Le blog politique de Thomas JOLY

Si l’on en croit le chanteur -M- (Matthieu Chedid), dont la dernière chanson tourne en boucle à la radio, celui-ci a en effet « retrouvé la liberté » au Mali, dans les bras d’une Africaine.

Nonobstant l’apologie évidente du métissage sur un air du classique poncif bobo « les Africains ont tout à nous apprendre sur la vie », taillé sur mesure pour plaire aux adolescentes culpabilisées, on notera que cette chanson survient moins d’un mois après l’affaire Germaneau qui a vu cet idéaliste septuagénaire, inconscient pour sa propre sécurité, se faire enlever puis assassiner (dans des conditions toujours inconnues) par des rebelles islamistes au cœur du Mali.

Enfin, on remarquera, non sans ironie, que les « droits de l’homme », si chers aux humanistes susnommés, sont particulièrement négligés au Mali, au regard de la condition des femmes (l’OCDE classe ce pays 99^ème sur une liste de 102 pays) et des minorités ethniques.

Viol conjugal légal, excision génitale généralisée, menace islamiste (enlèvements, assassinats) sur toute la moitié nord du pays, corruption du système judiciaire et institutionnel, presse censurée, pressions exercées sur la minorité touareg, exploitation ouvrière des enfants… Telle est la société où souhaiterait « retrouver sa liberté » le chanteur apatride -M-.

Souhaitons lui de réaliser son rêve. D’y vivre, non comme un touriste blanc, mais comme un autochtone. Gageons qu’en peu de temps, à défaut de liberté, il aurait surtout retrouvé le sens des réalités !

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