L’Assemblée nationale a adopté une extension de la prise en charge des frais de santé des immigrés maghrébins ayant travaillé en France avant de rentrer dans leur pays d’origine, rapporte le quotidien Le Monde.
Cet amendement gouvernemental qui s’inscrit dans le cadre du projet de budget de la Sécurité sociale vise à « étendre la prise en charge des frais de santé des pensionnés résidant à l’étranger et ayant travaillé plus de quinze ans en France lorsqu’ils sont soignés lors de leur séjour temporaire en France ». « Dans ce cas, la France prendra en charge unilatéralement les soins de ces personnes », a expliqué la Secrétaire d’État auprès de la ministre des solidarités et de la santé, Christelle Dubos citée par Le Monde, précisant que « Cet amendement permet également de rétablir la prise en charge des enfants mineurs de ces pensionnés ».
Ils sont environ 750.000 personnes titulaires d’une pension vieillesse française et pouvant justifier de quinze ans de cotisations qui résident aujourd’hui en dehors de la France. Parmi eux, 420.000, installés dans l’Union européenne, sont déjà couverts. La mesure votée concerne les 330.000 pensionnés restants, dont 240.000 résident au Maghreb, principalement en Algérie, au Maroc et en Tunisie.
Les « gilets jaunes » qui expriment leur colère dans la rue depuis plusieurs semaines parce qu'ils n'en peuvent plus d'être écrasés de taxes apprécieront...
Le nombre de décès directement liés aux particules fines est difficile à déterminer. Le gouvernement en fait pourtant un argument de sa politique.
Le Président de la République prend la parole pour justifier sa politique confiscatoire. Mais il la justifie sur une base de chiffres erronés.
Cette déclaration, publiée sur Twitter, est incorrecte. La « pollution » ne tue pas 48.000 Français par an. Aucune étude, en tout cas, n’en apporte la preuve. La réalité semble même être complètement différente.
En 2011, une enquête auprès de 9 villes de France (sur un total de 25 villes européennes) s’est penchée sur les effets de la pollution atmosphérique urbaine. Bordeaux, Le Havre, Lille, Lyon, Marseille, Paris, Rouen, Strasbourg et Toulouse (soit 12 millions d’habitants) ont contribué à ce projet baptisé Aphekom. Les résultats ont été publiés en 2012. Extrait : « L’espérance de vie à 30 ans pourrait augmenter de 3,6 à 7,5 mois selon la ville, ce qui équivaut à différer près de 3 000 décès par an, si les concentrations moyennes annuelles de PM2,5 respectaient la valeur guide de l’OMS (10 µg/m3). Le bénéfice économique associé est estimé à près de 5 milliards € par an . »
La science conclut que les particules fines sont nocives et potentiellement mortelles. Mais aucune étude nationale n’apporte la confirmation de ce chiffre, élevé, de 48.000 décès annuels.
Où se trouve la vérité ?
D’où sort ce chiffre de 48.000 morts, ressassé par le monde politique ? Il est tiré d’un rapport de l’agence Santé publique France, sur « L’État de santé de la Population en France ». Un concept vaste, qui tient aussi bien compte des maladies cardio-vasculaires, du diabète, du mode de vie, que de l’inhalation de gaz toxiques.
La synthèse de cette étude nous apprend que les cancers (27,6 %) et les maladies cardio-vasculaires (25,1 %) constituent les deux premières causes de décès en France. Le tabac et l’alcool restent, de loin, les principaux vecteurs de mortalité.
Page 22, on peut lire : « En particulier, la pollution par les particules fines PM2.5 émises par les activités humaines est à l’origine chaque année, en France continentale, d’au moins 48.000 décès prématurés (soit 9 % de la mortalité en France). »
La source de ce chiffre ? Un rapport commandité par la Commission européenne dans le cadre de la CAFE (Clean Air for Europe), qui fait état de 48.000 morts… prématurées. Ce qui est plus qu’une nuance.
Même le journal Le Monde, en 2013, avait dénoncé l’usage abusif de ce bilan, martelé sur les ondes par les écologistes Jean-Vincent Placé, Delphine Batho et Cécile Duflot. Entre les deux études, la méthodologie diffère. Et il n’est pas possible d’extrapoler à l’ensemble de la France une étude se limitant à 9 villes, ni même de quantifier la part précise de diesel qui est à l’origine des décès. Quand bien même : près de 3.000 morts mentionnés dans une seule étude visant 12 millions de Français, cela donne à la louche quelque 16.000 morts annuels.
Les faux morts au service de la politique
Les experts se gardent bien d’émettre, à ce stade, la moindre conclusion sur le nombre de Français décédés suite à l’inhalation de particules fines. Un pas que le Président de la République a franchi, lui, pour justifier l’action de son gouvernement. Le tweet d’Emmanuel Macron repose sur des calculs biaisés. Les récents chiffres montrent que les accidents de la route ont fait 3.684 morts l’an passé en France ; que quelque 8.000 à 10.000 cas de suicide y sont comptabilisés ; que 825 homicides ont été commis ; puis, surtout qu’environ 20.000 Français décèdent annuellement suite à un accident domestique.
Ce Président de la République approuve et justifie une législation liberticide sur les Fake News qui seraient répercutées par certains médias durant la campagne électorale. Au point d’en faire un combat personnel.
