Quelle infâme espèce que le babtou, le Français de souche ! (par Altana Otovic)
La Twittosphère
regorge de sujets de conversation qui varient sans cesse, à la faveur de l’actualité. Il en est pourtant un qui est récurrent : le babtou, venant de « toubab », et servant
à désigner le blanc ou le Français de souche, est un hashtag des plus usités dans les conversations.
Le constat est aisé. Il suffit de taper « babtou » (ou « #babtou ») dans la barre de recherche de Twitter. L’on peut même, en cliquant sur l’onglet « Tout » obtenir les résultats les plus récents sur le sujet. Les heures de diffusion de programmes culturels de haut niveau (Les Anges de la téléréalité, Confessions Intimes…) sont autant de moments particulièrement fastes où les tweets abondent.
Il s’agit d’abord de déchiffrer,
non sans difficulté, un langage parfois quelque peu atrophié des conventions habituelles. L’on apprend alors les choses les plus diverses sur cette infâme espèce qu’est le babtou. Fragile et
sale, il est bon à être frappé car enflé d’agaçantes manies : il « prend trop la confiance », surtout s’il lui vient l’arrogante audace de se quereller avec le
représentant d’une race supérieure à la sienne.
L’on apprend, dès qu’une preuve de mauvais goût se manifeste (consanguinité, usage des toilettes publiques), qu’il n’y a « que les babtous pour faire ça ».
L’on apprend aussi que le babtou devenu parent a besoin de Pascal le Grand Frère pour éduquer ses enfants, contrairement aux « renois » et aux « rebeus » qui savent se faire respecter de leur progéniture, dont l’apparence est d’ailleurs un tantinet plus agréable.
Le mot « babtou », l’on ne sait trop comment, se retrouve souvent accolé au terme fils de pute qui dénote sans doute une affection sans borne et un profond respect.
La babtou femelle est, quant à elle, une fille faible,
hypocrite et laide car dépourvue de tous les précieux attraits qui font la beauté des femmes orientales et africaines : l’opulence de lèvres pulpeuses et de fessiers rebondis, l’abondance de
mélanine et de tempérament sont autant de charmes qui lui font cruellement défaut et qu’elle tente vainement de copier, consciente qu’il n’y a de salut esthétique que dans l’imitation d’une
splendeur dont la nature l’a privée.
Constatons tout de même que l’usage du mot n’est pas toujours péjoratif et qu’il est même quelques âmes pour prendre la défense des pauvres babtous outragés.
Ces propos sur les blancs ne me choquent pas
outre mesure et il ne viendrait jamais à mon esprit peu autoritaire l’idée d’interdire à qui que ce soit de dire ce qu’il pense. L’amertume me vient de ce qu’il adviendrait si l’inverse avait
l’audace de se produire.
En ces temps où le mot « race » est un gros mot qui sera supprimé avant l’été de la Constitution française, constatons, non sans ironie, que ceux qui s’acharnent à le perpétuer sont ceux que l’on prétend défendre en le supprimant.
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