Festival de Kahn : DSK à l'ombre... de l'affaire Polanski ?
Pas de tapis rouge, mais le parterre de
photographes et de caméras étaient tout de même au rendez-vous pour immortaliser ce qui s’apparente à une véritable descente aux enfers pour l’homme présenté, il y a encore peu comme l’un des
personnages les plus influents de la planète. Si en France, d’instinct la classe politique et les médias ont serré les coudes (les fesses plutôt) en trouvant « choquant » cette
exhibition, en presque live qui plus est, de l’un des leurs, la démocratie américaine n’a pas eu ces pudeurs. Ce traitement est le lot commun des délinquants, Mike Tyson, Michael Jackson ou
encore récemment Bernard Madoff y ont eu droit sans que cela n’émeuve le moins du monde la caste médiatico-politique française. Un traitement auquel aurait eu droit également le cinéaste Roman
Polanski, si la justice de la « vieille Europe » avait décidé de répondre positivement aux demandes d’extraditions formulées par un juge californien.
On ne le saura probablement jamais, mais l’ombre de ce refus,
défendu par une grande partie de cette même classe médiatico-politique ne peut que planer sur la décision de maintenir Dominique Strauss-Kahn en détention. La décision du juge Jackson du Tribunal
pénal de Manhattan sonnerait donc comme une revanche sur « l’affaire Polanski » et le refus d’extrader celui-ci vers les États-Unis pour une vieille histoire de viol sur mineure. Le juge ou
plutôt la juge a estimé que les garanties de représentation de l’accusé n’étaient pas suffisantes et ce malgré l’offre de caution proposée par les avocats du suspect. Une question de confiance,
en somme !
En attendant la réunion d’un grand jury vendredi
prochain pour déterminer, s’il y a lieu de poursuivre DSK qui plaidait non coupable, l’ex-directeur général du FMI va devoir prendre son mal en patience derrière les barreaux de Rickers Island,
un lieu décrit comme « un endroit dangereux ». Mais c’est bien connu, à New-York tous les endroits sont dangereux… Même la suite huppée d’un Sofitel…
Commenter cet article