Depuis un an, Donald Trump a nommé une soixantaine de juges fédéraux connus pour leur sévérité, leur patriotisme et leur conservatisme.
Il est en train de transformer et de refaçonner totalement le système judiciaire américain. Depuis son arrivée, il a nommé à un rythme effréné près de 60 juges fédéraux. « On va établir un record en termes de nombre de juges », s’est-il vanté récemment. « On n’a jamais vu un truc pareil à ce qu’on a accompli. » Et les sénateurs républicains ravis font preuve d’une rare célérité pour confirmer les candidats. Quatorze ont déjà reçu le feu vert. Ils sont aidés par le fait que les Démocrates ont changé en 2013 les règles et que la confirmation se fait désormais à la majorité simple. Ils s'en mordent aujourd'hui les doigts.
Science sans conscience n’est que ruine de l’âme, dit-on. Mais que penser de cette science qui, consciemment, participe à la ruine des âmes ? Des anciens dirigeants de Facebook n’hésitent plus, aujourd’hui, à lâcher le morceau. Et pas n’importe quels dirigeants, s’agissant de Chamath Palihapitiya et Sean Parker, naguère vice-président chargé de la croissance et président de l’entreprise fondée il y a treize ans par Mark Zuckerberg.
Le premier se sent « immensément coupable » d’avoir « créé des outils qui déchirent le tissu social ». Plus grave, à l’occasion d’une conférence donnée en novembre dernier à la prestigieuse université Stanford Graduate School of Business, il continue d’instruire le procès de Facebook : « Il n’y a pas de discours citoyen, pas d’entraide. Il y a de la désinformation. […] Vous ne le comprenez pas, mais vous êtes programmés. Et maintenant, c’est à vous de décider ce que vous voulez abandonner, à quel point vous êtes prêts à renoncer à votre indépendance intellectuelle. »
Sean Parker est, quant à lui, encore plus direct, à propos de ce réseau quotidiennement utilisé par plus de deux milliards de petits Terriens : « Dieu sait ce que ça fait au cerveau de nos enfants. […] Les inventeurs, les créateurs comme moi, Mark Zuckerberg, Kevin Systrom, d’Instagram, et tous ces gens avions bien compris cela. C’était conscient. Et on l’a fait quand même. » Terrible aveu.
Et c’est ainsi qu’on engendre des monstres échappant à tout contrôle. Sean Parker, toujours : « Les politiques ne devraient pas permettre à Facebook de se réguler lui-même. Parce qu’il ne le fera pas. » Car Facebook pèse aujourd’hui plus que nombre d’États. Pis : n’évoque-t-on pas déjà une probable candidature de Mark Zuckerberg à la Maison-Blanche ? Facebook est devenu un royaume n’ayant plus de comptes à rendre à quiconque. Royaume des apparences et de la tromperie, du virtuel et du faux : fausse solidarité, faux amis, faux liens sociaux, faux rapports amoureux. C’est un simulacre de vie. Une imitation du réel qui tend désormais à supplanter la réalité.
Pas besoin d’être psychiatre ou sociologue pour en mesurer les effets mortifères sur les grands et, surtout, les moins grands. Harcèlement pouvant conduire au suicide, car exacerbant les mauvais instincts de chacune et chacun. Exhibitionnisme de chaque instant, consistant à déballer sa vie privée ; vie souvent privée de tout, en l’occurrence. Et flicage mondialisé, l’une des finalités de Facebook étant de collecter toujours plus de données personnelles afin de les revendre à des groupes marchands, eux-mêmes tout aussi mondialisés.
Voilà qui donne à réfléchir, à quelques jours de la Nativité, miracle de l’incarnation, sur cet infernal déferlement du vide. Les deux repentis de cette entreprise aux airs de nouveau Moloch auraient-ils fait, à leur façon, une sorte d’œuvre sainte ? Sans nul doute.
Selon les informations de Globo, Ronaldinho se lance en politique. L’ancien joueur du PSG et du Barça va se présenter aux Sénatoriales sous la bannière du PEN (bientôt appelé Patriota). Ce parti est celui de Jair Bolsonaro.
Futur candidat à la présidentielle, ce populiste d’extrême-droite, parfois présenté comme le Trump Brésilien, est considéré comme très politiquement incorrect notamment pour ses convictions anti-avortement, pro-famille, identitaires et pro-peine de mort.
