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Le blog politique de Thomas JOLY

« La France éternelle » : des mots trop difficiles à prononcer pour Emmanuel Macron ?

7 Juin 2019, 06:15am

Publié par Thomas Joly

Emmanuel Macron adore les commémorations. Ou, plutôt, il adore les commémorations qui lui permettent de se mettre en scène et de mettre en valeur ses qualités déclamatoires. Avec lui, le narrateur devient le personnage central du spectacle. Et le narrateur, ça tombe bien, c’est lui. Emmanuel Macron, c’est deux en un pour les panthéonisations : de Gaulle et Malraux en même temps. Enfin – calmons-nous et buvons frais, comme dirait Édouard Philippe -, toutes choses égales par ailleurs. Peut-être, quelque part, la manie de tout vouloir faire soi-même. De faire aussi des économies d’échelle, comme on dit dans le monde entrepreneurial. Il fut sans doute à son apogée, à son « peak moment », comme on dit de l’autre côté de la Manche, lors des commémorations de la fin de la Grande Guerre. Question, au passage : si on enseignait plus le théâtre dans nos écoles, la France deviendrait-elle une pépinière de petits Macron ?

En tout cas, pour les cérémonies commémoratives du 75e anniversaire du Débarquement en Normandie, une fois encore, le président de la République a pu épater la galerie. Et susciter la polémique. Car dans le « package Macron », il y a toujours, en prime, un supplément de polémique au détour d’une phrase. Mais cette fois-ci, ce n’est pas dans ce qu’il a dit mais dans ce qu’il a omis de dire qu’il y a matière à polémique. Mercredi, à Portsmouth, Emmanuel Macron, lors de la cérémonie internationale, a lu la lettre d’adieu à ses parents d’un jeune résistant, Henri Fertet, fusillé à l’âge de 16 ans par les Allemands en 1943 pour faits de résistance. Une belle lettre, particulièrement émouvante. Or, certains passages de cette ultime missive n’ont pas été lus. Parce que le temps accordé aux chefs d’État était compté, dit-on. Peut-être, probablement, sans doute.

Mais lorsqu’on prend connaissance de l’entièreté de cette lettre, on se dit qu’il est tout de même dommage que le passage sur l’amour filial de ce garçon pour ses parents n’ait pas été lu. Dommage, aussi, qu’Emmanuel Macron n’ait pas évoqué la « confiance en la France éternelle » d’Henri Fertet. Un gamin de 16 ans qui va mourir demain et qui croit en la France éternelle, ce n’est pas rien, tout de même. Dommage, encore, qu’aient été « zappés » les remerciements de l’adolescent au curé et à l’évêque pour leur sollicitude. Cela aurait donné quelques indications sur ce qu’était la sociologie de la France de cette époque. Dommage, enfin, qu’Emmanuel Macron ait biffé les passages relatifs à la foi du jeune supplicié : « Papa, je t’en supplie, prie, songe que si je meurs, c’est pour mon bien… Nous nous retrouverons bientôt tous les quatre, bientôt au ciel. » Supprimée, aussi, cette précision : « Expéditeur : Monsieur Henri Fertet, Au ciel, près de Dieu. »

Dans le poème « La Rose et le Réséda » qu’Aragon dédia, en 1944, aux catholiques Honoré d’Estienne d’Orves et Gilbert Dru, et aux communistes Gabriel Péri et Guy Môquet, tous quatre fusillés par les Allemands, sont évoqués « Celui qui croyait au ciel » et « Celui qui n’y croyait pas ». Henri Fertet était « de la chapelle », pour reprendre les mots du poète. « Chapelle », qui rime avec « France éternelle ».

Georges Michel

Source : http://bvoltaire.fr

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M
il y aura un conflit en Europe, nombre de politiques de tous les pays Européens le disent.<br /> <br /> Le plus con c'est de pouvoir anticiper que tous les droitards de bonne foi s'engageront aveuglément dans le conflit. Cela assurera une première épuration.<br /> <br /> On sait même que ça se passera pareil qu'en 1944 avec le gauchistes,<br /> Les premiers des collabos passeront pour premier des résistants, la chasse aux vilain racialiste (cette fois) sera lancée par un nouveau traitre comme De Gaule <br /> Cela assurera la seconde épuration.<br /> <br /> Dès le lendemain matin il faudra hurler le mantra de 45 "on s'embrasse on oublie tout, les Suédois et les gauchistes ont été les premiers résistants" <br /> Les droitards racialistes ou pas devront longer les murs, car si les Suédois ont déclaré la guerre (73) cet envahi la France ce sera de leur faute .<br /> <br /> Puis ont ré-écrira la nouvelle fable, la nouvelle histoire, avec les sales droitards comme victimes expiatoires comme depuis 230 ans.<br /> La nouvelle A-France fera des Suédois une sacrée putana de chance, mektoub mon frère.<br /> <br /> Le projet se fait aux frais des gens de droite depuis 230 ans, et soyons assurés que beaucoup de gens excédés (à juste titre) tomberont benoitement dans le panneau. <br /> <br /> Sans moi les gars, je ne monterai au front qu'en dernière ligne et à l'unique condition que nos traitres politichiens et leurs enfants soient les grenadiers voltigeurs chair à canon de troisième classe mais en aucun cas mes "cadres".<br /> Je préfère encore être fusillé que de ramasser leur merde ou de combattre à côté de dangereux dégénérés .<br /> <br /> C'est bien beau de faire fermer leur goule aux vilains droitards non cosmopolites, en avoir fait des pestiférés à tous les échelons de l'A-Société depuis 70 ans mais cette fois il faudra se débrouiller sans.<br /> 1- Les pestiférés restent des pestiférés n'ayant pas le droit au chapitre, même en temps de conflit.<br /> <br /> 2- Cette fois-ci ma cave est pleine, y'a de place pour personne, allez-voir BHL Cohn Bendit et Attali !<br /> <br /> 3- Je n'ai pas besoin d'attendre l'issue de l'inévitable conflit pour en connaitre l'issue, le but sera de continuer de nourrir les vipères en notre sein, du jour au lendemain les vipères seront des héros, et forcément les héros auront les honneurs qui y sont liés. (on a déjà vu ça avec un colonel) <br /> <br /> Sans moi les gars ! <br /> Celui qui écrit ou transmet l'histoire c'est celui qui survit, pas le kéké qui part se faire buter pour les intérêts personnels et gauchistes d'un colonel déserteur.
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