Du meurtre raciste aux luttes intersectionelles : une récupération malvenue

Il ne fait aucun doute quant à l'acte de lâcheté qui a conduit Mamadou Barry, un jeune Guinéen père de famille au décès ; à savoir son lynchage sauvage par un groupe de supporters Algériens (pas exactement, mais nous y reviendrons), dont la supposée binationalité semble se représenter davantage à travers leur pays d'origine.
Les heurts et débordements inévitables déjà amorcés par les précédents matchs de l'Algérie lors de cette CAN (Coupe d'Afrique des nations de football) 2019 laissaient supposer une finale explosive, qu'elle se soit conclue dans la défaite ou la victoire.
L'enthousiasme démesuré des supporters Maghrébins a résonné non seulement dans notre capitale, mais dans la France entière ce 19 juillet 2019, amenant avec elle les habituelles dégradations, pillages et agressions constamment sous-représentés dans des médias que la gauche accuse pourtant de diabolisation des minorités ethniques. Or quelle minorité étrangement croissante et massive lorsqu'elle festoie et parade dans les rues de Paris !
Le 14 juillet, les choses s’étaient déjà échauffées. Pensées à la fois compatissantes et embarrassées pour les touristes séjournant dans notre capitale avec comme perspective initiale d'assister à la fête nationale rapidement éclipsée par un chaos orné de drapeaux verts et blancs avec étoile et croissant. On les imagine dubitatifs à la vision de l'allure du cœur de la capitale. Ça change, la fête nationale, en France.
Mais revenons à cette finale que la presse Française ose qualifier de « bon enfant » ? Il va de soi que les 198 interpellations et le recensement de cette liste, évidemment non exhaustive dressée par le site « Polemia », en témoignent. Si la population « Française » s'accorde cependant sur au moins une chose, c'est la disproportion démesurée avec laquelle les forces de l'ordre activent leur répression à deux vitesses, où l'expédition de LBD dans les yeux des gilets jaunes laisse place à un laxisme déconcertant face aux supporters Algériens qui se targuent de « coloniser la France » face caméra. Prétention mal placée, l'un d'eux affirme même avoir pris Paris plus rapidement que l'Allemagne. Des « jeunes » en désaccord évident avec notre président qui pensent manifestement davantage Blitzkrieg que printemps.
Enfin, tout va bien : nous ne parlons pas Allemand.
Maintenant le contexte posé, inutile de s'atteler plus en détail à une rétrospective de tous les épisodes phares de cette CAN 2019, certainement plus onéreuse pour les commerçants et les contribuables que pour notre gouvernement endetté.
Durant cette nouvelle expérience sociale du modèle multiculturel sur laquelle l’État refuse de communiquer quant à la quantité de voitures incendiées, on ne dénombre officiellement lors de cette finale que deux morts, dont un léger. Un jeune en moto cross percuté par une voiture de supporter à Monceau les Mines s'apparentant donc à un accident, et le meurtre de Mamadou Barry par un supporter Maghrébin. Des premières informations circulent d'abord indiquant qu'une foule de supporters l'aurait lynché; ceci se référant surement à plusieurs vidéos d'affrontements claniques où différents groupes de noirs et d'arabes s'enrichissent physiquement pour la cohésion d'une Afrique libre et unie.
Nous apprenons ensuite que malgré l'emphase de ses compatriotes, la liste des agresseurs se résume à une seule personne, qui s'avère finalement être un ressortissant Turc, clamant hostilement « vous les noirs, on va tous vous exterminer » (des propos nauséabonds rappelant les heures les plus sombres de notre histoire), avant de s'attaquer à Mamadou, un Guinéen qu'il prit pour un supporter Sénégalais. Un Turc qui assassine un Guinéen lors d'un match d'une coupe d'Afrique opposant l'Algérie contre le Sénégal ; et tout ceci en France. Cherchez l'erreur.

Hélas au mauvais endroit, au mauvais moment, Mamadou venait lui simplement chercher sa femme au feu rouge, avant de faire se écraser la tête et la nuque à coups de pieds par ce probable fan d'American History X. Décidément, l'appropriation culturelle n'a pas de limites.
Indignation fulminante, empathie généralisée, l'opinion publique et la presse – celle qui évoque le sujet - réalise soudainement que cet homme ne méritait pas ça.
On évoque des « jeunes », et les plus téméraires parlent même de « supporters Algériens », mais rares sont ceux à épiloguer sur l'origine ethnique de l'agresseur ni même sur son statut social.
Corrélativement à cela, le profil de la victime se fait lui rapidement savoir. Car en plus d'être totalement extérieur à ces heurts inter-supporters et interraciaux, Mamadou est un chercheur en droit fiscal à l'université de Rouen et certainement pas un migrant ou bien encore un pauvre prolétaire. Dissimulé sous une stratification sociale qui estime la valeur d'une vie, les polémistes et divers spécialistes de la récupération adoptent une posture morale hypocrite et plutôt douteuse. Pas forcément mieux politiquement, la gauche victimise l'entièreté de la population ethnique de la victime et rappelle le « racisme systémique » qu'elle subit, en omettant évidemment l'origine des agresseurs pour simplement additionner l'accumulation d'oppressions qui leur tombe dessus; la grande majorité provenant quand même des blancs, cela va de soi. De son côté, la droite cultive des relents d'ethnomasochisme en se dédouanant sans même être accusée, avec des argumentations absurdes pour s'affranchir, voir se prémunir d’avance des potentielles attaques de leurs adversaires.
Elle désigne des nouveaux « racistes », que l'on connait déjà si l'on suit un minimum la politique multiraciale du Maghreb, et se victimise elle-même. Comble dans tout cela, au profit d'une dédiabolisation toujours plus vaine, elle dessert sa propre cause anti-imigrationniste en vendant la victime, indiscutablement d'Afrique subsaharienne, à travers ses compétences universitaires et prétendument intellectuelles. Par cette maladroite récupération, elle rejoint l'argumentation cosmopolite selon laquelle n'importe quel migrant Africain est un astrophysicien et futur prix Nobel.
Outre un manque indéniable d'honnêteté intellectuelle, pourquoi les médias et plus généralement les Français, sur les réseaux sociaux ou dans la rue, évitent de s'étendre là-dessus? On le sait, pour préserver leur vie sociale. Mais encore? Il n'est pas impossible que la loi « Avia », votée afin de lutter contre la haine – aussi sélective que relative – sur internet, nous le fasse savoir rapidement.
Loi qui, rappelons-le, provient de la députée LREM Laetitia Avia connue aussi pour avoir mordu un chauffeur de taxi à qui elle refusait de payer la course. Perpétuation culturelle d'un passé de cannibalisme ? Enfin, que se rassurent nos allogènes; ces lois ne les concerneront probablement pas puisqu'ils disposent de toute évidence d'une légitimité et d'un monopole de la guerre; en témoignent encore les rues de Paris ce 19 juillet.
Marc Osta
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