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Le blog politique de Thomas JOLY

Le meilleur des mondes : et maintenant, un délit de climato-scepticisme !

28 Septembre 2023, 06:40am

Publié par Thomas Joly

La nouvelle aurait presque pu passer inaperçue si une poignée d'observateurs lucides et courageux n'avaient saisi au bond cette proposition de loi : une coalition transpartisane (enfin, sans le RN, bien sûr) a déposé une proposition de loi visant à bannir du champ de l'expression publique et médiatique toute remise en cause du réchauffement climatique, et de l'origine humaine de celui-ci. On n'aura plus le droit. C'est tout. Mathieu Bock-Côté, le plus Français des Canadiens, s'est saisi de l'affaire et en a été suffisamment choqué pour en parler deux fois : dans Le Figaro et chez Christine Kelly. Il faut un œil objectif, c'est-à-dire encore préservé de la propagande française, pour nous montrer, à notre grande honte, que nous, pays du débat et de l'esprit critique, sommes en train de voter des lois sur le délit d'opinion.

On entend depuis longtemps cette phrase tout sauf anodine : « Ceci ou cela n'est pas une opinion, c'est un délit » - montrant bien qu'il existe en France, depuis la loi Pleven et jusqu'à ce projet stupide, des délits d'opinion. Désormais, c'est le climat. Demain, ce sera probablement l'existence des sexes biologiques. On n'arrête pas le regrès. Il faudra penser à réformer l'orthographe pour se mettre à la portée des illettrés (comme en 1917, en Russie). Pour parachever le nouveau récit climatique, on n'aura plus, ensuite, qu'à faire disparaître les récits historiques non conformes, comme le petit âge glaciaire sous Louis XIV lorsque, sans la moindre usine, sans le moindre avion, le vin gelait dans les verres et que la Seine se traversait à pied. On fera exécuter par strangulation médiatique et judiciaire les historiens ou les physiciens qui oseront contredire le GIEC. Enfin, je présume qu'on purgera le GIEC lui-même. On connaît ça très bien.

Peut-être donnera-t-on, un jour, aux préfets des quotas de réfractaires à punir, comme au temps de Staline. Des objectifs chiffrés pour un gouvernement bureaucratique, dont le maquillage de « bienveillance » cachera son terrifiant profil nord-coréen. Voilà ce qu'il faudrait. Étonnamment, d'ailleurs, cette idée de répression idéologique ne concerne pas les vrais menteurs : ceux qui parlent des violences policières, du racisme systémique ou du privilège blanc.

L'écologie est une nouvelle religion et le réchauffement fait partie de ses dogmes. On a le droit de penser que la Terre est plate, que les chats ont un plan pour gouverner le monde, que le prince Charles est un reptilien ou qu'il y a, sous la patte droite du Sphinx, un grimoire pour réveiller les djinns, mais malheur à celui qui ose remettre en cause le saint dogme du réchauffement dû à l'homme. Il perdra tout - comme s'il avait dit que le Grand Remplacement était une réalité statistique, pour vous donner une idée.

Après les lois mémorielles, il y aura maintenant des lois d'opinion pour interdire de questionner le présent. Il manque un appareil législatif qui interdirait d'être pessimiste pour le futur. Une sorte de variante mentale de ce que serait un sourire taillé au rasoir sur le visage d'un dépressif. C'est la gueule atroce du monde qu'ils veulent.

Arnaud Florac

Source : http://bvoltaire.fr

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Journée mondial du droit à l'avortement : la célébration d'un génocide !

28 Septembre 2023, 06:23am

Publié par Thomas Joly

Journée mondial du droit à l'avortement : la célébration d'un génocide !

En ce jeudi 28 septembre est célébrée la journée mondiale du droit à l'avortement. Comme si le génocide de millions d'enfants dans le ventre de leurs mères méritait des festivités...

En France, ce sont presque 240.000 enfants par an qui ne voient pas le jour grâce à une législation au service de la culture de mort. En parallèle, ce sont autant - voire plus - d'immigrés extra-européens qui viennent s'installer chez nous ou qui sont naturalisés en masse.

Le Parti de la France ne transigera jamais sur le respect de la vie, de la conception jusqu'à la mort naturelle. La vie des tout-petits est sacrée, les enfants sont innocents. Nous abrogerons les lois Veil, Roudy et Aubry sur l'avortement.

Thomas Joly - Président du Parti de la France

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Affaire Avenel : Éducation nationale à responsabilité limitée

28 Septembre 2023, 06:07am

Publié par Thomas Joly

Les « excuses » tardives de la désormais ex-rectrice de l’académie de Versailles, Charline Avenel, à travers un entretien donné au Parisien le 23 septembre dernier, n’ont pas fini de faire couler de l’encre. On ne fera pas de procès d’intention à cette haute fonctionnaire, lorsqu’elle avoue avoir « été bouleversée en apprenant le décès de cet élève » et qu’elle a été « effondrée » lorsqu’elle a découvert, il y a une semaine, dans la presse, l’existence de ce courrier. En revanche, comment ne pas s’interroger sur sa tentative, plutôt maladroite d’ailleurs, pour se dédouaner et trouver des « excuses » afin que l’opinion comprenne que tout cela, au fond, n’est pas sa faute ?

