Dans ce forfait de 180.000 euros, 30.000 euros sont des taxes. À quoi correspondent-elles ? Contacté par BV, le ministère des Finances nous a orienté vers le ministère des Sports, qui n’a pas donné suite à notre demande. Admettons que ce soit 20 % de TVA. Le Comité olympique reçoit donc 150.000 euros nets (à titre comparatif, une arrivée du Tour de France est facturée par l’organisation 130.000 euros à la ville). À quoi correspond cette somme ? Pas de réponse, du côté des JO. Une contribution au financement des 20 chaudrons, 2.000 flambeaux et 10.000 cartouches de gaz que nécessite le périple ?
Cela ne couvre pas tous les frais. La « bulle de sécurité » autour de la flamme est assurée par une centaine de policiers ou gendarmes (coût un million pour le ministère de l’Intérieur), mais il faut assurer une autre sécurité : celle du public en amont et aux abords du passage, à la charge du département, tout comme les différentes animations autour de l’événement et qui rendent celui-ci plus attractif.
Un coût réel multiplié par quatre ?
En tenant compte de ces activités annexes, le budget croît. Prenons le cas concret des Deux-Sèvres. Le 2 juin, la flamme passera par Thouars, Bressuire, Parthenay, Saint-Maixent-l'École, Celles-sur-Belle, Coulon, avant d’arriver à Niort où, le soir, sont prévus concerts, spectacle pyrotechnique et feu d’artifice, le tout gratuit pour 9.000 personnes. Au conseil départemental, l’opposition a estimé que le coût de la journée s’élèverait à 600.000 euros. Mais, refaisant les calculs, La Nouvelle République voit le total s’élever à 720.000 euros ! Quatre fois plus que les 180.000 euros annoncés. Chère journée, pour un département dont les finances sont réputées « plombées » et « assombries ».
Aussi certains départements se passent-ils de flamme et programment-ils leurs propres événements. En Charente-Maritime, lui aussi en difficulté financière, les animations sur le thème olympique s’élèveront à 145.000 euros, répartis sur trois ans et partagés entre le département, l’État et les communes. Un choix analogue a été fait dans les Côtes-d’Armor. En revanche, le Finistère a tenu au passage de la flamme. Le président du conseil départemental, Maël de Calan, justifie la dépense : « Le Finistère va vibrer une journée. » Cela vaut-il le coup de fragiliser la situation financière du département, décrite comme « précaire » ?
Du pain ou des jeux
Nos départements sont à la peine. Entre autres raisons, parce qu’ils sont devenus des guichets de l’aide sociale, due ou indue. APA, ASH, PCH, PMI, tous ces dispositifs grèvent les budgets. Sans parler de l’ASE, l’aide sociale à l’enfance, qui se retrouve accaparée par des mineurs clandestins qui, souvent, ne sont que clandestins : ses capacités sont dépassées par l'ampleur de l’accueil (une facture de deux milliards d’euros pour les départements en 2023).
Dans un contexte social difficile aggravé par une politique immigrationniste insensée, les départements doivent choisir entre du pain et des jeux. Seuls les plus prodigues, à la mode socialiste ou macroniste du « quoi qu’il en coûte », gaspillent l’argent public en festivités. Les plus prudents, qui font l'impasse sur le passage de la flamme, font en plus l'économie de la voir porter par des drag-queens, et ça, moralement, c’est tout bénef'.
Après des désaccords philosophiques profonds concernant la remigration proposée par le parti allemand AfD (Alternative für Deutschland), et les propos de sa tête de liste qui a affirmé le 18 mai qu’un « SS n’était pas automatiquement un criminel », le RN de Jordan Bardella et de Marine Le Pen a annoncé aujourd’hui, en exclusivité pour le journal islamo-gauchiste Libération, ne plus vouloir siéger avec l’AfD au Parlement européen.
Cela fait également suite à la visite, il y a quelques jours, de Marine Le Pen en Espagne pour y rencontrer le ministre israélien des « Affaires de la diaspora et de la Lutte contre l'antisémitisme ».
Le RN n’en finit plus de donner des gages à la gauche ethnomasochiste et de s'autosaborder puisqu'il est voué à rester dans un groupe minoritaire au Parlement européen, quel que soit son score le 9 juin.
Les voix gagnées à gauche après ses multiples reniements sont annulées par la perte des voix à droite, les rendant incapables de gagner une élection présidentielle ou d’être un réel contre-pouvoir. Ce parti politique est devenu un parti philosophiquement de gauche, gauchisant des électeurs pourtant naturellement de droite, sûrement la plus grande trahison de l’histoire de la politique française.
Maxime Leroy - Délégué général adjoint du Parti de la France
La Cour Pénale Internationale CPI fait partie de ces institutions internationales célébrées par le bruit médiatique dominant et les penseurs officiels. Elle mettrait fin à une certaine impunité bénéficiant à des criminels de masse dans le monde. En pratique, il s’agit d’une utopie dangereuse qui ne peut pas fonctionner. Et elle est à l’évidence instrumentalisée, et le sera toujours davantage, au nom d’impératifs douteux. Une France enfin dotée d’un gouvernement nationaliste devrait quitter sa juridiction sur le champ.
