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Le blog politique de Thomas JOLY

Journal de bord de Jean-Marie Le Pen - N°665

9 Juin 2022, 06:38am

Publié par Thomas Joly

Sujets abordés : Mélenchon l'anti-flics, une présomption de légitime défense pour la police, la police politique, l'explosion de la criminalité, le conseil national de la refondation d'Emmanuel Macron, le risque d'abstention massive aux Législatives, le léger revirement de Macron vis-à-vis de la Russie, vers une guerre longue, conseils de lecture.

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Macron et l’école du futur : un coup de peinture sur les écuries d’Augias

9 Juin 2022, 06:01am

Publié par Thomas Joly

Emmanuel Macron l'a annoncé lors d'une visite conjointe avec Pap Ndiaye, la semaine dernière : il veut étendre à tout le système scolaire le concept d' "école du futur", déjà expérimenté ici ou là, à Marseille par exemple. Marseille, c'est comme la Seine-Saint-Denis avec la mer. Or la Seine-Saint-Denis, le Président l'a dit, c'est la Californie sans la mer. Conclusion imparable, que l'on devine en creux : Marseille, c'est la Californie.

Au menu, donc, de ces élèves phocéens de la start-up city : des apprentissages nouveaux, ludiques, destinés à mettre en valeur des façons originales d'apprendre le calcul, par exemple ; des directeurs d'école qui pourront choisir leur équipe éducative ; un système d'évaluation des professeurs par les élèves... il ne manquerait décidément à ce nouveau "FabLab", à la fois disruptif, horizontal et impitoyable, que l'on croirait donc tout droit sorti de la Silicon Valley, que quelques menus détails pour devenir l'incubateur des génies de demain : que ce système fût un incubateur et qu'il y ait des génies dans le système scolaire.

Hélas ! Malgré toutes ces déclarations ébouriffantes, la France continue, année après année, de dégringoler au classement Pisa. Les élèves ukrainiens, on le sait désormais, trouvent que tout est facile chez nous, surtout les maths. Le bac ne signifie plus rien. 25% des élèves de sixième sont illettrés et les erreurs grossières émaillent les copies de master. Le politologue Guillaume Bigot rappelle cruellement, ce mercredi sur CNews, que cette dégringolade va s'accompagner, dans l'école du futur, d'une course démagogique à l'attention. Les élèves ne se concentrant plus mais notant les profs, ces derniers vont devoir rivaliser d'ingéniosité pour les séduire, au détriment de l'enseignement proprement dit.

L'éducation nationale produit de petits citoyens conscients de leurs droits, qui s'alarment pour le climat mais risquent de devenir les plus incultes d'Europe. Des señoritos satisfaits, dirait Ortega y Gasset. Des señoritas et señoritos satisfait.e.s, corrigerait Sandrine Rousseau. Ce sont les écuries d'Augias. Il faut les nettoyer, en profondeur, de leur nullité intellectuelle, de leur bourrage de crâne, de leur lâcheté devant le communautarisme, pas les repeindre.

Au fait, en parlant de la Californie, savez-vous que la plupart des enfants des patrons de start-up de la côte ouest, à commencer par ceux des GAFAM, n'ont pas d'écrans chez eux, utilisent des méthodes pédagogiques traditionnelles et lisent des classiques ? La technologie, c'est pour les gogos, pour le peuple. Pour éduquer les élites, on n'a pas encore remplacé la discipline et les livres. Amusant, non?

Arnaud Florac

Source : http://bvoltaire.fr

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Quand Jordan Bardella alphabétisait des immigrés à Saint-Denis

8 Juin 2022, 15:56pm

Publié par Thomas Joly

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L'écologie est devenue une secte

8 Juin 2022, 14:27pm

Publié par Thomas Joly

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Hausse étrange du carburant en une semaine

8 Juin 2022, 11:11am

Publié par Thomas Joly

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Quand Emmanuel Macron joue au Conseil national de la Résistance…

8 Juin 2022, 05:54am

Publié par Thomas Joly

Si Jean-Luc Mélenchon a innové en déposant le brevet du candidat en forme d’hologramme, Emmanuel Macron continue de faire honneur au savoir-faire français en marchant dans ses pas : il se comporte désormais en président fantôme. Ainsi vient-il d’annoncer, à grand renfort d’entretiens accordés à la presse régionale, la création d’un « Conseil national de la refondation », faisant écho au fameux Conseil national de la Résistance. Il fallait oser. Il a osé.

