Le téléfilm Départ vers l’inconnu (WDR/ARD Degeto), le mercredi 14 février 2018, à 20h15, raconte l’histoire d’une famille fuyant un État totalitaire dans des circonstances périlleuses, avec une perspective peu commune.
Dans un futur proche, l’Europe s’est effondrée dans le chaos. Dans bien des pays, les extrémistes de droite ont pris le pouvoir. L’ancienne démocratie allemande est devenue un système totalitaire qui persécute les dissidents, les musulmans et les homosexuels.
L’avocat Jan Schneider (Fabian Busch) a plaidé en faveur de victimes dépossédées. Quand il apprend que le régime veut l’emprisonner à nouveau, il décide de fuir. Son objectif est l’Union Sud-Africaine, qui jouit d’une stabilité politique et économique après un boom économique.
Soit la science-fiction poussée à son paroxysme...
La direction du renseignement de la préfecture de police (DRPP) de Paris a eu connaissance des messages d’un des tueurs du père Hamel une semaine avant l’assassinat du religieux. Le terroriste y évoquait une attaque dans une église, mentionnait Saint-Étienne-du-Rouvray… Une fois le prêtre assassiné, la DRPP a alors postdaté deux documents afin de masquer sa passivité. Révélations sur les pratiques du service de renseignement parisien.
C’est décidé, Brigitte Macron ne sera plus derrière son mari lors des cérémonies, mais à côté. Plus question de faire la bobonne effacée, yeux baissés et Tupperware® dans le sac à main. Dans la catégorie « surf sur vague féministe », une championne se dessine. Pour être sur la photo, toutes les causes sont bonnes à prendre.
Parmi les résolutions pour 2018, madame Macron a décidé d’exister en dehors de son mari. D’après les services concernés, le rachat du scooter de François Hollande est la limite du genre. La borne à ne pas dépasser.
Dans le cadre de l’égalité homme-femme jusqu’au-boutiste, est-il bien normal que la première dame n’assiste pas au Conseil des ministres ? En quel honneur doit-elle rester confinée dans la cuisine à surveiller le pot-au-feu ? Par manque de place autour de la table, Brigitte Macron doit pouvoir s’asseoir sur les genoux du Président pendant qu’il chapeaute cette réunion hebdomadaire. À côté dans les cérémonies, dessus dans les assemblées et sur ses épaules le 14 juillet pour ne rien rater du défilé.
Mais Brigitte Macron n’est pas femme à galéjade. La une des magazines lui a fait prendre conscience de l’immensité de son rôle. Outre un voyage prévu à Cavaillon pour la remise du « Melon d’or », la première dame a décidé de se concentrer sur quelques dossiers prioritaires comme le handicap, l’exclusion, les accidents de la vie… Débuter par une visite au siège du PS marquerait sa détermination à prendre ces problèmes à bras-le-corps…
Manque aux dossiers chauds précités : la faim dans le monde. Excepté ce thème qu’elle laisse pour la suivante, Brigitte Macron ne fait que reprendre le rôle de dame patronnesse institué par on ne sait plus qui. La femme de Vercingétorix, peut-être… Monsieur Cléopâtre… Rien de nouveau. La différence est l’emballage du message dans une communication prétentieuse visant à faire croire que cette première dame va rénover la fonction…
La seule nouveauté est l’énorme melon de l’intéressée.
L’attaque terroriste commise en Irlande par un ressortissant égyptien a été largement tue par les médias d’état français. Elle a fait un mort et deux blessés avant-hier (voir ici).
Lors de son transfert depuis le poste de police où il était détenu, Mohamed Morei, l’auteur présumé, a été violemment pris à parti par la foule irlandaise (voir vidéo ci-dessous).
Le chef de L’État français, Emmanuel Macron, a annoncé qu’une loi permettant au gouvernement de censurer l’internet sera prochainement promulguée.
Comme de juste, l’annonce de cette censure de type chinoise (voir ici) a été hypocritement avancée au nom « de la démocratie ».