Benjamin Constant a écrit : « Là où il n’y a pas de droits, il n’y a pas de devoirs. Dire la vérité n’est donc un devoir qu’envers ceux qui ont droit à la vérité. Or, nul homme n’a droit à la vérité qui nuit à autrui. »
Lorsque le « droit de mentir » s’oppose aux libertés, il offense l’humanité.
Emmanuel Macron est humain. Il a le droit de se tromper. Il a même le droit de propager des informations basées sur des inexactitudes factuelles. Le problème, c’est qu’en tant qu’élu, il s’autorise à diriger des vies sur la base de contre-vérités. Ce qui est proprement inacceptable.
En ce jeudi 29 novembre, nos députés examinent à l’Assemblée un texte de la plus haute importance pour la santé publique : l’interdiction des châtiments corporels et psychologiques encore tolérés au nom du « droit de correction », hérité du Code civil de 1804. Merci Napoléon, mort à Sainte-Hélène, son fils Léon, etc.
En ligne de mire du législateur, donc, l’interdiction de la fessée. Synonymes à l’attention de monsieur Macron qui aime le beau parler : raclée, déculottée, fustigation, torchée, bastonnade, correction, rossée, branlée. Et aussi rouste.
Comme les mots, l’interdiction de la fessée est une vieille histoire. Voilà huit ans que la pédiatre Edwige Antier (alors député LR), relayée aujourd’hui par sa consœur Maud Petit (MoDem), réclame la fin de ce comportement archaïque. Car il l’est, même si le mot fessée et le fessier – de fesse, du latin vulgaire fissa qui signifie fente – n’apparaissent qu’au XVIe siècle. Voilà pour l’étymologie. Pour les gestes, ça remonte nettement plus loin. Sans doute à l’apparition d’Homo erectus qui, peu rompu à la position verticale, n’était pas encore très à l’aise avec le lancer de mandale. On suppose qu’il préférait le pied au fondement, un châtiment privilégié par les hominidés quadrupèdes.
La proposition du jour est donc d’ajouter un alinéa au Code civil stipulant : « Les titulaires de l’autorité parentale l’exercent sans violence. Ils ne doivent pas user à l’encontre de l’enfant de moyens tels que la violence physique, verbale ou psychologique, les châtiments corporels ou l’humiliation. »
Qu’en termes choisis ces choses-là sont dites… Précision : il n’y aura pas de sanctions. Pas de caméra dans la cuisine ni de mouchard dans la chambre à coucher pour vous fliquer. L’objectif, nous dit-on, est strictement pédagogique car le châtiment corporel est toxique. La preuve pas les neurosciences qui auraient récemment démontré que les « violences dites éducatives ordinaires (VEO), en plus d’être inefficaces, pouvaient occasionner des troubles dépressifs, de l’anxiété, des difficultés relationnelles et même des conduites addictives et des tendances suicidaires ».
Preuve du bien-fondé de la loi, nous signale Le Parisien : 54 pays ont déjà voté contre les VEO, le dernier étant le Népal. Alors, forcément, si on est plus ringard que les Népalais…
Dans le même temps, on apprend que nous sommes encore quelques vieux pays à vouloir s’occuper de nos fesses comme on l’entend : la Belgique, l’Italie, la République tchèque, le Royaume-Uni et la France.
Ah, les conduites addictives… Vieux pays, vieille culture. Le poète Ovide chantait déjà les charmes de la déculottée dans L’Art d’aimer, c’est dire… Plus près de nous, je vous invite à parcourir la rubrique « petits plaisirs » sur la page Femme actuelle senior en date du 26 juin dernier. On y lit que 24 % des Françaises, selon une enquête de l’IFOP, ont déjà expérimenté le panpan-cucul avec leur partenaire. Je cite : « Dans l’inconscient collectif, la fessée est la punition infligée aux enfants désobéissants. Voilà peut-être ce qui nous attire dans cette pratique, son goût d’enfance : pouvoir quitter notre cape de superwoman parfois lourde à porter et redevenir, le temps de nos ébats sous la couette, une gamine soumise qui s’en remet à l’autorité virile de son homme. » Horreur et putréfaction ! En pleine saison #BalanceTonPorc ! Quelle honte…
Plus sérieusement, l’administration de la fessée par papa-maman dans le cadre familial a fait l’objet d’une « approbation d’interdiction » en décembre 2016, mais le Conseil constitutionnel lui a rendu sa vertu le 27 janvier 2017. Tout cela, au fond, n’est qu’une aimable fumisterie car, ainsi que le relève Emmanuelle Ménard, « cette mesure ne pourra être effective qu’en demandant à l’enfant de dénoncer ses parents ».
C’est là où l’on retombe dans l’insupportable tropisme des régimes totalitaires qui entendent toujours nous imposer leur idée du bien par la loi, puis par la force…
Une petite goutte de gazole de trop a enflammé le débat social en France, focalisé un temps sur le prix du carburant et sa taxation ; depuis, le mouvement des gilets jaunes a montré l’étendue et la violence du divorce entre une majorité de Français et leurs gouvernants.
Une part de l’argumentation du gouvernement et de ses soutiens a reposé sur l’écologie et la promotion d’une « transition énergétique » jugée indispensable et urgente ; sa contrepartie automobile étant le développement de la « mobilité » électrique.
