L’étudiant en école de commerce
Ce jeune bourgeois tire sa confiance en soi des valeurs patrimoniales transmises par Papa et Maman ainsi que des trois théories économiques de tendance classique ou libérale, cela va sans
dire, qu’il a ingurgité durant les deux années de classe préparatoire. Cette remise à niveau, ou plutôt cet autre matraquage intellectuel, aura le mérite de faire un inculte, un inculte sûr de sa
supériorité intellectuelle et culturelle. Quiconque aura discuté avec un grand nombre de cette drôle d’espèce pourra assurément affirmer qu’il ne reste pas grand chose des deux années de classe
prépa. Vous risquez souvent de vous voir opposer l’édito des Echos accompagné d’une répétition éhontée d’un commentaire de fin de table du père jurant qu’il va bientôt quitter la France à cause
du haut taux d’imposition ne lui permettant plus de payer des abonnements internet dans chaque propriété de campagne.
Il existe deux catégories d’étudiant en école de commerce : ceux sortant
des grandes écoles et les autres. Les premiers avouent généralement à demi-mot leur réussite, l’air pincé d’étaler leur gloire aux dépends du malheureux électricien ou de la shampouineuse de bas
étage, auditoire il est vrai assez peu probable car puant le prolo à mille bornes. Évidemment, lorsque l’alcool commence à noyer leur cerveau, la fausse modestie laisse place à des discours,
espacés de relents de vinasse, ayant plus tendance à écraser l’autre qui n’a en général rien demandé. Les seconds, quant à eux, hésitent assez rarement à en faire des tonnes sur l’excellence de
leur école minable en sortant fièrement le dernier classement « écoles de commerce » trouvé sur un obscur site internet. Lire la suite
Commenter cet article