Verbatim : « Nous vivons un état comparable. Nous sommes dans une ère historique qui impose de changer profondément de modèle, et puis la guerre est là. » (Ouest France, 3 juin) Comme on dit, dès que l’histoire fait mine de repasser les plats, on constate généralement que la comédie succède à la tragédie. Un déficit de sens que vient tôt pallier cette inflation sémantique devenue chez Macron une marque de fabrique : n’étions-nous pas déjà, Jupiter dixit, « en guerre contre le Covid » ?

Certes, il y a la guerre en Ukraine, à nos portes. Mais, finalement, pas plus lointaine que celle de Serbie quand, déjà, les armées de l’Otan s’autorisaient à bombarder Belgrade, au nom du droit du peuple kosovar à demeurer maître de son propre destin. Ce « destin » ne vaut manifestement pas pour des russophones de l’Est de l’Ukraine qui regardent pour certains plus du côté de Moscou que de Kiev. Ces faits rappelés, on notera que cette crise devenue internationale ne se traduit chez nous que par une possible pénurie de gaz, de pétrole et de certains produits de première nécessité, telles les nouilles ou la moutarde. Nous sommes donc loin de l’apocalypse que fut le dernier conflit planétaire. Et à ce titre, il peut paraître pour le moins obscène d’enrôler de force les tragédies d’antan pour sauver son actuel slip électoral. Surtout pour aboutir à un effet d’annonce dans lequel il y a plus d’effet que d’annonce.

Ainsi, le prochain CNR devrait-il être composé de « représentants des forces politiques, économiques, sociales, associatives, ainsi que d’élus de terrain et de citoyens tirés au sort. » Charles Maurras appelait ça le « pays réel » ; le général de Gaulle, le Conseil économique et social, devenu de plus « environnemental », la mode du moment aidant. Et Sophie Coignard du Point (7 juin), de noter cruellement : « Sous prétexte de faire du neuf, est-il bien raisonnable d’engendrer une copie presque conforme de l’existant ? » De son côté, François-Xavier Bellamy, député européen LR, n’a pas eu tort d’ajouter, samedi 5 juin sur franceinfo : « Emmanuel Macron est à deux doigts d’inventer l’Assemblée nationale »… 

Si ce nouveau comité Théodule venait à voir le jour, de quoi y débattrait-on ? Du pouvoir d’achat, de la réforme des retraites, de l’écologie, des services publics et du prix de l’essence ; bref, des sujets relevant des ministères compétents ou du Parlement censé légiférer sur ces questions. En des temps favorables aux simplifications administratives et à la taille des mille-feuilles bureaucratique, il n’est pas sûr qu’ajouter une énième couche de ronds-de-cuir puisse faire figure d’initiative intelligible par le commun.

Ce faisant, Emmanuel Macron prend un autre risque : si la situation en France est si grave et qu’il faille lui confier encore un nouveau levier de pouvoir pour la redresser, c’est qu’il en est aussi un peu responsable. Car si nous sommes dans un quasi état de « guerre », pour reprendre ses propres mots, ne serait-ce pas, une fois encore, aussi un peu de sa faute ?

Il est vrai qu’Emmanuel Macron ignore tout du tragique de la marche du monde, chose qu’on n’enseigne pas dans les grandes écoles dont il est le strict produit. À sa décharge, il fait partie de cette génération de dirigeants qui n’a pas connu les deux conflits mondiaux, encore moins ceux d’Indochine et d’Algérie et qui n’a même pas fait son service militaire… Pour tout arranger, il n’a pas d’enfant. Donc rien à transmettre, si ce n’est un égo en forme de Zeppelin…

Nicolas Gauthier

Source : http://bvoltaire.fr

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Le Forum du PdF - Jeudi 9 juin à 21h

7 Juin 2022, 16:22pm

Publié par Thomas Joly

Le Forum du PdF - Jeudi 9 juin à 21h

Dans le prochain Forum du PdF, Alexandre Hinger reçoit Bruno Hirout, Secrétaire général du Parti de la France, Roland Hélie, Directeur de Synthèse nationale, Bernard Germain, candidat Reconquête dans la 5e circonscription des Côtes-d'Armor.