« Je regrette de ne pas avoir eu connaissance de ces courriers et de ne pas avoir pu m’assurer qu’on tienne compte de la détresse des familles », a-t-elle déclaré, précisant qu’elle était en congés, ainsi que son adjoint, lorsque le rectorat a reçu la lettre des parents du jeune Nicolas. Certes, stricto sensu et au plan juridique, tout cela est sans doute bordé et doit permettre à l’ancienne rectrice de se mettre à l’abri d’éventuelles poursuites judiciaires. Mais ce genre d’excuses est-il au niveau d’un serviteur de l’État en charge de la plus importante académie du pays (100.000 agents, plus d’un million d’élèves dans les premier et second degrés) ? Au passage, on peut s’interroger sur le fait que le chef et l’adjoint soient en congés en même temps…

L'affaire du sang contaminé

Souvenons-nous de la triste affaire du sang contaminé, sous l’ère Mitterrand. En 1991, sur TF1, Georgina Dufoix, qui avait été ministre des Affaires sociales et de la Solidarité nationale dans le gouvernement Fabius, au moment de l'affaire en 1985, avait déclaré : « Je me sens profondément responsable. Pour autant, je ne me sens pas coupable, parce que vraiment, à l’époque, on a pris des décisions dans un certain contexte, qui étaient pour nous des décisions qui nous paraissaient justes. » Cela lui avait été vivement reproché et elle avait dû porter cette déclaration comme une croix durant des années. La formule est restée : « Responsable, pas coupable. » Et pourtant, comment ne pas reconnaître le fait que cette femme, tout animée d’une rigueur et d’une foi huguenotes, assumait pleinement sa responsabilité. Peut-on en dire autant de Mme Avenel, sortie du même moule de l’ENA et la même année qu’Emmanuel Macron ? « J’étais en congés » : franchement...

Le drame de Carcassonne

Comment ne pas évoquer l’affaire de Carcassonne, en 2008 ? Autre institution, autres mœurs. Autre éthique ? Une institution, d'ailleurs, plutôt moins nombreuse que l'Éducation nationale... Lors des portes ouvertes du 3e RPIMa, une démonstration effectuée par des commandos parachutistes avait tourné au drame. Seize personnes du public, dont cinq enfants, avaient été blessées accidentellement par des balles réelles. L’affaire avait provoqué la colère de Nicolas Sarkozy, qui avait eu des paroles très dures, qualifiant les militaires d’« amateurs ». Le colonel commandant le régiment avait été lourdement sanctionné et y avait laissé sa carrière. Le général d'armée Bruno Cuche, chef d’état-major de l’armée de terre, avait démissionné. Pourtant, entre lui et le 3e RPIMa, il y avait quelques échelons, pour ne pas dire fusibles ! Gabriel Attal a eu, lui aussi, des mots très durs au sujet de la lettre aux parents de Nicolas, en parlant de « honte ». Charline Avenel, elle, n’aura pas à démissionner de ses fonctions de rectrice puisqu’elle les a quittées en juillet pour se mettre en disponibilité de la fonction publique afin de rejoindre le privé. Elle y aura sans doute moins de congés.

Ni responsable, ni coupable

Comment, enfin, plus largement, ne pas s’interroger sur la question fondamentale de la responsabilité ? Notamment sous l’ère macronienne. Vous l’aurez remarqué, Emmanuel Macron n’est jamais vraiment responsable des choses qui ne vont pas dans le pays. S’il concède, parfois, très rarement, à reconnaître ses erreurs, il s’empresse, dans la foulée, de préciser qu’ailleurs, en Europe, dans le monde, etc., on connaît aussi les mêmes problèmes ou que c’est la faute des autres. Un exemple tout frais : si la taxe foncière augmente, c’est de la faute des communes, pas du gouvernement. Gros, grossier, grotesque mensonge du gamin pris les doigts dans le pot de confiture. Au fond, l’ère macronienne, c’est celle du « ni responsable, ni coupable » !

Georges Michel

Source : http://bvoltaire.fr

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L'intervention de Bruno Gollnisch au cours de la Fête du cochon du PdF Bretagne

27 Septembre 2023, 17:58pm

Publié par Thomas Joly

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Élections hors-sol : supprimons le Sénat !

27 Septembre 2023, 14:41pm

Publié par Thomas Joly

Élections hors-sol : supprimons le Sénat !

Les élections sénatoriales se sont donc déroulées dimanche dernier, dans l'indifférence générale.

Les partis zombies que sont Les Républicains et le Parti Socialiste ont tout de même récolté respectivement 59 et 37 sièges, soit plus de la moitié des sièges qui étaient en jeu (170 des 348 sièges du Sénat). Ces professionnels de la politique ne survivent que grâce au réseautage et au copinage locaux, proposant des postes par-ci par-là, afin d’obtenir des voix.

Le groupe Renaissance (ex LREM) ne récolte que 10 sièges seulement (22 au total), soit moins que les communistes (13 sièges, 17 au total), mais pourra compter sur des sénateurs de tous bords, totalement soumis, pour valider ses projets de loi détruisant toujours plus ce qu’il reste de la France.