Voyons de plus près : le carburant des automobiles représente à peine le tiers du pétrole consommé en France ; de plus, il n’est pas possible de produire ce que l’on veut à partir du pétrole brut ; le faible coût des carburants lourds extrêmement polluants en est une conséquence. Indépendamment des investissements faramineux qui seraient perdus si l’on ne devait plus produire de carburant, l’usage des strates intermédiaires des produits résultant du pétrole serait problématique. Concernant la pollution, on oublie que les progrès techniques ont diminué d’une façon considérable les émissions dangereuses des automobiles (diesel plus que l’essence !) et que tout indique que cette évolution pourrait se poursuivre. Des scientifiques expliquent que les vingt plus gros navires polluent autant que la totalité des véhicules routiers de la Terre. Le transport annuel des agneaux et des kiwis de Nouvelle-Zélande équivaut à toute la pollution engendrée par les automobiles en France.
On nous dit que le pétrole est un produit en voie de disparition, le fameux « pic » reporté d’année en année ; les réserves connues – pas toujours exploitables actuellement – sont considérables, rien ne permet de dire que nous les connaissons toutes ; et puis, enfin, quel serait le risque qu’il n’y en ait plus en 2200 ?
En opposition aux véhicules à moteur thermique ringardisés, nous avons la parfaite voiture électrique, dont les batteries sont des calamités écologiques, chères, parfois dangereuses, souvent usées prématurément. Ce n’est pas tout : ce véhicule mirobolant utilise diverses matières rares et stratégiques, ainsi que des dizaines de kilos de cuivre, dont l’extraction est polluante, rendant ce métal de plus en plus cher.
Le fameux « bilan C02 » n’est pas tant en faveur de l’électrique, mais tout cela n’est rien en regard de l’apport énergétique de ces véhicules : l’électricité.
Rappelons, déjà, que le rendement d’un moteur électrique est de l’ordre de 85 % et que celui d’une excellente batterie fonctionnant dans des conditions optimales est du même ordre ; la charge, elle aussi, consomme de l’énergie : ainsi, entre la prise de courant et les tours de roues, ce sont près de 30 % de l’énergie qui ont été perdus. Soyons équitable, cela fait deux fois moins qu’avec un diesel.
Imaginons que toutes les voitures soient électriques en France, et que l’on accepte une conduite plus souple, moins rapide, des recharges les plus tardives possibles, et que les conditions climatiques soient favorables : un calcul simple montre que le parc consommerait annuellement plus de 55 TWh d’énergie électrique – en gros, 11 % de la consommation française en 2017.
Compte tenu du mode d’usage des véhicules, on peut imaginer un appel maximal de rechargement sur dix heures la nuit, complété en journée à condition d’une installation de prises de recharge en nombre considérable. Le réseau devrait, lui aussi, être fortement développé et, enfin, cela nécessiterait la construction de sept réacteurs nucléaires EPR (3e génération à venir) ou de multiplier par trois le nombre d’éoliennes.
Cela représente des investissements colossaux, auprès desquels la prime actuelle fait l’effet de confettis. Face à cela, les donneurs de leçons écolos proposent la réduction du nombre de véhicules privés, oubliant, ou pas, que l’automobile est un merveilleux moyen de liberté individuelle.
Samedi 1er décembre, à l'invitation de Henry de Lesquen, Thomas Joly, Secrétaire général du Parti de la France, interviendra lors des Rencontres du Carrefour de l'Horloge, à la Maison de la Chimie à Paris, sur le thème « L'antiracisme, ce poison qui détruit la France ».
"Lever les barrières d'un péage est illégal. C'est comme si vous alliez au supermarché, qu'il n'y avait pas de caissière et que vous partiez avec vos courses quand même", explique une responsable de la communication à l'AREA, la société des autoroutes Rhône-Alpes qui a porté plainte pour entrave à la circulation.
Alors qu'une nouvelle opération de péage ouvert est prévue par les gilets jaunes samedi 1er décembre à la barrière de Voreppe sur l'A48, le concessionnaire cherche lui à retrouver les automobilistes qui n'auraient pas payé leur droit de passage.
Une tâche qui s'annonce difficile puisque l'AREA veut faire la différence entre ceux qui sont passés sous la contrainte des gilets jaunes et ceux qui seraient passés de leur plein gré. Une "étude au cas par cas" qui se ferait grâce aux caméras de surveillance placées sur les barrières de péage. Ces mêmes caméras serviraient à retrouver les gilets jaunes responsables de l'ouverture des barrières.
Jean-Marie Le Pen, a été condamné, mercredi 28 novembre, à 800 euros d'amende par le tribunal correctionnel de Paris pour des propos homophobes tenus en plusieurs occasions ces dernières années. Il est en outre tenu de verser 11.000 euros aux parties civiles.
Coutumier de ce genre de propos, le fondateur du FN, 90 ans, alors hospitalisé, n'avait pas assisté à son procès début octobre. Hystérique, le ministère public avait requis 8.000 euros d'amende avec possibilité d'emprisonnement en cas de non-paiement. La procureure avait reproché au dirigeant d'extrême droite d'"attiser la haine" et d'exhorter "à la mise au ban des homosexuels". Pas moins.