La Cour Pénale Internationale CPI a été mise en place par le Statut de Rome de 1998, entré en vigueur en 2002. Elle incarne l’aboutissement d’un rêve de penseurs et de juristes cosmopolites du XXe siècle, et le moment précis des années 1990 d’espoir d’une « fin de l’Histoire », après l’achèvement brutal de la Guerre Froide (1947-1991) par disparition totale du camp soviétique. Il s’agit donc déjà d’un rêve daté, celui d’un monde pacifié dont on n’arrêterait que de rares perturbateurs, dans une atmosphère de coopération harmonieuse entre tous les États, à commencer par toutes les grandes puissances, comme les Etats-Unis, la Chine, la Russie…Le monde réel de 2024 en est manifestement très loin. Pourtant, loin de constater son impossibilité pratique et de proposer sa dissolution, la CPI entend s’imposer mordicus à tous les États, et à certains plus que d’autres…
La CPI siège à La Haye, aux Pays-Bas, et est dotée d’un personnel judiciaire en provenance du monde entier, avec un président japonais, Tomoko Akane, et un procureur général britannico-pakistanais, Karim Khan. La CPI poursuit en principe des criminels de masse (génocides, crimes contre l’humanité, crime de guerre, etc.) des États signataires, et qui ont ratifié cet accord, soit 123 Etats sur 193 membres de l’ONU, comme la France, le Brésil, le Mexique, le Tchad, l’Australie, le Japon. De nombreux pays signataires n’ont pas ratifié le statut, ce qui équivaut en pratique à un retrait, ce qui concerne 32 États, dont les Etats-Unis, la Russie, l’Algérie, l’Egypte, l’Iran. D’autres, comme la Chine et l’Inde ne l’ont ni signée ni ratifiée.
La CPI est active depuis 2009. Il y a une vingtaine de procès en cours, sur des crimes supposés commis dans le monde entier du Vénézuéla aux Philippines, en passant par la Centrafrique, qui suivent des procédures très longues. A été condamné par exemple l’homme politique congolais Jean-Pierre Bemba en 2014. On ne doutera a priori nullement de la réalité des exactions commises sous ses ordres -mais étaient-ce des ordres directs explicites ? -, contre des ethnies considérées comme ennemies, avec parfois des enfants massacrés et mangés, lors de la guerre civile en RDC (1998-2003). De même, parmi les inculpés de la CPI, figurent des généraux birmans ou soudanais, dont on ne doutera certes pas du caractère de criminels de masse…Pourtant, symbole de l’hypocrisie internationale, Jean-Pierre Bemba a fini par bénéficier de vices de procédure, est retourné dans son pays en 2018, et il est aujourd’hui ministre de la défense du Congo !
La démarche de la CPI reste intrinsèquement erronée. C’est fondamentalement aux États de juger leurs ressortissants, pas quelque institution internationale. Le contexte exact des atrocités supposées à toutes les chances d’échapper à des étrangers jugeant de l’étranger ; or, ce contexte est toujours essentiel pour comprendre, établir précisément les faits et les responsabilités, donc juger. En outre, elle s’est attribuée dans les faits une compétence universelle, poursuivant donc des criminels présumés pour des faits allégués commis hors de sa juridiction au sens strict, c’est-à-dire les États membres.
Aussi, la Russie, non-membre, est poursuivie pour l’invasion de l’Ukraine en 2022, avec ses dirigeants, et une liste de crimes précis dénoncés au tribunal (qu’ils soient véritables, exagérés, ou inventés). Par contre, il est absolument hors de question de poursuivre les États-Unis, et leurs dirigeants de l’époque, dont le président George W Bush, pour l’invasion de l’Irak en 2003, acte de piraterie internationale caractérisé et injustifiable !
Enfin, loin de favoriser le retour à la paix, nationale, comme internationale, la CPI ne fait que renforcer les conflits, avec des lobbies opposés exigeant l’inculpation ou au contraire l’absence de poursuites contre tel ou tel acteur politique, militaire, voire des populations entières supposées complices. Ainsi, l’expérience des tribunaux internationaux spécialisés pour la défunte Yougoslavie ou le Rwanda, est négative ; les juges ont accablé les camps des vaincus, des Serbes et des Hutus, et ont très peu ennuyé les vainqueurs, aux exactions à peu près équivalentes pourtant en nombre et intensité.
Scipion de Salm - Membre du Bureau politique du Parti de la France
D'après les témoignages que je reçois de sympathisants du Parti de la France en Nouvelle-Calédonie, l'ordre est loin d'être rétabli : juste quelques routes dégagées, des émeutiers qui reprennent possession des lieux quelques minutes après le passage des forces de l'ordre, d'innombrables bâtiments - publics comme privés - incendiés, des policiers kanaks qui renseignent les voyous indépendantistes, une fonction publique nullissime (le Haut-Commissaire en tête), des pénuries de tout, une haine du Blanc à son paroxysme.
Comme il fallait s'y attendre, le gouvernement est tout aussi incapable d'assurer la sécurité des Calédoniens que celle des Français de métropole. Tant par incompétence que par manque de volonté politique.
Assez de tergiversations, de capitulation et de demi-mesures, il faut donner les consignes nécessaires pour neutraliser, arrêter et emprisonner les insurgés puis condamner ceux-ci à de très longues peines de prison.
Les semaines passent et la gauche trépasse ; c’est, du moins, ce qu’elle craint, et l’on ne saurait trop lui donner tort, au vu des chiffres mirobolants affichés par les sondages. Il faut dire que l’actualité ne la sert pas : entre assassinat d’agents de la pénitentiaire, attaques antisémites et guerre civile en Nouvelle-Calédonie, difficile de continuer à crier que le seul problème de la France, « c’est l’extrême droite ». Et voilà qu’au dernier baromètre, Bardella reste accroché à ses 30 % comme les étoiles au firmament…
Que faire, alors ? Alerter, crier au loup, répandre la peur comme on l’a fait en 2002 ? Une idée : dézinguer Bardellla. La semaine dernière, c’est L'Obs, redevenu Le Nouvel Obs – faire du neuf avec du vieux, c’est écolo –, qui s’y colle. En une : « Le piège Bardella ». Sous-titres : « Les faux-semblants du candidat RN », et plus grave encore : « L’inquiétante tentation des patrons ».