Ces résultats sont totalement déconnectés des réalités politiques actuelles. La proposition du Parti de la France de supprimer le Sénat, chambre d’enregistrement encore moins représentative que l’Assemblée nationale, est plus que jamais nécessaire. Cela coute un pognon de dingue pour que des élus se cooptent entre eux aux frais du contribuable français.

Maxime Leroy - Délégué général adjoint du Parti de la France

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Retrouvons notre solidité !

26 Septembre 2023, 22:06pm

Publié par Thomas Joly

Retrouvons notre solidité !

Face à la dégénérescence de notre jeunesse encouragée par l'oligarchie cosmopolite, le Parti de la France propose le retour du patriarcat, de la virilité, du goût de l'effort et du dépassement de soi, de l'ordre naturel.

Retrouvons notre solidité d'hommes blancs conquérants et décomplexés !

Ce visuel sera bientôt disponible en autocollant.

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Immigration : trois nouveaux convertis ? Macron, Attali et Kouchner

26 Septembre 2023, 06:12am

Publié par Thomas Joly

« Nous partîmes cinq cents, mais par un prompt renfort/Nous nous vîmes trois mille en arrivant au port. » Le célèbre mot du Cid sera-t-il bientôt celui des contempteurs de l’immigration folle en France ? Le vent du discours dominant sur l’immigration commence à tourner. Les sondages flatteurs qui accompagnent le Rassemblement national entrainent ces grandes consciences qui, dans le passé, n’ont pas eu de mots assez durs contre les Français attachés à leur identité. Il est ainsi assez plaisant de constater que trois des plus fameux donneurs de leçon d’hier - Macron, Kouchner et Attali - infléchissent leurs discours. Peut-être, dans cent ans, les historiens appelleront-ils cette prise de conscience « le miracle de Lampedusa ».

Misère du monde

Dans son allocution de dimanche soir, le président de la République évoque les deux milliards d’euros par an de l’hébergement d’urgence, veut conditionner l’aide de la France aux pays d’Afrique subsaharienne à une politique « responsable » sur le dossier de l’immigration et entend se pencher sur les pays dits « de transit » en s’attaquant aux réseaux de migrants. Le tout agrémenté de la fameuse phrase réaliste de l’ancien Premier ministre Michel Rocard : « La France ne peut accueillir toute la misère du monde. » Un constat que seuls Reconquête et le RN s’autorisaient, jusqu’ici, à établir nettement. Zemmour a, du reste, souvent cité le mot de Rocard sous les yeux effarés des représentants du politiquement correct. Les actes macroniens ne vont pas tout à fait dans le sens de ses propos tous neufs, les Français l’auront remarqué, mais il faut noter l’évolution du discours. C’est, en soi, une forme de miracle : pas certain qu’on puisse l’attribuer à la visite papale.

Autre conversion subite, celle de Bernard Kouchner, qu’on n’attendait pas dans ce rôle. Au micro de Frédéric Haziza, sur Radio J, l’ancien ministre fend l’armure : « Le pape, c’est facile, pour lui [de parler] devoir moral, lance l’humanitaire célèbre pour ses sacs de riz. Il faut vraiment trouver une solution européenne. L’Europe n’existera pas si le problème de l’immigration se pose massivement, et il va se poser. » Bien vu l’aveugle, comme disait l’autre. Il se poserait même déjà depuis plusieurs années, ce problème d’immigration massive, qu’on n’en serait guère étonné, Monsieur le Ministre. Il faut tout de même, là encore, noter la progression, comme disent les profs, du French doctor aujourd'hui âgé de 83 ans qui a commencé sa carrière dans le militantisme communiste et antifasciste pour la poursuivre sous les ors de la République versions mitterrandienne, chiraquienne et sarkozienne. Contrairement à la valeur, la lucidité attend parfois le nombre des années…

Attali, touché par la grâce ?

Mais la plus spectaculaire de ces conversions, digne d’un saint Paul foudroyé par la grâce, touche l’inénarrable Jacques Attali. Dans le dernier billet de son blog, l’ancien conseiller de Mitterrand (entre autres) livre un saisissant plaidoyer en faveur (oui, en faveur) des frontières. Vous me direz qu’il plaide en faveur des frontières extérieures de l’Europe et non des frontières nationales, et vous aurez raison. Mais il faut, là encore, saisir le progrès fulgurant du personnage. Attali démarre par ce constat absolument indéniable pour qui se penche sur l’Histoire de l’Europe et sur les idées de son cofondateur, l’effroyable Jean Monnet (il faut, pour cela, lire l’excellent livre de Philippe de Villiers, bien sûr, mais aussi celui d’Aquilino Morelle, ancienne plume de François Hollande qui désosse, dans L'Opium des élites (Grasset), l’arnaque européenne avec art et sans concession). « La crise migratoire actuelle et le drame de Lampedusa devraient rappeler à tous ceux qui l’ont oublié, prêche Jacques Attali, une des lacunes majeures, volontaires, du projet européen : le refus obstiné des pères fondateurs de définir des frontières, et de se donner les moyens de les faire respecter. » Bel aveu de la part de ce mondialiste et européiste échevelé. Le résultat est là, constate Attali : l’industrie européenne « est, plus que jamais, menacée d’être détruite par les investisseurs américains qui viennent racheter ses fleurons, et par les entreprises chinoises, qui viennent, sans droit de douane, concurrencer déloyalement ses produits ». Autant dire que notre Europe présentée comme la solution à tout depuis des décennies n’est plus qu’un gibier facile, un garde-manger ouvert à tous les habitants de la planète qui se donneront la peine de venir.