L'émission sera consacrée aux élections législatives dont le 1er tour aura lieu dimanche 12 juin.

C'est jeudi à 21h et c'est sur Telegram : https://t.me/partidelafrance

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Nos grands médias très discrets sur le terrible massacre de chrétiens au Nigéria le jour de la Pentecôte

7 Juin 2022, 10:16am

Publié par Thomas Joly

Les images de sang et de chaos dans l’église Saint Francis d’Owo, au Nigéria, sortent sur les réseaux sociaux. Elles sont insoutenables. A l’heure où nous écrivons, le nombre exact des victimes de ce massacre perpétré le jour de la Pentecôte reste inconnu. Plusieurs dizaines de Nigérians chrétiens, dont de nombreux enfants, auraient péri, selon plusieurs sources. Le Monde fait état de 21 morts. L’AFP évoque sur Twitter un « nombre indéterminé de personnes (…) tuées par des hommes armés dans une église catholique au Nigéria durant la messe de la Pentecôte ».

Le mode opératoire des tueurs semble encore assez confus. Selon le porte-parole du gouverneur de l’Etat d’Ondo, Richard Olatunde, les assaillants auraient tiré par les fenêtres. Des sources sur place citées par Le Monde évoquent au moins cinq hommes parmi ces assaillants. D’autres témoins parlent de charges de dynamite placées à l’intérieur de l’église. Les heures et jours prochains préciseront le terrible bilan et le déroulé des faits.

Mais ce qui frappe surtout en France, c’est la discrétion des réactions médiatiques. Alors que les attaques à l’arme à feu de déséquilibrés aux Etats-Unis font la Une, très peu de nos médias relaient pour l’instant cette attaque meurtrière contre des chrétiens.

Le journaliste Vincent Hervouët y a consacré sa chronique sur Europe 1 ce 6 juin. Il explique que la moitié des Nigérians – ils sont plus de 215 millions d’habitants, c’est le pays le plus peuplé d’Afrique – est chrétienne. Ces chrétiens habitent principalement le sud du pays, le nord, lui, est musulman, soumis à la charia. Voilà deux semaines, une étudiante chrétienne y a été lapidée. Son corps a été brûlé. Au pays de Boko Aram, la violence islamiste s’étend vers le sud. Et dans le sud, les peuls, éleveurs musulmans nomades, attaquent les agriculteurs chrétiens, poursuit Hervouët. « Les peuls ne font pas une guerre de pâturages mais une guerre de religion. Ils viennent pour islamiser le sud comme ils l’ont fait au nord. S’ils souhaitaient seulement la terre, ils ne brûleraient pas les villages ».

On comprend mieux la discrétion médiatique vis-à-vis de ce drame. Les médias diront qu’il se situe bien loin et ne concerne pas les Français mais les Français sont sensibles, évidemment, aux modes de conquête des musulmans : depuis le Bataclan, depuis les menaces réitérées régulièrement d’autorités islamistes contre la France, ils sont concernés, très concernés même. Les affres d’un pays où musulmans et chrétiens sont censés cohabiter les concernent aussi. Entre les lignes qui n’ont pas été écrites, donc, on lit la préoccupation de « ne pas jeter de l’huile sur le feu » dans le pays marqué par le drame du père Hamel. Les médias qui n’ont que la chasse aux fake news à la bouche sont ainsi pris la main dans le sac d’une forme de désinformation par omission. A certains crimes, le battage médiatique, aux autres, un silence gêné.

En enfonçant plus profondément sa tête dans le sable, l’autruche ne se protège pourtant pas du danger.

Marc Baudriller

Source : http://bvoltaire.fr

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Pour draguer la racaille, Mélenchon s'en prend à la police

7 Juin 2022, 08:47am

Publié par Thomas Joly

 

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Prix de l’électricité : malgré les promesses, il va quand même falloir payer !

6 Juin 2022, 18:42pm

Publié par Thomas Joly

En septembre 2021, on découvrait l’envolée des prix de l’énergie : principalement le gaz, suivi de l’électricité et du pétrole. En cause, nous disait-on, la reprise après la mise à l’arrêt de l’économie mondiale pour cause de pandémie.

