Que penser du survivalisme ?
« [Un] égarement, très en vogue ces temps-ci, [est] le
survivalisme. Caractéristique des époques de grands périls, le survivalisme est la réaction, importée des États-Unis, de ceux qui, scrutant les divers indicateurs socio-économiques et
environnementaux, voient venir une crise d’une ampleur inégalée à laquelle il convient de se préparer dans une optique de survie.
Que l’on soit clair : il est parfaitement sain et légitime pour un individu de se préparer matériellement et psychologiquement à la convergence des catastrophes. Mais dans l’ombre de cette préoccupation naturelle s’agite bien souvent un individualisme exacerbé qui acte une capitulation politique totale.
Ce survivalisme relève alors d’une posture passive de repli nombriliste qui ne fait qu’accompagner le processus d’atomisation du corps social. Excluant de facto toute autre perspective que celle du chaos et de l’anomie, le survivalisme alimente à son insu l’esprit libéral de désertion qui, précisément, mène à cette situation.
La crispation de l’individu autour de sa survie matérielle, érigée comme finalité du survivalisme, entre d’ailleurs en résonance avec le conception moderne et arrogante de l’existence individuelle, qui prévaudrait sur tout. Or, l’homme au milieu des ruines porte une responsabilité historique qui transcende sa simple existence, et qu’il convient d’assumer, par le combat. »
Vincent Vauclin – Cendres (2013)
« Avec son concept fumeux de « base autonome durable », qui fait croire aux
militants natio qu’ils peuvent être de vrais révolutionnaires en faisant des stocks de riz, Piero san Giorgio est incontestablement le maître d’oeuvre du plus gros cake idéologique de ces dix
dernière années.
En cas « d’effondrement économique » (c’est son truc), le militant révolutionnaire devra au contraire être mobile, d’abord et avant tout, et ne pas se terrer comme un rat dans sa « BAD ».
Et vu qu’il sera armé, il ne mourra jamais de faim, puisqu’il n’aura qu’à se servir. Mais il est inutile de discuter davantage à partir d’une base intellectuelle aussi fumeuse. »
Hervé Ryssen
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