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Le blog politique de Thomas JOLY

Un homme blanc peut-il encore sanctionner une joueuse noire ?

13 Septembre 2018, 06:16am

Publié par Thomas Joly

L’événement a défilé en boucle sur toutes les chaînes de télévision. On résume. Serena Williams, c’est une joueuse de tennis de 37 ans, au palmarès exceptionnel. Mais elle s’est découverte féministe et militante de la cause noire. Elle a obtenu une dérogation pour jouer en noir, il paraît que c’est un acte politique. C’est une espèce de Rokhaya Diallo, avec des épaules de déménageur et des cuisses qui ressemblent à des poteaux téléphoniques.

Et devant son public, elle jouait contre une Japonaise qui l’a surclassée au premier set qu’elle a remporté six jeux à deux. Et dans le deuxième set, la militante Serena Williams a perdu totalement ses nerfs. Elle se fait d’abord prendre en flagrant délit de coaching, par des messages avec son entraîneur, ce qui est juste interdit. Cela ne lui plaît pas. Insultes à l’arbitre, jet de raquette, nouvelles insultes. En toute logique, l’homme, par ailleurs Portugais, a appliqué le règlement : d’abord un point de moins, puis un jeu. Sa Majesté Serena n’a pas apprécié et elle a vu du racisme et du sexisme dans l’attitude de l’arbitre.

Le pire est qu’elle a été soutenue par une partie du monde du tennis et presque l’intégralité du monde de la presse écrite et audiovisuelle. Voilà ce qu’ose twitter un journaliste de L’Équipe.

Mais c’est l’ancienne joueuse de tennis Marion Bartoli (un temps proche de la mort à cause d’une anorexie) qui se surpassera en osant affirmer que « traiter l’arbitre de voleur, c’est pas une insulte ».

Elle se prendra une volée de bois vert sur les réseaux sociaux. On pensait l’affaire close, mais elle a rebondi sur un dessin, que nous reproduisons en tête de l’article, publié par Mark Knight, un artiste australien. Nouvelle tempête, le malheureux se voit accuser de « racisme » par toute la bien-pensance, pour avoir représenté Serena Williams telle qu’elle est…

Quelqu’un osera-t-il, dans les grands médias, proclamer cette évidence : la véritable raciste, c’est Serena Williams et ceux qui la soutiennent. La véritable sexiste, c’est encore Serena Williams et ses groupies.

Jeanne Bourdillon

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La Taubira du tennis.
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