Najat a la censure qui la démange ! (par Marie Delarue)
Pauvre Najat Vallaud-Belkacem ! Tellement pleine de
bonnes intentions, tellement soucieuse de faire plaisir « aux associations », comme on dit sur les médias traditionnels. A comprendre, en tête : le MRAP, l’UEJF, SOS
Racisme et la Licra, rassemblés hier matin devant le tribunal de Grande instance de Paris pour y poursuivre Twitter afin que soient bloqués les échanges honteux sur des hashtags
« racistes, antisémites ou homophobes ».
Pauvre Najat Vallaud-Belkacem, tellement pleine de bonnes intentions (bis). Elle qui voudrait tant que le monde soit beau, gentil, et propre sur lui, qu’elle est prête à couper les doigts de tous les malpolis à l’humour malséant qui pianotent en continu leurs sales blagues de lapins crétins.
Sans même peut-être en être consciente, notre belle
brune vertueuse appartient à la race des despotes. Tous ces exaltés qui veulent faire notre bien à coups d’interdits, ces rééducateurs dans l’âme qui sont prêts à toutes les extrémités pour nous
faire entrer dans le crâne leur notion du Bien et du Mal. On en a connu, de ces bienfaiteurs de l’humanité, des Robespierre et des Saint-Just, des petits Pol Pot et des grands Mao, ces gentils
organisateurs de camps de redressement pour déviationnistes.
L’Europe rigole devant cette ministre qui semble n’avoir retenu du socialisme que son rêve prométhéen de l’Homme nouveau façonné par l’interdit et, s’il le faut, par le goulag. Comme l’écrit The Guardian : « Les demandes de censure françaises à Twitter sont plus dangereuses que les discours de haine. » On n’est pas loin de le penser, en effet.
Il est bien dommage que ces nouveaux
curés – ou nouvelles bonnes sœurs –, érigés en parangons de morale, pourchasseurs du vice et gardiens de la vertu républicaine, aient la mémoire si courte. C’est en effet à eux qu’on doit déjà
ces fameuses « lois Pleven-Gayssot », chargées d’encadrer l’Histoire comme on ne le fait nulle part dans le monde, confiant à la justice le soin de rééduquer par l’amende et la
prison les mal-pensants. Pour quel résultat ?
Si Najat Vallaud-Belkacem s’engage dans cette escalade, il va bientôt lui falloir envoyer des commissaires du peuple dans les cours d’écoles pour y couper la langue à toutes les têtes blondes et brunes qui passent les récréations à s’agonir d’injures. Mais peut-être, à l’instar d’une Ségolène Royal qui affirmait autrefois que « les enfants ne mentent pas ! »1, Madame Vallaud-Belkacem n’a-t-elle aucune idée des horreurs que se balancent nos chers bambins ? (pour ne rien dire des adolescents…).
« Criminaliser des idées ne les fait pas disparaître pour autant, pas plus que de se mettre la tête dans le sable ne fait disparaître les choses déplaisantes », concluaient nos confrères britanniques. Rien à ajouter.
1 C’était au moment de l’affaire d’Outreau, et l’on peut alors supposer que, pour sortir une telle ânerie, Ségolène, alors ministre de la Famille, n’avait pas passé beaucoup de temps auprès des siens…
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