Pour les tarifs réglementés du gaz : +15,8 % de janvier à septembre 2021, atteignant « un plus haut historique sur le marché européen de référence ». La Commission de régulation de l’énergie expliquait alors que les niveaux de stockage européens étaient au plus bas depuis des années et les exportations russes ralenties en raison de l'incendie du gazoduc Yamal-Europe, l’un des deux canaux de distribution du gaz russe vers l'Union européenne. De plus, nous disait-on, « afin de s'assurer de la mise en service du gazoduc controversé Nord Stream 2, qui doit encore être approuvée par le régulateur allemand, la Russie se garde en plus d'utiliser ses capacités de livraisons supplémentaires via l'Ukraine, contribuant ainsi à la hausse des prix ». On sait ce qu’il en est advenu depuis.

Pour l’électricité, la révélation était encore plus fracassante malgré les tarifs réglementés. Les Français découvraient ainsi que « leur » électricité, produite au coût le plus faible du marché par leurs centrales nucléaires tant décriées, leur coûtait en réalité fort cher. Cela, parce que les prix sur le marché de l'électricité suivent aussi ceux du gaz. Explication fournie alors par France Info (20/9/2021) : « En Europe, le prix du mégawattheure est établi en prenant en compte le coût de production de l'électricité par la dernière centrale thermique appelée en cas de pic d'activité. Les réseaux électriques européens étant couplés les uns aux autres, pour la France, cette dernière centrale se situe en Allemagne… et fonctionne au gaz. Comme le gaz est plus cher, le prix demandé pour produire l'électricité est plus élevé également. » Merveilleux !

Devant la catastrophe qui se profilait à l’entrée de l’hiver, le Premier ministre Jean Castex annonçait le versement aux ménages modestes d’une « prime énergie » de 100 euros, ainsi que la mise en place d’un « bouclier tarifaire » qui devait « limiter la hausse de la facture d'électricité des Français à 4 % en 2022 ». C’était promis-juré.

On baissa d’abord la taxe intérieure (-8 milliards d’euros pour le Trésor public), histoire de laisser passer l’orage. Qui ne passa pas. Alors, début janvier, Bruno Le Maire eut l’idée de contraindre EDF à vendre 20 % d’électricité en plus à ses concurrents.

Depuis l’ouverture du marché de l'électricité, EDF doit en effet vendre une partie de son électricité à un prix fixe aux autres fournisseurs comme TotalEnergies, Engie ou encore ENI. Or, cette quantité d'électricité à prix fixe est limitée, ce qui oblige ces fournisseurs à aller acheter de l'électricité sur le marché européen… où les prix flambent. Impossible, alors, de respecter la parole donnée aux Français. Donc, l’État a contraint EDF à augmenter sa fourniture aux concurrents. Cela au grand dam des organisations syndicales et des actionnaires, pour une fois unanimement d’accord. Coût estimé pour l’entreprise déjà bien mal en point : entre 7,7 et 8,4 milliards d’euros.

Et puis… Et puis est arrivée, fin février, la guerre en Ukraine et son cortège de « dégâts collatéraux » : la fin de Nord Stream 2, le robinet du gaz coupé, les pénuries diverses, l’inflation galopante, etc.

Alors ? Alors, on apprend aujourd’hui qu’il va y avoir des trous dans le bouclier tarifaire. Et que, contrairement aux promesses gouvernementales, Le Parisien (30 mai) annonce « un rattrapage destiné à compenser le gel des prix de l’électricité de cette année [qui] se rajoutera finalement au prochain mouvement tarifaire, en février 2023 ». Bref, il va falloir payer : +8 % pour les particuliers. Et ce n’est qu’une estimation… car au « rattrapage » devrait s’ajouter une nouvelle hausse des tarifs… d’autant que la fin de la guerre en Ukraine n’est sans doute pas pour demain.

Marie Delarue

Source : http://bvoltaire.fr

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ZOZ7, le dernier ouvrage de Daniel Conversano

6 Juin 2022, 14:10pm

Publié par Thomas Joly

ZOZ7, le dernier ouvrage de Daniel Conversano

Avec ZOZ7, j’ai voulu montrer un chemin alternatif à Éric Zemmour, pour la deuxième campagne qu’il mènera dans cinq ans. Ces conseils peuvent être utiles à n’importe quel candidat du camp national.

L’image qu’on donne de soi représente 95 % du travail dans une bataille électorale, c’est essentiellement sur ce point qu’il nous faudra évoluer.

