Le groupe Front National a présenté vendredi, en session plénière du Conseil régional, une motion visant à demander au Président de la République un référendum populaire pour ratifier le
mini-traité européen qu'il souhaite imposer aux Français par voie parlementaire.
Cette motion était d'autant plus pertinente dans notre région où les Picards ont rejeté à plus de 65% le projet de constitution européenne le 29 mai 2005. Pourtant aucun élu n'a souhaité
s'associer à ce texte, qui n'était
pas marqué du sceau du Front National et pouvait être l'objet d'un consensus puisque la majorité des élus de tous bords était opposée en 2005 à la constitution européenne.
L'UMP-UDF, européiste acharnée, a voté contre notre motion en toute logique. Le communiste Gremetz, dans une envolée burlesque, a prétendu qu'il avait déjà remué ciel à terre à l'Assemblée
nationale en ce sens et a ainsi justifié son refus de voter la motion. Alors qu'en tant que Fabiusien il est favorable à un référendum et opposé à la Constitution européenne, Claude Gewerc,
président PS de notre région, s'est piteusement défaussé en faisant mine de comprendre que la motion appelait à un référendum en Picardie et pas dans toute la France. Minable dérobade pour faire
voter sa majorité contre cette motion émanant de la Bête Immonde.
Les Picards peuvent s'apercevoir que, hormis les élus FN, ceux qui défendaient le "non" en 2005 sont désormais résignés et s'apprêtent à s'accomoder d'une Europe supranationale, antisociale,
immigrationiste et libre-échangiste.