Alors qu'il était député européen, Jean-Marie Le Pen avait dit en mars 2016 que "la pédophilie (avait) trouvé ses lettres de noblesse (...) dans l'exaltation de l'homosexualité." La même année, en décembre, il avait dit au Figaro, à propos de la représentation des homosexuels au sein du FN : "Les homosexuels, c'est comme le sel dans la soupe : s'il n'y en a pas assez c'est un peu fade, s'il y en a trop c'est imbuvable." Et en avril 2017, il avait dit à propos de la présence du compagnon du policier Xavier Jugelé, tué dans un attentat jihadiste sur les Champs-Elysées : "Je pense que cette particularité familiale doit être tenue à l'écart de ce genre de cérémonie, qui gagnerait d'ailleurs à plus de discrétion."
C'est une hausse dont l'exécutif se serait bien passé. La Commission de régulation de l'énergie doit bientôt transmettre à Bruno le Maire et François de Rugy sa proposition pour l'évolution des tarifs réglementés au 1er février. Et c'est une hausse de 3 à 4 % qui devrait s'appliquer à plus de 25 millions de foyers français selon l'Opinion. Le Parisien évoque quant à lui une augmentation de 2,3 % en 2019 et de 3,3 % en 2020 due à l'obligation pour EDF de revendre une partie de sa production nucléaire à ses concurrents. En tous les cas, on s'oriente vers une augmentation substantielle des prix.
Une hausse qui arrive au pire moment pour le gouvernement qui fait face à la grogne des gilets jaunes qui protestent déjà contre l'augmentation des taxes sur le litre d'essence et de diesel prévue en janvier. Selon la CLEE, association de consommateurs industriels et tertiaires d’électricité, relayée par Le Parisien, le surcoût pour les consommateurs d’électricité (particuliers et entreprises) pourrait atteindre 1,05 milliard d’euros dès 2019 et 1,55 milliard en 2020 si les autorités ne relèvent pas le plafond de 100 TWh qui correspond aux 25 % de la production nucléaire française d'EDF qu'elle doit revendre et qui ne répondraient plus à la demande des alternatifs.
Pour faire face à la hausse des tarifs de l'électricité, le gouvernement pourrait réviser la formule réglementaire appliquée par la Commission de régulation de l'énergie sur les tarifs de l'électricité, comme cela a été fait il y a quelques années pour le livret A selon l'Opinion. Outre le timing serré pour modifier cette règle d'ici la fin de l'année, baisser les recettes d'EDF pourrait être mal reçu par les investisseurs d'EDF, dont l'État est propriétaire à 84 %. La valeur boursière des titres EDF a en effet augmenté d'une dizaine de milliards d'euros en un an. Le gouvernement va donc devoir choisir : faire face à la colère populaire des gilets jaunes en cas de hausse de l'électricité, ou mécontenter les investisseurs.
Mais pour qui nous prennent-ils ? Pour des débiles profonds, prêts à gober n’importer quel bobard, à ingurgiter toute infox, les « fake news » comme « ils » disent, dans leur misérable franglais de snobinards des beaux quartiers ? Le tout illustrant à merveille le vieil adage disant que « plus c’est gros, plus ça passe » ?
Non, la transition énergétique est un leurre pour bobo branché, pas une réalité pour la France qui peine, qui se lève à l’aube, qui prend son automobile parce que les transports en commun ne sont ni sûrs, ni rapides ou, parfois, totalement inexistants pour ces millions de rurbains qui habitent à la campagne ou à la grande périphérie des villes. (Car les loyers, - et encore ! -, y seraient moins chers).
C’est un produit de luxe pour des gens aisés, pour une société apaisée, qui est tout le contraire de l’actuelle société française fractionnée en corporations rivales, éclatée en communautés ethniques ou sociétales totalement divergentes, dans leur comportement comme dans leurs espérances. Là aussi, « le bien vivre ensemble » est un leurre. Le socialisme « hollandien » avait gravement compromis l’unité nationale, le pouvoir « macronien » l’a achevée. Gérard Collomb, lui, dans une démission du genre « courage, fuyons ! », en a déjà tiré les leçons.
La France toute seule, « pour sauver la planète ? »
La France de nos jours, c’est 1% maximum de la population planétaire. Peut-on raisonnablement espérer que ce 1%, s’il réduisait sa facture énergétique, concourrait utilement à faire baisser le réchauffement climatique, à supposer d’ailleurs, que les doctrinaires du GIEC aient raison ? Car rien n’est formellement avéré. Ne devrait-on pas parler, plutôt, de dérèglement ? Le polytechnicien Christian Gérondeau, l’ancien « Monsieur sécurité routière », penche pour cette thèse (cf son livre, Climat, les grandes manipulations). Les comparaisons fiables ne pourraient s’effectuer qu’avec plus de recul, car les mesures météorologiques sont, à l’échelle de l’histoire de l’humanité, très récentes. Il n’en demeure pas moins qu’il y a des phénomènes récurrents anormaux, sinon alarmants : tornades, tempêtes, raz-de-marée, crues hors saisons ou, au contraire, sécheresse. Mais est-ce dû à la seule activité humaine ? Etant « climato-sceptique », j’en doute.