« Pas d'armée, pas de frontières »

Dieu sait si Attali ne fut pas un chantre des frontières, ni un ferme soutien de nos hommes politiques qui eurent malheureusement pour eux raison avant les autres sur la question : Jean-Marie Le Pen, Jean-Pierre Chevènement, Philippe Séguin, Philippe de Villiers, Arnaud Montebourg. Avec Attali, le propos est si confus que tout est toujours dans tout et l’inverse est vrai. Il vous dira ainsi qu’il plaida pour des frontières extérieures à l’Europe… sans jamais cesser de soutenir ceux qui y étaient opposés - Mitterrand, Hollande, etc.

Résultat : la frontière elle-même qu’on gardait depuis l’Empire romain avec tant de mal et de sang a disparu. « L’insistance américaine pour maintenir, par l’OTAN, leur contrôle total sur la défense du continent interdisait aux Européens de prendre conscience de la nécessité de se défendre eux-mêmes : pas de frontières, pas d’armée, résume Jacques Attali. Pas d’armée, pas de frontières. ». Et il rappelle que Frontex dispose de 1.500 agents pour protéger les milliers de kilomètres de cette Europe tant convoitée, dont 1.000 agents mis à disposition par les pays membres. Une goutte d’eau. « L’Europe se retrouve alors privée de tous les moyens de la souveraineté : ni armée, ni industrie, ni protection contre les immigrations illégales, conclut Attali, qui a repris ses propos à la télévision. Et si on continue comme ça, les partis d’extrême droite auront beau jeu d’expliquer qu’il faut rendre le contrôle des frontières, internes et externes, de l’Union aux forces de police de chaque pays. »

Si on continue comme cela, les Français risquent de donner le pouvoir à ceux qui ont raison depuis quarante ans au détriment de ceux qui les ont précipité dans l’abîme. Brrr, on en frémit !

Marc Baudriller

Source : http://bvoltaire.fr

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Samedi 30 septembre : soutien aux forces de l'ordre !

26 Septembre 2023, 05:42am

Publié par Thomas Joly

Samedi 30 septembre : soutien aux forces de l'ordre !

Les forces de l'ordre sont actuellement utilisées par nos gouvernants pour racketter les automobilistes, faire appliquer une ségrégation sanitaire, mutiler les Gilets Jaunes et persécuter les nationalistes. Alors qu'elles devraient être au service des Français et avoir pour priorité de neutraliser la racaille qui sème le chaos sur tout le territoire.

Parce que nos policiers et nos gendarmes sont devenus - souvent contre leur gré - les larbins d'un Système politique antinational, leurs missions prioritaires doivent être à nouveau d'éradiquer la délinquance et la criminalité qui pourrissent la vie de nos compatriotes. Pour cela, il faut leur donner les moyens humains, logistiques, judiciaires nécessaires et surtout des consignes pour rétablir l'ordre par la force s'il le faut.

C'est pourquoi le Parti de la France appelle ses militants, adhérents et sympathisants à participer à la manifestation organisée par Jean Messiha qui se déroulera samedi 30 septembre à 15h, à Paris, Place de la République.

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Manifestation anti-police : entre flop et violences

25 Septembre 2023, 06:09am

Publié par Thomas Joly

Ce samedi devait être une grande répétition du Grand Soir sauce Mélenchon : la gauche LFI et pas moins d'une centaine d'associations - du Syndicat de la magistrature aux collectifs de sans-papiers - appelaient à une grande manifestation « contre le racisme systémique, les violences policières et pour les libertés publiques ». La star Assa Traoré déchue, la mère de Nahel était appelée à devenir la nouvelle égérie du mouvement.

L'observateur sérieux retiendra deux faits majeurs de cet événement mineur : le flop de la mobilisation et la vidéo sidérante d'une voiture de police attaquée par une horde de racailles appartenant bien à ladite manifestation.

Le préfet de police de Paris, Laurent Nuñez, a indiqué que trois personnes impliquées dans cette attaque ont été interpellées. Il a aussi précisé qu'une banque avait été vandalisée. Quant au ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, il a dénoncé « des violences inacceptables » contre les forces de l’ordre, ajoutant, dans son post sur X : « On voit où mène la haine antipolice. » Une ligne que reprenaient Marion Maréchal comme Laurent Wauquiez dans leurs réactions sur X (ex-Twitter).

 Cette énième manifestation a néanmoins une certaine utilité pédagogique pour ceux d'entre nous qui sont un peu lents à comprendre les enjeux du discours des violences policières qu'essaie d'imposer cette gauche irresponsable, au mépris de la réalité des chiffres qu'un nouveau rapport de l'IGPN cité par Le Figaro indique en baisse et faibles. Elle a en effet rappelé quatre données majeures.

