Nous y sommes : un transsexuel au concours Miss France
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Ou quand la fiction devient réalité, puisque le scénario avait déjà été écrit en 2019 pour le film Miss. À cette occasion, Sylvie Tellier se prononçait, dans Le Parisien (27 octobre 2019) : « Si une jeune femme transsexuelle se présente à Miss France et que le public l'élit, on ne s'y opposera pas » - mais pas sûre que « les Français soient prêts à élire une jeune femme transsexuelle ». Mais ça, c’était avant : du temps du « vieux règlement de Geneviève de Fontenay ». Depuis trois ans, le rouleau compresseur de l’idéologie LGBT a si bien conditionné les esprits à la tolérance qu’ils sont fin prêts pour le droit à l’indifférence.
L’année dernière, Élisabeth Moreno, ministre de l'Égalité entre les femmes et les hommes, de la Diversité et de l'Égalité des chances, prenait la pose à côté de Louiz, Miss Trans, et tweetait : « Bâtissons ensemble une société plus inclusive. » Le 29 septembre, Jean-Michel Blanquer publiait sa circulaire Pour une meilleure prise en compte des questions relatives à l'identité de genre en milieu scolaire. En novembre 2021, TF1 diffusait en prime time le téléfilm Il est elle. Le 15 décembre, sur Sud Radio, Alexia Laroche-Joubert, la nouvelle présidente de la Société Miss France, annonçait : « S'il y a des transsexuelles qui ont cheminé vers le féminin et qui ont une carte d'identité féminine, il n'y a aucun problème. Il n'y a aucun souci. » Et le 31 janvier 2022, la loi était votée, inscrivant dans le Code pénal l’infraction qui punit « les pratiques, les comportements ou les propos répétés visant à modifier ou à réprimer l’orientation sexuelle ou l’identité de genre, vraie ou supposée, d’une personne et ayant pour effet une altération de sa santé physique ou mentale ».
Très belle rencontre avec Miss Trans France 2021.
— Élisabeth Moreno (@1ElisaMoreno) November 3, 2021
Personnalité au parcours incroyable, très engagée pour la visibilisation des personnes trans, dans l'Hexagone et en Outre-mer, Louïz est une magnifique rôle modèle 🏳️⚧️
Bâtissons ensemble une société plus inclusive.#egalite pic.twitter.com/oqHRUqhE0h
Face à cette succession de faits, la voie était libre pour Alexandre « Andréa » Furet, qui n’est autre que l’héroïne du téléfilm Il est elle, et qui avait déjà annoncé au JDD, en novembre dernier : « Ce serait bien d’avoir une femme trans à Miss France. Je tenterai… » Le comédien de 19 ans avait reçu le prix d'interprétation féminine pour ce rôle au Festival des créations télévisuelles de Luchon en 2021, et participe également à la saison 2 de La faute à Rousseau, sur France 2. Du haut de son 1,80m, il sera donc le premier candidat trans du concours centenaire. Il témoigne avoir eu le déclic vers 14-15 ans en tombant sur le mot « transidentité ». À 17 ans, il annonce son coming out à ses parents et suit un traitement hormonal qui développe poitrine, hanches et affine les traits du visage. Évidemment, il entend porter « un message de tolérance » et on l'imagine assez bien au micro du concours Miss France. Pour le moment, André Furet est sélectionné pour participer à la finale de Miss Paris 2022 qui aura lieu le 19 juin. S'il remporte l’élection parisienne, il devra encore remporter celle de Miss Île-de-France pour pouvoir postuler au titre national.
Une question demeure au vue des ces avancées sociétales, additionnées au « progrès social » que représente la burqa de bain et la bioéconomie qui marchandise ovules, embryons et cellules souches : quelle vision de la femme voulons-nous pour demain ?
Iris Bridier
Source : http://bvoltaire.fr
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