Que les gros pollueurs lèvent le doigt
La France a le plus gros parc mondial de centrales nucléaires après les États-Unis. Elle a 58 réacteurs répartis en 19 sites. C’est l’essentiel de notre production énergétique « lourde ». Le nucléaire, on le sait, ne pollue pas. Il est vrai que l’angoisse nait de la fiabilité, de la sécurité et de la sûreté des centrales. Ici en France, et heureusement, ce n’est ni Tchernobyl, ni Fukushima. Espérons qu’à chaque centrale est affecté un élément armé de gendarmerie ! Mais il est vrai que l’enfouissement des déchets pose un problème sur le très long terme. Quelle solution ? Des galeries profondes à l’abri des secousses telluriques ? Nos voisins européens, dans leurs choix énergétiques, ne sont pas très raisonnables. Des centrales à charbon, comme en Pologne ou en Allemagne, polluent allègrement. Aux Etats-Unis, du gaz de schiste extrait sans vergogne et la réouverture de mines, fortifient l’assise électorale de mister Trump. Les éoliennes qui gâchent certains de nos paysages, sont-elles une alternative suffisante ? (Je laisse le soin au lecteur de se reporter à l’ouvrage d’Alban d’Arguin ! cliquez ici) N’oublions pas non plus, que la capacité maximum en centrales hydrauliques est atteinte : il n’y a plus de vallées à inonder. (Et rappelons-nous les déchirements humains causés lors de l’édification des barrages, à Tignes, notamment) Et puis, constatons que l’Inde comme la Chine ne se sentent guère concernées par la COP-21, clôturant en fanfare, le séminaire de la lutte contre le méchant gaz carbonique à effet de serre ! Les pétroliers eux-mêmes, pays producteurs comme compagnies exploitantes, ont tout intérêt à puiser et user « l’or noir » jusqu’à la dernière goutte, tout en investissant et misant sur des énergies nouvelles plus « soft », en vertu d’une prudence comportementale qui consiste à ne pas mettre « tous ses œufs dans le même panier »… Des états comme les Emirats arabes unis ou l’Arabie Saoudite, jouent du « yoyo » à la pompe, en réduisant leur production pour préserver l’avenir. Tous les membres de l’OPEP semblent à l’unisson. Nous pourrions acheter iranien, moins cher compte-tenu que ce pays est devenu un « paria », mais, l’embargo US auquel nous nous soumettons, nous oblige à nous en détourner. Le prix du baril s’envole, celui du carburant au détail aussi, l’état français répercutant mathématiquement la hausse. Il se goinfre de taxes. Et Mr Dupont/Durand paye plus cher son litre de super comme de gasoil. CQFD ! Il pourra toujours se consoler en sachant qu’un milliard d’euros va au financement de l’Aide médicale d’Etat (AME), et deux autres au financement des « MNA », ces fameux mineurs étrangers non accompagnés, qui ne sont pas plus mineurs que votre grand-mère ou moi-même !
La démographie démentielle de certains pays n’arrangera rien
Les écologistes oublient toujours de mentionner, parmi les « coupables » du réchauffement climatique supposé, les pays à forte démographie, comme ceux d’Afrique. Pourquoi ? Par idéologie, parce que l’homme blanc est coupable de tout. On ne nous fera pas croire qu’une planète à 10 ou 11 milliards d’humains dont quatre en provenance d’Afrique, sera plus vivable que notre chère planète bleue d’aujourd’hui ! Si nous souhaitions que les Africains aient un niveau de vie comparable ne serait-ce qu’aux pays européens les moins aisés, - Serbie, Albanie, Macédoine, Bulgarie, Roumanie, Arménie, Géorgie -, il faudrait électrifier massivement le continent noir, - plan Borloo -, et les besoins en eau l’assècherait ! Les barrages sur le haut Nil sont lourds de conflits potentiels entre les riverains du fleuve des Pharaons ! Les usines de dessalement de l’eau de mer pourraient utilement suppléer à la raréfaction de l’eau douce, mais qui paierait l’addition ? Le banlieusard ou le campagnard, qui voit ses notes de carburant et de fioul exploser, on l’a vu, l’entrainant à revêtir le fameux « gilet jaune » ? Et Dupont/Durant peut-il se payer un véhicule électrique, réputé moins polluant (à court terme !), sans mettre gravement en danger l’économie de sa famille ? Que nenni monsieur Macron !
Et Zorro est arrivé…
Le lundi 26 novembre, Sa Majesté s’est adressée au pays depuis son palais de l’Elysée devant un parterre de notables et de journalistes. Brillant, se voulant didactique et pédagogique, le discours du chef de l’Etat a été diffusé sur les ondes pendant ¾ d’heure. Macron s’est évertué à nous faire avaler sa stratégie de réduction de la signature carbone, en fait une écologie punitive. Rien, ou presque, sur les revendications très terre à terre des « Gilets jaunes ». Ce n’est pas la création d’un Haut conseil pour l’action climatique, un « comité Théodule » de plus, qui rassurera Bitru, scotché à son rond-point qu’il occupe depuis le week-end dernier ! On nous annonce 7 à 8 milliards affectés à cette « transition », une fermeture programmée de 14 réacteurs d’ici à 2035, avec comme objectif de réduire notre dépendance nucléaire de moitié. Comment ? Grâce à la géothermie, au gaz méthane, aux véhicules « propres », aux panneaux solaires et aux…éoliennes, avec un parc marin déjà prévu du côté de Saint-Nazaire en attendant mieux, du côté de Dieppe, peut-être.
