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Le blog politique de Thomas JOLY

Énergies renouvelables : inutiles et onéreuses (par Jean-Pierre Bardinet)

5 Mars 2013, 09:21am

Publié par Thomas Joly

eoliennesEn France, et au contraire de nombre de nos voisins européens, à commencer par l’Allemagne, le Danemark et l’Espagne, nos centrales électriques couvrent nos besoins, sauf pendant quelques jours en hiver, par grand froid. Par exemple, en 2011, nous avons importé de l’énergie électrique pendant quatre jours et exporté pendant 361. Mais, pour des raisons dogmatiques, le Grenelle de l’Environnement a décidé de nous inonder d’éoliennes et de panneaux solaires, sans se soucier des conséquences pour les entreprises et les citoyens…

 

Le taux de charge de l’éolien est de 22 %, celui du solaire de 15 % sous nos latitudes (source : RTE), et la fourniture d’énergie est intermittente. Par exemple, en hiver, quand un anticyclone couvre le pays, il n’y a pas de vent et peu de lumière. Donc, les énergies renouvelables (EnR) ne fournissent rien quand elles seraient utiles. Je résume : pour satisfaire aux fantasmes des « khmers verts », on nous fait payer des EnR inutiles, onéreuses, et qui défigurent nos paysages. On taxe le contribuable, on augmente les dépenses énergétiques du consommateur, on réduit la compétitivité de nos entreprises, tout cela pour des prunes. La Cour des Comptes a chiffré à 6,7 M€ en 2017 le surcoût que nous devrons supporter suite à des décisions politiques absurdes. Comprenne qui pourra… Or, pourquoi des EnR ? Pour limiter nos émissions de méchant CO2 anthropique, source de tous les maux de la Terre, en passant sous silence le fait que notre électricité nucléaire n’en produit pas… On oublie aussi de nous dire que les EnR nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz) pour pallier leurs fluctuations de puissance et leur intermittence. Et que les EnR nécessitent un renforcement des réseaux de transport, ce qui coûte fort cher…

 

developpement-durableQuant aux éoliennes, voici quelques informations utiles sur leurs défauts majeurs, soigneusement cachés par le mythe de la transition énergétique.
- elles défigurent les paysages et réduisent les surfaces cultivables
- leur fonctionnement est intermittent et imprévisible
- la puissance fournie est fluctuante : elle est nulle pour V (vitesse du vent) inférieure à 5 m/s, soit 18 km/h. Elle augmente continûment pour 5 m/s <V <15 m/s, donc la puissance fournie (P) est fluctuante. P est à peu près stable pour 15 m/s < V < 25 m/s, donc entre 54 km/h et 90 km/h. Au-delà, P est nulle, pour des raisons de sécurité de l’éolienne.
- leur taux de fonctionnement mesuré est de 30 %
- elles nécessitent des centrales à démarrage rapide (gaz, charbon, fuel) pour pallier les fluctuations de production d’énergie.
- le coût du kWh éolien est élevé, et EDF a obligation d'acheter tous les kWh éoliens produits (d'où la taxe CSPE sur nos factures EDF)
- les réseaux de transport d’énergie doivent être étendus et renforcés, ce qui coûte très cher (RTE parle de 30 à 50 milliards d’euros, introuvables en cette période de crise économique, sauf à plumer une fois de plus le pauvre contribuable…)
- elles massacrent les chauves-souris et les oiseaux (ce que l'on nous cache soigneusement), notamment les oiseaux de proie et les migrateurs (source : SOE – Société Ornithologique Espagnole)
- elles génèrent des nuisances sonores, notamment à cause des infra-sons (en Allemagne du Nord, nombre de citoyens excédés par ces nuisances sonores créent des comités de défense et entament des procédures)

 

En résumé, le Grenelle de l’environnement a repris à son compte la politique de transition énergétique de l’UE qui les mène droit dans le mur. La mécanique techno-bureaucratique est en marche et les Régions préparent leurs plans climat-énergie, dont on sait qu’ils ne serviront à rien, si ce n’est à plumer le citoyen contribuable-consommateur et à torpiller la compétitivité de nos entreprises.

 

Faire plus absurde, est-ce possible ?

 

Source

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R
Monsieur Bardinet, <br /> <br /> après avoir lu quelques unes de vos réactions sur le site du Monde, j'avais envie d'aller plus loin dans vos écrits car vous me sembliez user de contre-arguments scientifiques à propos du réchauffement climatique. Et ma foi, pas vraiment sceptique sur ce point, j'étais curieux de lire vos arguments. Je suis donc tombé sur votre blog, puis quelques articles divers pour enfin tomber sur cet article posté sur un site politique. <br /> Je tenais à répondre à votre question de fin d'article. Peut on faire plus absurde, je pense que oui, on peut toujours faire plus absurde. Mais en tout cas, c'est très honnête de votre part de reconnaître l'absurdité de cet article. <br /> Pour être honnête à mon tour, je n'ai pas lu tous vos écrits en détails, mais j'ai parcouru quelques résumés écrits par votre main et quelques articles. Mais c'est déjà édifiant. <br /> Que vous cherchiez à mettre en cause le réchauffement climatique, pourquoi pas, et tout scientifique que vous êtes, cela fait partie de vos démarches. Mais je doute qu'un scientifique puisse user d'arguments aussi bas de plafond pour étayer son propos, du moins en ce qui concerne les points que vous abordez ici sur les politiques énergétiques. <br /> Vous lire, c'est lire une propagande populiste. On voit bien qui sont les vilains débiles qui n'ont rien compris à comment qu'on les entube avec les chiffres du CO2 donnés par l'ONU. Ah les mécréants. Et la vérité éclairée par quelques faits lumineux, regardez monsieur dame, les enr, c'est n'importe quoi. Et en plus, ça marche même pas tout le temps et c'est cher.<br /> Pour reprendre votre argument principal dans cet article - le ridicule des énergies renouvelables - c'est oublier que même économiquement, les énergies renouvelables ont un sens. Ce n'est pas seulement le financement d'une filière coûteuse (comme le fût le nucléaire à son époque), c'est aussi ne pas être dépendant des autres nations, puisque je ne vous apprendrai rien en rappelant ici que le nucléaire fonctionne à partir d'une matière fossile dont le coût augmente régulièrement et que l'on ne trouve pas en France. <br /> Ensuite, scientifiquement, réduire le spectre des énergies renouvelables à du solaire qui est cher et de l'éolien qui tourne une fois sur deux, c'est une faute professionnelle pour un scientifique. La biomasse, l'hydraulique, la géothermie, et bien d'autres solutions viennent s'ajouter à l'existant pour palier à l'intermittence du soleil ou du vent. Et ils ne sont là que pour réduire la vision unidirectionnelle d'une énergie électrique. Leur argumentation ne se fait certes pas que d'un point de vue du CO2, puisque il est évident que le nucléaire n'en produit pas non plus. Ce n'est pas du tout passé sous silence comme suggéré dans l'article mais même largement mis en évidence par la filière nucléaire pour tous mes semblables.<br /> Ce qui, placé du point de vue du parti politique qui vous héberge ici, devrait avoir une signification certaine (la moindre dépendance économique de la France sans parler des emplois liés).<br /> En dehors même de vos arguments sur le réchauffement climatique que je ne suis pas toujours bien préparé à comprendre ou évaluer, vos raccourcis franchement faciles sur ces points me donnent l'impression que vous tapez sur la filière par affect plus que par démarche scientifique. A vrai dire, c'est même l'inverse d'une démarche scientifique à mes pauvres yeux de non initié.
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