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Le blog politique de Thomas JOLY

Les maires fissurent la statue du commandeur Macron

18 Novembre 2021, 07:06am

Publié par Thomas Joly

Et si la large victoire de David Lisnard à la tête de l’Association des maires de France (AMF) marquait la véritable ouverture de la campagne présidentielle ? En l’emportant par 62 % contre 38 % à son adversaire Philippe Laurent, maire UDI de Sceaux, le maire de Cannes fait mordre la poussière à la Macronie au moment où elle avait besoin d’une victoire pour lancer la dynamique vers le scrutin roi de la Ve République. Patatras ! Les perdants pourront épiloguer sur le taux de participation faible (32 %) et la campagne tapageuse de Lisnard, le résultat demeure.

Mais il y a pire que la défaite, ce sont les raisons de la défaite. Cette veste ramassée par le protégé de l’Élysée aurait pu être causée par la personnalité du candidat, son parcours, son programme. Ce n’est pas le cas et l’UDI n’a en aucune façon été sanctionnée à travers Philippe Laurent. La tuile est liée… au soutien, réel ou supposé, du Président. On pouvait rêver meilleur signal, dans le camp macroniste, avant la campagne présidentielle. Du côté des Républicains, certains triomphent comme Nadine Morano qui stigmatise, sur Twitter,  « une gifle magistrale des élus à Emmanuel Macron et à ses acolytes macronistes qui loupent leur OPA sur l’AMF ». Éric Ciotti ironise en remerciant « chaleureusement » deux soutiens de Laurent, « Renaud Muselier et Christian Estrosi pour leur contribution décisive à l’élection de David Lisnard ». Macron n’avait pourtant pas ménagé ses efforts pour rallier les maires. Il a clos leur congrès le 18 novembre dernier, voilà une semaine, comme en novembre 2017 où il s’était attiré des sifflets. Le message adressé par les maires est clair. Ils ont oublié les opérations de « calinothérapie » du Président, pas sa gestion délétère qui les laisse seuls face à un pays en déliquescence. Un pays qu’il préside depuis près de cinq ans après avoir occupé le fauteuil de ministre des Finances sous Hollande.

Cette France profonde, la France de ces 34.000 maires, pour la plupart élus de petites communes, dévoués à leurs administrés, ne comptant ni leurs heures ni leur désintéressement au bien commun, cette France sait bien qu’Emmanuel Macron se préoccupe bien davantage des diktats de Greta Thunberg, des schémas destructeurs de l’Europe et des volontés des groupes de pression parisiens que des préoccupations de ces Français des campagnes, fussent-ils maires. C’est une première fissure, profonde, dans la statue du commandeur, à six mois des présidentielles.

Marc Baudriller

Source : http://bvoltaire.fr

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Construction d’un mur à la frontière polonaise : une leçon magistrale donnée à l’Union européenne

17 Novembre 2021, 17:30pm

Publié par Thomas Joly

Le 7 octobre dernier, les ministres de douze pays frontaliers de l’Union européenne et membres de celle-ci demandaient à Bruxelles de participer au financement d’un mur de protection à leurs frontières pour contenir la vague migratoire qui s’annonce, qui est déjà en actes à la frontière polonaise et lituanienne et orchestrée, là-bas, par la Biélorussie. « Une barrière physique apparaît comme une mesure de protection des frontières efficace, qui sert les intérêts de l’ensemble de l’UE, pas seulement les États membres en première ligne », expliquaient-ils.

Las ! Fidèle à elle-même, l’Union européenne, par la voix d’Ursula von der Leyen citée par Le Figaro, avait estimé urgent de ne rien faire : « J’ai été très claire sur le fait qu’il y a une position commune de longue date de la Commission et du Parlement européens qu’il n’y aura pas de financement de barbelés et de murs », avait-elle déclaré, le 22 octobre dernier.