Bardella, figure de la xénophobie postcoloniale
Pour lancer le numéro, Flore Thomasset, rédac-chef du Nouvel Obs, écrit, sur son compte X : « Rejoindre le RN, un bon investissement de carrière ? “Les hauts fonctionnaires détestent être éloignés du pouvoir. Il est évident que certains iront à la soupe.“ Enquête sur l'inquiétante tentation des élites. » Elle renvoie, là, au livre de Camille Vigogne (Les Rapaces – Enquête sur la « mafia varoise » de Marine Le Pen, Éd. Les Arènes), reporter au même Nouvel Obs. Reporter de guerre, même, car enquêter dans le Var, c’est se rapprocher de l’Afghanistan…
Rejoindre le RN, un bon investissement de carrière ? « Les hauts fonctionnaires détestent être éloignés du pouvoir. Il est évident que certains iront à la soupe. » Enquête sur l'inquiétante tentations des élites @L_heguiaphal@Camille_Vigogne@CaroMichel2https://t.co/rL0ixNSuax
Le dossier de L'Obs peut se résumer d’une ligne : ces gens-là - le RN - sont des fourbes et Bardella est leur champion. Passons sur le couplet « Jordan n’est pas Cosette » pour se pencher sur l’essentiel : cette figure de gendre idéal « tente de séduire les élites économiques pour se construire un destin national ». Comment ose-t-il, alors que, chez lui, « c’est pourtant bien la xénophobie postcoloniale et le nationalisme archaïque du vieux Jean-Marie qui s’expriment encore et toujours » !
Ils ont parlé avec la Bête
L’angoisse de fond, c’est bel et bien la bascule du monde économique, tenté de déserter la Macronie qui l’a déçu pour rejoindre les rangs des potentiels vainqueurs. « Une partie des élites économiques semble vouloir assurer ses arrières », ignorant les mises en garde de nos phares de la pensée. Ainsi, « Alain Minc, le conseiller des puissants », a-t-il tenté de les alerter, nous dit L’Obs. Hélas, « sa mise en garde n’a pas suffi à éveiller les consciences ». Mince alors, on se demande bien pourquoi !
« Les envoyés des plus grands groupes français » n’hésitent même plus à parler avec la Bête. Pire : « Du côté des chefs des petites et moyennes entreprises, l’adhésion est plus franche encore. » Traîtres entre tous, les hauts fonctionnaires seraient prêts, eux aussi, à sauter le pas. C’est un préfet qui le dit : « Il est évident que certains iront à la soupe. Il y a trois catégories de fonctionnaires qui rejoindront immédiatement Marine Le Pen : les tarés (sic), les retraités qui s’ennuient et, c’est nouveau, tous les frustrés. » Un conseiller d’État, au bord du suicide, le constate, affolé : « Il faut partir du principe que dans toute pièce où nous sommes plus de cinq, certains votent Marine Le Pen. » Eh oui, mon pauvre monsieur, ça s’appelle la démocratie !
Devant un tel désastre annoncé, Le Nouvel Obs en appelle au secours de la franc-maçonnerie qui, longtemps, « avait établi une digue étanche avec le parti d’extrême droite ». Mais tout fout le camp, et un ancien grand maître du Grand Orient de France le dit à voix basse : « Je suis persuadé que nous sommes infiltrés. » Bref, tremblez Français, « la volonté de séduction et l’aplomb du nouveau RN paraissent sans limites » !
Côté pile, l’extrême gauche dite « antifa » (pour « antifasciste »), dont la figure la plus connue est le leader lyonnais de la Jeune Garde antifa Lyon Raphaël Archenault, dit Raphaël Arnault, qui ne rate jamais une occasion de donner des leçons de comportement démocratique et de sonner le tocsin contre les hordes d’extrême droite qui s’apprêtent à déferler sur la France. Côté face, les mêmes bandes attaquent, pillent et… s’adonnent au trafic de drogue. Dans son édition du 15 avril, Le Parisien annonce que cinq personnes âgées de 19 à 40 ans ont été interpellées par la police. Elles ont été présentées à un juge d’instruction, jeudi 16 mai, en vue de leur mise en examen, selon le parquet de Toulouse cité par France Info. Les mouvements « Offensive révolutionnaire antifasciste » (ORA) de Toulouse ou « Antifa Squad » sont soupçonnés d’une dizaine d’agressions, envers un avocat toulousain et « des personnes repérées lors des regroupements festifs qu’ils supposaient appartenir à des mouvements d’extrême droite », détaille le parquet, le tout sur une durée d’un an. Tout est dans le « supposé »… Une enquête avait été ouverte au titre d’« association de malfaiteurs en vue de commettre des violences contre les personnes » et « diffusion de l’enregistrement d’images de violences ».
Mode opératoire
Le mode opératoire de ces militants en dit long sur les méthodes pas tout à fait chevaleresques de cette mouvance : « Les suspects surveillaient des participants à ces rassemblements et profitaient de l’isolement de l’un d’entre deux pour s’en prendre à lui physiquement et lui porter des coups, à plusieurs, parfois en utilisant des armes », précise la dépêche de France Info. Ils avaient bien sûr, en bons voyous soucieux de leur notoriété, filmé leurs méfaits et diffusé les images sur leurs comptes Instagram ou TikTok, comme l’indiquent le site Fdesouche et Le Parisien. Les mêmes militants, précise Le Parisien, « avaient été très actifs lors des manifestations contre la réforme des retraites et le chantier de l’autoroute A69 de Castres à Toulouse », deux rendez-vous majeurs de l’extrême gauche rouge-verte.
