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Le blog politique de Thomas JOLY

De l'impasse « métapo » à l'engagement politique direct

24 Septembre 2018, 06:12am

Publié par Thomas Joly

Autant de phases essentielles et donc incontournables d’un combat politique exigeant tel que nous le concevons, tant il est vrai que sans projet, sans vision, sans ligne directrice creusée à l'eau forte de l’analyse méthodologique, l'engagement public se réduit au seul accomplissement de rituels partisans et mécaniques au service d'ambitions personnelles ou claniques.

Mais, dans les temps troublés que nous traversons, la réflexion, le débat, l'exercice critique de la pensée sont devenus pour certains de nos amis, autant de refuges et de compensateurs de leur inaction politique.

Que de talents, que d’énergies détournés alors du combat national direct.

La déception, la lassitude, le poids des années militantes créent parfois, même chez les meilleurs, les conditions du découragement, lui-même menant à l’éloignement qui n'est que l’antichambre du renoncement.

Les convictions demeurent, bien sûr. Tout comme demeure la conscience de l’écroulement qui vient et la foi en la Cause. Mais, comme s’éloignait au fur et à mesure que l'on croyait s'en approcher le sourire du chat de Lewis Carroll, le succès de notre camp maintes fois repoussé quand bien même on pouvait l’espérer à portée de main, a conduit beaucoup des nôtres à se retirer de l'engagement actif. Ravages du crépusculaire « À quoi bon… ».

Vient alors le temps du virtuel (quelques clics sur internet, deux ou trois « like » et on pense avoir fait son devoir militant), ou de l'engagement intellectuel au sein de cénacles et de sociétés savantes métapolitiques.

Ce fut le cas après les justes combats dramatiquement perdus de l’Algérie française. C’est le cas aujourd'hui après la déception devant ce qu'est devenu le Front National.

Il est temps de se ressaisir. Rien ne peut remplacer l’action politique. Et chacun doit avoir conscience que le temps nous est compté.

La métapolitique est une impasse et le « gramscisme de droite » un anachronisme et un « faux ami ». Pendant que les uns dispensent des cours, que d'autres écrivent et extrapolent des futures lignes à dessiner un jour (ou un autre), pendant que certains espèrent dans des unions-mirages et que d'autres « travaillent sur le fond » avec pour objectif 2027 ou au-delà, des centaines de milliers de nouveaux immigrés s'installent chaque année chez nous, l'islamisme étend son ombre sur nos villes et le totalitarisme mondialiste renforce les mâchoires de la tenaille.

La métapolitique est un luxe que nous ne pouvons plus nous permettre. Tout simplement parce que nous n’avons plus le temps. Notre France, notre Europe, notre civilisation, minées par l’effondrement démographique (plus de 2,5 milliards d’Africains dans 30 ans, dont la moitié aura moins de 25 ans face à une Europe vieillissante qui ne comptera plus que 500 millions d'habitants), engourdies et menacées de submersion ne peuvent plus attendre que d’hypothétiques élites formées et construites, avec à leur tête telle ou telle personnalité providentielle, viennent nous sauver.

Nous avons cinq ans devant nous. Pas plus.

Rien n'est encore inéluctable. Tout le sera au lendemain de la Présidentielle de 2022.

C'est aujourd'hui et non demain – encore moins après-demain – que nous devons nous battre. Ce qui a failli, nous pouvons le reconstruire. Ce qui semble définitif ne l'est que si nous restons immobiles. Ce qui paraît hors de portée peut être atteint par une mobilisation nouvelle.

Dans toute l'Europe des forces nouvelles se structurent et s'organisent. Seule la France serait condamnée à la décomposition subie et acceptée ? Bien sûr que non !

C'est donc dans l'urgence nationale que nous devons participer au combat politique. Au sein d'un parti. Dans la compétition électorale. Sur le terrain. Dans l'action militante structurée, ingrate mais exaltante car salvatrice. Dans un rassemblement qui n'exclut personne et reconnaisse la spécificité de chacun. Le jeu en vaut la chandelle. Et c'est de chacun de nous que dépend le succès de l’ensemble.

Les blogs, les réseaux sociaux, les cénacles, les instituts, les revues, les observatoires, les colloques, c'est bien, c'est utile, c'est nécessaire, mais ce n’est pas suffisant.

Engagez-vous ou réengagez-vous dans l'action politique. Prenez ou reprenez votre carte. Faites des dons. Venez aux réunions. Demandez des tracts ou des autocollants. Participez aux activités militantes et aux groupes de travail, prenez des responsabilités !

Adhérez et faites adhérer au Parti de la France qui peut – et doit – devenir, dans la liberté de chacune de ses composantes – liberté dont la personnalité de Carl Lang sera garante – le grand front de résistance de la France nationale, identitaire et européenne.

Jean-François Touzé - Délégué national du Parti de la France aux études et argumentaire

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