La commissaire aux Affaires intérieures Ylva Johansson avait même poussé l’arrogance, le mépris et la désinvolture envers ces pays non alignés à la doxa de l’accueil inconsidéré des clandestins jusqu’à dire qu’ils avaient « la possibilité et le droit de construire des clôtures… » (sic) « Mais quant à savoir si on devrait utiliser les fonds européens, qui sont limités, pour financer la construction de clôtures à la place d’autres choses tout aussi importantes, c’est une autre question. »

« L’autre question » s’est très rapidement posée : les convois des clandestins originaires d’Afrique et du Moyen-Orient transitant par la Biélorussie qui leur a accordé généreusement un visa touristique pour qu’ils puissent pénétrer sur le sol européen et y demander l’asile se succèdent depuis l’été. Ils se sont considérablement renforcés. Entre deux et quatre mille « migrants » se sont massés, côté Biélorussie, face aux barbelés érigés par le gouvernement polonais le long de leur frontière commune. Ils tentent de franchir la frontière, poussés par derrière par l’armée biélorusse, et sont refoulés par les 15.000 soldats polonais dépêchés sur place. On a vu, sur les réseaux sociaux, circuler des images où les migrants africains et orientaux, à coups de bâton et de pierre, attaquent les soldats polonais et tentent de percer la clôture provisoire de barbelés, aux cris de Allah Akbar. On ne saurait trouver meilleur symbole de la crise de civilisation qui se joue sous nos yeux.

Face à cela, l’Union européenne est prise au piège de son impuissance. Le député biélorusse Oleg Gaidukevich a, dès lors, beau jeu d’affirmer que « la Pologne viole le droit international, elle doit accepter les migrants, les réinstaller et les traiter conformément aux documents que Varsovie a elle-même ratifiés », comme le rapporte Alain Barluet, dans Le Figaro.

De cet attentisme coupable, mais ô combien prévisible de l’Union européenne, le gouvernement polonais ne fut sans doute pas surpris et décida de voter malgré tout, fin octobre, la construction d’un mur de cinq mètres de haut qui s’étendra sur 180 kilomètres de long et coûtera 353 millions d’euros. La construction de ce mur, qui défendra donc une des frontières extérieures de l’Union européenne, débutera vers le 15 décembre. Un peu gêné aux entournures, le président du Conseil européen Charles Michel semble prendre conscience du problème : « Est-ce qu’il est possible, pour l’Union européenne, de montrer notre solidarité en les aidant à protéger leurs frontières nationales qui sont aussi les frontières européennes ? » explique Le Figaro avec l’AFP.

Clément Beaune, quant à lui, a dit sur France 2 : « Je ne suis pas pour une Europe qui se hérisse de barbelés ou se couvre de murs. » C’est beau comme l’antique… ou comme un aphorisme de Sandrine Rousseau. En attendant, on apprend que la Cour de justice de l’Union européenne a rendu un arrêt condamnant la Hongrie pour avoir adopté une loi qui « prévoit une peine pouvant aller jusqu’à un an de prison pour quiconque apporte son aide à une personne entrée en Hongrie de façon illégale depuis un pays qui n’est pas intégré à l’espace Schengen ». Schizophrénie bruxelloise…

Dans la crise migratoire qui s’annonce, l’Union européenne est en passe, une fois de plus, de perdre toute crédibilité.

À nos dépens.

Marie d'Armagnac

Source : http://bvoltaire.fr

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Vers le goulag sanitaire ?

16 Novembre 2021, 07:47am

Publié par Thomas Joly

Dès le lendemain de l’intervention pleine d’autosatisfaction d’Emmanuel Macron, où les français ont pu profiter de ses talents théâtraux dû aux nombreuses heures supplémentaires avec sa professeur de l’époque (une certaine Brigitte), tous les préfets de France ont donnés l’ordre aux forces de police de renforcer les contrôles pseudo sanitaires dans les lieux soumis au passe “comme au mois de Septembre” où 50.000 français étaient contrôlés chaque semaine (contre 25.000 ces dernières semaines).