« Nous allons faire évoluer notre dispositif juridique pour protéger la vie démocratique de ces fausses nouvelles », a déclaré le chef de L’État lors de ses vœux à la presse, en indiquant que « le contenu de ce texte sera détaillé dans les semaines qui viennent ».
Ainsi, « les plateformes se verront imposer des obligations de transparence accrue sur tous les contenus sponsorisés afin de rendre publique l’identité des annonceurs et de ceux qui les contrôlent, mais aussi de limiter les montants consacrés à ces contenus », a-t-il précisé.
« En cas de propagation d’une fausse nouvelle, il sera possible de saisir le juge à travers une nouvelle action en référé permettant le cas échéant de supprimer le contenu mis en cause, de déréférencer le site, de fermer le compte utilisateur concerné, voire de bloquer l’accès au site internet », a-t-il poursuivi.
Concrètement, le gouvernement français décrétera unilatéralement qu’une information est fausse et pourra en conséquence censurer les sites qui l’ont diffusée. S’y ajoute la censure des personnes ayant des opinions jugées déviantes par le gouvernement et les intérêts qu’il défend.
A contrario, la presse d’état (radio, écrite ou télévisée) ne sera pas concernée et pourra continuer à désinformer l’opinion publique au profit du gouvernement.
En septembre 2015, au moment de la catastrophe migratoire qui s’abattait sur l’Europe, la radio d’état France Inter avait dénoncé le « fantasme de l’infiltration » djihadiste au sein des flots de migrants. Deux mois plus tard, après l’attentat du Bataclan par des djihadistes venus de Syrie, France Inter modifiait en catimini son titre.
La mesure de déréférencement a été prise pour la première fois contre Breizatao.com en avril dernier à l’initiative du ministre socialiste de la Justice, Jean-Jacques Urvoas. Elle n’avait cependant été obtenue que sur pression politique auprès de l’entreprise Google.
Cette mesure de filtrage gouvernemental sera donc systématisée et visera tout l’internet. Si des lois de censure existent déjà pour réprimer les opinions déviantes (lois Pleven, Fabius-Gayssot, Taubira, Lellouche), elles agissaient en aval et non en amont.
Grave crise de confiance pour le régime
Ce gigantesque dispositif gouvernemental de censure en temps réel de l’internet français vise à protéger un système politique qui affronte une très grave crise de confiance : seuls 43 % des électeurs ont voté pour Emmanuel Macron contre le Front National au second tour des élections présidentielles de mai 2017 (source).
La majorité des électeurs a adopté une position d’hostilité au système politique : au total, 57 % des électeurs ont voté au profit de Marine Le Pen, s’est abstenue ou a voté blanc. Cela n’intègre pas les non-inscrits (3 millions).
Ils étaient 62 % à avoir plébiscité le régime et voté pour Jacques Chirac, dans les mêmes circonstances, en 2002.
Une censure initiée par la gauche globaliste occidentale
Les contenus visés seront tous ceux que le gouvernement estime incarner une menace pour l’agenda politique qu’il promeut. En l’occurrence tous les acteurs de l’internet francophone jugés trop à droite par la gauche globaliste occidentale, notamment sur la question de l’immigration ou de l’islamisation.
Cette censure avait été annoncée dès novembre 2016 par Barack Obama lors d’un voyage en Grèce (source).
Avec la chute électorale du socialisme international en Occident – victoire de Trump, Brexit, disparition du PS français, affaiblissement historique du SPD allemand – le système globaliste qu’il a largement façonné veut donc contenir la volonté de changement populaire par la censure.
Un système démocratique laisse par définition aux citoyens la liberté d’examen et de critique pour forger leur opinion et n’impose donc aucune vérité officielle par la force de la censure et de la répression d’état. En voulant définir et imposer ce qu’il considère comme la vérité, le gouvernement démontre qu’il est conscient de la défiance populaire massive qu’il rencontre.
Eurêka ! Gérard Collomb a trouvé l’origine de la violence des banlieues. Au micro d’Europe 1, l’inventeur de l’eau chaude nous livre le fruit de ses recherches : c’est la faute à l’urbanisme.
