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Le blog politique de Thomas JOLY

Museler les patriotes, la véritable priorité du gouvernement socialiste

15 Janvier 2015, 07:35am

Publié par Thomas Joly

« Mais il faut aller plus loin [que de donner plus de moyens aux services de renseignements], et j’ai demandé au ministre de l’Intérieur de m’adresser dans les huit jours des propositions de renforcement. Elles devront notamment concerner Internet et les réseaux sociaux qui sont plus que jamais utilisés pour l’embrigadement, la mise en contact, et l’acquisition de techniques permettant de passer à l’acte »

Le contenu de ces mesures n’est pas encore connu, mais une vague de censure et de répression sans précédent pourrait s’abattre sur internet, visant comme à l’accoutumée d’abord les nationalistes et les patriotes qui luttent contre le régime qui est la cause première du « terrorisme ».

« Il y a une différence fondamentale entre la liberté d’impertinence – le blasphème n’est pas dans notre droit, il ne le sera jamais – il y a une différence fondamentale entre cette liberté et l’antisémitisme, le racisme, l’apologie du terrorisme, le négationnisme qui sont des délits, qui sont de crimes et que la justice devra sans doute punir avec encore plus de sévérité » a-t-il encore répété, ces mots ayant été utilisé par le régime pour (prétendre) interdire les mouvements nationalistes qui lui déplaisaient il y a quelques mois.

« À une situation exceptionnelle doivent répondre des mesures exceptionnelles. Mais je le dis aussi avec la même force : jamais des mesures d’exception » a encore prétendu Manuel Valls.

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Charlie et le business « citoyen » : écœurant ! (par Marie Delarue)

15 Janvier 2015, 07:25am

Publié par Thomas Joly

Cocorico en boucle sur toutes les radios : « Le soutien à Charlie Hebdo s’exprime dans les kiosques ce matin. À 10 heures, les 700.000 exemplaires distribués ont été vendus, 5 millions supplémentaires vont être tirés. »

Depuis l’aube, on fait pleurer Mirza, Armelle et Mustapha. La France s’est levée avant le jour – parfois même, elle ne s’est pas couchée – pour « poser un acte citoyen » (qu’on nous dit) : acheter Charlie Hebdo. Le numéro 1.178, celui de la renaissance, 8 jours tout juste après la boucherie halal.

Ah, qu’elle est belle, notre France ! Qu’elle est touchante ! Qu’elle est émouvante ! Altruiste ! Généreuse ! Telle l’Assemblée qui chante « La Marseillaise » comme elle le fit le 11 novembre 1918. (Mais pas en 1944, pas au retour des camps, pas après le désastre de Điện Biên Phủ, pas pour ses morts de toutes les guerres, pas après les attentats de 1995… pas… pas… Les « vieux » doivent apprécier.)

La France citoyenne, donc, dont on nous dit qu’elle n’a pas le sens du commerce, qu’elle ignore tout du marché. Et pourtant… Un kiosquier de Belleville s’est fait voler son stock de journaux à l’ouverture. À 7 heures ce matin, Charlie Hebdo était en vente à 70 euros sur eBay. À 10 heures, il tournait autour de 300 euros. Combien, ce soir ? Un quart d’heure avant la clôture des enchères, le numéro de la semaine passée cartonne à 805 euros. Le numéro 1.011, le désormais fameux collector des caricatures, affichait 100.000 euros à 10 heures, « livraison offerte » (sic). À 13 heures, on le trouve à 2.000 euros.

Que les amateurs se rassurent : la bourse à Charlie ne va pas tarder à s’effondrer. Quand on aura vendu les 5 millions d’exemplaires qu’on nous promet, ça ne vaudra même plus le prix du papier pour se torcher.