Quand bien même tous les chiffres sont extrêmement bas, nos dirigeants irrationnels s’excitent alors que :

Le nombre de décès quotidien pour “cause de covid” (où des personnes mortes AVEC le covid ?) baisse ou stagne depuis des semaines, et est actuellement en moyenne, sur 7 jours, de 37 morts par jours, un chiffre donc extrêmement bas, contre 587 à la même époque l’an dernier (il y a en France chaque jour 1.650 morts toute cause, en augmentation ces dernières années avec le vieillissement des boomers). Combien de personnes à risque qui seraient de toute façon mortes sans le covid ? (ce que l’on appelle l’indice de Charlson)

Le nombre de cas positif augmente ces derniers jours (2 fois plus qu’il y a un mois mais à 10.172 cas contre 27.786 l’an dernier à la même époque), nos dirigeants découvrant que les virus sont plus virulents à la fin de l’automne et en hiver, qu’au printemps et en été.

Le nombre de personne en réanimation augmente très légèrement (1.182 contre... 4.880 l’an dernier)

Rappelons que ce même passe “sanitaire” ne sert strictement à rien, étant donné que selon les études des CDC américain (Centers for Disease Control and Prevention) et de l’Imperial College de Londres, les vaccinés transmettent autant voire deux fois plus, que les non vaccinés. De plus, comme à l’IHU de Marseille mais aussi dans de nombreux autres centres, 50% des cas positifs sont des personnes vaccinées. Le résultat de tout ce cirque est que les vaccinés se sentant des surhommes augmentés ne font plus de test et se contaminent donc entre eux sans le savoir et contaminent d’autant plus les personnes non vaccinées. Il n’y a rien de sanitaire dans ce passe et il est grand temps que les français se réveillent et dénoncent ce bolchevisme sanitaire. Avant que les français non vaccinés soient de nouveau enfermés dans leur goulag sanitaire domestique, comme en Autriche ?

Maxime Leroy - Délégué régional du Parti de la France pour le Nord/Pas-de-Calais

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En 2022, Zemmour aura le dernier mot

16 Novembre 2021, 07:28am

Publié par Thomas Joly

Pierre Cassen invité par Martial Bild sur TV Libertés au sujet de son livre « Eric Zemmour aura le dernier mot ».

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Fermetures de classes pour cause de panique covidiste mais surtout pas d'école à la maison

16 Novembre 2021, 07:26am

Publié par Thomas Joly

Fermetures de classes pour cause de panique covidiste mais surtout pas d'école à la maison

Bruno Hirout, Secrétaire général du Parti de la France : « Pour "affronter la réalité épidémique", plus de 1.000 classes sont actuellement fermées. Pendant ce temps-là, l'école à la maison va être interdite à partir de la rentrée prochaine, pour éviter la "radicalisation", c'est vrai que ce serait dommage que nos gosses échappent à l'angoisse du masque et aux interventions de SOS Racisme et du Planning familial... »

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Le néant de l’Union européenne face au chantage aux migrants

16 Novembre 2021, 07:19am

Publié par Thomas Joly

Furieux des sanctions européennes prises à la suite de sa réélection controversée, le président biélorusse Loukachenko a décidé de suivre le sillon tracé par Erdoğan. Ce sillon a un nom : le chantage aux migrants.

C’est en effet le néo-sultan turc qui avait instauré ce concept d’une haute valeur morale consistant à réclamer de l’argent à l’Union européenne en échange de sa gestion des migrants stationnés sur son sol. Ils sont plusieurs millions – trois ou quatre, on ne sait pas très bien – et viennent de partout. D’abord de Syrie et d’Irak, mais aussi d’Afghanistan, du Pakistan, du Yémen, du Soudan, d’Érythrée, etc. La liste est très longue.

