L’armée : un métier sans avenir ?
C’est Jean-Dominique Merchet dans un article sur son blog Secret Défense du site L’Opinion qui révèle l’info : « En février 2014, l’armée de terre n’est pas parvenu à recruter les 730 engagés volontaires (Evat) qu’elle escomptait. Il lui en manque 14 – soit un déficit de 2%. Ce n’est pas « dramatique » reconnait-on à l’état-major, mais c’est une première depuis la professionnalisation des armées, décidée en 1996. Même si la situation devrait être meilleure en mars, il s’agit bien d’un « sujet de préoccupation », assure l’état-major. »
Pour lui, les causes sont multiples. On peut y retrouver les annonces de baisses d’effectifs qui dissuadent, des salaires peu attrayants. Mais sans doute que le mal est plus profond. Il y a cette ambiance morose d’un climat de crise économique dont on persiste à dire qu’elle sera bientôt derrière nous. Pourtant toutes les institutions, et en particulier l’armée, sont touchées par les coupes budgétaires qui ont non seulement des incidences sur les effectifs mais aussi sur les petites choses du quotidien mais moins visibles comme le disait le général Ract-Madoux dans une interview : « Au sentiment d’inquiétude diffus résultant des réductions d’effectifs s’ajoutent des difficultés dans la vie quotidienne et les conditions d’exercice du métier…Le moral de nos soldats reste satisfaisant, mais il est en baisse, du fait de ces difficultés. Nous sommes obligés de leur expliquer que ce train de vie à minima va durer quelque temps encore. » Et ce n’est pas tout, si on prend en considération les graves dysfonctionnements du logiciel Louvois. Qui accepterait de s’engager dans un métier déjà risqué où il faut se battre pour toucher son argent et se retrouver dans la galère ? D’ailleurs l’un des commentaires de l’article l’illustre bien : « Pas meilleur ni plus mauvais que ses collègues, il (ndlr : son fils) ne supportait plus les erreurs ou oublis de Louvois, les retards de paiements des ISC, les missions pourries sans moyens, l’obligation d’acheter une partie de ses effets personnel pour partir en opex ou en manœuvre, les tracasseries administratives… » Lire la suite