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Le blog politique de Thomas JOLY

Roms ou Chinois : enfants à vendre, pièces et morceaux… (par Marie Delarue)

1 Septembre 2013, 09:02am

Publié par Thomas Joly

http://www.interet-general.info/IMG/Suisse-Geneve-Mendiants-Roms-1-5.jpgLes dernières décennies auront vu le triomphe de mots nouveaux – mondialisation, globalisation, marché… – et des concepts qui s’y rattachent. Tout le monde va, vient, passe et s’invite chez le voisin ou chez le lointain avec qui il fait affaire. Tout s’achète et tout se vend. Tout se vole, aussi, car tout est devenu marchandise, le meilleur comme le pire, au régal des mafias.

 

Dans ce grand business universel, les enfants sont un produit rare. L’élargissement de nos mœurs n’ayant pas encore entraîné la révolution des ventres, et la technologie n’étant pas encore au point pour les fabriquer, il faut toujours un utérus et des ovaires pour produire la chose. Et des utérus et des ovaires, ça tombe bien, certains en ont à revendre alors que d’autres en manquent. Le « droit à l’enfant » étant dans le même temps devenu un droit universel, il y a donc matière à échanges.

 

bebe-a-vendre.jpgCes temps-ci, ce sont les Roms qui se font gauler. Histoires de pauvres : « Un nourrisson né d’une mère rom à Marseille a été vendu à la communauté sédentarisée des gens du voyage pour 10.000 euros. Cette affaire préoccupe les autorités, qui ont par la suite démantelé le réseau de trafiquants du camp marseillais », nous dit-on. Faut-il comprendre qu’ils n’avaient pas que des bébés dans leurs paniers d’osier ? Peut-être aussi quelques kilomètres de câbles piqués à la SNCF et la pendule XVIIIe de ma grand-mère ? Des nourrissons auraient aussi été vendus à Ajaccio. Pas cher : à Marseille, le rejeton du bidonville a été échangé contre une BMW d’occasion et 8.000 euros en cash. Au printemps dernier, ce sont une grand-mère et sa fille qui se sont fait pincer alors qu’elles négociaient le nourrisson de la demoiselle sur le parking d’un supermarché : 15.000 euros, emballé pesé entre la lessive et les merguez.

 

Des bonnes âmes prétendront qu’il est toujours mieux pour ces petits de grandir aimé entre papa-maman (ou papa-papa, ou maman-maman) qu’entre les rats et les déjections. Certes. Mais je ne peux m’empêcher de penser que des parents prêts à n’importe quoi pour acheter un enfant seront aussi prêts à n’importe quoi pour le garder en bonne santé. Par exemple avoir recours aux mêmes mafias pour lui trouver, si nécessaire, un greffon.

 

http://img.chinasmack.com/www/wp-content/uploads/2013/08/boy-in-shanxi-drugged-eyes-dug-out-while-playing-outside-03.jpgCe qui nous amène à la seconde histoire horrible, celle d’un petit Chinois revendu cette fois en morceaux.

 

Il a six ans, s’appelle Binbin, est né pauvre de parents pauvres dans la campagne pauvre du Shanxi. Binbin jouait devant la maison et tout à coup il a disparu. Parents et voisins ont battu la campagne et l’ont retrouvé, quatre heures plus tard, le visage ensanglanté. On l’avait énucléé. On a retrouvé plus loin ses deux yeux, jetés dans l’herbe. La cornée y avait été prélevée, dans les conditions d’hygiène qu’on imagine. Le pauvre petit Binbin souffrait déjà d’un bec de lièvre, ce qui semble l’avoir désigné d’office aux trafiquants : pauvre et déjà estropié, pourquoi se gêner ?

 

Pour expliquer, sinon excuser, la vente des nourrissons, on invoque la pauvreté des Roms. Pour le dépeçage de Binbin, on invoque « le cruel manque d’organes » en Chine, les greffons étant pour l’essentiel prélevés sur les corps des condamnés à mort. Pas encore assez nombreux, il faut croire. D’où les trafics qui alimentent les riches Chinois. Mais pas que. Comme on va se faire soigner les dents en Hongrie, acheter des ovocytes en Espagne ou louer un ventre en Inde, on va en Chine acheter un rein ou deux cornées. Il suffit d’en avoir les moyens.

 

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