Les migrants qui attendaient à la frontière grecque depuis plus d’un mois, dans l’espoir d’entrer en Europe, parfois de manière brutale, ont finalement décidé de quitter la zone vendredi. Déçus du comportement adopté par la Grèce a laissé ses portes fermées, ils ont fait savoir aux autorités turques qu’ils avaient décidé de quitter la zone tampon entre les deux pays.
La préfecture d’Edirne, province à la pointe nord-ouest de la Turquie, a envoyé en bus les migrants et réfugiés dans des centres d’accueil. Une fois la période de quarantaine effectuée, ils seront envoyés dans les régions du pays qui pourront les accueillir.
Ça y est ! Nous sommes sauvés. Alléluia ! Grâce soit rendue à Jupiter et son Olympe. Mais, bon sang ! comment n’y avons-nous pas pensé plus tôt ? On se noie dans des questions niaises, idiotes à force d’être futiles. Et la solution était là, tout près, à porter de la main.
Dépister la maladie par des tests généralisés, mais c’est inutile, mon cher, puisqu’il suffit de tester les malades. Et puis, les tests, faut les analyser et ça encombre les laboratoires. En pleine pandémie, vous n’imaginez pas une seconde l’importance que revêt la disponibilité des labos.
La chloroquine ? Mais, mon cher, vous n’y pensez pas ! D’abord, ils viennent de la déclarer vénéneuse ! Si, si, c’est un décret qui vient de paraître. Avez-vous déjà essayé de manger des champignons vénéneux ? Comme disait Coluche, on peut, mais une seule fois ! Ensuite, on n’a pas les bonnes signatures sur les bons CERFA, pour utiliser cette substance – beurk ! – sur de vrais malades. Alors, vous vous doutez bien que l’on répugne à prendre des risques ! Oui, mais sans traitement, on prend des risques pires encore ! Ah ! Ah ! Je soupçonne l’indécrottable sophiste dans cette réflexion primaire ! Sachez, Monsieur, que, dans notre pays, on a le droit de mourir, mais en règle avec la loi, pas autrement.
Les masques ? Mais voyons, réfléchissez : c’est ridicule de faire porter des masques aux gens pas malades. Ah bon ! Je croyais que les masques, c’était comme les ascenseurs : un coup pour monter, un coup pour descendre ; là, un coup pour se protéger si on n’est pas atteint, et un coup pour ne pas contaminer si on l’est. C’est bien ce que je pensais, raisonnement borné ; le masque, ça ne sert que dans un sens, du malade vers les autres ; dans le sens contraire, ça ne sert à rien. Oui, mais, mercredi dernier, le président de la République est allé à Mulhouse. Il s’est baladé dehors. Il portait un masque. J’en déduis qu’il est atteint. Vous confirmez ? Euh… Et si vous contactiez les services de l’Élysée ?
Oh ! Et puis, ça suffit. Puisque l’on vous dit que l’on prend les mesures, les bonnes. Tenez, deux semaines après avoir créé un Conseil scientifique d’experts pour éclairer ses décisions, le Président vient d’en constituer un deuxième auquel il a donné un nom anglo-ronflant : le CARE, pour Comité Analyse, Recherche, Expertise. Or, le premier a foiré ! Il y a eu cette histoire calamiteuse d’autoriser, sous son autorité, le premier tour des municipales ; et voilà maintenant que le Pr Raoult, plus connu sous le nom de « Chloroquine Man », en claque la porte. Les experts n’expertaient pas suffisamment. Alors, on constitue un nouveau comité en espérant que, cette fois, sous la houlette d’un prix Nobel, le truc va marcher. Pour le patron du premier comité, c’est le goudron et les plumes ! Pourtant, le gars reste en poste : le CARE ne se substitue pas, il s’ajoute.
Je ne suis pas rassuré ! Clemenceau, qui était, lui, un homme d’État, a dit : « Quand on veut enterrer une décision, on crée une commission. » À ce train-là, il n’y a pas que les décisions qui vont être enterrées !