Cerise sur le gâteau, concession au peuple, il y aura bien une concertation pendant les trois prochains mois avec tous les acteurs concernés, y compris les « gilets jaunes ». (Comment déterminer avec justesse qui parlera en leur nom ?) S’il est évident qu’il faille, à terme, diminuer l’impact des énergies fossiles, nous ne devons pas être, pour autant, condamnés à voir notre France défigurée par tous ces « obélisques » hideux dressés du nord au midi, grands épouvantails à hélices brassant de l’air comme un fonctionnaire de Courteline, pas plus que tous nos toits doivent se couvrir de panneaux solaires. Ou, encore, que l’habitacle de nos voitures soit réduit à la portion congrue pour faire de la place aux piles ! (Dont les fabricants sont, au passage, Chinois et Coréens du Sud).
L’inévitable relai politique
Les « gilets jaunes » qui, apparemment restent sur leur faim, - à l’origine mouvement informel non violent et non structuré-, doivent se « réinventer » s’ils veulent se maintenir dans la durée. Noël approche et le gouvernement joue le pourrissement de la situation. Pas sûr qu’un tel mouvement aux revendications tellement disparates puisse continuer à mobiliser des salariés. Bientôt, peut-être, ne resteront plus présents que les chômeurs et les retraités. L’opinion, favorable, peut basculer à tout moment devant des blocages persistants.
A terme, la solution est politique ; elle ne peut être que politique. Ou nous choisissons la voie insurrectionnelle, comme le revendique un porte-parole autoproclamé, ou alors c’est l’issue démocratique qui s’impose. Elle passe, inéluctablement, par de nouvelles élections législatives. Macron, pour l’instant, est « droit dans ses bottes ». Si la situation persistait, si le pays était paralysé, il devrait céder sur les hausses de taxes ou s’en remettre au suffrage universel. C’est ce que De Gaulle avait fait en 1968. Mais pas sûr, cette fois-ci, que les électeurs reconduisent la majorité sortante.
Jean-Claude Rolinat - Membre du Bureau politique du Parti de la France
Souvenez-vous, c’était le 6 septembre 2015 : 66 artistes avaient lancé un solennel appel dans la presse, s’engageant à donner un de leurs cachets pour les migrants. D’après le JDD, cet appel « [témoignait] de l’ampleur de l’émotion dans la société civile » – il est vrai que la photo du petit Aylan avait fait le tour du monde, quelques jours auparavant – et réunissait, pêle-mêle, des gens aussi importants que Line Renaud, Isabelle Adjani, Florence Foresti, Michel Boujenah, Francis Huster ou encore Marc Lavoine.
Pour les gilets jaunes, en revanche, les people ne se bousculent pas et sont même, pour ainsi dire, aux abonnés absents. Sans doute ne jugent-ils pas leur misère suffisante, sans doute ne les trouvent-ils pas touchants, sans doute ont-ils d’autres priorités, affinités, désirs de solidarité… Que voulez-vous : le cœur a ses raisons que la raison ne connaît pas, n’est-ce pas ?
Pourtant, pour ne parler que de lui, le récent témoignage, devenu viral, de cet éleveur de volailles de Bresse, qui dit avoir fourni l’Élysée, est édifiant, préoccupant, pour ne pas dire terrifiant : nul ne peut leur reprocher de se rouler les pouces. Ils ont tout essayé, ça ne rentre pas. L’éleveur explique travailler 77 heures par semaine pour gagner 700 euros par mois. À 33 ans, et malgré ses 16.000 volailles, il doit compter sur sa mère – qui ne doit pas être, non plus, madame Rockefeller – pour remplir son frigo. Une plainte qui n’est pas sans rappeler certaine scène de la littérature du XIXe quand le paysan vient poser ses poulardes sur la table de l’office et repart, tête basse, avec les quelques piécettes qu’une intendante un peu méprisante a bien voulu lui lancer.
Au compte-gouttes, pourtant, certaines célébrités osent exprimer leur soutien. Elles tiennent sur les doigts d’une seule main, et encore, celle d’un ectrodactyle…
Après Arnaud Ducret et Patrick Sébastien, voici Franck Dubosc : « Il faut que l’on soit avec vous, nous les favorisés », a-t-il publié sur sa page Facebook. « Il faut qu’on trouve quelque chose. J’en parle aux copains. » Quels copains ? Il n’en dit pas plus. Peut-être les ci-dessus cités. Peut-être d’autres encore, sait-on jamais, que l’on ne soupçonne pas, encore un peu couards ou flemmards ou longs à la détente, et qu’il tente de tirer par les pieds ?
Il est amusant de noter que ceux qui se sont manifestés ont déjà eu à souffrir, par le passé, comme les gilets jaunes, du sceau de l’infamie « beauf » collé sur leur dos : Patrick Sébastien pour avoir fait « tourner les serviettes », Franck Dubosc pour son rôle principal dans Camping, et même, de façon moins ouverte, Arnaud Ducret que l’on a vu, l’an passé, à l’affiche dans le très beau film Monsieur Je-sais-tout, parce qu’il campe dans une série populaire un autre « Monsieur », Monsieur Tout-le-Monde, cette fois, père de famille ayant les deux pieds dans la vraie vie et non dans l’idéologie, comme il sied maintenant à la télé.
