Paradis sud-africain post-apartheid : le syndrome d'alcoolisation fœtale
Certaines
femmes de l'une des régions les plus pauvres d'Afrique du Sud consommeraient abusivement des boissons alcoolisées de mauvaise qualité pour délibérément nuire à la santé de leurs futurs bébés, en
vue de toucher des prestations d'invalidité.
L'histoire nous vient d'Afrique du Sud par le biais du quotidien 20 minutes : selon un reportage de la chaîne de télévision Sky News, des Sud-Africaines boiraient des substances toxiques pour augmenter leurs "chances" de mettre au monde un enfant handicapé... et toucher ainsi davantage d'allocations.
L’Afrique du Sud détient un triste record: celui du syndrome d’alcoolisation fœtale, qui entraîne de graves handicaps chez l’enfant (...) Un reportage de la chaîne britannique SkyNews dans la province du Cap-Oriental met en lumière les ravages de l’un des breuvages, le « kah-kah ». Ses ingrédients: du lait, de la levure et... de l’acide sulfurique.
Des femmes en état de grossesse avancée
en sont dépendantes. « Si je n’en bois pas, je suis malade », affirme Mary. Elle a déjà quatre enfants et vit dans une cabane avec huit autres membres de sa famille, tous au chômage.
Certains craignent que cette forme d’alcoolisme ne soit entretenue par le système social. Des mères boiraient délibérément afin de donner naissance à un bébé atteint d’un retard ou d’un handicap. À la clé, une allocation mensuelle de 1.200 rands (128 francs suisses), près de cinq fois plus que celle versée pour un enfant valide. Mary admet que ces aides permettraient de « payer l’école » à ses autres enfants.
Payer l'école à ses autres enfants... Ou se livrer à son vice avec encore moins de retenue : l'allocation mensuelle couvrirait le prix d'environ 600 bouteilles de kah-kah.
Les allocations entraînent-elles des femmes dans l'alcoolisme et la mise au monde d'enfants handicapés ? L'idée a de quoi choquer, tant elle va à l'encontre des raisons pour lesquelles elles sont mises en place. Lire la suite
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