Sur le fond : insister sur les moyens d’améliorer notre compétitivité économique face à des concurrents comme la Chine, rassurer en montrant que l’humanisme est de notre côté, promettre et susciter l’allégresse, être novateur dans les réformes sociétales, devenir positif dans la définition de l’identité française (« Pro » plutôt qu’ « Anti »), louer le progrès plus encore que ne le fait la gauche. Mais notre progrès, pas le leur !

Même si on ne gagne pas l’élection, cet archéofuturisme doctrinal sera le meilleur fer de lance d’une victoire sur un terrain métapolitique et culturel, laquelle nous garantira l’adhésion des votants de demain à l’Européanisme – cette ligne que j’ai défendue tout au long de ce livre. Une victoire et une popularité que les idées fixes de la droite conservatrice ne nous ont jamais permis d’obtenir.

Ce qui compte, ce n’est pas d’avoir raison avant les autres, c’est de gagner.

Vive Zemmour, Vive la France, et SURTOUT, Vive l’Europe !

Daniel Conversano

Pour le commander, c'est ici : https://danielconversano.com/product/zoz7-comment-faire-gagner-zemmour-en-2027/

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Pèlerinage de Chartres : malgré les intempéries, une démonstration de force réussie pour les « tradis »

6 Juin 2022, 11:40am

Publié par Thomas Joly

Il fallait voir les Parisiens, sur le bord du trottoir, regarder s’ébranler, médusés, l’immense colonne du « pélé de Chartres », parti de Saint-Sulpice, samedi, au petit matin. Les bonnes têtes de gamins mal réveillés, les rires, les chants, les bannières au vent sont un immense souffle d’air pur après une semaine d’actualité focalisée sur les agressions du Stade de France. Si la France est désormais un archipel, selon la formule de Jérôme Fourquet, convenons qu’il est des îles plus paradisiaques que d’autres.

L’âge et la joie des pèlerins désarment les préventions (de la plupart) des passants. Mais pas celle de la hiérarchie catholique. Car le temps n’est pas au beau fixe pour ceux que l’on appelle « les tradis ». Et l’on ne parle pas ici du déluge qui s’est abattu sur eux, samedi soir, les forçant à trouver refuge en catastrophe ailleurs que sur le bivouac habituel, complètement inondé. De cela, ils se fichent bien, ce sera le souvenir de l’édition 2022. Non, la foudre tombe bien d’en haut, mais vient d’ailleurs.

Il y a eu, au mois de juillet dernier, le motu proprio , qui entend de toute évidence signer un coup d’arrêt à l’expansion du rite que Benoît XVI avait appelé extraordinaire. Il y a aujourd’hui la suspension soudaine des ordinations dans le diocèse de Toulon, qui touche, au-delà, des tradis, toute la mouvance conservatrice. Les « cathos identitaires », comme aime à les appeler Libération. Comme si l’identité, qui ne fait que caractériser chacun, était devenue un gros mot. Il y a, à Toulouse, plus anecdotique, mais révélatrice, l’exhortation faite par Monseigneur de Kérimel à ses séminaristes de ne plus porter la soutane.

S’il s’agissait, après deux ans d’interruption liée au Covid et pour son 40e anniversaire, de faire de ce pèlerinage de Chartres une démonstration de force, le pari est réussi. On a retrouvé les jeunes pèlerins (20 ans de moyenne d’âge) encore plus nombreux que d’habitude : 17.000 inscrits, selon les organisateurs. On a retrouvé du côté de l’autel les bannières, les oriflammes, les croix et les statues de saints portées en procession, le faste, l’apparat, l’encens et les rites anciens. On a retrouvé du côté du bitume et des chemins de terre des pèlerins épuisés, éclopés, échevelés, trempés avec un coup de soleil sur le nez, des godasses crottées, mais toujours un restant de souffle pour épuiser le sommaire de leur carnet de chants, puisque selon saint Augustin, c'est prier deux fois. On ne sait si c’est le pèlerin qui porte, posée sur ses épaules, la Vierge sur son brancard en bois, ou la Vierge qui porte le pèlerin.