Le site participatif de don en ligne Leetchi, qui a récemment fermé la cagnotte de cinq militants identitaires condamnés pour avoir déroulé une simple banderole sur le chantier de la mosquée de Poitiers, a été épinglé en retour par des internautes engagés : plusieurs de ses cagnottes serviraient des causes islamistes.
Leetchi avait récemment fermé la cagnotte des militants identitaires qui avaient été condamnés à 5 ans de sursis le 7 décembre pour avoir occupé le toit d’une mosquée en construction à Poitiers en 2012. La cagnotte devait rembourser les frais d’avocat du dossier, ce qui est légal, mais Leetchi, après avoir défendu la démarche, a fini par se rétracter : dans un mail envoyé à Damien Rieu, l’un des cinq condamnés, l’équipe du site explique qu’elle n’a « pas pu collecter assez d’informations concernant la provenance des fonds » et qu’elle est dans l’obligation de bloquer la collecte.
En réponse, les militants identitaires ainsi que le site Fdesouche ont relevé plusieurs cagnottes douteuses, très vraisemblablement affiliées aux salafistes, que Leetchi avait visiblement contrôlé avec bien moins de zèle que la leur.
Leetchi avait donc laissé passer, par exemple, un appel aux dons qui a récolté plus de 11 000 euros pour la mosquée « Masjid Sounnah » du boulevard National, à Marseille. Mosquée dont la préfecture de police de la ville a ordonné la fermeture lundi pour six mois. Son imam est présenté par le préfet comme « une référence du salafisme » qui s’inscrit « dans la mouvance islamiste radicale »
D’autres cagnottes du même ordre ont été épinglées, comme celle qui totalise plus de 8000 euros, collectés auprès de 190 participants pour rembourser les dettes de la mosquée Abou Bakr Essedik, à Roubaix. La Voix du Nord indiquait en 2015 que cette mosquée a accueilli trois fois un cheikh saoudien interdit d’accès en France en tant « qu’individu susceptible de troubler l’ordre public en raison de ses prêches islamistes radicaux ». Une autre demande d’argent vient en aide à une « famille muhajirun » (entendez : qui a quitté son pays), recommandée par plusieurs prêcheurs : l’un d’eux, Youssef Abou Anas, est cité comme un prédicateur « au discours extrémistes » par Libération, tandis qu’un autre, Abou Luqman, a été gouverneur de la ville de Raqqa, en Syrie, sous l’égide de l’État Islamique.
C’est un témoignage poignant que nous vous livrons ci-dessous, suite à notre conversation avec Antoine (prénom modifié car il souhaite conserver l’anonymat et ne pas mettre encore plus de tension dans sa famille). Ce dernier, dans une longue conversation que nous avons eue avec lui, révèle toute la fracture qu’il peut exister entre la jeune génération d’aujourd’hui et celle de ses parents, notamment sur la question des migrants.
Un sentiment d’abandon, une colère, une incompréhension face au comportement de sa mère, voici ce qu’Antoine nous livre de façon « brut de pomme ». Un témoignage qui ne semble pas isolé – car nous en avons déjà vu, lu ou connu d’autres de ce type – et qui semble témoigner d’une fracture, d’une rupture entre une partie de la jeunesse française actuelle et celle de ses parents ou grands parents issus de la « génération dorée », actrice ou tout juste héritière de Mai 68.
« Ma maman avait 18 ans en Mai 68, mon père un an de plus. Je suis né en 1985, c’est à dire qu’ils m’ont eu assez tard, tout comme ma soeur qui est née deux années auparavant. C’est la fameuse génération baba, celle qui a voulu « profiter », et qui sans doute, une fois l’ennui arrivé, s’est enfin décidé à faire des enfants ». Le cadre est posé, l’amertume aussi.
« On ne peut pas dire que nous ayons eu une enfance malheureuse. Nous avons découvert énormément de choses durant nos premières années de vie et étions des enfants particulièrement éveillés je pense. Mais mes parents se sont séparés quand j’avais 7 ans, et ensuite, nous sommes restés tous les deux avec notre père, car elle est partie faire de l’humanitaire en Afrique . Elle n’a même pas demandé à avoir notre garde ! ».