Vous savez quoi ? Tout cela m’écœure. Je vous le dis franchement, l’angoisse me saisit devant cette société qui perd toute raison, emportée ici par l’émotion et là par l’intérêt. La « justice » vient de coller quatre ans de prison ferme pour « apologie du terrorisme » à un chauffard aviné qui a déclaré lors de son arrestation : « Il devrait y en avoir plus, des Kouachi. J’espère que vous serez les prochains. » Question : a-t-on prévu quelque chose pour les petits malins qui tentent, ce matin, de faire fortune avec Charlie ?

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La mesure anti-terroriste que l'on attendait tous : Dieudonné en garde à vue...

14 Janvier 2015, 15:36pm

Publié par Thomas Joly

Dieudonné M'Bala M'Bala a été placé en garde à vue à Paris mercredi 14 janvier. Le parquet avait ouvert, lundi 12 janvier, une enquête pour « apologie du terrorisme » à la suite de propos pas spécialement drôles, tenus par l'humoriste sur sa page Facebook, dans lesquels il disait se sentir « Charlie Coulibaly », en référence au terroriste africain, Amedy Coulibaly, qui avait pris des clients d'un supermarché casher en otages et avait tué quatre d'entre eux.

Dieudonné M'Bala M'Bala ne s'étant pas rendu à une convocation, les enquêteurs se sont déplacés, a expliqué une source judiciaire. Selon un de ses avocats, Sanjay Mirabeau, « ils ont été impatients, ils sont venus le chercher à 7 heures du matin à son domicile ». « Nous sommes dans le pays de la liberté d'expression ? Ce matin, le gouvernement vient d'en fournir la démonstration », a déclaré un autre avocat de Dieudonné M'Bala M'Bala, David de Stefano, qualifiant cette interpellation de « proprement scandaleuse ».

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Les banquiers rendent hommage à Charlie hebdo

14 Janvier 2015, 07:45am

Publié par Thomas Joly

« Je suis Charlie Nasdaq ». Des capitalistes qui rendent hommage aux anarchistes, marxistes et communistes. Il n’y a rien de très étonnant à cela, puisque les uns comme les autres sont favorables à la disparition des frontières.

Ainsi, après la tuerie de Charlie Hebdo, l’hebdomadaire « insolent », la finance internationale a tenu à rendre hommage à ces gentils trublions bien intégrés au Système.

Tandis qu’à New York, le Nasdaq (la bourse des valeurs numériques) affichait sa solidarité. Si avec cela, les anarchistes et autres communistes ne voient pas qu’ils ne sont en réalité que des jouets du Système (les partisans de Goldstein dans le roman de George Orwell intitulé 1984), il ne reste plus qu’à les euthanasier !

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Le mentor des frères Kouachi a bénéficé de toutes les attentions de l'État

14 Janvier 2015, 07:39am

Publié par Thomas Joly

Dans un entretien accordé à LCI, Farid Benyettou, le mentor des frères Kouachi, a condamné les attentats de la semaine dernière en se présentant comme un repenti.

« J’ai un casier judiciaire qui est dur à assumer […] malgré ça on m’ouvre des portes, malgré ça quand je demande des aides… quand j’ai demandé une bourse, on me l’a accordée, on m’a jamais discriminé, bien au contraire, on m’a aidé. »

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Déchéance de nationalité : et si on prenait les choses dans l’ordre ? (par Gabrielle Cluzel)

14 Janvier 2015, 07:32am

Publié par Thomas Joly

Ahmed Sahnouni n’a pas de chance. C’est mardi qu’était examinée par le Conseil constitutionnel la validité de la déchéance de nationalité française dont ce Marocain de 45 ans, naturalisé en 2003, fait l’objet depuis le 28 mai. Condamné en 2013 à sept ans de prison, il est considéré comme la tête pensante d’un réseau Al-Qaïda sur Internet. Or, une libération serait envisageable fin 2015… Forcément, le contexte actuel n’est pas très porteur pour sa requête.

D’autant que la grande, la vraie question est là. La carte d’identité que l’on a retrouvée dans la voiture des frères Kouachi a fait le tour du Web, avec ce seul commentaire « léger » : quelle bande de pieds nickelés ! Paumer ça dans leur bagnole ! Des pieds nickelés qui ont quand même réussi à faire descendre les dirigeants du monde entier dans la rue. Pour ainsi dire, à faire cesser la Terre de tourner.

