Fusillade meurtrière aux Aubiers à Bordeaux : un énième réglement de compte entre racailles
/image%2F0931529%2F20210106%2Fob_d01c70_begue.png)
Dans la nuit du 2 au 3 janvier, les habitants des Aubiers à Bordeaux sont réveillés par des coups de feux, des cris et des sirènes. Une fois encore, des bandes de « jeunes » s'affrontent aux pieds des tours. La plupart des gens ne font qu'observer la scène depuis leurs fenêtres, par peur de recevoir une balle perdue ou d'être pris à partis par les dealeurs qui contrôlent la cité. En effet, aux Aubiers, une fois la nuit tombée, les braves gens restent enfermés. Cette scène de Guérilla urbaine ne surprend plus personne et fait presque parti du quotidien des habitants du quartier.
D'après les premiers éléments d'enquêtes et les témoignages, il s'agirait d'un règlement de compte sur fond de trafic de drogue. Deux bandes s'affrontaient déjà depuis plusieurs jours et la tension montait de plus en plus. Il y avait déjà eu des rixes et une précédente fusillade le 25 décembre. La nuit du 31 aussi, le quartier avait été le théâtre de nombreux incidents : voitures brulées, destruction de différentes infrastructures, bureau de poste incendié, tirs de mortiers entre bandes et sur la police…
Les familles des cinq victimes, dont quatre sont mineurs, ont pointé du doigt la lenteur de l'arrivée des secours. La police et les pompiers se faisant régulièrement tendre des guet-apens dans le quartier, on peut facilement imaginer leur appréhension à intervenir à l'aveugle. Une vidéo montrant une voiture de police n'intervenant pas a été publiée puis supprimée par la suite. Rappelons que la police municipale n'est pas armée à Bordeaux et que le maire continue à assumer ce choix. Suite à ces incidents, les conducteurs de bus ont décidé de ne plus desservir les Aubiers.
Sur les 5.000 habitants de la cité, les quelques centaines de Français qui y restent attendent désespérément une intervention des pouvoirs publics qui n'arrive jamais. La seule intervention du maire de Bordeaux à ce jour a été pour apporter sa compassion aux familles des victimes ; mais toujours pas un mot ni solutions pour les Français de souche qui vivent, ou plutôt survivent, dans cette zone de non-droit.
Thomas Bègue - Délégué régional du Parti de la France pour l'Aquitaine
Commenter cet article