C’était en effet à la période de la fameuse opération « du riz pour la Somalie ». « Elle travaillait dans l’Éducation nationale. Elle a voulu partir aider là bas. Mon père – qui était comédien et donc plutôt précaire à cette époque – ne comprenait pas car ils avaient visiblement du mal à boucler les fins de mois. Elle a tout plaqué, nous avec . Elle a totalement pété les plombs »
De cette période d’éloignement, Antoine se souvient « des cartes postales et des photos d’un univers que je ne connaissais pas. D’une vie qui n’était pas la notre. D’un vide sidéral de deux enfants qui grandissent sans leur mère partie aider d’autres enfants, loin de chez eux ».
Les retrouvailles estivales, « à la mer ou à la montagne » ne parviennent pas à faire oublier cette rupture, choisie par la mère d’Antoine et de sa sœur. « Nous étions contents de nous retrouver, mais il y avait toujours un fond de tristesse de savoir qu’il y aurait un départ à la fin des vacances, et que l’essentiel de sa vie était ailleurs ».
C’est en 2004, alors qu’il va avoir 19 ans déjà et qu’il rentre en BTS – après deux redoublements liés à une fin de scolarité et à une crise d’adolescence difficile – que sa mère décide de rentrer en France, après 12 années passées en Afrique à travailler dans l’humanitaire et à ne voir ses enfants qu’un mois et demi dans l’année.
« Ils ont adopté un petit Haïtien, qui est donc devenu mon demi-frère »
Sa mère ne revient pas seule : sur place, elle a refait sa vie avec un autre homme, un Somalien, qu’elle parvient à faire venir avec elle en France. Elle est contente de reprendre contact avec ses enfants, de 19 et 21 ans…Mais si tout se passe bien avec la plus grande, Antoine n’accepte ni son nouveau beau père, ni la façon dont sa mère revient dans sa vie . « Elle nous a clairement abandonnés. Elle n’a jamais voulu l’admettre. Et en plus elle est revenue en nous imposant son nouveau compagnon.».
Nous avons demandé à notre témoin si nous pouvions contacter sa mère, pour confronter les deux points de vues de cette douloureuse histoire familiale. Mais visiblement, c’est très compliqué.
Depuis treize années maintenant, Antoine – qui lui a surtout voyagé en Europe et en Asie pour ses études – voit de moins en moins sa mère, aujourd’hui âgée de 67 ans. « Quelques années après leur retour en France, et ne pouvant plus avoir d’enfant, ils ont adopté un petit Haïtien, qui est donc devenu mon demi frère. Je n’arrive toujours pas à comprendre. Elle nous a toujours expliqué qu’il fallait aider son prochain, qu’il fallait aider et aimer l’autre. Mais elle a été incapable de donner cet amour à ses propres enfants, tout comme elle a été incapable de contribuer à leur éducation, alors elle a choisi de le faire avec d’autres.».
Mais pourquoi ne jamais lui avoir dit cela, ne jamais avoir crever l’abcès ? « Nous ne vivons pas dans le même monde. Elle ne me comprend pas, je ne la comprend pas, je ne la comprendrai jamais. Mais on a le même sang. Elle fait simplement partie d’une génération à qui on a appris à aimer les autres avant ses propres enfants. A qui on a donné une cuillère en argent dans la bouche. A qui on a dit qu’ils étaient des enfants rois et qu’ils pouvaient faire ce qu’ils voulaient, y compris abandonner leurs propres enfants, sans parler de leur propre pays ».
On sent l’émotion qui submerge notre interlocuteur au téléphone. Antoine nous explique enfin, que depuis la crise des migrants, qui a éclaté il y a quelques années, sa maman s’investit de façon hebdomadaire dans l’apprentissage de la langue française aux migrants. « Elle en a même parrainé un. Maintenant que Joseph (prénom modifié du demi frère ) n’est pas loin du bac, elle passe à autre chose. Maman s’occupe d’un migrant alors qu’elle ne s’est jamais occupée de nous ! Et d’un musulman pratiquant en plus, alors qu’elle s’est battue contre mon père pour que nous ne fassions pas du catéchisme, que nous soyons baptisé, que nous ayons la moindre éducation religieuse. Elle ne changera jamais. C’est incurable à cet âge là. Mais j’espère à travers ce témoignage faire prendre conscience à de nombreuses mères et à de nombreux pères qu’on ne fait pas n’importe quoi, encore plus par idéologie, aussi humaniste soit-elle, avec ses propres enfants ».