Mais cette carte avait surtout une haute valeur symbolique : j’ai la même, vous avez la même, nous avons tous la même, aux mentions près, dans notre portefeuille. Ils sont nos compatriotes. Français, comme vous et moi. Au moins en théorie.

On peut organiser une marche unitaire. Dire que la France est Charlie. Mais la France n’est pas Charlie, et la marche n’est pas unitaire, puisque ceux-ci – qui n’ont pas l’air très Charlie, n’est-ce pas ? – sont aussi français. Comme ceux qui tweetent #JeSuisKouachi. Et encore ceux qui claquent à grand bruit la porte de l’école au moment de la minute de silence. Et les conflits sanglants entre gens de même nationalité portent un nom, un nom que l’on n’a pas envie de prononcer pour ne pas porter la poisse, un nom qui est familier aux Libanais, par exemple. Et que le déploiement brutal de 10.000 soldats à travers la France n’est pas sans évoquer.

Alors, oui, évidemment, la nationalité est au cœur du débat. Les djihadistes sont-ils encore français ? Pire, l’ont-ils jamais été ?

La question de la déchéance de nationalité est possible en droit. Mais fort peu appliquée (celle-ci est la première depuis 2006). Par exemple, parce que ne sont concernés que les naturalisés de fraîche date (donc les Kouachi et Koulibaly, nés sur le sol français, s’ils avaient survécu, n’auraient pas pu en faire l’objet), et parce que son principe même déclenche un concert indigné : donner, c’est donner ; reprendre, c’est voler ! L’avocat d’Ahmed Sahnouni le fait valoir : quelle situation inextricable ! Son client a deux enfants français ! « Défaire » est compliqué ? Mais pourquoi, alors, avoir imprudemment « fait » ? Quel olibrius, en 2003, a donc eu l’idée saugrenue de donner la nationalité française à Ahmed Sahnouni qui, homme fait de 33 ans, ne devait guère, déjà à l’époque, avoir le cœur débordant d’amour pour sa future patrie. Qui s’en est seulement inquiété ? Une chose qui s’obtient sans effort comme une formalité, et qui ne peut être supprimée sans déclencher un tonnerre de protestations s’appelle un dû. Un acquis social. Or, un acquis social ne dit rien des dispositions intimes du bénéficiaire. Un acquis social ne suscite aucune affection, aucune fierté, ne fait pas vibrer.

On assistera peut-être en grande pompe, solennellement médiatisées, à quelques déchéances de nationalité. Pesées, arbitrées en se grattant le crâne. C’est si épineux !

Mais un traitement moins épineux, qui éviterait de reprendre d’une main ce que l’on a donné de l’autre, serait de ne pas distribuer imprudemment à tort et à travers. Ne pas naturaliser inconsidérément, pour ne pas avoir à déchoir difficilement.

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Et pendant qu’on pleure, ils nous font les poches ! (par Marie Delarue)

14 Janvier 2015, 07:28am

Publié par Thomas Joly

Le 10 janvier (samedi dernier, donc), au lendemain de la dernière tuerie qui achevait cette semaine barbare, pendant que la France en état de choc descendait spontanément en masse dans les rues, préfigurant la manifestation historique du lendemain, que faisaient Manuel Valls et Ségolène Royal ? Je vous le donne en mille : ils signaient entre deux mouchoirs et en douce le décret lançant la construction de la ligne à grande vitesse (LGV) Poitiers-Limoges. Une ineptie à 2 milliards d’euros !

