Analyse de Carl Lang,
Président du Parti de la France, candidat de l’Union de la Droite Nationale à l’élection présidentielle
Mario Draghi, le nouveau président de la Banque Centrale Européenne et ancien vice-président pour l’Europe de la banque d’affaire américaine Goldman Sachs a qualifié de « résultats très bons
pour la zone Euro » les décisions prises lors du sommet européen de Bruxelles.
Nous pouvons donc en conclure que le résultat est calamiteux et constater qu’aucune solution concrète n’est apportée aux États pour les libérer de l’étranglement mortel de la dette publique.
Mario Draghi peut se réjouir car la B.C.E se voit attribuer, comme cadeau de fin d’année, la gestion du fonds Européen de stabilité budgétaire ainsi que celle du futur mécanisme européen de
stabilité. Voilà une victoire supplémentaire et facile de la B.C.E sur des États dont les dirigeants sont totalement inféodés aux volontés du cartel bancaire occidental et soumis aux diktats du
marché financier. M. Draghi est par ailleurs tout à fait serein car personne ne conteste plus l’intouchable et vénérée indépendance de la B.C.E.
Cette reddition des États est d’autant plus choquante que l’on explique depuis des mois à l’opinion publique que la seule mission de la B.C.E est la stabilité monétaire et le contrôle de
l’inflation et qu’à ce titre elle ne pourrait pas monétiser la dette des États européens en achetant directement les obligations souveraines. Cela aurait pourtant comme effet immédiat de protéger
les États de la spéculation. Les banques centrales du monde entier, à commencer par la réserve fédérale américaine, ne se gênent pas pour monétiser leur dette, d’autant que le risque aujourd’hui
est moins celui de l’inflation que de la déflation. Ainsi, non seulement la Banque Centrale Européenne abandonne délibérément les États à la voracité spéculative des marchés, mais se voit
accorder de plus par ces mêmes États des prérogatives nouvelles. Ce n’est plus une reddition, c’est une capitulation honteuse du pouvoir politique. Ce sommet parachève ainsi la soumission du
politique à la finance, à la globalisation et au mondialisme idéologique.
Par ailleurs, c’est dans un climat de confusion, de divisions et
d’agitation que ce sommet a accouché de l’annonce d’un dérisoire accord intergouvernemental pour un futur pacte de discipline budgétaire avec des sanctions inapplicables et un contrôle par la
Commission européenne. Ce sommet ne débouche en fait que sur des déclarations de principe à contretemps et des vœux pieux d’États endettés et mendiants qui annoncent pour demain le respect de
règles qu’ils ont été incapables d’appliquer hier, alors même qu’elles étaient définies par le pacte européen de stabilité et de croissance. Il s’agissait de maintenir les déficits publics en
dessous de 3% du PIB et la dette publique en dessous de 60% du PIB.
Pour rappel, fin 2010, la dette publique de la France s’élevait à 81,7% du PIB, celle de l’Allemagne à 83,2%, celle de l’Italie à 119%, de la Grèce à 143%, du Royaume-Uni à 80%.
La dette de la zone Euro se
montait à 85% du PIB et celle de l’ensemble de l’Union à 80%.
Et les mêmes nous annoncent aujourd’hui qu’ils vont réduire à 0,5% les déficits publics annuels alors que les États sont écrasés par les intérêts de la dette et asphyxiés par une croissance quasi
nulle. Personne ne peut croire à cette fable.
Plusieurs pays, membres ou non de la zone Euro qui ont eu la chance de ne pas être gouvernés par des irresponsables et des démagogues ont su rester dans les normes comme la Finlande, le Danemark,
la Suède…
La France, elle, a été dirigée, avec une
grande constance et le soutien répété des électeurs, par une caste gouvernementale toujours parfaitement irresponsable, dépensière et démagogique. Les peuples ont les gouvernements qu’ils
choisissent.
Entre gaspillages publics, immigration ruineuse, démagogie socialiste, dogme du libre- échange et du marché ouvert à la mondialisation sauvage, rien ne nous aura été épargné. L’héritage de cette
république est une France colonisée, appauvrie et soumise !
L’affligeant spectacle du sommet de Bruxelles ne résout aucun des problèmes de la France et de l’Europe et ne sert qu’à gagner du temps, ou plutôt à en perdre, avant les premiers défauts de
paiement et la vraie crise qui arrivent.
Il existe
pourtant une possible gestion patriotique de cette crise basée sur des règles d’or qui ne sont pas celles de la troïka Union Européenne, Banque Centrale Européenne et Fonds Monétaire
International :
- Briser le carcan devenu mortel de la spéculation financière sur les dettes souveraines en imposant à la BCE l’achat des obligations d’État et en organisant, dès à présent et avant la débâcle,
la restructuration de l’ensemble des dettes des États Européens. Si la décote de la dette n’est pas organisée et maitrisée, elle sera sauvage et incontrôlée. La dégradation programmée par les
agences de notation américaines de la note des États Européens rendra impossible une sortie conventionnelle de la crise. A ce stade, les États se soumettront au pouvoir de la finance
internationale ou ils soumettront le pouvoir financier. Il faut choisir entre la souveraineté des États et la soumission aux marchés financiers.
- Instaurer le patriotisme social en réservant les aides sociales et familiales aux seuls nationaux dans chacun des pays d’Europe. L’immigration ruine la France et L’Europe. Réduisons à zéro le
coût financier de l’immigration.
- Instaurer le patriotisme économique par le rétablissement de la préférence nationale et communautaire permettant la reconquête de notre marché intérieur, le développement de nos entreprises, de
nos filières de production et de nos emplois. Il faut produire français en France avec des Français !
- Établir une véritable régulation commerciale et douanière afin de protéger notre marché intérieur national et européen de la concurrence sauvage ou déloyale. Il faut en finir avec la religion
économique du libre-échange au service d’Etats prédateurs.
- Imposer la préférence nationale à l’embauche
dans chacun des pays d’Europe.
- En finir avec les gaspillages publics des collectivités territoriales, de l’Etat et de l’Union européenne en réduisant les dépenses de fonctionnement, de communication et de prestige et en
concentrant les politiques des collectivités locales sur leurs seuls domaines de compétence. Le gouffre financier de la politique dite « de la ville » est un exemple parmi tant d’autres de ce
qu’il ne faut plus faire. Les élus vont devoir apprendre à n’engager des dépenses publiques d’investissement qu’avec la certitude d’un effet économique sur la croissance et l’emploi.
- Sortir enfin du collectivisme post marxiste, de l’étatisme et du fiscalisme qui contaminent la France. La persécution fiscale des classes moyennes et des entreprises n’a jamais eu d’autre effet
que de générer la pauvreté, le déclin économique et finalement la régression sociale.
Le temps est venu de décréter l’état d’urgence financière, économique et sociale et de mettre en place notre plan de sauvegarde nationale.