Mais le pompon arrive lors des perquisitions. Les enquêteurs s’aperçoivent que nos justiciers magnifiques ont conservé chez eux des effets personnels de leurs victimes... Elégant. Plus fort encore : « Des armes ont également été saisies, notamment des poings américains et des aérosols à gaz lacrymogène, susceptibles d’avoir été utilisés lors des agressions », note France Info, peu susceptible d'acharnement contre la gauche. Encore plus fort, nos héros antifascistes ou une partie du groupe n’avaient, semble-t-il (il faut attendre l’issue du procès), rien contre... le trafic de drogue. « Des produits stupéfiants destinés au trafic ont aussi été trouvés au domicile de l'un des suspects, 3,8 kg de résine de cannabis et 16,5 kg d’herbe de cannabis. Plus de 12.000 euros en espèces provenant manifestement du trafic de drogue ont aussi été saisis. » Encore un détail… Parmi nos justiciers, certains « ont déjà été condamnés ou impliqués dans plusieurs affaires, notamment pour port d’arme, participation à un groupement formé pour commettre des violences, détention de produits incendiaires, dégradation de biens publics, outrages à personne dépositaire de l'autorité publique, trafic de stupéfiants, vols, ou agressions sexuelles ». Des gentils, on vous dit.
Raphaël Arnault, un antifa... fiché S !
Tous restent présumés innocents. Mais il faut tout de même rappeler l’extraordinaire impunité de la mouvance antifa, alors que le ministre de l’Intérieur Gérald Darmanin s'impose comme un stakhanoviste de la dissolution de mouvements militants, à condition qu’ils fussent de droite : la Division Martel, Génération identitaire, l’Alvarium, etc. Trois dissolutions étaient envisagées (dont Martel) en novembre 2023. « Ces dissolutions, si elles deviennent effectives, porteront à 37 le nombre total de décisions du même type depuis l'élection d'Emmanuel Macron en 2017, un record absolu depuis 1936, a calculé Radio France. Gérald Darmanin en a personnellement obtenu 23, un chiffre là aussi sans précédent pour un ministre de l'Intérieur. » La dissolution des très destructeurs Soulèvements de la Terre, qui s’étaient illustrés à Sainte-Soline, a, elle, échoué...
Deux poids deux mesures. Pendant ce temps, la figure du mouvement antifa Raphaël Arnault, accusé de quelques tabassages, paradait dans l’enceinte même de l’Assemblée nationale, le 3 avril 2023, pour donner son avis sur « la lutte contre le terrorisme d’extrême droite ». Cet « expert », selon nos informations de source policière, est pourtant « connu de la documentation des services de police et fiché S ».
C’est un détail de la loi d’orientation agricole actuellement examinée à l’Assemblée nationale, mais il se répand comme une trainée de poudre sur les réseaux sociaux et ulcère les agriculteurs. Et pour cause : il est infiniment révélateur. Les Verts ont encore sévi. Ils ont glissé dans la loi un amendement répressif bien dans leur style, une boite à gifle anti-paysans, tellement provocatrice qu’elle ferait sourire si autant d’agriculteurs ne luttaient pas tous les jours pour survivre. L’amendement commence gentiment : « Sans préjudice des poursuites pénales qui peuvent être exercées en cas d’atteinte irréversible à la conservation d’espèces animales non domestiques, d’espèces végétales non cultivées et d’habitats naturels (…) ». De quoi coincer à peu près n’importe quel agriculteur… La suite colle les paysans contre le mur de l’administration tenue d’une main de fer par nos sympathiques khmers verts : « L’autorité administrative compétente peut, sans avoir procédé préalablement à une mise en demeure, obliger à l’accomplissement, aux frais de la personne physique ou morale de la personne responsable de l’atteinte, d’un stage de sensibilisation aux enjeux de l’environnement et notamment à la reconnaissance et à la protection des espèces et habitats ».
La secte verte manie le bâton
La majorité tord ainsi à nouveau le bras des agriculteurs : poursuite pénale sans avertissement, imposition d’un stage de sensibilisation sans mise en demeure et matraquage pour le paiement des frais de ladite sensibilisation auprès de populations agricoles dont toute la France a compris qu’elles sont au bout du rouleau et en danger. Toute la France… sauf Macron et ses macronistes. Les intenses révoltes paysannes dans toute la France et en Europe, précisément contre ce type de diktat ? Pas vu, pas compris par le pouvoir.
La colère du syndicat Coordination rurale ne s’est pas fait attendre : « Monsieur le ministre, écrit le mouvement sur X, retirez cet amendement sans délai, la colère paysanne est immense ». De nombreux agriculteurs voient rouge, comme Cédric : « Celui ou celle qui me recevra en stage ne sera pas déçu : il ne finira pas la journée, il aura craqué avant moi ! » Jamais on n’avait piétiné à ce point une révolte, celle de professionnels qui veulent continuer à nourrir les Français, après tant de promesses et tant de mots.
Celui ou celle qui me recevra en stage ne sera pas déçu! Il finira pas la journée il aura craquer avant moi
Sans déconner @MFesneau retirez ce truchttps://t.co/imRhUJEh7P
Les soviets verts sont si certains de leur fait qu’ils manient le bâton par réflexe, comme les mauvais régisseurs d’autrefois rudoyaient les serfs. C’est une seconde nature : les auteurs de ce texte ne voient plus ce que leur comportement a d’insupportable, coupé des professionnels de la nature, coupé des français, coupé du réel et du bon sens, mais persuadé de faire le bien. Vous avez dit sectaire ?
