Les effets nocifs de la cigarette électronique enfin découverts (par Jany Leroy)
Le succès foudroyant de la cigarette électronique laisse les glandus de l’Union européenne sans voix. Qu’interdire ? Que réglementer ? Que cadrer ? Où allons-nous ? À quoi servons-nous ? Autant de questions qui restent sans réponse, tant le produit semble inattaquable. À tout hasard, l’interdiction de la vente de recharges contenant plus de 20 mg de nicotine pourrait intervenir. Coup d’épée dans l’eau. Un dosage aussi élevé est à peu près infumable, et la plupart des produits offerts dans les boutiques ne dépassent pas 17 mg. Ah, zut ! Alors une interdiction de vente aux mineurs ? Bof…
L’exigence de bouchons munis de sécurité enfant ne soulève pas davantage l’enthousiasme. La plupart des flacons en sont déjà équipés. Aux côtés des traditionnels produits ménagers rangés sous l’évier du consommateur moyen, la dangerosité des e-liquides fait pâle figure. Excepté des parents fumeurs de « Canard WC », l’enfant semble à l’abri d’une quelconque intoxication.
Le mécontentement des laboratoires pharmaceutiques qui voient le chiffre d’affaires de leurs chewing-gums, patchs et pastilles inefficaces en chute libre implique de faire quelque chose. D’accord, mais quoi, répliquent les gendarmes de l’Union européenne au comble de la désappointance. Et le lobby du tabac de faire monter la pression… La situation devient intenable, mesdames messieurs. Une histoire à vous faire retrouver un Van Rompuy pendu au plafond de ses indemnités journalières. L’heure est grave.
En mal de catastrophisme, 60 Millions de consommateurs se joint à la meute. L’unanimité du corps médical affirmant que la cigarette électronique est cent fois moins dangereuse que le tabac ne parvient pas à les arrêter. Le papier doit être vendu coûte que coûte. Quitte à dénoncer l’insignifiance. En la matière, les mises en garde de ce magazine frisent le déni d’intérêt général. Oser chipoter face à un produit qui épargne de toute évidence au consommateur de contracter les maladies liées au tabagisme, l’objectif 60 millions de chiffre d’affaires ne les fait reculer devant rien.
De son côté, le gouvernement français n’est pas en reste d’idées qui pourraient entraver le développement de ce bienfait dans la vie du fumeur. L’interdiction de produire de la vapeur dans les lieux publics devrait voir le jour. Réduit à l’état de cocotte-minute, le consommateur aura toutefois la possibilité de stocker ses inhalations pour les restituer en un long sifflement dès ses premiers pas dehors. Moyen judicieux mais bruyant de contourner la loi. Marisol Touraine n’en dort plus mais, rassurons-nous, l’arme fatale ne tardera pas. La taxe ! Ah, la taxe… On la pressent, on l’imagine, on la redoute… Sortant de son e-boutique, le vapoteur regarde bien à droite et à gauche avant de traverser. Une taxe peut surgir à tout moment. Cachée derrière une autre… Comme les trains… Électriques ou à vapeur, l’accident est vite arrivé.
Lourdement taxés, les prix des produits liés au vapotage se retrouveraient ainsi à armes égales avec le tabac et donc moins incitatifs au décrochage… Décidément, on ne s’en sort pas. Van Rompuy accroché au plafond, Marisol Touraine en dépression… La communauté scientifique revoit sa position : la cigarette électronique nuit gravement à la santé des glandus.