L’Union européenne a choisi de céder à Erdoğan. Elle aurait pourtant pu lui rappeler que c’est lui qui a soufflé sur les braises pendant des années en Syrie, qu’il a laissé transiter sur son sol des dizaines de milliers d’islamistes partis faire le djihad en Syrie, qu’il occupe illégalement toute une province syrienne, mais ce serait contraire à la doxa en vigueur : le méchant c’est Bachar, pas Erdoğan. Et puis les Américains eux-mêmes occupent une partie de la Syrie.

Les Européens auraient pu aussi dire à la Turquie : c’est votre problème, pas le nôtre. Mais la lâcheté ayant remplacé le bon sens, l’Union européenne s’est couchée et paye. Plusieurs milliards, au moins trois jusqu’à présent. Et quand les négociations traînent ou que le chèque se fait trop attendre, Erdoğan organise l’envoi de quelques milliers de migrants vers la frontière grecque où de graves incidents se sont produits à plusieurs reprises. Dans ces cas-là, l’Union européenne laisse la Grèce se débrouiller et regarde pudiquement ailleurs.

Encouragée par la réussite totale de cette stratégie, la Biélorussie s’est lancée à son tour. Vengeance ou chantage, on ne sait, mais pourquoi se gêner, puisque ça marche ? Depuis cet été, plusieurs milliers de migrants ont emprunté des avions, en payant des fortunes à des passeurs, depuis Damas, Beyrouth, Istanbul et même Dubaï. Destination Minsk, capitale de la Biélorussie. De là, les migrants sont envoyés le long de la frontière polonaise. Les nombreuses images disponibles montrent l’agressivité de ces migrants utilisant sans cesse la violence pour tenter de passer en force.

L’Union européenne est, une fois de plus, bien embarrassée. Elle serait tentée de donner ses habituelles leçons de morale à la Pologne, mais là, c’est tout de même plus délicat : car si elle la somme d’ouvrir ses frontières, c’est contraire au droit, et puis les Polonais se feront ensuite une joie d’envoyer ces gentils migrants en Allemagne. Alors, on laisse la situation pourrir et on sanctionne les compagnies aériennes coupables de complicité dans cette affaire. Que ne l’a-t-on fait plus tôt.

Il est évidemment plus difficile de sanctionner la Syrie à qui on a déjà tout fait et qui ne doit pas être trop fâchée de se débarrasser de quelques milliers de Kurdes ou de Syriens au pedigree incertain. Quant au Liban, son aéroport est quasiment sous contrôle du Hezbollah, également sous sanctions.

Ces sanctions, qui constituent l’alpha et l’oméga de la politique extérieure américano-européenne, se retournent une fois de plus contre leurs initiateurs. La Biélorussie est déjà sous sanctions et l’Europe, au lieu d’ouvrir le dialogue avec Loukachenko, menace de les renforcer. Voilà qui est intelligent et qui va sûrement aider à la résolution de la crise. Tout le monde sait que seule la Russie a de l’influence sur la Biélorussie. Une intervention de sa part pourrait être salutaire dans ce contexte. Mais est-il bien raisonnable de demander l’intervention d’un pays que l’on a également sanctionné ?

Antoine de Lacoste

Source : http://bvoltaire.fr

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Endoctrinement à l’école : les parents aussi sont en danger

15 Novembre 2021, 07:24am

Publié par Thomas Joly

Le Figaro Magazine consacre, cette semaine, sa une à la question de l’endoctrinement des enfants à l’école : « Antiracisme, idéologie LGBT+, décolonialisme. Enquête sur une dérive bien organisée », titre le journal. Si les élèves sont les principales victimes de la guérilla culturelle mise en œuvre par une gauche qui a bien retenu les leçons de Gramsci, il ne faut pas sous-estimer la menace qui pèse également sur les familles. Car ce n’est pas seulement un réseau de propagande qui se déploie, mais aussi un système de surveillance, de délation et de répression pénale.