Les paris sont ouverts : parmi les favoris, je dirais – gratuitement, sans avoir l’ombre du début d’une preuve, je le précise, loin de moi l’envie de « fakenewser » ! – Jean-Pierre Pernaut, ensuite Christian Clavier, et peut-être Jean Dujardin, encore qu’un récent tweet sur les élections brésiliennes puisse laisser supposer qu’il n’a pas encore tout compris au populisme…
Franck Dubosc, en tout cas, lui, a compris : c’est son public, les Français qui l’aiment, qui manifeste aujourd’hui son indignation. Et à son tour, il lui renvoie l’ascenseur, comme on fait montre d’un peu d’attention, d’empathie et d’affection pour des amis dans l’adversité.
Les gilets jaunes, c’est certain, lui en sauront gré.
Un jeune gendarme adjoint volontaire dénommé Jordan Hubert n'a rien trouvé de mieux que de s'exhiber en tenue sur Facebook avec la mention suivante « go fracasser du gilet jaune ». Depuis, son compte (sous le pseudo Jordan Desnos) a disparu mais des captures d'écran ont été faites.
Cet appel à la violence de la part d'un représentant de la force publique, de plus dans l'exercice de ses fonctions, est absolument inadmissible et mérite une sanction exemplaire. D'ailleurs, que n'entendrait-on pas si un gendarme tenait les mêmes propos à propos des migrants...
Le Premier ministre a confirmé la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier et a expliqué qu’il n’y aurait pas de coup de pouce sur le smic.
Après le discours d’Emmanuel Macron, l’intervention d’Édouard Philippe ce mercredi matin sur BFMTV risque elle aussi de décevoir les Gilets jaunes. Car pour l’instant, le Premier ministre n’a rien annoncé de concret et a confirmé la hausse de la taxe sur le carburant au 1er janvier.
Sur le fond, même si Édouard Philippe assure entendre « l’urgence » de la grogne sociale, le Premier ministre reste toujours sur la même trajectoire. Oui, la fiscalité du diesel va être progressivement alignée sur celle de l’essence. Oui, l’augmentation de la taxe carbone sera bien appliquée à partir du 1er janvier.
Dans le sillage du mouvement des gilets jaunes, une vague d'une ampleur jamais vue s'abat sur les cabines radars dans toute la France. Bâchés, repeints, habillés d'un gilet jaune, on estime qu'au moins 600 radars automatiques sont actuellement hors service en France. Parmi eux, plus de 130 ont été totalement détruits depuis le 17 novembre.
Un phénomène national
Depuis le début du mouvement des gilets jaunes, nous avons recensé sur les réseaux sociaux et dans la presse locale tous les radars qui ont été détruits, vous en trouverez la liste détaillée et vérifiée à la fin de l'article. A ce jour, notre décompte fait état de 133 radars détruits entre le 16 et le 26 novembre mais certains ont dû échapper à notre recensement.
Le phénomène s'étend à toute la France, même si certains départements sont plus touchés que d'autres. On peut citer par exemple le Doubs, où 5 radars fixes ont été incendiés la même nuit dont un qui avait été installé le jour même! Ou encore ceux du Gard et de la Haute-Loire, qui avec 7 radars détruits, sont les plus touchés juste devant la Vienne ou le Morbihan où 5 radars ont été incendiés.
La plupart des radars ont été incendiés et on ne trouve plus que leur carcasse calcinée au bord de la route parfois avec des rubans "Gendarmerie Nationale" ou cellophané au plastique noir avec un ruban mentionnant une "maintenance technique". Que ce soit des radars fixes, des radars discriminants ou des radars autonomes, le mode opératoire est souvent le même, c'est à dire la mise à feu des appareils grâce à des pneus dont on distingue souvent les restes au pied des cabines.
Si certaines cabines n'ont pas totalement été détruites grâce à l'intervention rapide des pompiers, elles sont tout de même hors-service car les composants interne du radar ont été soumis à une forte chaleur.
Si 95 % des cabines détruites ces derniers jours le sont par incendie, il en reste encore une petite part pour lesquels une méthode différente a été utilisée. On note par exemple que le radar de Vic-sur-Guardiole (34) est découpé en morceaux. Ou encore que le poteau du radar feu rouge de Villeneuve-sur-Lot a été arraché du sol. Mais en général, les cabines sont abattues grâce à l'usage d'une disqueuse, notamment les radars tronçon dont les cabines, perchées sur des poteaux, sont assez insensibles au feu comme à Beaucaire (30).
Un remplacement par des nouveaux modèles ?
Cette vague de dégradation sans précédent va mettre hors-service de nombreuses cabines pour plusieurs mois. Mais elle pourrait également accélérer le renouvellement du parc de radars par des modèles plus performants et homologués récemment à savoir, les radars tourelles et les radars double face.
En effet, dans deux départements les préfets ont déjà annoncé que les cabines détruites seraient remplacées par un nouveau modèle.
Selon les derniers chiffres détaillés fournis par la Sécurité Routière dans le budget 2017 des radars, le coût d'une cabine radar classique est de 21.000 euros, celui d'un radar discriminant est de 46 000 euros et celui d'un radar autonome est de 64.000 euros.
Avec 13 radars autonomes, 13 radars discriminants et 102 radars fixes, le montant des dégâts dépasse donc largement les 3 millions d'euros. Et cela sans compter, les 4 radars tronçons à 150.000 euros pièce partiellement détruits ou encore les frais de main d'œuvre pour la réinstallation des cabines.