« Ne faut-il pas délibérer La Cour en conseillers foisonnent Est-il besoin d’exécuter L’on ne rencontre plus personne »
(Jean de La Fontaine, Conseil tenu par les rats).
Il n’est jamais inutile de relire La Fontaine, lequel a tout dit il y a plus de trois siècles. Proverbes, adages, dictons des siècles passés, d’ici et d’ailleurs, disent tous la même vérité, laquelle se vérifie, hélas, aujourd’hui, dans cette crise du coronavirus : « Le beau parleur fait plus de bruit que de besogne » (proverbe français), « Une longue langue a de courtes mains » (proverbe anglais), « Il faut juger aux mains, et non à la bouche » (proverbe peul).
Qui, dans cette terrible affaire, a-t-il le plus parlé et le moins fait ? Mesdames Buzyn, Ndiaye, Pénicaud, Belloubet ? Messieurs Véran, Castaner, Blanquer ? Édouard Philippe ? Emmanuel Macron ?
Parler, parler toujours et encore, occuper l’espace, le saturer, laisser à penser et laisser croire, faire illusion et tromper son monde. Parler, parler pour ne rien dire, parler sans savoir, parler avant toute chose. Voici le règne des bavards, des phraseurs, des technos déconnectés, des sachants donneurs de leçons coupés du réel, des communicants pris à leur propre jeu.
Le ministère de la Parole, voilà le seul et unique ministère par tous partagés, du Président au secrétaire d’État, qui passent leur temps à parler, venir sur les plateaux chaque soir à l’heure de la soupe pour nous vendre la leur, à grand renfort de coups de menton – ces matamores du renoncement –, de mots grandiloquents, qui claquent, qui font l’Histoire – « nous sommes en guerre », n’est-ce pas –, de poses sévères, de mines compassées, de sermons mielleux, de reproches outrés, d’objurgations – nous « exhorter », n’est-ce pas –, d’accents quoi, gaulliens ? pour se justifier, s’auto-justifier, nier l’évidence, botter en touche, user de la langue de bois, ne pas répondre aux questions posées, éluder, contourner, cacher son ignorance, laquelle apparaît ainsi, pauvres ministres, en pleine lumière. C’est jeu de saltimbanques, de la jonglerie, du mauvais théâtre, et encore usé jusqu’à la corde, dont nul n’est plus dupe. De quoi vous donner envie d’éteindre votre moulin à paroles et de lire… La Fontaine. Se confiner, certes, mais en se bouchant les oreilles.
« Gouverner, c’est prévoir », répétaient Émile de Girardin et Adolphe Thiers, au XIXe siècle, « gouverner, c’est parler » est l’adage du pouvoir macronien. Au-delà de l’imprévoyance, de l’incompétence, de l’amateurisme de ce pouvoir, c’est bien ce ministère de la Parole qui est le plus insupportable. La palinodie des masques n’en est que l’exemple le plus criant. Masques annoncés chaque soir par milliers et millions, et chaque matin espérés, attendus et… absents. Triste palinodie, obscène mascarade entretenue par un pouvoir qui fait justement tomber le sien, de masque.
Monsieur le Président, je sais bien que comparaison n’est pas raison, mais c’est vous qui avez parlé de « guerre ». C’est un mot bien grave. Mercredi soir, vous étiez encore à nous parler devant des tentes militaires à Mulhouse – ne manquait que le treillis kaki –, dans l’attente d’une prochaine allocution déjà annoncée. La veille, votre ministre de l’Agriculture filait la métaphore et en appelait (rien que cela) à « la mobilisation générale », à « l’armée de l’ombre » !
Monsieur le Président, si nous sommes en temps de guerre, que chacun accomplisse son devoir. Le citoyen, celui de se confiner et, quand il le faut, de travailler ; le vôtre et celui de vos ministres, de vous taire. Enfin. Et d’agir.
Lundi 23 mars, une vingtaine de décès liés au Covid-19 étaient signalés dans un Ehpad des Vosges. Désormais, des situations similaires sont rapportées partout en régions, dans le Grand Est, en Rhône-Alpes, mais aussi à Paris.