La manière dont la théorie du genre s’impose désormais en est l’illustration. Dans un article récent, Le Figaro relatait l’histoire d’un facteur canadien découvrant, à la lecture de documents scolaires, que le prénom de sa fille, âgée de 12 ans, avait été remplacé par un prénom masculin. Il apprenait également que celle-ci avait entamé un traitement hormonal. Persistant à l’appeler par son prénom féminin, le père était alors condamné à six mois de prison pour « violence familiale » par le tribunal qui lui reprochait de « tenter de persuader [sa fille] d’abandonner son traitement médical ».

Cet exemple canadien pourrait nous paraître bien exotique et, pourtant, nous y sommes presque. En France, fin septembre, le ministère de l’Éducation nationale publiait une circulaire consacrée aux « questions relatives à l’identité de genre en milieu scolaire ». Pour le moment, le ministère ne prévoit pas de changement de prénom sans accord parental. La circulaire indique, en effet, que l’autorité parentale « ne saurait être remise en cause ». Cependant, à partir du moment où la théorie du genre est posée par l’État comme un fait indiscutable, la contester, comme le père canadien a voulu le faire, ne pourra-t-il pas être considéré à l’avenir comme contraire à l’intérêt de l’enfant ? Comme une entrave à son développement ? Comme une violence psychologique ?

Soyons rassurés, cependant : au nom de la « prévention contre la transphobie », un réseau de surveillance et de formation idéologique est mis en place avec, notamment, un observatoire des « LGBT+phobies ». Le ministère compte particulièrement sur le concours des associations qui contribueront « à la sensibilisation des élèves et à la formation des personnels ». Nous pouvons alors espérer que les élèves, comme aux meilleures heures du communisme, n’hésiteront pas à dénoncer les parents réactionnaires, qui continuent à croire à la différentiation sexuelle, afin qu’ils puissent faire leur autocritique et s’engager volontairement dans un processus de rééducation idéologique.

Et si, comme le papa canadien, ils ne veulent décidément rien entendre, l’arsenal répressif est bien prévu pour les récalcitrants : « Dans les cas où le mineur apparaît en situation de danger dans son environnement familial », un signalement aura lieu soit auprès de la protection de l’enfance soit auprès du parquet des mineurs. Voilà les parents prévenus.

Frédéric Lassez

Source : http://bvoltaire.fr

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Église : après le rapport Sauvé, la vente des bijoux de famille ?

15 Novembre 2021, 07:01am

Publié par Thomas Joly

On n’a sans doute encore rien vu des conséquences du fameux rapport Sauvé. Nos évêques, en voulant sans doute bien faire, ont mis le doigt dans un engrenage dont on ne voit pas comment l’Église de France pourra sortir indemne, notamment sur le plan matériel. Sur le principe d’indemniser les victimes clairement identifiées, il n’y a pas à discuter. En revanche, on peut se poser la question du comment. Et l’on voit bien l’embarras des évêques sur ce sujet. Pas question de faire appel aux fidèles, à travers, notamment, le denier du culte (on dit « de l’Église », aujourd’hui), se sont-ils empressés de déclarer. Alors, réunis à Lourdes, ils ont sorti de la manche de leur soutane, qu’en général ils portent mal, s’ils la portent, l’idée de vendre des biens mobiliers ou immobiliers. Décidément, ils n’en ratent jamais une.