Que l’on ne s’y trompe pas, tout cela n’est pas affaire de bondieuserie, de curé, d’effluves de sacristie, bref, de grenouille de bénitier, comme pourraient le laisser croire à certains ces quelques lignes, mais de chrétienté. Comme le nom de l’association qui organise le pèlerinage : Notre-Dame de chrétienté. Comme le titre du dernier essai de Chantal Delsol, La fin de la chrétienté, la disparition à bas bruit de cet humus commun dans lequel puisent nos mœurs, notre organisation sociale, qui refluent avec lui.

Ces jeunes pousses qui repartent à la base du vieux tronc devraient réjouir comme une divine surprise. Paradoxalement, elles en irritent plus d'un. Consciemment ou non, certains croyaient que la relative tolérance dont avaient fait montre Jean-Paul II, la bienveillance de Benoît XVI étaient une transition compréhensive en attendant que les vieillards nostalgiques passent (et trépassent). Or, là où on voulait voir un centre de soins palliatifs, on a vu fleurir une pouponnière. Aujourd’hui, il est cruel pour un certain clergé français, qui avait cru en son temps être à la pointe du progrès, d'être perçu comme une assemblée de « boomers » dont les réformes liturgiques trop audacieuses ont figé dans un cadre seventies daté, et donc déjà démodé, une religion éternelle.

Les lettres de fidèles apportées, à pied, par une délégation de mères de prêtres n’ont été considérées qu’avec une distraite attention. Bien sûr, la Fraternité Saint-Pierre a obtenu de haute lutte une dérogation, mais la situation reste précaire pour tous. Une supplique au de catholiques varois concernant les ordinations en forme de pétition est en train de tourner. Que deviendront-ils demain, ô mon Dieu ? Ils l’ignorent, selon les mots d’abandon de Madame Élisabeth, attendant le couperet de la guillotine...

Mais alors que la base des catholiques - cultuels comme culturels - se contracte, l’Église peut-elle s’offrir le luxe de laisser sur le bord du chemin ces familles, ces jeunes, ce clergé ? « Le mépris affiché pour les ultimes pratiquants est suicidaire », mettait en garde le sociologue Yann Raison du Cleuziou, le 20 novembre 2020, dans La Croix. Car la réalité démographique est là. Les « vétérans [du catholicisme de gauche] se trouvent sans postérité – ou presque – dans la jeunesse catholique résiduelle. » Les plus conservateurs, eux, ont transmis. Et ont eu beaucoup d’enfants.

On peut aussi voir dans ces grandes manœuvres coercitives brutales au sommet, dans la « dureté glaciale » du motu proprio , pour reprendre les mots de Jean de Tauriers, président de Notre-Dame de chrétienté ce dimanche, la fébrilité d’une fin de règne : le clan progressiste veut verrouiller tant que le pape François est là, analysent certains. Éteindre la flamme de ces jeunes de Chartres s'annonce compliqué, même le violent orage, la grêle et les inondations de samedi soir n’y ont pas suffi. C’est dire.

Gabrielle Cluzel

Source : http://bvoltaire.fr

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Manuel Valls éliminé au 1er tour

6 Juin 2022, 10:22am

Publié par Thomas Joly

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Législatives : un désintérêt légitime

5 Juin 2022, 18:32pm

Publié par Thomas Joly

La désaffection des Français pour les élections législatives est légitime. Juste après la Présidentielle, elles n'en sont que la confirmation, l'Assemblée Nationale n'étant plus alors qu'une chambre d'enregistrement à la botte du Président de la République.

Des élections législatives à mi-mandat auraient bien plus de sens pour les électeurs qui pourraient alors sanctionner ou plébisciter le gouvernement. Avec le système actuel, Emmanuel Macron va avoir les pleins pouvoirs pour 5 ans avec une majorité de députés fantoches.

Thomas Joly - Président du Parti de la France

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Pourquoi un si grand silence autour du meurtre du médecin-chef Alban Gervaise ?

4 Juin 2022, 17:09pm

Publié par Thomas Joly

Le grand silence autour du décès, le 27 mai dernier, d'Alban Gervaise surprend, voire indigne, sur les réseaux sociaux. « Pourquoi Macron rend-il hommage à un journaliste tué sur une zone de guerre et pas à un militaire tué devant l’école de ses enfants, dans son propre pays ? » s’interroge un twittos anonyme. Toujours sur Twitter, quelques jours auparavant, Éric Ciotti avait évoqué une mort dans « le silence médiatique » . Pour l’essayiste Maxime Tandonnet, dans Le Figaro du 1er juin, « la faible médiatisation de ce drame renforce le sentiment d’angoisse et de révolte qui émane dans le pays ».