Par humanisme, ou pour « défendre les droits de l’homme », il est vrai qu’on a déjà connu des « frappes chirurgicales », des guerres et des bombardements massifs, alors des abandons d’enfants, voilà qui doit leur en faire se « toucher l’une sans réveiller l’autre » comme dirait Jacques Chirac.
Emmanuel Macron doit maudire ses prédécesseurs… La France l’attend en effet au tournant. Aéroport ou pas, il va lui falloir réaliser ce qu’aucun avant lui n’a eu le courage de faire : mettre un terme à la chienlit zadiste de Notre-Dame-des-Landes.
C’est un cancer, une peste, un abcès purulent qu’on a laissé grossir depuis le lancement du premier « camp action climat » en 2009. Neuf ans, demain, que d’atermoiements en renoncements on ne cesse de différer, éviter, reporter, tournicoter pour mieux capituler et, surtout, faire durer pour passer la patate chaude au suivant. En cela, le gouvernement de François Hollande aura été le champion, usant de toutes les arguties pour justifier une lâcheté criminelle.
Au fil des années, on a laissé s’implanter là un noyau dur d’activistes d’extrême gauche pour qui l’écologie n’est qu’un prétexte et le projet d’aéroport une occasion. Une réelle zone de non-droit, un État dans l’État.
Dans son édition de mercredi, Le Figaro assure qu’une « cellule interministérielle de crise (CIC) a été activée mardi en mode “anticipation”, Place Beauvau, pour “passer au crible toutes les situations envisageables sur le terrain” ». On évalue à 3.000 hommes au moins les troupes nécessaires à l’évacuation d’un site qui est désormais organisé comme un camp militaire du Moyen Âge. Ce terrain, autoproclamé « zone d’autonomie définitive », compte de 150 à 300 occupants dont « un “noyau dur” composé d’altermondialistes, d’écologistes endurcis et d’anarcho-autonomes susceptibles de mobiliser à la moindre alerte des centaines de sympathisants à travers tout le pays, mais aussi en Europe ». Sont susceptibles de rappliquer à tout instant des Belges, Italiens, Hollandais, « voire des black blocs allemands », soit autant de « renforts » qu’attend déjà un hébergement sur place !
Ces gens-là ne viennent que pour en découdre avec les forces de l’ordre. Casser et tuer du flic. L’arsenal est prêt : « Outre des lance-pierres géants et un “trébuchet” pour catapulter de lourds objets, les opposants ont rassemblé des pics en bois, des masses d’armes de fortune, des “lance-patates”, aussi appelés “patators”, pour propulser des projectiles par gaz comprimé, ou encore des boules d’acier hérissées de clous. »
Face à eux – et c’est le drame -, on ne pourra envoyer que des forces de l’ordre épuisées : entre 30 et 40 unités mobiles seraient prévues, « sachant que les 109 escadrons de gendarmerie et les 60 compagnies républicaines de sécurité sont engagés sur tous les fronts ». Comme l’a écrit Bernard Cazeneuve après avoir capitulé en novembre 2016 : « Pour avoir depuis de nombreux mois analysé toutes les hypothèses, je sais que le nombre d’unités de forces mobiles nécessaires à cette opération à haut risque obérerait l’efficacité de notre action sur le front antiterroriste, mais aussi aux frontières. »
C’est gentil de les avoir prévenus !
Par lâcheté, par incurie, l’État a abandonné les riverains, les livrant sans défense aux exactions de ceux qui n’hésitent pas à squatter leur domicile et les racketter pour vivre. Ainsi, « les quelques centaines d’occupants qui tiennent les lieux sont devenus le calvaire des riverains, dont plus de 1.000 ont signé une pétition pour crier leur ras-le-bol ». Des gens qui, dans leur ensemble, étaient contre la construction de l’aéroport mais soutiennent désormais le projet « dans l’unique espoir de voir la ZAD enfin évacuée ». Tous racontent les intimidations, les vols, les dégradations. Ainsi, cet agriculteur qui rapporte au quotidien les intrusions de « quémandeurs [qui] étaient cagoulés, munis de matraques et de boucliers » pour exiger de lui des victuailles.