Les frais de réinstallation sont supportés par le budget des radars qui est lui-même alimenté par les amendes encaissées issues de ces mêmes radars.
A titre de comparaison, la Sécurité Routière a indiqué que la dépense du traitement du vandalisme a été de l'ordre de 9,3 M€ pour l'année 2017 et de 6,79 M€ en 2016.
A ces coûts de réinstallation, il faut également ajouter toutes les amendes qui ne seront plus distribuées par les cabines hors service. Pour la plupart, ce sont des radars hors des grands axes dont la perte moyenne est estimée à 500 euros par jour et par cabine soit une quinzaine de flashs journalier.
Malgré tout, cela reste une goutte d'eau pour le système des radars automatiques dont les recettes pour 2018 vont encore largement dépasser le milliard d'euros !
La liste de tous les radars détruits
Voici la liste de tous les radars incendiés ces derniers jours.
Si le mouvement des gilets jaunes ébranle le gouvernement, il ébranle aussi, même si peu le soulignent, la presse « mainstream », qui se voit remise en cause dans sa légitimité… au même titre que nos dirigeants parce que, pour beaucoup de manifestants, à tort ou à raison, ils en sont les dociles valets.
La preuve par l’agression – « la tentative de lynchage », ce sont leurs mots – subie par des journalistes de BFM TV, samedi, à Toulouse, qui ont eu, semble-t-il, la peur de leur vie : « Ils avaient la bave aux lèvres », décrit l’un d’eux, comme s’il avait croisé la bête du Gévaudan.
Les gilets jaunes criaient « C’est l’autre enfoiré de BFM, la chaîne de Macron, ces bâtards de BFM », « BFM collabo, BFM collabo »… « Ça, c’est le premier truc qu’on n’oublie pas », commente le journaliste. Et puis : « Au bout d’un moment, un mec a donné le top départ, en criant : dégagez, sinon on vous défonce. »
Il affirme ne plus pouvoir mettre la bonnette identifiant son média sur son micro lorsqu’il fait un reportage. Il faut qu’il passe incognito.
Si l’agression de cette équipe est, évidemment, absolument condamnable, elle en dit long sur l’état de délitement du lien entre la presse et les Français et sur la fin d’un règne sans partage depuis des dizaines d’années : celui de la télé.
Celle-ci a envahi les foyers, devenant la baby-sitter des enfants quand ils rentrent, à 4 heures, avec leurs clés, dans un appartement déserté, la demoiselle de compagnie dans les EHPAD à toute heure du jour et de la nuit des personnes âgées, le seul ami venant visiter quotidiennement bien des personnes isolées.
Sauf que, comme dans le fameux roman Une chanson douce de Leïla Slimani (Goncourt 2016), la confiance est rompue. La nounou m’a tuer !
Une grande partie de la « grosse » presse papier et des sites qui lui sont affiliés souffrent du même désamour.
Comment justifier, il est vrai, que le site du Point, magazine sérieux s’il en est, titre, le 24 novembre « EN DIRECT #Gilets Jaunes : l’extrême droite fait basculer la manifestation dans la violence » ? Puis, le 26, sans sembler embarrassé : « Gilets jaunes : les meneurs des casseurs appartiendraient à l’extrême gauche. » On notera, au passage, dans le premier cas, l’emploi de l’indicatif, dans l’autre, du conditionnel…
N’avaient-ils pas des yeux pour voir ? Trouvaient-ils cette manifestation trop insignifiante pour y dépêcher un reporter ? Ou ont-ils bu aveuglément les paroles de Christophe Castaner ?
Qui, s’il n’y avait pas eu les réseaux sociaux, aurait relayé les photos prises sur le vif de slogans antifas et de drapeaux de Che Guevara ? La grande presse court, derrière, lourdement, à son corps défendant (sans jamais la rattraper), derrière la presse alternative, furtive et toujours sur le qui-vive. Et c’est cette vieille dame fatiguée, de mauvaise volonté, bourrelée de préjugée, que les impôts des Français – puisque c’est le cœur du sujet – devraient continuer à subventionner ?
Bien sûr, L’Express a beau jeu de souligner – et c’est une réalité – que de fausses images circulent sur Facebook : des visage molestés antérieurement, dans un autre contexte que celui, samedi, des Champs-Élysées, ou un messages de soutien des forces de l’ordre destiné à d’autres manifestants, il y a deux ans.
Et il est indéniable qu’il est de la responsabilité des médias alternatifs d’être attentifs et de veiller à ne pas relayer des images vieilles ou bidonnées. Il en va de leur honnêteté et de leur crédibilité. Certes, l’oligarchie subclaquante qu’est l’information devenant peu à peu joyeuse anarchie, on trouve, sur la Toile, un peu n’importe quoi. Mais pour qui veut bien trier le bon grain de l’ivraie surgit, dans ce virtuel fatras, un bout de vérité. Que l’on cherchait parfois, il faut bien le dire, désespérément autrefois.
Jean-François Touzé, membre du Bureau politique du Parti de la France, met en garde les gilets jaunes d'une infiltration du mouvement par l'extrême-gauche.
Tout indique que, depuis quelques jours, la gauche radicale et surtout les trotskistes sont en opération de noyautage des #GiletsJaunes