Syrie : le prétexte chimique pour une intervention qui se précise (par Jean Bonnevey)
L’accusation n’est pas neuve. Elle
monte en puissance. Le président Assad pour que la situation ne lui échappe pas se préparerait à gazer les rebelles et son propre peuple comme un Saddam le fit avec les Kurdes.
La saddamisation du discours anti-Assad est évidente. Ce sont les français qui ont commencé, Fabius expliquant qu’une utilisation des armes chimiques changerait totalement la donne. Les anglais ont suivi, puis les américains. Maintenant Damas prépare la guerre chimique.
Ce n’est certes pas impossible, mais c’est loin d’être sûr. Une fois de plus, on est consterné par l’absence d’esprit critique de nos médias. Ils suivent comme un seul homme. On leur a pourtant fait le coup de nombreuses fois dont celui des armes de destructions massives de l’Irak complètement inventé pour justifier la guerre.
Pour Damas on a trouvé un autre prétexte, celui des armes
chimiques. Cela veut dire que l’intervention internationale se précise car elle est devenue possible. En effet, le régime est affaibli. L’attaquer, ce serait prendre moins de risques qu’avant. Il
est confronté à une vraie guerre civile et depuis que les rebelles ont des missiles, la suprématie aérienne, arme absolue d’Assad, est contestée.
Les rebelles auraient mis la main sur des missiles lors de leurs actions contre les bases de l’armée. Peut être, mais plus surement, leur a-t-on livré secrètement, malgré la position officielle, des missiles certainement financés par le Qatar qui veut chasser les Alaouites et instaurer un régime islamiste sunnite à Damas. Tout le reste n’est que propagande et bourrage de crane au service de l’acceptation par les opinions publiques d’ une nouvelle guerre morale bien sûr et destinée, comme en Libye bien sûr, à sauver les innocentes populations civiles d’un fou sanguinaire. Lire la suite
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