Le Chili, prochaine cible des lobbies pro-avortement (par Philippe Rodier)
Le Chili est un pays où l’avortement est encore illégal. N’ayant pas encore succombé complètement aux diktats de la pensée unique, et loin de la soumission aux principes fondamentaux des juges et autres commissaires européens, ce pays résiste à l’instauration de l’avortement qui est, selon Mère Teresa, le « principal danger menaçant la paix mondiale ». Sans compter qu’il menace aussi, en toute femme, la paix du cœur et de la conscience. Et qu’il nie, dans l’immense majorité des cas, la responsabilité des pères.
Face à cette situation, et pour appuyer un projet de loi autorisant l’IVG qui doit être discuté cette année, une ONG a mis en ligne trois petits films dans lesquels de belles jeunes femmes expliquent et montrent comment avorter en se jetant dans un escalier, sur une borne incendie ou sous les roues d’une voiture. Ces films se terminent en précisant que le projet de loi soutenu limiterait l’avortement aux seuls cas de viol, de danger pour la mère ou de fœtus non viable. Il faut bien rester dans la moralité ! Après tout, l’avortement n’est pas un acte anodin et ne peut être un moyen de finaliser une démarche contraceptive… Au moins pour commencer. Car on commence toujours comme cela pour faire évoluer la loi. On joue sur la corde sensible et on fait de quelques cas d’exception une généralité. C’est vrai pour l’IVG comme pour l’euthanasie.
Regardons nos exemples en Europe : au commencement, les conditions d’avortement impliquent toujours une détresse de la femme. Petit à petit, sous l’effet des propagandes successives des lobbys pro-IVG, on amène à considérer comme acquis ce que la loi reconnaît comme une exception. On assouplit les conditions, on supprime les obstacles, on interdit de tenir un autre discours aux femmes… et on termine par aboutir à un droit à l’avortement qui en fait un acte contraceptif de confort. Nul doute qu’il en sera ainsi au Chili dans 10 ou 20 ans si un tel projet est adopté cette année.
Passons sur l’irresponsabilité de ces jeunes filles dont l’une se jette sur une voiture au mépris du conducteur, du traumatisme psychologique et du sentiment de culpabilité que cela peut lui causer. Se sont-elles interrogées au moins une fois sur le sens et le mystère de la vie que porte une femme enceinte, véritable « sentinelle de l’invisible », selon Jean-Paul II ? Ont-elles seulement conscience qu’à huit semaines un fœtus – simple amas de cellules à leurs yeux – a un cœur qui bat et commence à sucer son pouce ? Leur a-t-on parlé au moins une fois du syndrome post-abortif qui touche beaucoup de femmes, parfois très longtemps après l’acte fatal ? Probablement que non car le discours dominant martèle qu’il s’agit de « liberté » et de « droit » des femmes. Mais derrière ces grands mots, que de souffrances niées, d’injustices faites à celles à qui n’est proposé aucun chemin d’amour et de maternité. Et n’oublions pas les pères qui, sous couvert du discours égoïste de « mon corps m’appartient », sont les grands oubliés et absents de l’avortement alors qu’ils devraient être autant concernés que les femmes.
À travers ces trois films, c’est la culture de mort qui se répand sous l’action concertée de puissants lobbies qui prend le Chili comme prochaine cible. Nulle question à soulever, nulle éducation à l’amour et au respect de la vie. Seul le culte de l’égoïsme doit triompher (mon choix, mon corps, ma vie, mes décision, mon plaisir) pour mieux transformer les êtres en consommateurs.
Si ce projet de loi est adopté, il restera au gouvernement chilien à déterminer arbitrairement à partir de quand un bébé en gestation est un être humain digne de vivre. Les bébés chiliens seront-ils plus arriérés encore que les anglais, qui ne deviennent des êtres humains qu’à 18 semaines, ou plus développés que les bébés français, qui le deviennent à 12 semaines ?
Source : http://www.bvoltaire.fr