115 km de voies au prix du platine. Contre l’avis négatif du Conseil d’État début décembre. Contre la mise en garde de la Cour des comptes en octobre dernier, laquelle dénonçait déjà et en pure perte « les folles dérives du TGV ». Un rapport qui établissait que « le maillage extrêmement large du territoire – pour satisfaire tous les élus — est une hérésie économique. Les TGV desservent ainsi 230 gares en France, un outil d’aménagement du territoire ruineux. »

Une commission nommée « Mobilité 21 » avait pourtant été chargée par le gouvernement de « fixer en 2013 des priorités aux grands projets d’infrastructures », comme le rappelle Le Figaro. Et elle a rendu sur cette ligne un avis négatif. Qu’importe. Comme le confie le député UDI Bertrand Pancher au quotidien, il s’agit là à l’évidence d’« une décision guidée par l’intérêt particulier qui prend le pas sur l’intérêt général ».

L’intérêt particulier d’un certain François Hollande assurément, qui se voit toujours en président du conseil général de Corrèze. Hollande qui ne voudrait pas fâcher sa marraine Bernadette Chirac, qui crèvera elle aussi les griffes plantées dans son fauteuil d’élue. Hollande qui s’est rabiboché avec Ségolène Royal, qui lui sert désormais de soldat à tout faire et à qui il ne refuse rien, pas plus le fiasco de l’écotaxe que ses caprices ferroviaires.

Des gares vides, il n’en manque pas sur le trajet de nos TGV. Vendôme, Châtellerault, Le Creusot, pour ne citer qu’elles, ou encore celle du Futuroscope de Poitiers, par exemple, qui ne voit parfois passer en hiver qu’un seul voyageur par jour. Le groupe ferroviaire SNCF et RFF traîne déjà un boulet de 44 milliards d’euros de dettes. Certaines lignes sont déficitaires à plus de 80 %. Et qu’importe « l’écologie » dont on nous rebat pourtant les oreilles. Avant que n’éclatent les tueries islamistes, la France a vécu un pic de pollution, particulièrement aigu dans la vallée de Chamonix. On a même interrompu un moment le trafic des camions les plus pollueurs sous le tunnel du Mont-Blanc. S’inquiète-t-on alors du ferroutage moribond ? Non. On continue de s’écharper sur le tracé du TGV Lyon-Turin.

Un problème ? Aucun. Comme l’a dit François Hollande pour les emplois aidés : « Pas grave, c’est l’État qui paye. » Mais dis-moi, mon gros, c’est qui, « l’État » ?

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Pour le président d’honneur de la LDH, « l’extrême-droite » est responsable du massacre de Charlie Hebdo

13 Janvier 2015, 16:13pm

Publié par Thomas Joly

Discours surréaliste tenu ce jour dans le journal communiste L’Humanité par le président d’honneur de la Ligue des Droits de l’Homme, Jean-Pierre Dubois. Interrogé sur les causes des actions terroristes de la semaine dernière, voici ce que l’intéressé répond :

« On a le sentiment d’un climat politique qui se détériore, avec les progrès de l’extrême-droite et la libération du discours raciste. C’est le terreau de ce qui s’est passé mercredi selon vous ? »

Jean-Pierre Dubois : « Oui, sans doute. »

La LDH est à la manoeuvre, au profit du Parti Socialiste Français, pour détourner la mobilisation populaire contre le peuple et ses réflexes de défense. Alors que les auteurs de l’action de mercredi dernier contre Charlie Hebdo ont publiquement affirmé que celle-ci avait été menée pour « venger le prophète », la gauche immigrationniste tente de sauver une nouvelle fois sa clientèle afro-musulmane. Et tente même de capitaliser politiquement en accusant ceux qui, depuis des années, annoncent l’inévitable.

Un tel degré de compromission et d’ignominie ne relève plus de l’idéalisme creux. Il s’agit d’une collaboration active avec l’ennemi sur fond de cynisme politicien. Il faut en tirer toutes les conclusions.

