Entretien avec Yvan Bénédetti dans le Harfang
Le Harfang : Pour quelles raisons l’Œuvre française et Jeunesses nationalistes furent-elles ciblées spécifiquement et non d’autres groupes ?
Yvan Bénédetti : Nous avions notre idée mais Manuel Valls, à l’origine de ces demandes de dissolution, a clarifié les choses mieux que nous n’aurions pu le faire, quant à sa
conception de l’Œuvre française, à laquelle il lie irrémédiablement les Jeunesses nationalistes. Il considère l’œuvre française comme la « matrice de l’extrême-droite de ces trente dernières
années ». Aussi c’est à la racine, à l’utérus fécond qu’il souhaite s’en prendre, espérant devenir de fait l’avorteur des nationalistes. Matrice étant synonyme d’utérus, il n’est nul besoin
de se lancer
dans une analyse lacanienne pour comprendre son intention et le rôle qu’il souhaite endosser, avec la prétention qui le caractérise. Face à une actualité forte, un avenir incontournable et un
passé fondateur dont nous déroulons le fil, un passé que nous amenons droit vers son futur, le frustré de la guerre d’Espagne sort ses armes factices. Manuel Valls mène ce combat d’idéologue
bilieux pour rejouer une guerre dont il subira les mêmes conséquences. La même défaite. Mais c’est également en tant que communautariste de cœur, apatride « éternellement lié à la communauté
juive », qu’il se sent investi. Car il sait que nous, nationalistes, nous combattons tous ceux qui s’opposent à ce que la France soit France. Tous ceux qui abaissent notre mère patrie au
rôle de catin de Bruxelles, de soubrette des Rothschild, tous ceux qui font de notre cathédrale le bouge de Sodome…
Pour terminer, je crois également que
c’est la tentative de la dernière chance. Ils ont déjà tout tenté : les intimidations, les persécutions, la répression… et nous sommes toujours là, plus déterminés, plus soudés, plus forts de ces
épreuves que nous ne l’avons jamais été. Manuel Valls a même réveillé nombre de vocations au sein de la jeunesse de France. Vous ne sauriez imaginer la quantité de demandes que nous recevons pour
rejoindre les rangs.
Loin d’avoir fait avorter la France de ses enfants, il l’a poussée à enfanter. C’est l’apprenti sorcier qui voulait faire disparaître et a fini par démultiplier avant d’être dépassé, impuissant, vaincu. Lire la suite
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