Affaire Taubira : bal tragique à Libération (par Nicolas Gauthier)
L’heure est grave. Quand les bornes sont franchies, il n’y a plus de limites, sachant que c’est souvent la porte ouverte à toutes les fenêtres. Et c’est ainsi qu’entre le
fascisme dans les consciences et les courants d’air dans le salon. Christiane Taubira mise en cause dans Minute, avec ce titre : « Maligne comme un singe, Taubira retrouve
la banane ». Bientôt aussi culte que le fameux « Bal tragique à Colombey, un mort… » de Charlie Hebdo ? Ne rions pas. L’heure est grave, disions-nous.
Libération ne pouvait donc faire mieux que d’entrer en résistance. Avec cet autre titre : « Assez ». En corps si gros que les logiciels de mise en page ont dû chauffer grave, eux aussi. Devant la haine, le silence, évidemment. Mais un quotidien dans lequel il n’y a rien d’écrit, ce n’est pas toujours facile à lire. Donc, pas de photo. Ce qui évite de montrer l’inmontrable : « le racisme qui se banalise ».
Enfin, pas de photo, c’est vite dit. Il y a quand même celle, en une, de la pub pour le prix Fémina étranger 2013. Pour le reste, des grands cadres blancs. Un peu comme une exposition d’Yves Klein, sauf que là, les cadres blancs seraient devenus des cadres bleus. À quoi ça tient, l’entrée dans le maquis… Schtroumpfs ou pas Schtroumpfs, telle est la question. On notera quand même que les maquettistes étant tout de même payés à maquetter, ils ont dû, en pages 30 et 31, se taper tout le journal en format réduit. Avec les photos, mais sans les textes. Contre la haine, la ruse. Lire la suite
Commenter cet article