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Le blog politique de Thomas JOLY

En république bananière : Hollande et Valls arrosent les banlieues « fragiles » (par Stephan A. Brunel)

29 Octobre 2015, 09:56am

Publié par Thomas Joly

Il y tombe des milliards comme s’il en pleuvait. Depuis trente ans qu’on les arrose, ces banlieues, il devrait y pousser des champs de roses, pour ne pas dire le jardin des Mille et Une Nuits. Après Hollande, à La Courneuve, c’est au tour de son premier sous-fifre, et du gouvernement quasi complet, d’aller y offrir ses hommages, aux Mureaux. Et rien pour la France périurbaine, celle qui souffre véritablement, mais n’abrite que des Français de souche.

Jusqu’à présent, on les qualifiait de « difficiles » où de « sensibles », ces territoires perdus de la République, et par extension les gens qui les habitent, par euphémisation et déni, pour ne pas dire « immigrés », « délinquants », « trafiquants », « Français de papier ». Aujourd’hui, la novlangue les déclare « fragiles ». Comme de petites choses vulnérables qu’il faut protéger.

Ça les fait bien rigoler, les Farid, les Rachid, les Kevin. La racaille et les truands qui font la loi dans les zones de non-droit ne respectent que la force et se moquent d’une police et d’une justice désarmées, au propre comme au figuré. Comme on le voit à Calais, à Moirans, à Montargis. Mais ils savent user, face aux médias, de la panoplie du fragile taillée pour eux : jérémiades et compétition victimaire. Ils ont intégré les codes de la société du spectacle. La gauche de patronage, avec son misérabilisme saint-sulpicien, n’a cessé de se fourvoyer.

Il faut le crier haut et fort : il n’y a plus de République, ni de principes républicains, ni rien qui ressemblât à quelque chose de français en ces territoires. La France en a été chassée, et les Français aussi. Depuis que l’égalité des droits et l’égalité devant la loi, fondement de notre République, ont plié devant les lubies multiculturelles, la discrimination positive ou la lâcheté des édiles: ZEP, ZUP, DIV, ZFU, ZRU, ZUS, CUCS, grands frères, adultes relais, sous-préfets à la ville, etc. L’inventivité technocratique sans bornes des mesures de la politique de la ville atteste de son échec même.

Dans les systèmes claniques, le vassal rend hommage au plus puissant. Merkel se rend en Turquie comme a Canossa, la bourse pleine, pour qu’Erdoğan retienne un peu, juste un peu, le flot des migrants. Hollande joue du Rafale et du Mistral perdant en Arabie. Sarkozy a offert au Qatar quelques-uns de nos bijoux nationaux et le droit de financer ce qu’il veut dans notre beau pays, l’islam radical compris. Et notre gouvernement pénitent va faire amende honorable dans les banlieues fragiles pour y déverser les mannes de la générosité nationale.

Nous avons basculé dans ce qui ressemble à une république bananière, quand les intérêts particuliers, au service de puissances étrangères et d’un ennemi intérieur menaçant, l’emportent sur le pouvoir légal et légitime garant de l’intérêt général.

Philippe de Villiers explique comment, en France, la droite s’est vendue aux intérêts qataris et la gauche à l’argent saoudien. Christophe Servan, dans nos colonnes, s’interroge sur la mansuétude des marchés financiers, et du rôle possible des fonds souverains des pétromonarchies pour conserver à la France la qualité de sa signature. Ce serait gravissime.

Sarkozy a supprimé le crime de haute trahison pour le président de la République en l’article 68 de notre Constitution. Fasse qu’un jour nos dirigeants aient à rendre des comptes devant le peuple et la nation.

Source : http://www.bvoltaire.fr

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