De fait, on cherche les mentions dans les médias. Un message attristé du maire de Marseille sur Twitter, un communiqué de condoléances succinct du nouveau ministre des Armées qui parle du « médecin-chef Alban Gervaise » - sans faire mention de son titre de professeur agrégé, sa trop courte mais brillante carrière de radiologue, sa médaille d’honneur du Service de santé des armées, sa récente décoration de chevalier de l'ordre national du Mérite (décret du 22 avril, quelques jours avant son agression). Elliptique, le communiqué dit de lui qu’il a été « mortellement blessé ». Si ne suivait pas la mention « une information judiciaire est en cours : elle permettra de faire toute la lumière sur ce drame », on pourrait le croire disparu dans un accident de voiture.

La page Facebook de l’hôpital d’instruction des armées Laveran où était affecté le défunt médecin, bien que régulièrement mise à jour, ne fait aucune mention d’Alban Gervaise. Contacté par Boulevard Voltaire, l’hôpital déclare laconiquement « ne pas répondre aux journalistes ». Le cabinet du chef d’état-major des armées répond, quant à lui, qu’« à la demande de la famille », il « ne communique pas sur ce sujet ». Même son de cloche du côté du service communication du gouverneur de Marseille : « La famille ne souhaite pas communiquer. » L’officier communication rajoute que, pour elle, le nécessaire a été fait, « comme à chaque fois qu’un militaire décède », même si elle convient que les circonstances du décès ne sont pas tout à fait ordinaires. Elle reconnaît que le sujet est « polémique » mais rajoute que « l’institution n’ a rien à cacher ».

Satisfaire à la demande de la famille est louable, mais en plus d’être un fils, un époux et un père, Alban Gervaise était aussi un médecin militaire qui a servi la France durant 22 ans et qui n’aurait pas été au mauvais endroit au mauvais moment s’il n’avait pas été affecté à l’hôpital marseillais de Laveran. Joints par téléphone, certains médecins militaires expriment leur étonnement de n’avoir reçu aucune communication officielle à son sujet. Ils sont plusieurs, pourtant, à vouloir rendre hommage à celui qu’ils décrivent comme un homme simple, gentil, que l’on pouvait réveiller à toute heure de la nuit pour un conseil urgent, un radiologue chevronné et un scientifique pointu, passionné par son métier, pédagogue aussi, qui avait le souci de la formation : il y a quelques années, nombre de jeunes stagiaires au Val-de-Grâce ont été notamment formés par lui à la « fast écho », une technique d’imagerie précieuse pour évaluer un blessé de guerre ou un traumatisé grave. Une double et belle vocation au service de la France, celle d’officier et de médecin, qui mérite d’être saluée. Les médecins militaires français, comme les autres soldats, paient parfois de leur vie leur engagement. Ainsi Marc Laycuras, tué au Mali le 2 avril 2019, dans une opération contre des groupes terroristes. Alban Gervaise n’imaginait sans doute pas que ce serait en France, devant ses enfants, qu’il serait tué.

Il n’était pas en uniforme au moment des faits, ni dans l’exercice de ses fonctions. Sans doute Mohammed L., son meurtrier, ignorait-il qu’il était militaire : reste que c’est un officier supérieur de l’armée française qui a été poignardé à la sortie d’une école catholique, pour un motif d’ordre religieux - si l’on en croit les propos tenus. Un motif que de nombreuses voix - notamment celle d'Éric Ciotti - voudraient voir qualifier par la Justice de terroriste.

Une de ses jeunes collègues émet une hypothèse : peut-être ce drame ne fait-il pas les gros titres tout simplement parce qu’à Marseille, les coups de couteau sont légion ? Une explication également avancée par une mère de famille de la cité phocéenne participant, depuis ce tragique 27 mai, à une chaîne de prières - Alban Gervaise était catholique pratiquant - pour lui. Deux réflexions qui viennent, en somme, donner raison à la thèse centrale de Maxime Tandonnet dans Le Figaro : « L’affaire Alban Gervaise révèle la banalisation de la barbarie quotidienne. »

Gabrielle Cluzel

Source : http://bvoltaire.fr

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