C’est un extrait du Canard Enchainé qui en dit long sur la capitulation du Gouvernement en banlieue, et sur l’état du pays, mais surtout sur la discrimination favorable à ces populations qui n’entendent manifestement pas respecter la loi et le confinement. Ainsi, ce confinement, toujours d’après le Canard, serait allégé dans les banlieues.
« Ce n’est pas une priorité que des faire respecter dans les banlieues les fermetures de commerces et les rassemblements » indique Laurent Nunez, secrétaire d’État.
Nous vous invitons à lire le papier ci-dessous et à vous rendre compte du scandale. N’hésitez pas à l’imprimer et à le montrer aux forces de l’ordre qui vous contrôlent lorsque vous avez le malheur d’aller faire un achat de produit de première nécessité, ou un footing à 1,3km de chez vous au lieu du km autorisé…
Malgré l’obligation de confinement, le business illégal continue dans le Nord-Est parisien. Ventes de cigarettes, de cannabis ou de cartes de téléphonie, mais aussi consommation en groupe d’alcool dans l’espace public.
Barbès, place de la Chapelle, rue Marx-Dormoy, porte de Clignancourt, ils sont partout. Vendeurs de cigarettes de contrebande et consommateurs d’alcool, acheté sous le manteau dans de petites échoppes dont beaucoup n’ont pas l’autorisation d’ouvrir en ces temps de pandémie.
Des grappes d’hommes, parfois agressifs, qui ont conservé exactement les mêmes habitudes – souvent délictuelles – qu’avant. En dépit du confinement.
N’oublions jamais Son Excellence Monseigneur Marcel Lefebvre, rappelé à Dieu il y a aujourd'hui 29 ans. C’est en effet le Lundi-Saint 25 Mars 1991 que Monseigneur Lefebvre, après plus de 60 années de sacerdoce dont 40 d’épiscopat, a remis sa belle âme à Dieu.
Providentiellement, Monseigneur Lefebvre est rappelé le jour de la grande Fête de l’Annonciation, c'est-à-dire le jour de l’ordination sacerdotale de Notre Seigneur Jésus-Christ. Par l’humble « fiat » de la Très Sainte Vierge Marie, Jésus s’incarnera en elle par l’opération du Saint-Esprit et c’est ainsi que le Christ sera ordonné Prêtre par Son Père pour le rachat de nos pêchés et le salut de nos âmes.
Le combat de Monseigneur Lefebvre a été justement, durant toute sa vie, la défense et la préservation du Sacerdoce Catholique.
Né à Tourcoing le 29 Novembre 1905, ordonné prêtre puis sacré évêque, Monseigneur Lefebvre a été longtemps Archevêque de Dakar au Sénégal mais aussi Délégué Apostolique (l’équivalent de Nonce) du Pape Pie XII pour toute l’Afrique francophone. Il a été ensuite Supérieur Général de la Congrégation des Pères du Saint-Esprit puis Archevêque émérite de Tulle.
Docteur en philosophie et en théologie, il participe activement à la préparation du Concile Vatican II mais ses travaux seront sabotés et le Concile deviendra ce que l’on sait.
Ouvertement opposé aux dérives modernistes et libérales de Vatican II, adversaire résolu du communisme et de la franc-maçonnerie, Monseigneur Lefebvre fonde, en 1970, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X et son célèbre séminaire d’Ecône, en Suisse. Peu connu du grand public, Monseigneur Lefebvre fait une spectaculaire percée médiatique lorsqu’il est « suspens a divinis » c'est-à-dire interdit de sacrements, en 1976, par Paul VI. Mais rien n’arrête cet évêque de fer qui poursuit inlassablement son œuvre.
Sentant sa dernière heure venir, et ne voulant point laisser ses nombreux séminaristes orphelins, il sacre 4 évêques le 30 Juin 1988, ce qui lui vaut d’être « excommunié » par Jean-Paul II.