D'abord la haine anti-police est ultra-minoritaire en France : 30.000 manifestants (dans tout le pays) et... autant de forces de l'ordre pour les contenir, selon les chiffres du Monde. Les cortèges étaient étiques, en province (600 personnes seulement à Toulouse, 150 à Perpignan, une dizaine dans la Creuse !), et à Paris, quelques milliers de personnes seulement. Mathilde Panot rappelait bêtement que pas moins de 198 associations ou partis appelaient à manifester. Faites la division et vous avez la réponse à la question « Alors, la gauche anti-police, combien de divisions ? » Beaucoup de bruit, beaucoup de relais médiatiques, beaucoup de fureur et de violence mais, au final, peu de soutiens réels. C'est rassurant.

Deuxième enseignement. Au vu de l'attaque de la voiture de police - censée accompagner la manifestation -, ces quelques soutiens se sont bien montrés pour ce qu'ils sont : des racailles anti-police, prêts à attaquer en meute, comme lors des émeutes de juin, tout policier désormais devenu une cible. La voiture a été attaquée à coups de projectiles et de barre de fer sur l'arrière. Visiblement par un manifestant qui n'avait pas été fouillé préalablement, comme la police a eu parfois ordre de le faire lors des manifestations de gilets jaunes. On parle souvent d'islamo-gauchisme. Cette manifestation indigne nous rappelle qu'il y a, en tout cas, un racaillo-gauchisme.

Troisième évidence : la gauche anti-police cherche la provocation pour accréditer sa thèse, au prix de toutes les manipulations et tous les mensonges possibles. Elle a ainsi d'abord relayé en masse les images du policier descendant de la voiture et braquant son arme sur les poursuivants. Il a fallu quelques minutes aux médias honnêtes pour sortir de cet arrêt sur images trompeur et nous redonner l'ensemble de la séquence qui justifie pleinement le geste de défense du policier. Cette manipulation des images est digne des grandes heures du stalinisme qui faisait disparaître tel personnage ou tel objet des photos selon les besoins du moment.

La quatrième donnée est une interrogation : comment se peut-il que, dans un État de droit, des partis, des syndicats (et le cas précis du Syndicat de la magistrature devient de plus en plus intenable), des associations souvent grassement subventionnés par des fonds publics puissent appeler à de telles manifestations contre une institution de la République sans être sanctionnés, sans que ces manifestations ne soient interdites ? Il faudra bien, un jour, se poser sérieusement la question de leur intégration dans ce fameux « arc républicain ».

Frédéric Sirgant

Source : http://bvoltaire.fr

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Nagorny-Karabakh : l'Union Européenne fait le strict minimum

24 Septembre 2023, 18:23pm

Publié par Thomas Joly

« Pour l’Azerbaïdjan, le Kabarakh est un problème d’amour-propre, pour les Arméniens, c’est une question de vie ou de mort ». (Andrei Sakharov, en 1989)

Depuis la chute de l’URSS en décembre 1991, et les mauvais partages territoriaux issus de la défunte Union soviétique, toutes les Républiques au début de  la période post-communiste, ont connu des tentatives sécessionnistes plus ou moins réussies.  En Fédération de Russie même, c’est le Tatarstan et surtout la Tchétchénie qui « ont bougé les oreilles ». Si la première est rentrée dans le rang pacifiquement, il aura fallu deux guerres pour « normaliser » la seconde. Et encore, Poutine a-t-il dû concéder une très grande autonomie au « roitelet » local, Ramzan Kadyrov, que l’on dit au plus mal.
La Géorgie a récupéré l’Adjarie, qui partait du côté de la Turquie. Mais elle peut faire son deuil, pour l’instant, de l’Ossétie du Sud qui regarde du côté de ses frères séparés du nord, et de l’Abkhazie, deux entités administratives qui se sont proclamées « Etats indépendants ». En fait, ces deux derniers territoires dépendent beaucoup de la Russie pour leur survie, comme la Transnistrie russophone, qui s’est séparée de la Moldavie, alors que cette dernière fut, un temps, tentée de rejoindre la « Mère patrie »  roumaine dont elle a été séparée, suite à la deuxième Guerre mondiale. La Moldavie a réglé pacifiquement les revendications irrédentistes de sa minorité Gagaouze – des Turcs christianisés – en lui accordant une large autonomie.

Un héritage  frontalier qui ne passe pas

L’Ukraine nous offre, avec cette stupide guerre entre deux peuples frères slaves, le triste spectacle d’une profonde querelle de frontières. S‘il est indubitable que la Crimée est majoritairement peuplée de Russes qui ont exprimé leur volonté d’être rattachés à Moscou, la ligne est moins claire dans le Donbass. Justement, les accords de Minsk - non respectés par les Ukrainiens soutenus par les Occidentaux - devaient régler  pacifiquement le sort de ces provinces riches en minerais et aux populations mêlées. On attend toujours le référendum d’autodétermination initialement prévu, et on connait  la suite qui  a été donnée. Angela Merkel s’est même vantée d’avoir parrainé avec Macron, les accords de Minsk pour permettre à la clique de Zelinsky de gagner du temps !…