Le maniement du bâton écolo, de la complexité administrative et de la menace de l’Etat face aux derniers entrepreneurs agricoles qui se battent pour survivre est devenu une peau indétachable de l’état macroniste. Le même qui, au terme de mois entiers de soulèvement paysan contre sa politique, a imposé à la quatrième place de la liste Hayer aux Européennes le sinistre Pascal Canfin, l’artisan du Green deal.
Moins compétents qu’eux
Il suffit de quelques clics sur le site de l’OFB (Office français de la biodiversité), où des fonctionnaires idéologues et bien nourris font profession de tracasser sans fin nos agriculteurs, pour vérifier que l’amendement n’est que la partie émergée de l’iceberg. Ainsi, quatre coupables d’avoir circulé en motoneige, non agriculteurs, ont-ils testé un dispositif connexe en 2021. Pour éviter les poursuites judiciaires, ils ont été inscrits de force à un stage de « sensibilisation à la préservation de l’environnement » organisée par la Maison régionale de l’eau (oui oui, ça existe !) pour suivre une journée de formation théorique et un volet terrain, le tout à leurs frais. Pour des Parisiens, admettons. Mais contraindre des paysans, dont les diplômes, l’héritage familial, l’expérience, le métier les met en permanence au contact de la nature, à se faire tirer l’oreille et taxer par moins compétents qu’eux témoigne d’une morgue, d’un sentiment de supériorité, d’un mépris liberticide et d’un maniement décomplexé de la contrainte qui font froid dans le dos.
Samedi 15 juin, les militants locaux du Parti de la France organisent un repas militant à Lyon en présence de son Président, Thomas Joly qui, à cette occasion, officialisera la section Rhône-Alpes du PdF.
PAF : 37 €. Au menu : Apéritif/Assiette de charcuterie/Paleron de bœuf à la bière, pommes au four/Plateau de fromages/Tarte briochée aux pralines/Vin compris).
Les plus graves émeutes depuis quarante ans viennent d’endeuiller la « Grande Terre », une île magnifique qui offre à la France un splendide « porte-avions » dans le Pacifique, et contribue à lui donner le deuxième plus grand domaine maritime mondial. Une partie des Canaques du FLNKS – le « Front national de libération Kanak socialiste », un conglomérat de mouvements séparatistes autochtones -, vient d’agresser son propre territoire, incendiant ici ou là établissements publics ou commerciaux, pillant habitations comme supermarchés, ouvrant même le feu sur les forces de l’ordre, qui enregistrent à l’heure où ces lignes sont écrites, deux morts dans les rangs de la gendarmerie, et un grand nombre de blessés.
On n’avait pas vu une telle insurrection depuis les évènements de 1988 (1) qui aboutirent aux accords de Matignon mettant un terme, provisoire, à l’affrontement politico social entre Caldoches et Canaques. Il faut dire que l’archipel vit sous le régime d’un fragile compromis, réunissant sous le même toit du palais du Congrès territorial à Nouméa, élus séparatistes et loyalistes. Comme tous les compromis, celui-ci ne donne une totale satisfaction à aucune des parties.
Pourtant, tout en restant juridiquement au sein de la République française, la Nouvelle-Calédonie dispose d’un très large statut d’autonomie, avec son hymne et ses propres emblèmes. Seules la défense, la monnaie et la politique étrangère sont absentes de ses compétences. Cycliquement – on en est au troisième ! -, un référendum d’autodétermination doit faire émerger une tendance dominante. À chaque fois, c’est la solution du maintien de la Nouvelle-Calédonie dans la République qui l’emporte, au grand dam d’indépendantistes rêvant d’une Kanaky indépendante qui rejoindrait la cohorte de micro États surnageant dans le Pacifique, tous étant, plus ou moins, les obligés d’une grande puissance : Etats-Unis, Chine ou Australie. Si Taïwan se fait mettre à la porte par certains, sa grande sœur continentale regarde avec intérêt cette poussière d’îles, à commencer par notre « Grande Terre » et ses ressources en nickel, mais pas que. Cette ressource, dont toutefois les cours se sont affaissés – provisoirement ? -, fait de l’île le deuxième pourvoyeur mondial. Elle est essentielle, notamment pour les batteries de véhicules électriques. Et nombreux sont ceux qui lorgnent sur la Nouvelle-Calédonie, cet « Eldorado » dont la France ne peut pas et ne doit pas se priver.
Les raisons de la colère
L’élargissement du corps électoral aux personnes qui ne votaient jusqu’ici qu’aux seules élections nationales compte-tenu de leur faible temps de résidence, a été le prétexte aux plus graves débordements depuis l’insurrection des insulaires autochtones en 1988. L’amendement constitutionnel élargissant les listes électorales à 25.000 nouveaux inscrits, a été adopté à l’Assemblée nationale dans la nuit du mardi 14 au mercredi 15 mai, par 351 voix contre 153.
À la même heure, Nouméa s’embrasait. Pour protéger leurs demeures et leurs familles, des « caldoches » - pour faire court le « colonat » blanc, mais pas que -, ont, eux aussi, érigés des barricades de fortune, et se sont armés. On peut les comprendre devant la violence et la sauvagerie des jeunes indépendantistes, chauffés à blanc par leurs dirigeants, avant que ces derniers, comme les leaders des partis loyalistes n’appellent au retour au calme.
