Que les musulmans cessent de nous accuser de tous les maux ! (par Nicolas Gauthier)
L’évolution des religions est toujours affaire passionnante à
observer. Voyez le pape François au Brésil, qui va là où un néo-christianisme, celui des évangélistes, est en train de tailler des croupières au traditionnel catholicisme romain. Soit une
religion simplifiée, exacerbée, ostentatoire, dans laquelle on prie plus pour avoir les moyens de s’acheter un vélo neuf que pour garantir le salut de son âme. Ces évangélistes, téléguidés et
financés par les USA, sont en train de faire tache d’huile sur tout le continent latin et sud-américain, et même dans nos chères Antilles. On les retrouve aussi en France, là où ils enregistrent
le plus fort taux de conversion, bien devant les bouddhistes et les musulmans.
A contrario, ces derniers connaissent un problème semblable avec le salafisme. Même manne financière en provenance de l’Arabie saoudite. Même islam réduit à sa plus simple expression, vestimentaire le plus souvent. Penser revenir à la foi d’avant parce qu’on se déguise en bédouin, en robe de chambre tout en troquant les babouches contre des Nike dernier cri, c’est à peu près aussi plausible qu’un chrétien qui voudrait singer les mœurs, réelles ou supposées, du christianisme des catacombes romaines. Tout le monde en toges et sandales, et hop !
Hormis le fait que ces néo-musulmans sont souvent des Gaulois n’ayant jamais cru en rien et trouvant un sens à leur non-vie en ayant lu de travers Le Coran pour les nuls, l’aspect
vestimentaire n’est pas anodin. Car lorsqu’ils ne sont pas Gaulois décérébrés, ils sont généralement Maghrébins déculturés. Ils passent donc d’un dress code à un autre. S’étant autrefois
fantasmés en Elvis Presley de Mostaganem, puis en rappeurs d’Oran, les voilà désormais déguisés en wahhabites de Ryad. Bref, à chaque fois, tout est bon pour être autre que soi.
On ajoutera qu’à l’instar de leurs comparses
évangélistes, ils aiment aussi beaucoup le pognon. Une amie de l’UOIF me confiait récemment : « Je me suis rendue avec mon mari, lors de leur traditionnelle réunion du Bourget. En
quelques années, quel chemin parcouru ! Les stands proposant des ouvrages historiques ou théologiques disparaissent peu à peu… En revanche, des stylos qui font clignoter une sourate ou un
hadith, il y en a en veux-tu en voilà ! Sans compter tous les produits dérivés… Le foulard islamique, le pantalon islamique, le soda islamique, le niqab islamique “dernier cri”… On se serait
crus chez les marchands du Temple. Depuis la furie des produits halal dans les grandes surfaces, l’islam est devenu un marché comme les autres, un peu comme la Gay Pride, l’événement le plus
sponsorisé de France… »
Le parallèle avec les évangélistes a bien évidemment ses limites, car eux ne sont pas sujets à violences urbaines : jamais personne, même en épluchant jusqu’au plus obscur des faits
divers, ne peut affirmer qu’il s’est fait braquer dans le RER par des voyous évangélistes. Et c’est là que les musulmans « invisibles », ceux qui observent les cinq piliers de
la fois islamique sans jamais embêter personne, commencent à se faire du mouron.
Car ces nouveaux convertis menacent non seulement la nécessaire concorde civile
mais, de plus, jouent contre leur propre « camp », leur propre foi, fraîchement acquise et pas toujours bien comprise, et surtout sur l’environnement dans lequel ils sont
contraints d’habiter : les bagnoles flambent plus facilement dans le 93 que dans le XVIe arrondissement parisien.
Bref, il devient plus qu’urgent que nos compatriotes musulmans, qu’ils votent à gauche ou à droite, commencent à balayer devant leur propre porte avant de nous accuser nous, pauvres allogènes, de tous les maux. Ils veulent être aimés et respectés ? Fort bien. Mais qu’ils commencent à se montrer aimables et respectables.
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