Les catholiques, le genre et les autres… (par François-Xavier Rochette)
L’abrutissement des jeunes adolescents
hexagonaux n’en finit plus. Dernière offensive répertoriée, celle de L'Éducation « nationale » dans son ensemble qui incite par la création et la diffusion de nouveaux manuels scolaires à
l’accroissement du néant identitaire de notre jeunesse. Ainsi, et ce sont les associations catholiques qui sonnèrent les premières la sonnette d’alarme, les décideurs de l’enseignement étatique
ont mis en place pour la prochaine rentrée de septembre 2011 un programme totalement irrationnel inspiré par les travaux de la pire gauche culturaliste assoiffée de dégénérescence dans lequel la
théorie des genres occupera une place importante dans les cours de SVT des classes de première. Que viennent faire en effet là (dans des leçons de biologie) ces thèses de cinglés qui consistent
tout simplement à nier les identités sexuelles, le masculin et le féminin. Les sexes n’étant que virtualités selon ces coquecigrues faussement intellectuelles mais véritablement néfastes pour
l’équilibre psychique des enfants. Notons encore pour bien cerner l'imbécilité scandaleuse de ces théorèmes que pour leurs thuriféraires, seul l’individu asexué devrait être socialement pris en
considération : il n’y aurait pas d’hommes et de
femmes, de petits garçons et de petites filles, mais uniquement des individus totalement indifférenciés… Même sexuellement ! Il faut avoir rencontré au moins une fois dans sa vie un de ces
apôtres défendant de telles idées pour se rendre compte de la folie qui les habite. Votre serviteur a eu l’occasion d’avoir suivi une quarantaine d’heures de cours de sociologie sur le sujet
prodiguées par une fanatique de la cause, et en est ressorti avec la certitude que ladite professeure et ses thèses débiles n’avaient absolument aucune autorité scientifique, aucune ! Pour faire
court, son discours se résumait à une raillerie interminable sur le pénis, simple morceau de peau (sic) conférant au « supposé » garçon une autorité morale et spirituelle injustifiée dans la
société… « Coupez lui la verge et les testicules et l’homme disparaît », hurlait-elle hystériquement pour ne pas dire magistralement. « Encore fallait-il lui couper »
répondis-je en pince sans rire avant de la renvoyer dans sa cour de récréation : « Mais Mademoiselle (…), vous n’êtes pas sans savoir que le petit garçon ne naît pas seulement avec ces
particularités physiques qui le différencient apparemment de la petite fille. Le petit garçon, très invisiblement, bénéficie des chromosomes XY quand la petite fille jouit des chromosomes XX.
Vous savez également que le taux de testostérone chez l’enfant de sexe masculin est déjà largement supérieur à celui de la petite fille du même âge alors que les testicules ne jouent encore aucun
rôle dans son développement physique et mental ! Bien d’autres organes, à commencer par le cerveau, participent à la différenciation sexuelle innée de l’individu. Le nourrisson masculin possède
du septième au dixième jour un taux d’hormones 30 fois supérieur à celui d’une fillette du même âge. »
Inutile de vous préciser que Mademoiselle la
professeure prit une colère dévastatrice et m’informa que mes propos étaient intolérablement réactionnaires et fascistes, machistes et certainement racistes. Puis, la révélation, celle dont je
n’avais pas besoin pour rejeter violemment ces idées comme l’on recrache un poisson amer, la révélation qui prouvait aux étudiants modérément décérébrés que l’idéologie des genres ne constituait
qu’un verni logique destiné à légitimer socialement la folie de certains individus complexés. « Moi, déclara la professeure dans un aveu émouvant, je suis née sans utérus, et je suis
donc bien placée pour vous dire qu’il n’existe ni homme ni femme… ». Nous nous sommes alors montrés discrets afin de respecter la souffrance soudainement dévoilée de notre enseignante
fanatique. Mais tous avaient identifié la source de cette croyance et de cette idéologie…
Si ce paradigme des genres apparaît comme une manie de gauchistes fanatiques qui n’a rien à faire dans l’enseignement universitaire des sciences humaines, que penser alors de son intrusion au
lycée dans des matières empiriques et parfaitement scientifiques comme la biologie ? Le secrétaire général adjoint des associations familiales catholiques, Claude Berruer, a parfaitement résumé
le problème dans un courrier envoyé à l’inénarrable Luc Chatel où il qualifie avec justesse la théorie des genres de pure construction. Nous pouvons aussi parler à la manière de feu François
Bourricaud de vulgaire bricolage idéologique. La maison d’édition Bordas qui considère certainement les lycéens comme des éponges acéphales qu’il faut malaxer au maximum, a répondu aux terribles
attaques des catholiques atteints d’obscurantisme : « on nous demande d’évoquer l’influence du contexte sur le comportement sexuel. Il n’y a là rien de choquant », estime-t-elle,
s’appuyant sur une étude sociologique évoquée ensuite par le manuel de première visé par la critique. « À Hambourg, en 1970, dans les années de la révolution sexuelle, 18% des adolescents
avaient ainsi des activités homosexuelles alors qu’en 1990, avec le sida et les changements culturels, ils n’étaient plus que 2% ». Étrange argument laissant penser d’une part (la polémique
porte, répétons le sur la théorie des genres) que les homosexuel(le)s ne se considéreraient pas comme des hommes ou des femmes comme les autres, d’autre part que l’homosexualité se développe en fonction du climat culturel entretenu par
certains mouvements politiques.
Selon Claude Berruer, « on naît fille ou garçon, on n’est pas un être indifférencié sexuellement à la naissance. Ce n’est pas rendre service à des jeunes de leur dire que tous les possibles sont équivalents. Le choix des manuels n’est pas anodin. Nous recommandons de faire preuve de vigilance, sans pour autant dramatiser. » Les catholiques libéraux dénoncent mais ne veulent pas dramatiser. Tous les opposants institutionnels (autorisés à parler) dénoncent mais ne dramatisent jamais. Les nationalistes devraient se regrouper autour de ce combat et attaquer, en dramatisant comme il se doit, et sans ménagement les ennemis de l’identité. Les païens, les athées, les agnostiques, les positivistes comme les catholiques n’ont aucun intérêt à laisser discourir la peste « éducative » sur ce point dans le seul but de désexualiser nos enfants !
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