Fidèle à l’Église de toujours et à la Rome de toujours, Monseigneur Lefebvre est véritablement le sauveur du Sacerdoce, de la Messe et de la Tradition Catholiques.
Monseigneur Lefebvre avait également apporté son soutien à l’action de Jean-Marie Le Pen et du Front National lors de l’élection Présidentielle de 1988. Le Front National a d'ailleurs salué sa disparition dans un communiqué où il a rendu hommage à « un ardent défenseur de la civilisation occidentale et chrétienne ».
Monseigneur Lefebvre avait aussi dénoncé avec virulence l’islamisation de la France, ce qui lui a valu un procès en sorcellerie. Mais il disparaîtra avant que le jugement n’en soit rendu…
Que Monseigneur Lefebvre repose en paix, et que son œuvre, la Fraternité Sacerdotale Saint-Pie X, poursuivre son combat au service du Bon Dieu et du salut des âmes, sans aucune compromission avec la fausse Rome moderniste et apostate.
Alexandre Simonnot - Membre du Bureau politique du Parti de la France
Le préfet Ziad Khoury interdit la vente d'#alcool dans le département de l'#Aisne. Le #coronavirus semble être un prétexte pratique pour faire appliquer la #charia en France. Les aliments à base de #porc restent toujours disponibles mais pour combien de temps encore ?
La démonstration en vidéo de la présidente de la Commission européenne fera date dans la lutte contre le coronavirus. Après plusieurs semaines de recherche et de concertations diverses, images à l’appui, Ursula von der Leyen nous livre la règle de base pour se prémunir de la pandémie : le lavage de mains.
« Est-ce possible ? » s’est écrié le professeur Raoult. « Mais pourquoi ne pas nous l’avoir dit plus tôt ? »
« Attendez, professeur, ce n’est pas tout. Vous ne connaissez qu’une partie de la découverte. Regardez mieux la vidéo. Que voyez-vous, ou plutôt, qu’entendez-vous ? »
Sous l’effet de la révélation, le professeur tombe de sa chaise, des éprouvettes explosent. « Mais oui, prof, vous avez bien entendu, il faut se laver les mains en chantant. »
Alors que le personnage réprouvé par le Décodex s’apprête à raccrocher sa blouse pour aller se reconvertir dans la mécanique auto, nous le contraignons à revoir encore une fois la séquence. « Mais que faut-il chanter, professeur, écoutez bien s’il vous plaît. »
« Mais bon sang, mais c’est bien sûr ! »
« Eh oui, professeur, il faut fredonner l’ode à la joie de Ludwig van, qui n’est autre que quoi ? Allez, dites-le… »
« L’hymne européen ? »
« Bonne réponse ! Effectivement, pour une bonne protection du virus, il faut se laver les mains en chantant l’hymne européen. Sinon, ça marche pas. »
Au terme de ce tutoriel qui vient montrer l’efficacité des technocrates de Bruxelles contre la pandémie, Ursula von der Leyen montre à la caméra le résultat éclatant de sa découverte. Ses deux mains sont intégralement propres. Dénuées de toute trace de cambouis ou d’huile de friture, les doigts sont tous là, vous pouvez recompter, et surtout, il est très visible qu’aucun virus n’a survécu à l’hymne européen.
Une révélation qui voit le professeur Raoult revenir dans son bureau, l’air préoccupé : « Mais dans ce cas, est-il vraiment nécessaire de se laver les mains ? À l’instar du film Mars Attack avec la chanson qui tuait les méchants extraterrestres, ne suffirait-il pas de diffuser à grande échelle l’hymne européen interprété par Ursula pour en finir avec le coronavirus ? »
Des tests sont en cours. Pour affiner les recherches, une équipe de carabins d’un hôpital marseillais a demandé une vidéo d’Ursula von der Leyen sous la douche. L’avancée de la science est à ce prix.