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Directives de Fabius à la presse : « terroristes » plutôt que « islamistes »

13 Janvier 2015, 07:43am

Publié par Thomas Joly

Une fois n’est pas coutume, Fabius passe les consignes à la presse aux ordres. Après « Daech » plutôt que « Etat Islamique » c’est « terroristes » à la place « d’islamistes ». Bêêêêêh répondirent les moutons. Dans ce refus de l’amalgame, Laurent Fabius préconise d’aller plus loin encore, en l’espèce en bannissant le mot « islamiste ». Invité ce dimanche matin du Grand Rendez-vous Europe 1-iTélé-Le Monde, le ministre des Affaires Etrangères précise sa pensée : « Je n’aime pas… Je ne veux pas faire le censeur (sic), mais je pense que l’expression islamiste – et j’en avais aussi fait la remarque dans l’expression Etat islamique – est probablement pas celle qu’il faut utiliser. J’appelle ça des terroristes. Parce dès lors que vous utilisez le mot islam, vous favorisez une espèce de vision de continuité entre le musulman, qui pratique sa religion qui est une religion de paix, et puis quelque chose qui serait une certaine interprétation de la religion musulmane. »

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L’“Éducation nationale”, stade suprême de la bureaucratie

13 Janvier 2015, 07:35am

Publié par Thomas Joly

Cosignée, entre autres apparatchiks, par les étrangères Najat Belkacem et Christiane Taubira, une nouvelle circulaire interministérielle insiste encore davantage sur « l’obligation scolaire ». C’est un peu comme le vote : à dix-huit ans, c’est un de leurs droits, mais dès la première élection, on nous dit que c’est un… « devoir civique » (sic) !

« La prévention de l’absentéisme scolaire constitue une priorité absolue qui doit mobiliser tous les membres de la communauté éducative. Chaque élève, qu’il soit soumis à l’obligation scolaire ou qu’il n’en relève plus, a droit à l’éducation, un droit qui a pour corollaire le respect de l’obligation d’assiduité, condition première de la réussite scolaire. »

Avouons que c’est, au début, assez habilement présenté !

Mais, comme pour tout ce qui relève de l'administration française, ça se gâte très vite et, vu la longueur et la lourdeur de ladite circulaire, mieux vaut ne pas la faire lire aux élèves si on veut vraiment « lutter contre l’absentéisme » :

« Quelles que soient les origines du phénomène, il appartient à l’institution scolaire de mettre en œuvre tous les moyens pédagogiques, éducatifs et de soutien des parents à sa disposition pour favoriser le retour de l’assiduité de l’élève. Le développement du partenariat avec les acteurs du soutien à la parentalité et de l’accompagnement et de l’écoute de jeunes présentant des vulnérabilités constitue un levier essentiel pour prévenir les situations d’absentéisme. Il doit également permettre une meilleure prise en compte du phénomène dans la mise en place de projets adaptés, dans le cadre des dispositifs d’intervention auprès des parents et des jeunes eux-mêmes. »

Ne rions pas, ils font ça avec les taxes prélevées sur tout ce que nous achetons !

Prétendant « piloter efficacement la prévention et le traitement de l’absentéisme », on nous explique tout d’abord comment… le repérer – ça, même les élèves absentéistes auraient su le faire ! Lire la suite

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La liberté de la presse ? Vaste foutaise ! (par Marie delarue)

13 Janvier 2015, 07:26am

Publié par Thomas Joly

La question, déplacée dira-t-on, revenait ce lundi matin sur les radios dans les questions des auditeurs : s’il n’y avait eu « que » des victimes anonymes et non des stars du crayon, Paris aurait-elle été, comme l’a dit François Hollande, « la capitale du monde » ?

Tout le monde, toute la planète s’est rassemblée – faut-il dire identifiée ? – à Charlie. Pas à Mustapha (le correcteur du journal), pas à Ahmed (le policier achevé sur le trottoir) et pas à Clarissa (la policière venue d’outre-mer). Recevant France 2 dans sa chambre d’hôtel, la mère de cette dernière, effondrée, espérait que le président de la République allait la serrer, elle aussi, dans ses bras, comme Patrice Pelloux. Elle sera repartie avant.