Voilà le défi qui attend le chef de l’État : l’occasion, pour les Français, de juger si, oui ou non, il est bien ce qu’il prétend être. Car si la décision de construire ou non l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes risque de le fâcher avec l’une ou l’autre partie de la classe politique, sa capitulation devant la chienlit zadiste lui coûterait, c’est sûr, la France entière.
Le 27 avril 2017, soit quelques jours avant le second tour de l’élection présidentielle, le Bulletin officiel de l’Éducation nationale publiait une circulaire prévoyant le tirage au sort lorsque l’effectif des candidatures en première année d’accès à l’université excède les capacités d’accueil de cette dernière. Ultime présent laissé à ses successeurs par le plus malfaisant ministre de la rue de Grenelle : Najat Vallaud-Belkacem.
Par la voix de son avocat, Me Henri de Beauregard, l’association SOS Éducation déposait une requête en référé devant le Conseil d’État pour demander la suspension de cette circulaire. Par ordonnance du 2 juin 2017, le juge rejeta la requête au motif que parce que « depuis plusieurs années le nombre de candidatures à une formation en première année de licence excède notablement, dans quelques établissements universitaires et pour certaines filières, le nombre de places disponibles » et « eu égard au droit pour tout bachelier à être inscrit », il peut être « nécessaire [de recourir] à un tirage au sort entre les candidats classés au même rang et ne pouvant être inscrits en totalité pour la formation désirée sans excéder les capacités d’accueil de l’établissement ».
Il ne s’agissait, ici, que d’une ordonnance rendue sur le caractère suspensif de ladite circulaire, sans préjuger de ce qui allait être jugé plus tard, par une formation collégiale (et non plus un juge unique) au sein du Conseil d’État.
Ce sera chose faite, ce 13 décembre, quand les juges du Palais-Royal examineront la requête au fond. Le rapporteur public se prononcera pour l’annulation de cette circulaire, ce qui, statistiquement, entraîne une décision similaire de la part des autres magistrats.
Quelques mois plus tôt, le 16 juin 2016, le tribunal administratif de Bordeaux estima que le tirage au sort était un procédé illégal, attendu qu’il appartient au recteur chancelier des universités, dès lors qu’il serait confronté à un nombre inhabituel de demandes d’inscriptions pouvant dépasser les capacités d’accueil de l’établissement en cause, de trancher lui-même la question – donc sans s’en remettre au hasard – « en fonction du domicile, de la situation de famille du candidat et des préférences exprimées par celui-ci », « selon la réglementation établie par le ministre chargé de l’Enseignement supérieur ».
En d’autres termes, le ministre comme le recteur ne peuvent se dédouaner de leurs responsabilités en se retranchant piteusement derrière l’aléa, en invoquant, au doigt mouillé, le destin. Outre que cette pratique semble ressortir aux temps lointains où quelques augures patentés savaient encore déchiffrer l’hermétique langage du sort, elle heurte en pleine figure le sacro-saint principe républicain selon lequel « tous les Citoyens étant égaux [aux yeux de la loi] sont également admissibles à toutes dignités, places et emplois publics, selon leur capacité, et sans autre distinction que celle de leurs vertus et de leurs talents » (article 6 de la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789).
Le tirage aux sorts contrevient, d’évidence, à cette pierre angulaire républicaine qu’est la réussite fondée sur le mérite. Cette idée saugrenue révèle surtout en creux l’insurmontable naufrage de la « Déséducation » nationale qui, entraînant, année après année, la majorité d’une classe d’âge au baccalauréat, a abouti à l’engorgement des universités, désespérées de devoir éponger ces masses surnuméraires incultes et quasiment analphabètes.
En droit, on recourt normalement au tirage au sort pour l’attribution de ressources techniques rares comme les préfixes téléphoniques ou les fréquences hertziennes. Que l’université y soit assujettie démontre, ab absurdo, que tout le monde n’a pas vocation à y entrer. Dura lex, sed lex…
La cour d'assises de l’Aude a condamné, mardi, un homme de 21 ans à cinq ans de prison avec sursis pour... le viol d’une fillette de 4 ans à Narbonne, rapporte le journal L’Indépendant.
