Ces élections régionales n'avaient qu'un seul et
unique intérêt : nous offrir une lecture de l'opinion après trois années de sarkozysme. Car sur le fond, que ce soit la droite ou la gauche qui gouverne les régions importe peu dans la mesure où
ils gouvernent de la même manière.
Non, le fait majeur de ce scrutin, c'est le taux des abstentionnistes, à savoir toute la France franchouillarde et encore majoritaire dans ce pays. C'est son abstinence qui a permis au peuple de
gauche - écolos inclus - de gagner ces élections. On en veut pour preuve la marginalisation totale de l'extrême gauche de Mélenchon à Besancenot.
Quant à la poussée soudaine du Front national, elle est anecdotique, car ce sont des abstentionnistes qui votent. Mais, c'est la même France.
Maintenant la question se pose de savoir pourquoi ? Et là, nous sommes en mesure de donner quelques informations de bon sens d'ailleurs.
Elles s'échelonnent à plusieurs niveaux. Bien évidemment, il y a la crise qui, quoiqu'en dise la mère Lagarde, n'est pas finie du tout. Crise qui aux yeux des Français se traduit par des pertes
d'emplois. La France se désindustrialise peut-on lire dans de nombreux médias, ce qui veut dire que la casse va continuer. Nous y reviendrons.
L'autre constat que font les Français c'est que les plus
riches le deviennent encore plus quand la classe moyenne est en voie de paupérisation. Ce que Français remettent en cause, c'est le système libéral. Ils se rendent bien compte que ce système est
injuste et surtout qu'il détruit non seulement nos emplois mais encore nos modes de vie. Ce que veulent les Français, c'est un capitalisme sous haute surveillance et avec une relative juste
répartition des richesses. Suivant le principe que la richesse des nations, c'est d'abord la richesse de sa classe moyenne. Les Français ne veulent pas de ces financiers qui tirent les ficelles
dans leur dos, comme le font les tenants des « fonds de pension » en tout genre.
Une mauvaise pente est prise au niveau des services publics que l'Etat libéral voudrait sacrifier sur l'autel de la rentabilité. Conclusion, l'hôpital s'effondre, l'éducation s'enlise, la poste
ne va pas tarder, les trains n'arrivent plus à l'heure et la justice se barre en sucette. Bref, ce sont les fondements mêmes de cette société que la Sarkozie entend recycler. A priori pas dans le
bon sens. Car tous ces services, de surcroît, se déshumanisent. Y aurait comme un malaise. D'autant que les Français y voit également la main de l'Europe, de cette Europe technocratique dont
personne ne veut et contre laquelle nous avons voté.
Enfin, il y a le problème global
de l'immigration et la présence de l'islam dans ce pays que le "politiquement correct" nous impose à marche forcée. Les Français ont le sentiment très réel qu'on est en train de les déposséder de
leur pays. A tous les niveaux. D'abord, ils constatent chaque jour le lien entre immigration et insécurité. De ce point de vue d'ailleurs, le camarade Brice Hortefeux semble aux abonnés absents.
Ensuite, il n'y a plus aucune liberté de parole et de pensée dans un pays encadré par des organismes sans aucune légitimité comme la Halde, la Licra, le Mrap et autres ligues de vertu qui
cherchent systématiquement des noises aux Français qui en ont ras le bol d'être agressés par des allogènes dont la France n'est pas la patrie charnelle, loin s'en faut, mais un bout de papier sur
lequel s'inscrivent la longue liste des droits et pas des devoirs. Récemment encore, à Dreux, un maire et un préfet se sont fait insulter par un Maghrébin devant 150 personnes (qui ont applaudi
d'ailleurs) sans que ceux-ci lèvent le petit doigt.
C'est toute cette accumulation qui aboutit à l'abstention, tant les Français ont conscience que cette classe politique est impuissante à les représenter. Le sieur Sarkozy aura beau faire toutes
les réformes qu'il veut, tant que l'on ne réduira pas le fossé entre la France réelle et la France légale, les Français continueront de faire un bras d'honneur aux hommes politiques et à tout le
système. C'est leur manière de résister.
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