« Harlem Shake », hystérie collective et prémisse d’une fin de cycle
On se croyait naïvement arrivés au bout avec le « Gangnam Style » du Sud-Coréen obèse, qui manqua de peu de nous réconcilier avec les parades chamarrées de Pyongyang ! Au bout ? Au
bout de quoi au fait ? De l’insignifiance artistique, de l’abrutissement généralisé, de l’involution culturelle peut-être.. Enfin, ce qui est certain c’est qu’on se croyait benoitement « au
bout » : tout vu, tout entendu, « touché le fond » qu’on disait !
Voilà qu’on commençait à grand peine à reprendre notre souffle que la seconde vague, « Harlem Shake » venait s’échouer à son tour sur nos rivages navrés.
Ha ! Que notre malheureux complexe visio-auditif n’eut été
achevé par le bridé ! Comme la terrible affliction semble n’avoir jamais eu d’égale ! Le grotesque a fait place au malin.
Le bruit absurde qui porte le mouvement n’est de loin que la face émergée du phénomène et qui se trouve être en fait, relativement au reste, parfaitement innocente. Un son convenu à en mourir, même pour sa famille musicale dégénérée, au point qu’il soit franchement difficile d’en dire quoi que ce soit. « Baauer », le merdeux à casquette de Philadelphie, tandis qu’il devait débiter, débile, son énième étron sonore n’a de toute façon à aucun moment imaginé avec quelle ampleur il allait gratifier le monde de sa triste production. Lire la suite
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