Le gouvernement français, devant cette explosion de violence, a décrété l’état d’urgence et dépêché par la voie des airs 500 hommes afin de renforcer les 1800 policiers et gendarmes qui se trouvent sur place, effectif bien faible pour contrôler 19.000 km².
Référendum, vous avez dit référendum ?
Déjà, pour calmer la situation, le gouvernement Rocard avait signé les accords de Matignon en 1988, puis ses successeurs avaient paraphé ceux de Nouméa dix ans plus tard, conduisant progressivement les institutions locales à plus d’autonomie sans toutefois, conduire à l’indépendance. Trois référendums ont sanctionné, cycliquement, le refus d’une majorité des habitants à ce choix qui serait funeste pour le destin commun de l’île et de la France.
On le sait, les « vautours » guettent leur proie, et même l’Azerbaïdjan dont on ne peut pas dire que la Calédonie soit dans l’aire d’influence (!), souffle sur les braises en envoyant dans l’île des « journalistes » pour conseiller les partis membres de la coalition du FNLKS. D’ailleurs, dans les rangs des émeutiers, à côté des drapeaux de la « Kanaky », on a vu émerger des pavillons azéris. La réponse « du berger à la bergère », après que Macron ait décidé – à juste titre -, d’aider, un peu, militairement, l’Arménie ?
Pour la troisième fois, après les consultations de 2018, et 2020 - toujours négatives pour les séparatistes-, le 12 décembre 2021 le corps électoral se prononçait à 96% des participants contre l’indépendance. Le front canaque ou « kanak » - majoritaire d’un seul siège au Congrès et dans l’exécutif local – avait appelé non sans succès, au boycott. Une fois de plus, une majorité d’électeurs s’était dessinée pour refuser la sécession, l’incertaine aventure vers les mirages de l’indépendance.
En l’absence massive des électeurs canaques, la majorité loyaliste ne faisait aucun doute, le précédent référendum du 4 octobre 2020 ayant repoussé l’indépendance par 53% de « non ». Convoquera-t-on le corps électoral jusqu’à ce que, enfin, il accepte que l’île quitte la République ?
L’impossibilité de « faire Nation »
Comme en métropole - à l’inverse par exemple, de la Martinique ou de la Réunion, où le sentiment « français » est encore fort -, les communautés vivent côte à côte, avant d’être face à face, comme le disait feu Gérard Collomb, ancien maire de Lyon et ministre macroniste de l’Intérieur. Alors, que faire ? Il faut prendre en compte la carte électorale. La province du nord et celle des îles Loyauté, la mal nommée, sont aux mains d’exécutifs locaux indépendantistes. Celle du Sud, la plus peuplée, est gouvernée par une majorité loyaliste. La population globale de l’île se répartit, schématiquement, en trois catégories : les tribus Canaques, qui ne parlent pas toutes les mêmes idiomes ! - environ 40% sont, incontestablement, les authentiques peuples premiers -, les Européens- les « Caldoches »-, et les Polynésiens et autres Indonésiens, se répartissant les 60% restants. (Sans oublier dans ce dernier pourcentage, une part de métis, issus de toutes ces catégories ethniques.) Nouméa, la métropole - une bonne centaine de milliers de citadins -, avec son kiosque à musique au toit rouge, place des Cocotiers, a tout de même un petit air de préfecture bien française, où les boulangers pétrissent le pain « comme chez nous », et servent des croissants tout chauds le matin… Le nord et les îles, ultra majoritairement peuplées de Mélanésiens, pourraient constituer l’embryon de Kanaky indépendante, en coopération économique et financière avec la province du sud, qui pourrait accéder au statut de département d’outre-mer. Chacun y trouverait son compte. Il faudrait, toutefois, négocier le statut des « broussards » de la province nord, qui pratiquent l’élevage comme des « cow-boys du bout du monde », et celui des Canaques « séparatistes » qui désireraient rester au sud.
Et aussi trouver un compromis pour le nickel, la richesse à partager. Une union économique et monétaire entre les deux entités serait indispensable pour le « bien vivre » de tout le monde, car il ne faut pas oublier que la plupart des produits de première nécessité ou de consommation courante est importée. En plus, la France devrait s’assurer que la Kanaky indépendante, devenue sa voisine, n’accueille pas sur son sol, une puissance hostile. D’où l’intérêt de lier à cette affaire les deux puissances « blanches » du secteur, l’Australie et la Nouvelle-Zélande, depuis que nous avons renoué avec cette dernière des relations normales, apaisées bien après l’affaire du Rainbow Warrior de juillet 1985…
On le voit, la piste est étroite et semée d’embûches pour conduire à la clôture définitive de ce dossier. Les Canaques, à juste titre, craignent d’être minoritaires « chez eux ». On peut comprendre ce sentiment, nous autres métropolitains qui, de jour en jour, sommes submergés par des populations exotiques entrées illégalement sur notre territoire, dont le pouvoir parisien est incapable de maîtriser les flux. Cette peur du « Grand remplacement » - honorable dans l’hémisphère sud, condamné par les « bonnes âmes progressistes» dans l’hémisphère nord !-, peut être jugulée. Donnons aux Canaques un « os à ronger » (2), une indépendance sur les deux-tiers du territoire, en coopération avec le dernier tiers restant, lui, français sous le statut de DOM. (3).
Cette solution de la partition, déjà évoquée il y a de lointaines années par le grand écrivain ADG - alias Alain Fournier, hélas disparu-, qui avait fait souche là-bas, est peut-être une chance. Pensons à un exemple négatif, celui des Afrikaners d’Afrique du sud qui, à vouloir tout garder, ont tout perdu ! Pourquoi ne pas évoquer cette alternative entre le « tout ou rien » ?