On reproche beaucoup de choses aux journalistes français, et force est de dire que la profession n’était guère aimée ces derniers temps. Parce qu’elle est très souvent partiale, partisane, sectaire, orientée, racoleuse ô combien, infiniment moins libre qu’elle ne le prétend ou même ne le croit ; à l’instar de cette meneuse de revue spéciale sur France Info qui n’a cessé, dimanche, de lancer une perche que la plupart de ses interlocuteurs n’ont toutefois pas voulu saisir. Sur l’air de « On n’a jamais vu ça depuis… », sa référence n’était pas les Français descendant dans la rue pour fêter la Libération le 26 août 1944, mais « Mitterrand défilant après l’odieuse profanation de Carpentras » derrière l’effigie d’un Le Pen empalé – ce qu’elle a oublié de dire – et « le 1er mai 2002 » contre le même Le Pen démocratiquement arrivé second aux présidentielles.

La liberté de la presse… Il n’est pas interdit, d’ailleurs, de se poser la question : Charlie Hebdo est-il représentatif de « la presse » ? Autrement dit, les caricaturistes de presse – puisque ce sont essentiellement eux que le monde pleure – sont-ils « la presse » libre et pluraliste censée nous représenter tous, ou ne sont-ils qu’un fantasme brandi le temps d’une grand-messe compassionnelle ? Qu’importe, au fond, puisque le thème était en effet le plus rassembleur et, là-dessus, les communicants de l’Élysée ne se sont pas trompés.

C’est « la liberté de la presse » qui a permis de regrouper autour du président de la France pas moins de 44 chefs d’État et de gouvernement étrangers. Du beau linge mais pas toujours du beau monde, comme le relevait dimanche Reporters sans frontières dans un communiqué : « Une récupération indigne. » En cause, les représentants d’Égypte, Russie, Turquie, Algérie, Émirats arabes unis, notamment. « Il serait intolérable que des représentants d’États étrangers qui réduisent les journalistes au silence dans leurs pays profitent de l’émotion pour tenter d’améliorer leur image internationale. Il est à craindre que, de retour dans leurs pays, ces manifestants officiels continuent leurs politiques répressives. Nous ne devons pas laisser les prédateurs de la liberté de la presse cracher sur les tombes de Charlie Hebdo », écrit RSF.

Mais est-on sûr qu’à l’échelon local et national, la récupération n’ait pas été tout aussi indigne ? Est-on sûr, comme « la presse » le prétend, que les près de 4 millions de Français qui battaient le pavé ce dimanche communiaient tous à la même table ?

La liberté de la presse contre le terrorisme, oui, mais rarement au-delà de ses propres idées. Et Charlie – faut-il dire saint Charlie ? – n’était pas non plus exempt de ces comportements.

Et parce que rien ne change, enchaînant avec le reportage sur la jeune policière tuée à Montrouge, France 2 déclarait deux minutes plus tard, par la bouche d’Élise Lucet : « La semaine (sic) va être marquée par un événement important : la sortie du nouveau numéro de Charlie Hebdo, tiré à 1 million d’exemplaires et traduit en 16 langues. » Et d’appeler les Français, y compris ceux noyés dans le chômage et la misère, à mettre la main à la poche. Parce que, depuis 8 jours, il n’y a plus que cela qui existe : le sort de Charlie !

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Cohen contre Plenel : quand les rats se bouffent entre eux ! (par Nicolas Gauthier)

13 Janvier 2015, 07:18am

Publié par Thomas Joly

Avant même d’avoir vu le jour, la récente unité nationale avortait déjà. Pas seulement parce que le Front national, actuellement deuxième et potentiel premier parti de France en était exclu, mais surtout parce que deux de ses deux grands prêtres s’en disputaient par avance la dépouille, à coups de crucifix et de gousses d’ail.