L’affaire remonte au mois de juillet 2014. Wilfried J., jugé pour “viol et agressions sexuelles”, avait alors 17 ans. Accusé d’avoir pratiqué des attouchements sur l’enfant, il a reconnu les faits et même avoir mis son sexe dans sa bouche, précise le Midi Libre.
À l’époque, la mère de l’adolescent, assistante maternelle agréée, avait la charge de la surveillance de la fillette. Les faits se sont déroulés dans la chambre de l'agresseur au moment où la victime faisait la sieste.
Selon les informations des médias locaux, c'est le mot “foufoune”, prononcé par la fillette alors qu'elle se confiait à une copine, qui avait conduit à la révélation de l'affaire et à l’arrestation du condamné.
“Une peine de cinq ans avec sursis assortis de cinq ans de suivi socio-judiciaire a été prononcée avec l'interdiction de rentrer en contact avec la victime et l'obligation de travailler dans un milieu sans relation avec les enfants”, précise L'Indépendant. L'avocat général avait requis une peine de cinq ans de réclusion dont trois ans assortis d'un sursis avec mise à l'épreuve.
« Entrez, entrez, braves gens, au grand French Climatic Show !
Ils sont venus, ils sont tous là, pour sauver la planèèèète…
Vous verrez Arnold Schwarzenegger en trottinette électrique et Leonardo DiCarpaccio dans un extrait du Loup de Wall Street. Devinez lequel sera chez Drucker, dimanche, et donnez votre réponse au 3136, ou par #jesuisuncon, et vous gagnerez une superbe éolienne de jardin et une photo dédicacée de Jean Jouzel, le gourou du GIEC !
Kim Kardashian n’était pas libre, mais y aura Nabilla. Sont aussi pressentis les Village People de la direction de la circulation de la mairie de Paris, qui revisiteront le grand succès de Jo Dassin « Dans Paris à vélo, on dépasse les autos ».
Après une bonne bouffe entre potes à l’Élysée, les chefs d’État et de gouvernement se rendront en armada de pédalos électriques, derrière la nef à huile de frites de récup’ de Macronus Imperator, jusqu’à la monumentale couille musicale à facettes de l’île Seguin pour le final, avec pom-pom girls et feux d’artifice.
Enfoncé, le pâle défilé Decouflé du Bicentenaire ! À côté de ça, la COP21 du pauvre Hollande, c’était du spectacle de patronage… Massez-vous le long des berges pour une gigantesque « hola » populaire, en hommage à la finance mondiale pour la lutte contre le réchauffement.
Vous avez aimé la finance islamique, vous adorerez la finance verte ! »
Et les badauds ne seront pas seuls à se geler sur les quais. Autour d’eux, plein d’entrepreneurs, tous – cela va sans dire – exclusivement attirés par le sauvetage de la planète, prêts à se sacrifier pour utiliser la manne céleste…
Et on voit grand ! Matthieu Orphelin, député de La République en marche, dévoile le projet d’EDF d’installer l’équivalent solaire de 30 réacteurs atomiques d’ici quinze ans : « Par son ampleur, ce projet est presque comparable au début du programme électronucléaire. »
Et derrière les multinationales, les deuxièmes couteaux bien de chez nous, genre fabricants d’éthylotests, de portiques d’écotaxe et de vaccins contre la grippe aviaire, sont chaleureusement conviés à se joindre à la farandole, probablement menée par le fabricant de panneaux « 80 km/h » appelés à piqueter prochainement nos 400.000 km de routes secondaires. Il y aura même (ça ne s’invente pas) le groupement d’entreprises « We Mean Business »… Mais ne poussez pas, y en aura pour tout le monde, des bonnes « pépettes » de contribuables !
Les braves écolos anticapitalistes en pulls de laine non déssuintée du Larzac peuvent donc rentrer dans leurs chaumines à toilettes sèches. Place aux gens sérieux de l’élite financière mondiale pour tirer les bénéfices du réchauffisme. Car bien que de plus en plus suspecte – et aussi gazeuse que le CO2 lui-même -, cette nouvelle religion révélée est comme les autres : nous serons tous morts avant de savoir si elle est fondée. Mais ses forgeries commencent à se voir, raison pour laquelle il est nécessaire d’organiser de plus en plus de célébrations autour d’elle.