Jean-Claude Rolinat
(1) La gendarmerie de Fayoué avait été attaquée par les Canaques : 5 des nôtres étaient morts. Un sobre monument érigé à Dumbéa, commémore le sacrifice de ces hommes tombés au service de l’É Ensuite, une prise d’otages, qui s’est mal terminée – « affaire de la grotte d’Ouvéa » -, ensanglantait encore l’archipel : 19 Canaques, 14 otages et deux militaires trouvaient la mort au cours de l’assaut lancé le 5 mai.
(2) Sans jeu de mots aucun, rappelons tout de même que c’est la France qui mit un terme au cannibalisme que pratiquaient, encore, certaines tribus primitives au XIXe siècle, lorsque notre pays s’installa sur ces terres oubliées, pour ouvrir un…bagne ! (Lire à ce sujet le merveilleux roman d’ADG, « Le Grand Sud », édité chez Jean-Claude Lattès en 1987.)
La situation insurrectionnelle qui règne en #NouvelleCalédonie - sur fond de chasse aux Blancs - a complètement échappé aux forces de l'ordre. À tel point que des milices armées de Blancs ont du se constituer pour ne pas se faire massacrer.
Cannes 2024, c’est parti ! Le 77e Festival a débuté, ce mardi 15 mai, sur les chapeaux de roue, avec Camille Cottin en maîtresse de cérémonie d’ouverture. Dès son entrée sur scène et avant même de présenter le jury, la comédienne a abordé d’emblée le sujet qui était sur toutes les lèvres : le MeToo du cinéma. Son discours était parfait. Petit sourire en coin permanent, mépris affiché des us et coutumes dépassés du « vieux cinéma », tacle aux « messieurs tout-puissants » et dénonciation du patriarcat, alias « le plus gros méchant de tous les temps »… Tout y était.
Il s’agissait, évidemment, pour l’actrice de Dix pour cent de marquer son soutien sans faille à la vague féministe qui déferle sur le petit monde du cinéma français depuis les affaires Depardieu et Godrèche. Une façon, également, pour elle de faire référence à la tribune « Metoo, on persiste, on signe » publiée, ce mardi 15 mai, dans Le Monde. Signée par les pétitionnaires habituels (Angot, Adjani, Binoche, Robin, Torreton…), elle réclame notamment une nouvelle loi qui redéfinirait le viol en y intégrant la notion très vaporeuse de consentement. Une inversion de la charge de la preuve.
Un climat de suspicion généralisé
Si la politisation du Festival de Cannes fait la joie des militantes féministes, elle fait en revanche le malheur de Thierry Frémaux, délégué général de l’événement. « Avant, on ne parlait que de cinéma. Quand le festival commençait, on n'avait, nous organisateurs, qu'une seule angoisse : les films. Vont-ils être aimés ou détestés ? Quel sera le palmarès ? On ne parle plus du tout de ça… », déplore-t-il.
Hélas pour lui, il y a peu de chances que le sujet de discussion change, dans les prochains jours. Alors que l’inévitable Judith Godrèche est attendue, mercredi, sur la Croisette, où elle présentera un court-métrage consacré - bien évidemment - aux violences sexuelles, le magazine Elle a sorti, lundi soir, une enquête mettant en cause le producteur Alain Sarde. L’hebdomadaire a en effet choisi la veille de l'ouverture du festival pour publier les témoignages de neuf femmes accusant le producteur-star de viols, harcèlement et agressions sexuelles. Buzz garanti.
9 femmes accusent Alain Sarde, un important producteur de cinéma, de les avoir violées ou agressées sexuellement lorsqu'elles étaient mineures ou jeunes actrices, dans le magazine féminin ELLE. Les faits remonteraient pour la plupart aux années 1980 et 90, selon le magazine #AFPpic.twitter.com/vdy7ntGRKb
Cette nouvelle affaire survient alors que la rumeur de l'existence d'une « liste » d'acteurs, de réalisateurs et de producteurs français, accusés d'agressions sexuelles, circule depuis plusieurs semaines dans le microcosme du cinéma. Le 5 mai, Le Figaro s'en est fait l'écho, annonçant dans ses colonnes que leurs noms étaient susceptibles d'être lâchés en pâture « avant la montée des marches »… Si des doutes subsistent encore quant à l’existence réelle de cette fameuse liste, la chose est néanmoins prise très au sérieux. Selon La Tribune, la présidence du festival se serait attachée les services de l'agence de communication Image 7, dirigée par la puissante Anne Méaux, afin de parer aux éventuelles révélations scandaleuses qui impliqueraient des membres du jury ou des personnalités en compétition. On n’est jamais trop prudent.
Émeutes, violences urbaines, casses, pillages, violences contre les forces de l’ordre, racisme anti-Blanc et sentiment de Grand Remplacement : ce n’est pas là le portrait de la France métropolitaine qui est dessiné mais bien celui de cet ensemble d’îles et d’archipels français d’Océanie, à 17.000 km de Paris. La Nouvelle-Calédonie est en proie à une véritable guerre civile, depuis quelques jours. Le motif ? Le refus des indépendantistes kanaks de voir dégeler le corps électoral figé par Jacques Chirac en 2007, et angoissés à l’idée de perdre leur pouvoir, de se voir mis en minorité, voire remplacés par des non-Kanaks, c’est-à-dire des Blancs. Explications et témoignages.