« J’étais à Champigny, hier. Lorsque l’on voit ces grandes barres, on se dit qu’il y a un aspect totalement inhumain qui ne peut générer que de la violence. Donc, ce sont des réformes de fond qu’il faut mener à bien. »
Réhabilitation des quartiers : le retour. Subventions, travaux coûteux et inutiles… On prend les mêmes et tout recommence à l’identique. Boniments débités tristement… Maintes fois ressassés… Il suffisait, à Europe 1, de rediffuser l’interview d’un ministre de l’Intérieur des années 1980/2000… Même bla-bla, mêmes propositions creuses… Dans le grenier des vieilles mesures inefficaces, Collomb propose la mise en place d’une « police de sécurité ». En tant que ministre des pléonasmes, il est à son maximum. Et rien que des policiers équipés d’uniformes tous pareils ! Cette fois-ci, on ne rigole plus.
À l’écoute de ce discours usé jusqu’à la corde, l’auditeur se demande s’il n’est pas sur Radio Nostalgie. Gérard Collomb fait peut-être partie de la tournée Âge tendre ? « La faute à l’urbanisme » est à la politique ce que « Les Démons de minuit » sont à la chanson… Le tube incontournable des années 80, mais interprété cette fois-ci sur un ton monocorde façon Grand Corps Malade… C’est la touche de modernité du Gérard. Son côté slameur.
Les personnages qui occupent le poste de ministre de l’Intérieur semblent maraboutés par la fonction. À peine assis derrière le bureau, les voilà croyant qu’un tabasseur de flics deviendra doux comme un agneau pour peu qu’on le loge dans un immeuble moins long et un peu moins haut… L’idée est originale. C’est la magie de la place Beauvau. Si des voitures sont incendiées c’est parce que leurs couleurs sont trop agressives. Ces rouges, ces bleu marine vous électrisent le jeune de banlieue… Un vaste programme de recoloration des véhicules serait nécessaire… La notion d’incompatibilité des cultures est bien rangée sous le tapis volant du ministre. Sujet tabou. Réputé intouchable. « T’y touches, t’es mort » : la maxime est inscrite en lettres d’or au-dessus du bureau. Alors, on brode… Les barres de béton, l’urbanisme bla-bla-bla… Dans Paris même, des bandes ultra-violentes proviennent de quartiers sans barres de béton, sans urbanisme inhumain, sans éloignement du centre…
À la fin de son interview soporifique, Gérard Collomb est sorti dehors et puis est monté en haut de son ministère pour régler la mise au point de sa première priorité : la police de sécurité. Quatre pléonasmes dans la même journée. Le job est épuisant.
Tant que l’ordre de faire feu sur les racailles qui les agressent ne sera pas donné aux forces de l’ordre, toute énième jérémiade de leurs syndicats restera lettre morte. Tant que les honnêtes citoyens ne pourront pas faire usage de leur arme légalement détenue pour se défendre et défendre leur famille, les agresseurs auront le dessus. Au risque de rabâcher une évidence : les conditions d’exercice de la légitime défense sont à desserrer de toute urgence.
Comme prévu, dès début 2018, les délinquants continuent de régner en maîtres
De jour, comme de nuit, la racaille peut continuer à bomber le torse. Elle ne craint pas grand-chose.
La faute à qui ? A une certaine justice laxiste qui permet sans cesse l’émergence et la sécurité de la pègre. En son temps, le juge Pierre Michel avait mis son nez dans d’étranges complicités.
La faute à qui ? Au plus haut niveau des gouvernements successifs qui ont fait du policier de terrain une cible vivante terrorisée à l’idée de dégainer son arme de poing, terrorisée non par la racaille qui veut sa peau, mais par sa hiérarchie suprême, prête à l’envoyer en prison, tant les conditions de la riposte sont inadaptées.
La faute à qui ? Aux syndicats de policiers pas vraiment virulents. D’ailleurs, éloquent est le nombre de manifestants qu’ils drainent par rapport au nombre de ceux qui l’an passé, non syndiqués, ont crié leur ras-le-bol plusieurs jours dans Paris.