L’impression donnée au grand public est désastreuse. Non seulement l’Église catholique de France serait un nid de pédophiles mais en plus, elle nagerait dans l’opulence ! Car, comme en tout, il y a le fait et la perception du fait. Les biens immobiliers de l’Eglise ? En 2011, Isabelle de Gaulmyn, dans La Croix, écrivait : « Certains clichés ont la vie dure. Celui d’une Église opulente, dont l’argent proviendrait de fonds secrets et de préférence du Vatican, perdure. La réalité est tout autre. L’Église de France n’est pas riche en soi… » Toujours, dans cet article, Gaulmyn donnait des chiffres : « l’entreprise Église de France » tournait à l’époque avec 700 millions d’euros par an (en 2020, avec 530 millions, d’après Le Figaro). Les principales ressources provenaient du denier (231 millions) et des quêtes (147 millions). Les produits des biens à usage locatif ne rapportaient, quant à eux, que 23 millions par an. Avec un rendement immobilier à 5 % (cela peut être beaucoup plus, ou moins…), on imagine que ces biens peuvent représenter au bas mot une valeur d’un demi-milliard d’euros. Comme tous les bijoux de famille, c’est beaucoup et c’est peu.

C’est sans doute de ces biens qu’il est question de se séparer pour abonder le fonds d’indemnisation. Car on n’imagine pas que nos évêques veuillent vendre les églises construites après la loi de séparation, les autres – Dieu merci !, est-on tenté de dire – appartenant à l’État (cathédrales) et aux communes (églises paroissiales), pour faire simple. Dieu merci ou merci la République ! Quand on voit la grande braderie du patrimoine mobilier de nos églises, organisée par de nombreux curés dans le fameux « élan » du Concile Vatican II, on se dit que cette loi de séparation, finalement, a été une bénédiction. Mais passons…

L’Est républicain consacrait ce dimanche 14 novembre un papier sur le sujet du fonds d’indemnisation. Interviewé, l’économe de l’archidiocèse de Besançon déclare : « Les évêques ont demandé que ce fonds soit doté grâce à la vente de biens immobiliers ou à nos placements financiers. Et qu’il ne s’appuie pas sur la générosité des fidèles. » Quadrature du cercle. Car on ose espérer que ces biens et placements financiers, très souvent fruits de legs de généreux fidèles, rapportent un peu et permettent de boucler le budget et donc, de moins solliciter les fidèles. Et une fois les bijoux de famille vendus, on fait comment ? Le diocèse de Besançon va donc faire un inventaire de ses biens. « Nous verrons de quoi nous pouvons nous séparer », déclare l’économe. Bon courage ! Il y a quelques années, un de mes amis avait été embauché par un diocèse, dont nous tairons le nom, pour s’occuper de ses affaires immobilières. Premier constat à son arrivée : on ne possédait pas l’inventaire exact des biens immobiliers du diocèse… Une exception, espère-t-on. Cela pourrait faire sourire s’il n’y avait pas derrière cela la générosité d’une multitude de donateurs qui, depuis plus de deux siècles, ont permis à l’Église de France de se « refaire » après les vicissitudes de 1789 et 1905. Pas certain que cela marche une troisième fois, surtout pour les raisons que l’on sait. Des raisons qui, cette fois, sont internes et non externes.

On lira avec intérêt la tribune publiée dans La Croix, le 11 novembre, signée de catholiques juristes et universitaires, dont Édouard Husson, bien connu des lecteurs de Boulevard Voltaire : ils refusent ce qui s’apparenterait à une « socialisation »  ou « collectivisation » des « graves scandales » commis. Il semble pourtant, malheureusement, qu’on en prend le chemin.

Georges Michel

Source : http://bvoltaire.fr

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Les entretiens du PdF - n°20 - Invitée : Erga (14/11/2021)

14 Novembre 2021, 19:47pm

Publié par Thomas Joly

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À Bordeaux, Zemmour rode un programme économique libéral

14 Novembre 2021, 19:25pm

Publié par Thomas Joly

Les conférences-meetings d’Éric Zemmour se ressemblent et ne se ressemblent pas. Le même cérémonial se répète : l’arrivée en train, la conférence de presse d’avant match, l’enthousiasme de la salle, la partie magistrale et la partie dialogue. Et puis, il y a les variations.