L’Azerbaïdjan et l’Arménie, n’ont pas échappé au conflit territorial

Théoriquement, les Etats issus de l’URSS devaient garder les frontières identiques à celles qu’ils avaient en son sein. C’est le dogme de « l’intangibilité des frontières » que le droit international prescrivait, comme si ces dernières étaient des « vaches sacrées » ! C’était faire table rase des velléités de peuples à se défaire du carcan stalinien. Ce dernier tyran, pour maintenir un semblant de cohésion dans son vaste Etat multinational, avait appliqué à la lettre la maxime de « diviser pour régner ». C’est ainsi que des Arméniens – ceux, justement du Nagorny-Karabakh enclavés en Azerbaïdjan – s’étaient retrouvés « prisonniers » d’un pays musulman, alors que les Azéris de même confession mahométane au sein du Nakitchévan, étaient séparés de leur capitale, Bakou,  encastrés eux aussi, dans un  territoire étranger, en l’occurrence arménien, jouxtant l’Iran. « Pour arranger les choses »  si je puis dire, il n’est pas inutile de rappeler que les Arméniens constituent un vieux peuple de religion chrétienne dont l’identité remonte à l’aube des temps, que les Azéris sont sunnites - comme une majorité de Turcs qui les soutiennent - alors que l’Iran est chiite ! Ce démarquage religieux explique en partie, mais pas seulement, le fond du conflit et les jeux d’alliances.

L’Artsakh proclame son indépendance

Le 2 septembre 1991, quelques mois avant l’éclatement de l’URSS, le Nagorny-Karabakh proclamait sa souveraineté sous le nom de « République d’Artsakh » (RHK), un nom remontant au Moyen-âge. Le 10 décembre suivant, 99,89% des électeurs se prononçaient en faveur de l’indépendance totale. Aussitôt, la guerre éclatait entre les Azéris et les Arméniens. On assistait, comme en Inde en 1947, à des pogroms et à un vaste transfert de populations. Une petite nation forte de 150 000 âmes s’étalant sur environ 7000 km², arborait son nouveau drapeau aux couleurs arméniennes, rouge, bleu et orange. Pas plus le gouvernement d’Erevan que celui d’aucun autre Etat, ne reconnaissaient cette RHK, un « Etat de facto ». Si, dans un premier temps, l’armée azérie était bousculée par les troupes régulières de l’Arménie et celles de l’Artsakh, le président Aliev allait prendre sa revanche à l’automne 2020, massivement aidé  par la Turquie - usant et abusant de drones et  de mercenaires syriens - et, étrangement, par Israël. (Sans doute trop content d’avoir un pays musulman reconnaissant son Etat, et supportant mal, peut-être, la concurrence mémorielle du peuple arménien, victime, lui, aussi, d’un génocide.) La superficie du Haut Karabakh se réduisait comme  peau de chagrin, la population fuyant les territoires conquis par l’ennemi. De 160 000 habitants, les effectifs  étaient réduits à 120/140 000 Arméniens. Le pire allait arriver en ce mois de septembre 2023.

La Russie, empêtrée dans le conflit ukrainien, oublie ses devoirs

La Russie était l’arbitre. Un contingent de 2000 à 2500 de ses soldats devait jouer le rôle des  « casques bleus » aux limites des zones de combat. Un étroit corridor, celui de Latchin, reliait l’Arménie proprement dîte, à l’enclave. Ce modeste et bien fragile cordon ombilical a été coupé lors de la dernière,  brève et violente offensive azérie. La Fédération de Russie, préoccupée par son offensive en Ukraine, a « oublié » son alliée arménienne. Pire, le premier ministre arménien Nikol Pachinian, n’a pas envoyé d’aide à ses frères séparés d’Artsakh, contrairement aux deux guerres précédentes. Il s’est dit, toutefois, prêt à accueillir 40 000 réfugiés. Pour ces derniers, comme les Pieds Noirs et les Harkis en Algérie, c’est « La valise ou le cercueil » ! Ilham Aliev, le dictateur azéri, a beau dire que son  objectif est  une « réintégration pacifique des Arméniens », et « une normalisation des relations avec Erevan », le bilan catastrophique de ces derniers jours de combats – 200 tués et 400 blessés selon les autorités de Stépanakert, la petite capitale   de l’Artshak - n’est pas de bonne augure. Que peuvent espérer ces milliers d’Arméniens affamés, sans médicaments ou presque, dont certains lieux de culte ont déjà été saccagés, alors que les négociateurs de l’Azerbaïdjan, rencontrant les leurs à Yevlakh, à l’ouest de Bakou, exigent purement et simplement une restitution des armes et une reddition sans conditions ?

L’Europe, aux abonnés absents ?

L’institution bruxelloise, par l’intermédiaire de Charles Michel, son président – à quoi sert-il ? – et Ursula Von der Layen, présidente de la Commission, se sont bien « fendus » d’un communiqué, comme le Quai d’Orsay d’ailleurs, mais à quoi cela sert-il, si c’est pour acheter gaz et pétrole au sieur Aliev, qui finance avec ces énergies sa guerre d’extermination des Arméniens, sous l’œil bienveillant d’Ergogan ? Il est vrai que, contrairement à l’Azerbaïdjan, l’Arménie n’a pas un sous-sol très riche et que, par conséquent, elle n’offre pas les mêmes conditions satisfaisantes pour investir.