Au nom du Parti de la France, je souhaite une très bonne année à tous les défenseurs de notre civilisation. Que 2018 soit l'année de la remigration des parasites extra-européens, du retour à l'ordre naturel, du réveil de nos compatriotes et de la renaissance française. Haut les cœurs ! Entrez dans l'espérance !
Bien de l’eau a coulé sous les ponts depuis l’affaire Dreyfus. Mais il reste des sujets qu’il est malséant d’aborder lors des repas de famille. La politique en fait partie. La République en marche sait pourtant que « les repas de famille donnent souvent lieu à des débats politiques… particulièrement pendant les fêtes ! » Et s’en réjouit car elle voit là l’occasion rêvée de faire sa propagande.
L’an dernier, quand Emmanuel Macron n’était encore que candidat à la succession de François Hollande, l’équipe de campagne d’En Marche ! avait envoyé à ses militants un courriel les invitant à se faire les ambassadeurs de leur favori. En leur indiquant quelques sujets à aborder pour « alimenter [les] conversations ». Fort de ce qui a manifestement été un succès, Christophe Castaner remet le couvert pour vanter la politique du désormais Président, si l’on en croit Le Dauphiné libéré.
La règle du jeu est simple. Dans la famille Trucmuche, la majorité a déjà pioché l’adhérent LREM. Celui-ci va devoir, le temps d’un réveillon, convaincre tous les membres de sa famille de rejoindre les Marcheurs. Mais si le principe est à la portée de tous les entendements, en pratique, l’exercice peut se révéler délicat. Car le parcours est semé d’embûches, les Trucmuche imaginés par M. Castaner comptant dans leurs rangs des grincheux de toutes obédiences : de l’« oncle sceptique sur la capacité du président à réformer le pays » au « cousin soucieux du sort des sans-abris (sic) », en passant par la mamie et la maman inquiètes de leur propre sort (l’augmentation de la CSG des retraités et autres taxes), sans oublier l’écolo qui, lui, tremble pour la planète en cette période de réchauffement climatique.
Que les 350.000 adhérents LREM se rassurent : grâce aux « éléments de conversation », nom festif donné aux habituels « éléments de langage », persuader tous ces bourrus devient un jeu d’enfant. Il suffit d’apprendre par cœur quelques phrases toutes simples (« Le président agit et vite. Il fait ce qu’il a dit pendant la campagne. »), « deux chiffres : 138.000 places d’hébergement ouvertes […] ; hausse de 18 % du budget de l’intégration », un flegmatique « Mamie, cela ne te concerne pas » et un tonitruant « #MakeOurPlanetGreatAgain ».
Les récalcitrants qui ne seront pas ralliés à la cause du Président après le foie gras courront sans nul doute payer leur cotisation avant la bûche. Sinon, il restera à jouer la dernière carte fournie par LREM, le valet d’atout : déclamer, en contemplant sa coupe de champagne façon Hamlet devant son crâne : « Souvenez-vous, au même moment l’année dernière, Emmanuel Macron n’était qu’une “bulle médiatique”, “qu’il n’aurait pas de majorité”, “qu’il ne ferait pas le poids face à Trump ou Poutine”. En un an, nous avons déjoué tous les pronostics et démontré que impossible n’est pas français. » Cette phrase impossible n’est effectivement pas française, mais chut ! il ne serait pas très charitable de leur gâcher la fête.
Des citoyens de Palerme et des responsables religieux se sont rassemblés le 27 décembre pour accueillir la poupée noire de l’enfant Jésus offerte par une famille de migrants sri lankais. Selon le prêtre gauchiste, Giuseppe Garofalo, ce cadeau est « un geste de solidarité ».
Jusqu’où la folie humaine peut-elle conduire ? Searah Deysach, l’étrange mère d’un « enfant non genro-conformiste » vend via internet de faux pénis « extra-petits » pour les enfants transgenres de moins de cinq ans.
Il s’agit de « garnitures » en silicone destinées aux petites filles qui s’identifient à des petits garçons.
Le site TransKids commercialise différents modèles de prothèses sexuelles pour petites filles transgenres : au choix, « circoncis » ou non et déclinés en plusieurs coloris – noix de cajou, caramel et noisette – et en plusieurs tailles pour des enfants de 5 à 8 ans.