Variations imposées par l’étape de son tour de France. Là où Nicolas Sarkozy avait besoin de la plume de Guaino pour nous dire son amour de telle ou telle région de France, Éric Zemmour est habité par son Histoire, sa géographie et sa littérature. À Bordeaux, il a su trouver les mots pour rendre hommage au gaullisme girondin et séduire une droite bordelaise aujourd’hui orpheline : « Bordeaux, c’est à la fois le patriotisme élégant d’un Chaban-Delmas, la technocratie rigoureuse d’un Juppé et les charges ridicules contre les sapins de Noël. Comment vous dire ce que je pense sans être impoli : à la mairie de Bordeaux aussi, c’était mieux avant ! » Mais il fait aussi partie de ces rares journalistes capables de citer La Boétie : « “Le tyran se défait tout seul, pourvu qu’on ne consente plus à la servitude.” La servitude est volontaire, et les Français ont décidé d’être libres. »

Justement, l’étape girondine a été, pour Éric Zemmour, l’occasion de roder un programme économique libéral en s’adressant « aux artisans, aux entrepreneurs, aux chefs d’entreprise ». Il a dénoncé la fiscalité et les charges qui pèsent sur eux : « Il faut retrouver une compétitivité au niveau de nos voisins européens qui permette à nos entreprises de repartir à l’abordage du monde. […] Il faut relever le plafond du taux réduit de l’impôt sur les sociétés, pour redonner des marges de manœuvre aux TPE et PME. Il faut continuer à baisser les impôts de production. » À ce volet fiscal, il a adjoint tout un programme de simplification administrative qu’il confierait à un « haut-commissariat à la simplification administrative, directement rattaché au Président » et dont le « travail serait de revenir à un cadre clair, débarrassé des lourdeurs qui pèsent sur les ménages, sur les entreprises et sur l’État lui-même ». Il a proposé une mesure phare : « Exonérer de droits de donation la transmission d’une entreprise familiale. C’est une mesure radicale, à la hauteur de l’urgence : un dirigeant de PME et d’ETI sur trois est âgé de plus de 60 ans. »

Mais la force d’Éric Zemmour – et certainement l’une des explications de son ascension fulgurante depuis deux mois -, c’est la cohérence qu’il donne à sa vision qui « n’est pas celle de la croissance pour la croissance […] car nous ne travaillons pas uniquement pour nous […] car nous avons une civilisation à transmettre, produit millénaire du génie et du travail d’un peuple ».

La liberté ne saurait donc se limiter à l’économie : « Les Français veulent être libres. Libres de créer, libres de travailler. Libres d’innover et libres d’inventer. Libres de combattre ceux qui nous agressent, violent et tuent. Libres de lutter contre ceux qui veulent nous faire disparaître. » En cette veille du 13 novembre, Éric Zemmour ne pouvait pas trouver meilleure justification à sa démarche, tout en chargeant François Hollande : « Hollande savait qu’il y avait des terroristes parmi les réfugiés. Le pouvoir a préféré que des Français meurent plutôt que d’empêcher des migrants d’entrer en France. […] Voilà six ans que les visages de centaines de victimes hantent nos vies. Nos ennemis pensaient avoir mis la France à genoux : ils ont vu ces journalistes trouver des excuses aux assassins, ils ont vu ces “bobos” allumer des bougies dans les rues. En réalité, ce que nos ennemis ne savaient pas, c’est qu’ils ont réveillé une France qui, de toute son Histoire, n’a jamais baissé les yeux. Une France aussi redoutable qu’implacable. »

À Bordeaux, Éric Zemmour est venu s’adresser aux orphelins du libéralisme, systématiquement trahis par la droite LR une fois au pouvoir.