Un pervers jeu d’alliances

Le sort de l’Arménie se joue en ce moment. La diaspora est, certes, mobilisée. Mais cela suffira-t-il ? Ces gens-là peuvent être très courageux, il n’empêche que sous le nombre et la modernité des armements qui leur font face, ils peuvent succomber. C’est ce qui vient d’arriver à l’enclave. Sera-ce le sort de l’Arménie toute entière demain ? Pachinian a fait un pas de deux en acceptant des manœuvres militaires conjointes avec les États-Unis, ce qui, en pleine guerre d’Ukraine, n’arrange pas ses affaires avec  Moscou ! Erreur diplomatique ou tentative de réalignement ? Pour cette capitale, le front arménien était un front secondaire. Demain, la Turquie exigera peut-être une continuité territoriale avec l’Azerbaïdjan, via l’enclave azérie du Nakhitchevan, et une bande à la frontière irano/arménienne. Continuité du monde turcophone, de l’espace ottoman ? La Géorgie, bien que chrétienne, n’est pas très favorable à l’Arménie, pays particulièrement enclavé et, compte-tenu qu’elle considère  Moscou comme un envahisseur, en occupant l’Ossétie du sud et l’Abkhazie, elle frappe à la porte de l’OTAN, tout comme l’Ukraine. Seul l’Iran des Ayatollahs, adversaire du monde sunnite et…du monde occidental – dont Israël ! -, pourrait, paradoxalement, offrir un poumon à Erevan, capitale de l’un des plus vieux royaumes chrétiens !

Des milliards pour l’Ukraine, et rien pour l’Arménie ?

Pour des raisons historiques, pour des raisons morales, nous devons être aux côtés de l’Arménie, sans toutefois, avoir la mémoire courte : n’oublions pas, en effet, que durant les années noires, un certain Missak Manouchian était à la tête d’une réseau terroriste paré des vertus de la Résistance - les FTP-Moi - et que l’ASALA ( Armée secrète arménienne de libération de l’Arménie), proche des Palestiniens du FPLP et du FDPLP, manipulée par les communistes, répandait la terreur.( Notamment un attentat sanglant en 1983, au comptoir de la Turkish Airlines à Orly.) Si nos contrées réputées riches déversent des milliards pour permettre au gouvernement de Zelinsky d’ajouter «  de la guerre à la guerre », n’y en aurait-il pas quelques-uns, à offrir à l’Arménie pour la sortir du pétrin ?

Jean-Claude Rolinat - Membre du Bureau politique du Parti de la France

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L'UE veut imposer un permis restrictif pour les jeunes et les vieux et réduire la vitesse

24 Septembre 2023, 14:07pm

Publié par Thomas Joly

La commission des transports et du tourisme du Parlement européen est en train de réviser la directive 2006/126/CE. Comme son nom l'indique, avec une poésie administrative tout à fait caractéristique, cette directive date de 2006 et mérite évidemment (qui en doutait ?) une petite mise à jour. Il faut dire que Bruxelles a adopté un plan pour que les routes soient 100 % sûres en 2050.

Parmi les nouveautés audacieuses, on trouve des mesures contre les seniors qu'autrefois l'on appelait tout bonnement les vieux, sans le moindre irrespect, jusqu'à ce qu'ils deviennent susceptibles. À partir de 60 ans, si cette directive est votée, le permis ne sera plus valable que 7 ans ; à partir de 70 ans, 5 ans ; et à partir de 80 ans, 2 ans. Rien n'est dit pour les nonagénaires. Grand merci de cette largesse. Pour comble de progrès, ce renouvellement serait soumis à un certificat d'aptitude médico-psychologique comme pour les pratiquants d'un sport, par exemple. C'est vrai que les octogénaires sont insupportables : on les voit, au feu rouge dans leur Audi A4, écouter à fond leur musique tonitruante. Je ne parle même pas des jeunes retraités, qui peuvent traverser l'Espagne et la France à 200 à l'heure pour aller livrer des cartons de Viagra™ dans un EHPAD. L'Europe s'attaque aux vrais sujets. Accessoirement, les statistiques montrent que les personnes âgées de plus de 75 ans ne provoquent pas plus d'accidents que la génération de leurs petits-enfants de 18 à 24 ans.

Des jeunes confinés à partir de minuit ?

Les jeunes ne sont pas mieux lotis : interdiction pour les jeunes conducteurs de rouler à plus de 90 km/h, et interdiction de rouler (tout court) de minuit à 6 h. Un permis SUV serait, par ailleurs, créé : on ne pourrait acheter de 4x4 qu'à partir de 21 ans. Les jeunes, déjà très anxieux face à la police et ne demandant qu'à obtempérer, vont probablement obéir une nouvelle fois en baissant la tête. On n'imagine pas d'autre réaction.

On ne sera guère surpris d'apprendre que c'est une députée française EELV qui préside cette commission. Elle se nomme Karima Delli et a encore beaucoup d'autres bonnes idées : permis à points pour toute l'Union européenne, limitations de vitesse à 110 km/h sur autoroute pour tous les pays membres... Quel bon sens !

Une loi tatillonne... 

Pas de vieux sur les routes, pas de jeunes non plus, et tout le monde entre 90 et 110 km/h : outre le caractère infantilisant de ces mesures, on ne peut s'empêcher de penser que la loi ne s'adresse plus qu'à ceux qui choisissent de la respecter. Croyez-vous que les banlieues du narcotrafic et de la culture racaille vont rouler prudemment dans des voitures aseptisées, en restant chez eux la nuit ? Ce serait la première fois.