La France est-elle trop pauvre pour proposer une protection digne de ce nom à ses citoyens, mais aussi à ses agents qui œuvrent pour le bien public ? C’est la question qu’on peut se poser, compte tenu des appels répétés à la solidarité entre individus, de même que l’aide des entreprises que l’État mettrait bien encore une fois à contribution.
Trop pauvres pour avoir des masques
Les Français semblent avoir complètement entériné l’absence de masques qui sont pourtant la solution idéale appliquée par d’autres pays (riches, évidemment), et qui aurait pu l’être chez nous, évitant le confinement.
Malheureusement, bien qu’Agnès Buzyn ait répété qu’il y en avait « des millions » « dans les stocks de l’État » (ce dont on se fout éperdument puisqu’ils ne sont pas disponibles pour nos bouches contaminantes), Olivier Véran a admis vendredi soir que les stocks de FFP2 étaient de… zéro.
Rassurez-vous, l’État a passé commande hier, ou il y a quelques jours, ou récemment. Peu importe. Le fait est que nous avons vu comment la situation évoluait en Chine en décembre 2019. Et que notre bureaucratie, pauvre voire incompétente, tente de prendre conscience du problème en mars 2020.
Donc, puisqu’il n’y a pas de masques à distribuer aux pharmacies, le message le plus approprié a été : « les masques ne servent à rien. »
Ce message, porté par Jérôme Salomon en personne (Directeur général de la Santé), est la déformation d’une réalité scientifique : le masque ne suffit pas.
Mais il est nécessaire. La pénurie fait dire des choses affreuses…
Sibeth Ndiaye n’est pas en reste, en déclarant elle aussi qu’il n’y aurait pas de masques pour les particuliers « car ce n’est pas nécessaire ».
Sibeth Ndiaye: "Les Français ne pourront pas acheter de masque dans les pharmacies, car ce n'est pas nécessaire si l'on n'est pas malade" pic.twitter.com/42hj1HYxvC
L’autre message a alors été de ne plus sortir de chez soi. Cette consigne n’est pas dénuée de bon sens, seulement elle n’est qu’un pis-aller : nous n’avons pas d’autre choix. Et nous n’avons pas d’autre choix parce que l’État, garant de la sécurité des Français, n’a pas fait correctement son travail.
L’État est supposé avoir des stocks en cas de guerre ou d’épidémie. Une situation rare, mais éventuelle. L’argent public devait « aussi », voire surtout servir à financer l’achat de protections, sinon pour l’ensemble des Français (quoique…) au moins pour les soignants (qui dépendent tous directement de l’État), les fonctionnaires de police, les pompiers, les pharmaciens et leurs employés… Mais cela n’a pas été fait.
C’est ainsi que sur nos écrans de télévision nous observons incrédules des fonctionnaires de police sans masque de protection, devoir effectuer les contrôles de dérogations au confinement.
C’est ainsi que l’État donne comme consigne que les pharmaciens doivent porter un masque FFP2 mais que les préparateurs, pourtant au contact du client, peuvent se contenter d’un masque chirurgical.
C’est également ainsi que les médecins doivent pointer à la pharmacie du coin avec un « bon » de la CPAM pour avoir droit à leur petite boîte de 50 masques. Quand il y en a.
C’est ainsi que les cliniques privées, vidées de leurs patients en attente de chirurgie, n’ont pas de matériel de protection, ni pour leurs médecins, ni pour les infirmiers, ni les agents hospitaliers. Elles ne peuvent les acheter, même s’il y en a, car l’État a réquisitionné tous les masques dès leur fabrication.
C’est ainsi encore que les soignants tentent désespérément de s’organiser pour trouver coûte que coûte des masques, comme en témoigne cette annonce sur Twitter :
⭕️AVIS aux hôpitaux et aux personnels soignants.
Si vous manquez de #masques#FFP2, nous publierons votre annonce pour faciliter la remise de dons par des entreprises ou particuliers.
C’est encore ainsi que nous assistons à des applaudissements à 20 heures pour soutenir les soignants. C’est sympa. Mais ça ne sert strictement à rien. C’est même, de l’avis de certains soignants, un peu crispant de recevoir des applaudissements pour aller à la bataille, mais pas de masque.
