La grande bouffe des usuriers (par Auran Derien)
Il est difficile de ne pas rire jaune lorsque l’on
voit le spectacle sordide organisé par les usuriers qui, en France, ont commissionné un ministre pour protéger leur fructueux négoce. Une pseudo-réforme financière occupe de pseudo-politiciens
et déclenche un rire grinçant, car il vaut mieux en rire qu’en pleurer. C’est d’ailleurs l’état d’esprit de tous les économistes encore indépendants.
Les financiers s’empiffrent sans fin
Une règle fondamentale de la vie en société est d’empêcher les assassins de nuire. Lorsqu’ils restent confinés à un milieu marginal, comme ce fut le cas des financiers durant le XIXème siècle, époque où la société des travailleurs, artisans, entrepreneurs s’est organisée sans leurs ignominies, les coups de bourse et autres canailleries portaient sur des opérations de pillage international. Il convient de se souvenir des travaux de Baudrel puis des analyses de A.Caillé sur la séparation, avant le XXème siècle, entre le grand commerce international qui mobilisait déjà les financiers d’avec les activités locales. En particulier, la formation d’une société technicienne ne doit rien aux financiers. Alors, la connaissance, l’expérimentation et ses diffusions déversaient ses bienfaits sur le reste de la population. La connaissance exacte est fondamentale pour une société technologiquement avancée alors que l‘obsession du pillage incite à corrompre les savants pour qu’ils se transforment en Lyssenko de sous-préfecture, ce qui est aujourd’hui amplement prouvé dans divers secteurs.
De plus, la règle économique d’une société à monnaie de crédit est que tout
crédit est mis en circulation à l’occasion d’un investissement qui prépare lui-même ses conditions d’extinction. Si l’investissement est judicieux, alors il génère de la richesse qui permet le
remboursement initial. Les maitres de la finance actuelle ont détruit cela. Les CDS et CDO en particulier sont des instruments de vol mais forment une colle entre les banques, puisque chacune
détient des CDS et CDO de toutes les autres. La colle transforme le système bancaire en une mafia solidaire qui rackette les Etats et souhaite désormais piller toute personne dôtée d’un compte
bancaire, ainsi que cela a commencé à Chypre grâce à une astuce juridique : “A partir du moment où l’argent arrive sur le compte du client, il devient la propriété de la banque….Si le
débiteur est insolvable, le créancier est ruiné.”
On comprend que le monde politique français, tout dévoué au bien commun de la population, surtout depuis qu’elle a perdu sa substance européenne, se préoccupe de réformer les banques. Le plus talentueux des ministres, celui de l’économie a pris sa baguette magique pour faire croire qu’il allait transformer quelque chose.
Les pseudo-réformes d’un pseudo-ministre
De même que la
vanité actuelle des politiques est proportionnelle à leur paresse et à leur corruption, les qualificatifs de toute réforme sont inversement liés au vide. Moins on change plus on affirme le
contraire, comme plus on est crapuleux plus on s’auto-proclame pur.
Les affirmations tonitruantes, prononcées à l’occasion de la non réforme bancaire ont été soulignées par Agnès Rousseaux: mettre la finance au service de l’économie en séparant les banques de dépôts des banques d’affaires. Résultat, 1% des activités bancaires sera enkysté dans des filiales selon l’estimation faite au “pifomètre” par un membre des financiers. Car l’évaluation économique ne saurait entrer dans des analyses trop sophistiquées. C’est le secret des affaires…en fait, la loi maffieuse de l’omerta. Il en résulte que lorsqu’une banque aura un problème, le directeur de la banque de France et celui du Trésor, décideront de son avenir après avoir pris les ordres auprès des financiers transcendentaux. Comme par hasard, une commission du Parlement européen vient d’approuver un projet de loi au terme duquel les titulaires de comptes supérieurs à 100.000 euros seront volés en toute légalité lorsque l’institution bancaire sera en faillite. Pourquoi faire perdre leur temps aux députés lorsqu’ils ne servent à rien?
La congrégation politique : les ambassadeurs des voleurs auprès des volés
On avait connu, avec les bolchéviques financés par
les banquiers de wall street, l’époque des politiciens-ambassadeurs des riches auprès des pauvres. On pensait vivre le temps des promoteurs du néant: aucune pensée, sous peine de mort civile ;
aucun talent, sinon pas d’argent; aucun caractère, sinon pas de promotion, etc. On avait oublié une autre dimension cachée, qui se révèle sous nos yeux émerveillés tant l’inhumanité est à la
fête : les politiciens sont désormais les ambassadeurs des voleurs de la finance auprès des populations tondues, escroquées, assassinées. Le grand œuvre...
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