Pendant que Bruxelles, notre nouvelle Constantinople, discute de la cylindrée des voitures et des points du permis, des milliers de migrants déferlent sur l'Europe, sans ceinture de sécurité ni permis d'aucune sorte. Ça semble moins intéresser la Commission : il faut dire que ces envahisseurs ne sont pas solvables.

Arnaud Florac

Source : http://bvoltaire.fr

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L'intervention d'Alexandre Simonnot au cours de la Fête du cochon du PdF Bretagne

23 Septembre 2023, 12:29pm

Publié par Thomas Joly

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Rediffusion du Forum du Parti de la France du 21/09/23

22 Septembre 2023, 06:57am

Publié par Thomas Joly

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Les députés européens macronistes vent debout contre le retour des frontières

22 Septembre 2023, 06:42am

Publié par Thomas Joly

Alors que la crise migratoire de Lampedusa mobilise l’Italie et inquiète toute l’Europe, l’Union européenne s’occupe d’interdire aux nations qui la composent tout contrôle de leurs frontières, sauf circonstances vraiment très exceptionnelles et pour un temps limité. Ce 20 septembre, les députés européens membres de la commission des libertés civiles à Strasbourg ont ainsi voté une réforme du Code des frontières fixé par les dramatiques accords de Schengen en vigueur depuis 1995. Le Parlement européen est prêt à négocier avec le conseil de l’UE des aménagements de l’accord de Schengen qui a privé les États européens de leurs frontières précisément au moment de leur Histoire où ils en avaient le plus besoin.

Museler les États européens

Pas question de traiter le drame de Lampedusa, donc. Pas question, non plus, d’empêcher certains gouvernements tentés d’instrumentaliser le sort des malheureux migrants pour orchestrer des pressions politiques. La Commission européenne, peu suspecte de patriotisme excessif, avait pourtant retenu cette idée après les événements de Biélorussie lorsque ce pays avait tenté de déstabiliser l’Europe en introduisant des milliers de migrants derrière la frontière polonaise.

Non, le sujet traité est bien plus urgent : il s’agit de museler les États européens tentés, devant l’ampleur du désastre, de contrôler à nouveau leurs frontières. Une réaction qui affole d’avance les instances européennes. Selon l’agence Europe, sise à Bruxelles et peu suspecte de patriotisme échevelé (elle se présente comme « la source, certains disent la Bible, de l'information sur l'intégration économique et politique européenne »), « la révision du Code frontière Schengen avait notamment pour ambition de répondre au chaos entre les États membres pendant la crise du Covid-19 et au rétablissement désordonné de mesures de contrôles aux frontières intérieures ». Traduction : lorsque les États européens sont confrontés à une crise, une vraie, ils retrouvent leurs frontières, seules capables de les protéger. Il faut donc urgemment « répondre à la multiplication des contrôles intérieurs appliqués par une poignée d’États membres dans la foulée des attentats terroristes et de la crise migratoire de 2015-2016, et cela, au détriment de leurs voisins ». En somme, des dirigeants mauvais coucheurs qui ont le culot de protéger leur peuple.

Pompe aspirante ?

Enfin, troisième objectif de cette révision ultra-sensible : traiter la question des mouvements de migrants au sein de l’Union européenne. Ces immigrés qui entrent en Italie et passent en France, en Allemagne, etc. Le texte prévoit d’introduire « la possibilité pour les États membres de se renvoyer des migrants en situation irrégulière appréhendés dans leur zone frontalière lors de patrouilles de police conjointes ». Le migrant clandestin venu d’Italie et pris à la frontière française retournera en Italie. Mais voilà, cette mesure de bon sens est assortie de restrictions : elle ne s’applique ni aux demandeurs d’asile, ni aux mineurs non accompagnés, ni aux familles accompagnées de mineurs. Avec le risque de créer une pompe aspirante non plus pour des migrants économiques seuls mais pour des familles entières. Ce risque n’est évidemment pas abordé. Rappelons que la France a dit non à l'Europe en 2005.

Enfin, dernière concession : si ce dispositif est finalement adopté - ce qui semble bien parti -, les États membres pourront rétablir leurs frontières dans certains cas. L’Union européenne est bien bonne pour nos vieilles nations souveraines depuis si longtemps et qui ont défendu cette souveraineté au prix du sang. Il faudra qu’il soit constaté une menace grave à l’ordre public ou à la sécurité intérieure, comme le terrorisme. On peut parier que ce dispositif sera autorisé de manière ultra-restrictive. Lorsqu’il le sera, il durera 18 mois et pourra être prolongé trois fois pour une durée de trois mois. Une souveraineté à durée déterminée, en somme. Ensuite, la Commission devra « produire à son niveau un avis sur la pertinence de ces contrôles internes ». Les nations réduites à l’état d’enfants mineurs.

Le groupe PPE (conservateurs dont font partie les députés LR) s’est abstenu lors du vote de ce rapport, le groupe ID (dont font partie les élus du RN) a voté contre, l’extrême gauche, la gauche, les Verts et les macronistes se sont, bien sûr, précipités, trahissant la fermeté de carton-pâte d'un Gérald Darmanin.

Marc Baudriller

Source : http://bvoltaire.fr

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