von der Leyen, Elisabeth Borne, Marlène Schiappa, Marine Le Pen ou encore Sandrine Rousseau ? J'angoisse rien qu'à y penser...#JourneeDesDroitsDesFemmes
Dans le Forum du PdF du jeudi 9 mars, Alexandre Hinger reçoit Pierre-Nicolas Nups (Délégué régional du Parti de la France pour la Lorraine) et Nicolas Hugnet (expatrié en Allemagne).
L'émission sera consacrée à la grève menée par les bolcheviques et à la ridicule journée de la bonne femme, elle traitera également de l'actualité politique.
Plus que la réforme des retraites - certes incomplète, injuste et inefficace -, c'est l'appauvrissement fulgurant et général qui entraîne les Français à soutenir cette contestation sociale cornaquée par l'extrême-gauche.
Il serait temps que nos compatriotes fassent enfin le lien entre leur déclassement et le coût faramineux de l'immigration. Et surtout qu'ils comprennent qu'ils sont les premiers responsables de ce qui leur arrive s'ils ont voté Macron pour faire barrage au « fascisme ».
L'unique raison pour laquelle il y a des incidents lors de la projection du film #CreedIII est l'incapacité d'une certaine population de se tenir correctement dans un cinéma. Et c'est pareil pour la plupart des films d'horreur où ces gens masquent leur trouille par le chahut.
Et si le sort de la bataille était contraire aux deux belligérants ? Ils l’attendent depuis des semaines et entretiennent le suspense. Après avoir « transformé l’Assemblée en ZAD », réalisant le souhait de la patronne d’Europe Écologie Les Verts Marine Tondelier, la gauche s’apprête à peser de tout son poids dans le bras de fer qui l’oppose à l’exécutif dans la fameuse réforme des retraites, actuellement en cours de débat au Sénat. Le texte a quitté l’Assemblée sans vote final, du fait de l’obstruction parlementaire mise en place par la gauche. En bref, ces 7, 8 et 9 mars, la gauche et les syndicats vont tenter de bloquer le pays.
Des élus foutent le bordel
On ne rappellera pas l’historique des coups d’éclat de la NUPES dans l’Hémicycle durant ces débats chauffés à blanc. Mentionnons néanmoins l’exclusion du député LFI Thomas Portes pour avoir joué au football avec un ballon sur lequel était dessinée la tête du ministre du Travail Olivier Dussopt et avoir provoqué un tumulte en séance. Rappelons aussi le député Aurélien Saintoul, forcé par ses propres camarades du groupe communiste à présenter ses excuses après avoir traité le ministre d’assassin. Cela, c’était le mois dernier.
Plus récemment, c’est l’inénarrable Louis Boyard qui a lancé sur Internet un challenge « Bloque ton école » et qui promet d’inviter à l’Assemblée les plus méritants des compétiteurs. Ce qui lui a valu les félicitations de Jean-Luc Mélenchon : « Bravo Louis Boyard ! Coup au but ! Tous les perroquets du régime surjouent l'indignation et font la pub de ton idée ! », a tweeté l’ex-candidat à l’élection présidentielle. Non content d’inciter à commettre des actes illégaux, Boyard a même vu son collègue Deloglu (ex-chauffeur de Jean-Luc Mélenchon) annoncer qu’il démissionnerait si la réforme passait, ajoutant qu'« on ne laisserait pas d'élection se faire » dans sa circonscription. Une position polémique pour celui qui a été élu dans les Bouches-du-Rhône face au RN avec les voix de la Macronie. « La NUPES veut hacker le mouvement social pour capitaliser sur son électorat », analyse le politologue Arnaud Benedetti. Rien de surprenant si ce n’est « que les syndicats essayent de garder leurs distances avec la classe politique », un moyen de se prémunir du vampirisme Insoumis.
Vu de l’étranger
Pour prendre de la hauteur, quoi de mieux que le regard de nos proches voisins ? D’autant que le système de retraite de la France est unique au monde. Sans surprise, le monde anglo-saxon écarquille les yeux. Le New York Times a ainsi noté « des conceptions très ancrées dans les mentalités, où la vie active est considérée comme une corvée et la retraite comme une libération permettant enfin de profiter de l’existence ». Un tempérament très éloigné du capitalisme protestant. L'incompréhension américaine est partagée par nos voisins d'outre-Rhin. Ainsi les Allemands, dans Die Welt, pourfendent-ils la rhétorique des opposants à cette réforme. « Les arguments mettant en avant la solidarité intergénérationnelle et l’allongement de la durée de la vie sont balayés du revers de la main, écrit le journal. Les comparaisons avec les pays voisins – où l’âge de la retraite est plus élevé – ne valent pas. » Dans le sud du continent, on s’attache davantage à l’aspect politique. Le quotidien de référence espagnol El País note ainsi l’enjeu crucial pour Emmanuel Macron qui joue gros afin de faire passer la « mère de toutes les réformes ». Entre cela et « le droit à la paresse » voulu par Sandrine Rousseau, on peine à imaginer comment la France peut d’un côté réindustrialiser et de l’autre paraître attractive pour le reste du monde. Symptôme d’un pays qui ne veut pas sortir du vieux rêve vendu par la gauche, un rêve de cerisiers en fleurs masquant un véritable cynisme électoral.
Et demain ?
La réalité est toujours plus décevante que l’imagination. Au fond, si depuis l’étranger on peine à comprendre cet accès de fièvre français, on finirait presque par se demander si ce chauffage à blanc ne risque pas de finir en tir à blanc, justement. Avec des transports fortement impactés mais n’accusant la fermeture d’aucune ligne, les déplacements seront très compliqués mais pas impossibles, certaines stations-service seront correctement approvisionnées et les écoles, sauf blocages à l’initiative de la NUPES, seront ouvertes. Alors, comme à chaque mouvement social d’ampleur, on finit par se demander si cette mobilisation a vraiment pour enjeu les retraites ou un bras de fer politique entre une gauche en recherche d’unité et un exécutif en recherche d’ennemi. Ce duel se produit devant 60 millions de Grançais pris en otages et obligés de regarder. De son côté, le Rassemblement national cherche à tenir sa ligne de crête entre « une base sociale très hostile à la réforme, un électorat plus légitimiste » ayant l’amour de l’ordre, analyse Arnaud Benedetti, et sa volonté de « cranter sa respectabilité » devant les institutions. Au fond, on paye une vieille équation : les soixante-huitards ont cramé la caisse, la Macronie vend le pays à la découpe, la NUPES abdique au nom de la paresse. Et devinez qui payera ?