170 ans de tâtonnement juridique et institutionnel
Entourée d’une mer de corail dans le Pacifique Sud, la Grande Terre calédonienne, forte de ses 18.575 km2, de ses trois provinces (Nord, Sud, îles Loyauté) et de ses paysages paradisiaques, a tout pour être enviable. Française depuis 1853, proclamée comme telle par le contre-amiral Febvrier-Despointes sous les ordres de Napoléon III, elle devient une collectivité sui generis française, une COM (collectivité d'outre-mer à statut particulier), puis se mue à travers les récents accords de Matignon-Oudinot en 1988, puis de Nouméa en 1998. Le premier prévoit une période de dix ans de développement économique, social, culturel et institutionnel de l’archipel, profitable aux Kanaks, avant la promesse d’un référendum d’autodétermination, vote populaire qui sera repoussé par l’accord de 1998 revalorisant encore la culture kanake et ajoutant, aux décisions prises en 1988, le transfert progressif et irréversible de compétences de l’État français à la Nouvelle-Calédonie. Si la loi organique appliquée dans l’archipel permet à l’ensemble insulaire d’être maître de l’organisation, notamment des pouvoirs administratifs et législatifs, Paris garde toutefois la tutelle sur le contrôle de l’immigration, la Défense nationale, le maintien de l’ordre ou encore la monnaie. Et sur le corps électoral : c’est là le nœud du problème et le cœur de la réforme constitutionnelle discutée au palais Bourbon, ce mardi 14 mai.
Cette réforme de la Constitution impactant Nouméa, dont l’article au cœur de la polémique sur le dégel électoral a été approuvé par l’Assemblée nationale, vient consécutivement aux trois référendums sur l’indépendance et la souveraineté totale. Organisés respectivement en 2018, 2020 et 2021, tous avaient vu éclore un « non » ferme. Cette réforme prévoit donc, pour les élections provinciales (les plus importantes), un dégel du corps électoral, en lui préférant un corps électoral « glissant et élargi », désormais ouvert aux natifs et résidents depuis plus de dix ans en Nouvelle-Calédonie. Depuis 1998 et l’accord de Nouméa, de nombreux résidents se voyaient discriminés de ce droit, pourtant français et méritant le même traitement que partout ailleurs en France, comme ils le revendiquent.
🔴 "La violence est de tous les côtés"
Après des témoignages de racisme anti-blanc que subiraient des Calédoniens en #NouvelleCalédonie, recueillis par BV (article à paraître), le secrétaire général d’Union Calédonienne et défenseur de la Kanaky, Dominique Fochi, répond ⤵️ pic.twitter.com/KfMiwqQX6L
« Le gouvernement français revient sur sa parole » : ce sentiment exprimé au micro de BV par Dominique Fochi, secrétaire général du parti Union calédonienne (composante du Front de libération nationale kanak et socialiste), est celui qui prédomine chez les Kanaks depuis ces annonces, à savoir la peur de se voir mis en minorité, voire dilués, dans un corps électoral qui serait défavorable à leur ambition : préserver le processus de décolonisation - comprenez (pour certains) d’indépendance totale.
Une angoisse qui s’explique par leur échec à faire basculer le « oui » lors des différents référendums face à des électeurs « européens » plus nombreux au sud que les Kanaks du nord et des îles Loyauté, qui s’étaient, eux, exprimés logiquement en faveur de la souveraineté totale. Un dégel qui devrait alors contrarier encore davantage la fièvre indépendantiste kanake.
L’éclatement sur les braises de la discorde
Feu, fusillades, braquages et situation insurrectionnelle : c’est avec ces méthodes d’une violence inouïe sur l’archipel que répondent, depuis quelques jours, les partisans les plus radicaux du maintien du gel électoral et de l’indépendance. Mais d’aucuns y voient - plus alarmant, encore - l’éclatement d’une guerre civile et ethnique, comme la présidente de la province Sud et ex-secrétaire d'État Sonia Backès, qui dénonce : « Mon père a été attaqué parce que blanc. » Contacté par BV, un habitant de Nouméa depuis 1984, cadre dans l’immobilier, qui souhaite garder discret son nom par crainte de représailles, est incisif : « On se fait insulter, traiter de sales Blancs ; on se croirait en Afrique, il y a une forme de revanche anti-coloniale. »« La Kanaky veut faire la Kanaky par les Kanaks et pour les Kanaks », regrette cet originaire de métropole, qui considère qu’en « République française, on est en droit de voter partout ».
Des insultes et un certain « Grand Remplacement » dénoncé par les Kanaks, « sentiment » largement critiqué par la gauche en métropole mais, ironie du sort, reconnu, à Nouméa, par cette même gauche, qui l'appelle « colonisation ». Mais sur place, les dirigeants kanaks ne cachent eux-mêmes plus leur ressentiment anti-Blanc, comme le président du Congrès, Roch Wamytan, affirmant que « le seuil de tolérance des Blancs est déjà atteint ». Notre contact sur place, résidant depuis 40 ans, dormira, lui, dans son agence pour éviter qu’elle ne brûle. « J’entends des coups de feu », indique-t-il plus tard à notre rédaction (22h00, heure locale). Le député Renaissance, né à Nouméa, Nicolas Metzdorf n’échappera pas non plus aux violences avec sa famille, protégée désormais par le GIGN.
Au-delà des revendications d’autodétermination kanake et le rejet de la « colonisation subie », l’archipel est pour l’heure, en proie à une vérité qui explose désormais aux yeux d’un gouvernement déconfit et bras ballants à Paris : la France a tout donné au « caillou » calédonien, elle se voit récompensée par un racisme anti-Blanc effroyable.