Ainsi, à notre gauche, Patrick Cohen, tenancier de la matinale de France Inter. Et, toujours à notre gauche, Edwy Plenel, boutiquier de Mediapart ; deux médias citoyens, donc. Et bienvenue sur le ring de « C à vous », sur France 5, ce 6 janvier dernier. Pas tout à fait le combat de titans, mais plutôt celui de deux Playmobil qui se disputeraient leurs pelles dans un bac à sable (voir la vidéo).

Sujet du « clash », tel que dit aujourd’hui, ou de la « disputation », du temps de saint Thomas d’Aquin ? Soumission, le livre de Michel Houellebecq, dont on ne sait plus très bien s’il est essai ou roman, entre Grand Remplacement et énorme daube. Mais le duel en question, c’était avant le drame qu’on sait, avant que tous les Patrick et les Edwy ne deviennent tous des Charlie.

À notre gauche, donc, Edwy. Qui vient de signer un mince opuscule intitulé Pour les musulmans.

À notre gauche, toujours, Patrick, pour qui tout ce qui campe à droite du centre gauche est condamné à la réduction ad hitlerum.

Et là, ça le « fait grave trop bien », pour reprendre un post « facebookien » posthume d’un des frères Kouachi. Edwy est accusé par Patrick d’islamophilie, tandis que Patrick est « stigmatisé » – Dieu que j’adore ce mot si con, si galvaudé – parce que suspect de faire grimper le thermomètre de l’islamophobie dans le rouge.

Naguère, parler de Le Pen rendait fou. En faire autant de l’islam devrait être remboursé par la Sécurité sociale. Et, du coup, vu que les émissions du service public tendent de plus en plus souvent à ressembler à des matchs de catch, Patrick s’est levé de son strapontin pour s’en aller fixer Edwy droit dans les yeux, au simple motif que le premier ne fixait pas assez bien les pupilles du second.

Combat de frime qui rappelle celui de l’entre-deux-tours de l’élection présidentielle de 1988, à l’occasion de laquelle Chirac demanda, droit dans les yeux, à Mitterrand de ne pas mentir ; objurgation à laquelle Tonton se fit un plaisir de ne point céder. À l’époque, ça avait encore de la gueule ; mais, désormais, vaste blague.

Du temps de mes jeunes années, avant que l’ordre néo-clérical ne fixe les règles pénitentiaires des élégances démocratiques, on aurait juste appelé ça un combat de nègres dans un tunnel. Et dernier petit détail pour conclure, une gentille pensée pour le professeur Choron, Cabu et Wolinski, quant au Woodstock humaniste de ce dimanche : si les défunt avaient pu un seul jour imaginer que curés, imams et rabbins allaient défiler pour eux, tandis que flics, CRS et gendarmes auraient été applaudis au passage, ils se seraient retournés dans leurs tombes respectives. Au risque de les voir transformées en centrifugeuses.

Je suis Charlie ? Moi non plus.

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Extase républicaine

12 Janvier 2015, 07:49am

Publié par Thomas Joly

« Nous avons tous ressenti un moment inouï, extraordinaire, mais c’est au peuple aujourd’hui de s’exprimer. […] Il faudra aller au-delà des symboles, mais aujourd’hui Paris est la capitale du monde, de la liberté, de la démocratie. Et ce qui est le plus impressionnant, c’est le silence. C’est le silence de tout ce peuple qui est là pour dire que nous sommes tous Charlie, que nous sommes tous des policiers, que nous sommes tous des juifs français, aux chants de la Marseillaise, on agite des drapeaux. Beaucoup de dignité, beaucoup de force. […] C’est un moment très important, c’est un moment historique pour notre pays, c’est pour ça que je veux aller aussi au contact des citoyens » Manuel Valls, ministre failli mais républicain heureux.

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20 morts : « une belle fête » pour le CRIJF

12 Janvier 2015, 07:42am

Publié par Thomas Joly

Sur son compte Facebook, le CRIJF (Conseil représentatif des institutions juives de France) nous a donné l’occasion d’apprendre qu'une marche de deuil après des attaques terroristes qui ont fait 20 morts était une « belle fête »...

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