Frédéric Sirgant

Source : http://bvoltaire.fr

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Thomas Joly désormais sur GETTR

14 Novembre 2021, 15:29pm

Publié par Thomas Joly

Rejoignez-moi sur GETTR, une excellente alternative à Twitter où la censure woke est insupportable : https://www.gettr.com/user/thomasjoly60

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6 ans depuis les attentats islamiques du 13 novembre

13 Novembre 2021, 10:51am

Publié par Thomas Joly

 

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Journal de bord de Jean-Marie Le Pen - N°639

13 Novembre 2021, 10:12am

Publié par Thomas Joly

Sujets abordés : la menace de dissolution de l'Alvarium, l'afflux de migrants à la frontière polonaise, les tensions entre le Maroc et l'Algérie, l'allocution d'Emmanuel Macron, la 3e dose de vaccin pour conserver son pass sanitaire, Macron contre le nationalisme, le 11 novembre.

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Qui vote Emmanuel Macron ?

13 Novembre 2021, 10:11am

Publié par Thomas Joly

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Les Daltons, produit du laxisme généralisé

12 Novembre 2021, 07:03am

Publié par Thomas Joly

Le parcours du délinquant qui diffuse ses exploits sur les réseaux sociaux se déroule désormais selon trois étapes incontournables : arrestation → libération → plateau de Cyril Hanouna.

Après avoir reçu en grande pompe l’agité qui s’était filmé en train de subtiliser le matériel d’une voiture de pompiers en intervention, l’émission se devait de donner la parole au groupe d’amateurs de rodéos urbains intitulé les « Dalton ». La référence à l’univers carcéral se lit sur leurs tenues jaunes à rayures noires. Ils ne sont pas encore en prison mais se tiennent prêts. Avec cette société odieuse dans laquelle ils vivent, il faut s’attendre à tout. Les pires injustices, les pires maltraitances. Ce sont quatre victimes qui sont venues dépeindre l’oppression dont ils font l’objet. Les médias, le maire, le préfet… jamais de répit, jamais de tranquillité. Cyril Hanouna se rend compte qu’il a invité de braves petits gars au bout du rouleau.

Mais avant d’en arriver aux épisodes les plus tragiques de leur condition, le premier interviewé tient à présenter ses excuses à la population : « Parce qu’on a compris que ça pouvait énormément causer de torts, de craintes. » Allez prévoir qu’une moto arrivant sur la roue arrière dans une rue piétonne va susciter l’inquiétude des passants (comme le montre une vidéo). Allons. Les Dalton ne sont pas devins.

Preuve du harcèlement intensif qu’elle subit, la fratrie signale qu’elle est momentanément amputée de son cinquième élément. Après la diffusion d’un clip mêlant rodéos moto et armes à feu, celui-ci dort en prison dans sa tenue à rayures. Pour six mois ! L’indignation des quatre rescapés est à son comble. « Dans quel pays vit-on, je vous le demande ? »

Face à la détresse de ses invités, le professeur Hanouna cherche à comprendre le but ultime de ces pétarades dans les rues de Lyon et sur le périphérique. « Est-ce que vous voulez essayer de renverser l’ordre public ou pas du tout ? » demande-t-il au porte-parole des bagnards. Mais où va-t-il chercher tout ça ? « Non, on n’est pas dans ce concept-là. Nous, c’est la musique », répond la victime. Premier prix de pot d’échappement au conservatoire de Lyon. Respect.

L’animateur rappelle qu’il s’agit d’un groupe de rap. L’opération marketing est à demi avouée par l’invité emmitouflé dans sa cagoule : « Des actes symboliques pour faire parler un peu de nous. » Le tout enrobé d’un épais sirop victimaire. Ils n’ont rien décidé, « c’est monsieur le maire et monsieur le préfet qui sont entrés en guerre avec nous depuis le début ».

À la remarque de l’animateur rappelant que les rodéos sont hors la loi, il lui est répondu : « Dans quel clip il n’y a pas de rodéos ? » Baigné dans un climat de laxisme généralisé, aux yeux du rappeur, l’illégalité devient la norme. Face à un Darmanin qui tire moins vite que son ombre, il n’est pas surprenant que des Dalton se croient tout permis.

Jany Leroy

Source : http://bvoltaire.fr

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