Ces articles, classés dans la catégorie « extra-petits », font partie d’un certain nombre de produits pour enfants transgenres. Outre les livres et albums à colorier d’un genre particulier, le site vend des sacs (à l’effigie des tortues ninja et autres superhéros) pour ranger leur faux sexeainsi que des gadgets pour permettre aux petites filles de « pisser debout ».
« Souviens-toi que l’entraînement perfectionne ! » dit le commentaire.
Searah Deysach, la gérante du site, s’occupe depuis plusieurs années d’autres sites dédiés aux sexualités « non conformistes » et gère également un sex-shop. Tout ceci explique peut-être pourquoi elle dit avoir un enfant « non genro-conformiste », non ?
Il paraît que le savoir progresse. Possible. Toutefois, ce doit être comme la fortune : les écarts se creusent et la masse des abrutis augmente en proportion.
Premier au hit-parade des sujets où ces sombres crétins se vautrent : l’antiracisme.
Chez ses pourfendeurs, tout est prétexte à démangeaisons, depuis les gâteaux de la pâtissière jusqu’aux santons de Provence et leur crèche en passant par les comptines enseignées aux enfants de maternelle. C’est, en effet, le dernier sujet d’indignation de la France antiraciste : une comptine distribuée à des petits enfants d’une maternelle d’Aubervilliers. Elle s’intitule « Chang, le petit Chinois ». La voici :
« Chang est assis, Il mange du riz, Ses yeux sont petits, Riquiquis Chang me sourit, Quand il me dit : « Veux-tu goûter à mes litchis ? » T’es dans ton bateau qui tangue, T’as mal dans tes tongs, Tu vois des orangs-outangs, Ta tête fait ping-pong, Ping ! »
Ouh là là, horreur et putréfaction ! J’en ai les poils qui se dressent.
La publication de la comptine sur Facebook et Twitter par le président de l’Association des Chinois résidant en France « a provoqué un véritable tollé, érigeant un véritable tribunal virtuel », nous dit Le Figaro. Poussé par des parents « horrifiés » (sic), M. Sacha Lin-Jung dit avoir voulu « pointer les clichés et stigmatisations racistes et faire comprendre gentiment en quoi c’est déplacé ».
Hélas, l’adverbe « gentiment » est un mot qui n’a pas cours sur les réseaux sociaux, lieux où s’expriment sans retenue tous les délires. Ainsi ce parent qui écrit : « La semaine dernière à la maternelle de mon fils, ils ont chanté cette chanson lors de la chorale, j’étais outré ! Même n’étant pas asiatique, c’est tellement raciste que ça m’a éclaboussé en pleine face. »
Vite, une cellule psychologique !
Mais il y a mieux, et le champion du pédalage dans la choucroute (racisme anti-alsacien) est assurément Dominique Sopo, président de SOS Racisme. Toujours à la pointe du combat, il a dégainé son index pour balancer ce post :
« Une effarante comptine apprise à l’école. Remplie de clichés, avec tout ce que cela suppose de grossier, elle réduit les Chinois (et donc, dans l’esprit de beaucoup, les personnes d’origine asiatique) à quelques traits sommaires, avec une petite référence physique bien dégueulasse. Ainsi, le jeune Chinois dont il est question aurait des yeux “riquiquis”. Évocation très ethno-centrée qui consiste à voir la normalité à travers ce que l’on est soi-même. […] Comment dès lors accepter que des personnes soient réduites à quelques clichés et renvoyées à une anormalité physique qui rime toujours avec illégitimité citoyenne ? »
En conséquence de quoi M. Sopo « vient de demander au ministère de l’Éducation nationale que ce texte – non officiel – ne puisse plus être utilisé dans des écoles ».
Je vais vous faire ici une confidence : j’ai appris à lire dans Le Voyage de Macoco. J’aimais tant l’histoire de ce Kirikou d’autrefois que ma mère m’avait confectionné un coussin à son effigie. J’ai adoré ce livre qui a accompagné mon enfance et celle des enfants de ma génération. Compte tenu des images « effarantes » et « bien dégueulasses » qu’il véhiculait, si j’en crois M. Sopo (Macoco, qui avait les cheveux crépus et les lèvres charnues, vivait dans une case…), je devrais sans doute m’en repentir jusqu’à la fin de mes jours.