Surtout quand ce sont les députés qui s’y mettent, dans un espace fermé, et non confinés probablement parce qu’ils font un travail indispensable…
C’est ainsi enfin que sur le net fleurissent des recettes maison pour confectionner soi-même son masque. Le pays qui dispose d’un système de soins envié par le monde entier, et financé par des tombereaux de prélèvements sociaux et d’impôts, est en train de se mettre à la couture pour réaliser une protection de fortune ! Un système D digne d’un pays soviétique pendant la disette.
800 milliards de dépenses sociales, le record mondial du pourcentage du PIB et #FabriqueTonMasque #FabriqueTonGel !
Il ne faudra jamais oublier ceci : le devoir de protection de l’État n’a pas été rempli. Au contraire, il envoie littéralement au casse-pipe ses zélés fonctionnaires. Jean-Paul Hamon, président de la Fédération des médecins de France, parle d’ailleurs de « chair à canons ».
L’État stocke et redistribuera tel un grand seigneur quand il en estimera lui-même la nécessité, ainsi qu’il le dit lui-même :
« Afin de préserver les ressources en masques de protection dans le cadre de la lutte contre le COVID-19, le Premier ministre a réquisitionné par décret du 3 mars dernier l’ensemble des stocks et productions de masques sur le territoire national.
L’utilisation des volumes recensés de masques doit, en effet, être encadrée afin de répondre avant tout et le mieux possible aux besoins des professionnels de santé, en ville comme en établissement. »
Le ministre rappelle la priorité nationale : protéger notre système de santé et ses professionnels pour maintenir la prise en charge des patients et la continuité des soins.
Le problème c’est que l’estimation des besoins des patients ou des soignants et ceux de l’État sont rarement synchrones.
Trop pauvres pour avoir du matériel et des médicaments… et en retard
Mais il n’y a pas que les masques. Le personnel médical alerte depuis le début sur le nombre très insuffisant de tests. Nous rappelions ici qu’il existe du matériel portatif pour les effectuer.
Mais l’État n’a pas voulu mettre ces moyens en œuvre, préférant attribuer le droit de pratiquer les analyses à des centres agréés, non équipés convenablement : les tests se faisaient manuellement jusqu’à fin février.
On passera sur le nombre ahurissant de témoignages de médecins expliquant qu’on leur a refusé des tests pour leurs patients, voire pour eux-mêmes ! Les consignes depuis le début ont été de restreindre les tests, même lorsque le système n’était pas encore submergé, soit mi-février.
Pour les respirateurs, nécessaires pour les cas graves de COVID-19, là encore, il faut attendre la troisième semaine de mars pour que les politiciens s’en inquiètent. On fait, même dans ce domaine, du bricolage maison : des réanimateurs fabriquent eux-mêmes des connexions pour brancher plusieurs patients sur la même machine.
Mulhouse est débordé par les cas extrêmement nombreux dans la région. On sait depuis le 6 mars qu’un rassemblement de plus de 2000 personnes du 17 au 21 février dans la région a favorisé une immense contamination. Pourtant, c’est seulement la semaine prochaine que sera déployé un hôpital militaire en renfort de l’hôpital de Mulhouse, soit 21 jours plus (trop) tard.
L’État est trop pauvre : les entreprises paieront
Nos champions de l’économie ont encore frappé cette semaine.
Il faut se rendre à l’évidence, le message de Macron « l’État paiera » (directement inspiré de « c’est pas cher c’est l’État qui paie ») n’est pas exactement la vérité. D’abord, l’État, c’est nous, les contribuables. Donc ce n’est pas l’État qui paiera quoi que ce soit, à part avec sa grosse dette. C’est nous paierons.
Les entreprises n’avaient pas attendu d’instruction gouvernementale pour agir : nombre d’entre elles ont fait des dons : Pernod-Ricard propose de l’alcool pour fabriquer du gel hydroalcoolique et Sanofi livre de l’hydroxychloroquine gracieusement (mais à l’État). Ce ne sont que quelques exemples parmi tant d’autres, plus petites et tout aussi solidaires.