Toujours prompt à intervenir sur les sujets mettant la nation en péril, le ministère de l’Éducation a annoncé qu’il saisissait le rectorat de Créteil pour faire cesser ce scandale raciste. Retirée, donc, la comptine qui se chantait depuis dix ans au moins…
Alors, répétons-le tous en chœur : il n’y a ni jaunes, ni noirs, ni verts, ni rouges, nous sommes tous blonds et blancs !
90.000 alertes reçues par le CSA durant l’année 2017. Mais ce chiffre et son augmentation laissent songeur : 38.000 plaintes avaient été enregistrées en 2016, 9.000 seulement en 2015.
Soit ces saisines sont fondées et les programmes incriminés sont réellement indécents ; soit les téléspectateurs font preuve d’une hypersensibilité devenue inquiétante. Comme souvent, la vérité doit se situer entre les deux, ou plutôt tenir à la fois des deux explications. Et ce nouveau record me semble être le signe que notre société est de plus en plus schizophrène.
Certaines émissions dénoncées au CSA ont sans doute contrevenu à la déontologie fixée par la loi de 1986. Ainsi, 43 % des plaintes concernent le « canular homophobe » de Cyril Hanouna en mai dernier. Mais si de tels programmes existent, et si Cyril Hanouna sévit toujours (personne n’ayant osé toucher à son poste), c’est qu’ils font de l’audience. On m’objectera qu’on peut aimer la provocation, l’outrance, mais juger que certaines limites ne doivent pas être franchies. Voire. Mais s’amuser ouvertement des pitreries insolentes d’un enfant, n’est-ce pas l’encourager à la surenchère ? La chose vaut aussi pour un adulte, surtout quand il y a des millions à la clé.
Un peu dans la même veine, ce fait divers du PAF, survenu mardi sur le plateau du tout nouveau jeu de C8, présenté par Jean-Luc Lemoine, « Couple ou pas couple ? » Le « concept » (comme on dit pompeusement), aussi délicieusement poétique que son titre, en est ainsi résumé par 20minutes : « Le principe du nouveau jeu de C8 consiste à reconstituer six couples parmi les photos de vingt inconnus. » Et voilà-t-il pas que « deux candidats du nouveau programme ont multiplié les clichés sur les homos », suscitant un gros « malaise en plateau ». Faut-il s’en étonner ? Puisque « les participants, qui jouent pour 50.000 euros, jugent en prenant en compte l’aspect physique, c’est la porte ouverte aux gros clichés à l’antenne », analyse finement le journal. Là encore, c’est un peu comme offrir à un enfant de quatre ans un tambour en lui enjoignant de ne pas faire de bruit.
J’imagine, par ailleurs, que la plupart des 39.000 téléspectateurs qui, après le sinistre canular d’Hanouna, se sont rués sur le formulaire mis à leur disposition sur le site du CSA n’auraient pas levé le petit doigt si un homosexuel avait été agressé sous leurs yeux par une petite frappe. On a un grand cœur, mais peu de cran. On s’émeut, on s’indigne, mais de préférence les deux fesses bien enfoncées dans le canapé. C’est humain. On peut même excuser ce réflexe de délation qui permet de se donner bonne conscience à peu de frais, d’avoir, peut-être, l’impression d’œuvrer au bien commun.
Ce qui est plus inquiétant, ce sont ces propos de Guillaume Blanchot, directeur général du CSA, qui revendique « une volonté plus importante d’ouverture du CSA », précisant : « On a voulu développer le lien avec le téléspectateurs [car] malgré ce que certains imaginent, on n’a pas d’armée de collaborateurs pour surveiller la télévision. » Des troupes de volontaires destinées à remplacer une armée régulière pour assurer la sécurité nationale, cela s’appelle… des milices. C’est assez cocasse quand on sait que le CSA « a pour mission de garantir la liberté de communication audiovisuelle en France ».