Muriel Pénicaud, la ministre du Travail, a osé traiter de tire-au-flanc les employés du BTP qui sollicitent des protections sur leurs chantiers et menacent d’interrompre le travail. Certes, sur un chantier, la proximité avec un voisin n’est pas flagrante. Mais après tout, pourquoi les facteurs qui réclament la même chose auraient-ils gain de cause, eux ? Parce que l’État reconnaitra les siens ?
L’inénarrable Bruno Le Maire, jamais en peine pour trouver des soluces sur le plan économique, propose même une prime de 1000 euros à ceux qui veulent bien aller travailler en cette période de confinement. Alors le virus n’est-il pas dangereux pour tout le monde ? Certains doivent se dévouer ?
« Si les employeurs ont les moyens de le faire, je les invite à jouer la solidarité nationale et à continuer à payer même si la prestation n’est pas faite, pour ces quelques semaines. »
Le laïus « l’État paiera » commence sérieusement à s’émousser.
Et puis au pire, puisque nous sommes trop pauvres, la nature « fait tellement bien les choses »…
« L’immunité de groupe »
C’est le pompon : entendre des politiciens (et quelques étranges médecins) évoquer l’immunité de groupe ! En résumé, quand une grosse partie de la population aura chopé le virus, finalement, les gens courront moins de risque d’être contaminés et le virus s’éteindra tout seul. Eh ouais. Magie de la pauvreté, magie des pays sans protection : compter sur la nature. L’immunité de groupe a d’ailleurs bien fonctionné lors de l’épidémie de grippe espagnole. Elle fonctionne également très efficacement au Congo ou en Centrafrique.
La nature va faire le tri toute seule parmi les humains. Ces malthusiens espèrent sans doute que le virus tuera des vieux pour économiser des retraites, des pollueurs pour que poussent les fleurs… espérant secrètement être les heureux élus d’un nouveau monde.
L’immunité de groupe est une fumisterie, un argument de pauvre ; l’entendre dans la bouche de ceux qui sont actuellement aux manettes de notre destin devrait alerter tout esprit normalement constitué : l’État français est tellement à la ramasse qu’il est même capable de vous dire que malgré tout l’argent de vos impôts, il vous laisse aux bons soins de mère Nature.
Il faudra nous souvenir que les vagues de malades graves qui arrivent aujourd’hui sont les contaminés d’il y a deux ou trois semaines, lorsque l’État a laissé se tenir les matches de foot (OL-Juventus alors que l’épidémie commençait de façon flagrante en Italie), a tenu des propos dangereux (les masques ne servent à rien), a enjoint les gens à sortir.
Il faudra nous souvenir, quand l’État arrivera les bras chargés de masques par milliers et de chloroquine réquisitionnée, que sa gestion incompétente de la crise a plongé notre économie déjà défaillante dans l’abîme et nous fera compter les morts, peut-être davantage qu’ailleurs.
Me Fabrice di Vizio est l’avocat qui défend les médecins qui se retournent – entre autres – contre l’ex-ministre de la santé, Agnès Buzyn. Il explique de manière vive sur ce plateau qu’on ne peut absolument plus avoir confiance en notre gouvernement.
Revoir également cette intervention de Me Fabrice di Vizio :
Fermeture des frontières : impossibilité d’aller en NL pour les #IVG tardives. Bouleversements à l’hôpital: risques de reports des #IVG . Je demande au gvt l’allongement des délais (2 semaines) pour que l’accès à l’IVG soit assuré. #UrgenceSanitairehttps://t.co/8VQsezYsFN
Refus des ministres @olivierveran@murielpenicaud d’aménager l’accès à l’#IVG pendant la crise sanitaire. Les professionnels sont inquiets. Il y aura de nombreuses femmes hors délai et des services perturbés. Le gouvernement lâche les femmes et les médecins. pic.twitter.com/toOxxIIPUv