La série d'élections, Présidentielle puis législatives, qui s'est déroulée au printemps 2017 a vu l’effondrement du Néo-Front concocté par Marine Le Pen depuis son accession à la Présidence du Front national en 2011.
Afin de se donner une image lisse, le Néo FN a renié les fondamentaux et sacrifié les fondateurs, au premier rang desquels Jean-Marie Le Pen. En quelques années, il a voulu devenir un "parti comme les autres". Mais le FN n'était pas fait pour être un parti comme les autres. Surtout au moment où une partie grandissante de la droite française se "radicalisait". Résultat : il a raté son rendez-vous avec le peuple de France. La "dédiabolisation" n'aura donc servi à rien...
C'est cette chute qu'analyse dans ce livre d'actualité Hubert de Mesmay, cadre historique du FN, ancien conseiller régional de PACA et désormais membre du Parti de la France. Un revers peut servir de leçon. Une bonne raison de le lire...
C'est en substance le message du président de la fédération de Russie à ses troupes en Syrie. Les paroles d'un vrai chef, d'un vrai État, ayant remporté une vraie victoire et ayant vraiment respecté le droit international dans l'engagement de ses forces au profit d'un État souverain. Simple, concis. On ne fera pas de comparaison.
« Coluche nous manque ! »« Il faut faire de la politique autrement ! »« Les femmes doivent être mises en avant ! » Voilà pour le moulin à prières médiatique. Précédant ces attaques, pas toujours infondées, Robert Ménard, maire de Béziers bien connu des lecteurs de Boulevard Voltaire, a donc pris les devants.
Le prétexte est tout trouvé, s’agissant de ce TGV Occitanie tardant à venir en terres biterroises. D’où une première affiche à l’humour « décalé », comme on dit chez Canal, avec un Donald Trump et un Kim Jong-un, hilares et bras dessus bras dessous, assortie de ce slogan : « C’est le TGV qui unira le monde, tous unis pour le TGV jusqu’à Béziers. » Pierre Desproges aurait adoré.
À l’Assemblée nationale, Élisabeth Borne, ministre des Transports, semble d’ailleurs goûter la plaisanterie quand, répondant à une question d’Emmanuelle Ménard (député apparenté FN), relative à la question, elle assure que « ce TGV n’est pas censé aller de Pyongyang à Washington ». Poursuivant dans cet humour bon enfant, le maire de Béziers mitonne quatre nouvelles affiches.
La première avec un Macron préférant prendre l’avion, la deuxième avec un squelette las d’attendre le tortillard, la troisième avec une femme à laquelle le médecin demande si elle va finir par accoucher du train en question, puis… la quatrième. Celle qui fait twister les sacristies et turbuler les presbytères des nouveaux curetons, pire que les fesses de Michel Polnareff placardées dans les rues de la France pompidolienne.
De quoi s’agit-il ? Tout bêtement d’une affiche montrant une femme, ligotée en chemise de nuit sur une voie de chemin de fer, qui hurle de peur parce que justement, et ce, pour une fois, le train arrive à l’heure. L’accroche, quant à elle, est digne du professeur Choron : « Avec le TGV elle aurait moins souffert ! »
Une femme mise à l’honneur ? Les féministes auraient dû frétiller de joie. Pas du tout. Les filles, ça n’est jamais content et ça n’aime pas l’humour, tous les hommes le savent. La preuve par Laurence Rossignol, ministre du Droit des femmes sous François Hollande – ou dessus, à chacun ses fantaisies –, qui prend immédiatement position en ces termes : « Robert Ménard est un ignoble, un tout petit qui essaye de faire parler de lui par des provocations constantes. On ne peut pas laisser passer ça, c’est sans fin. »
La raison d’un tel transport pas tout à fait amoureux ? Un triste fait divers, un « féminicide », pour causer inclusif ; soit une femme, Émilie, ligotée par son conjoint, sur les rails du TGV Paris-Nantes en juin 2017. Pas de chance pour elle, la SNCF n’était pas en grève ce jour-là. Et Laurence Rossignol de conclure : « L’ignoble Robert Ménard l’a tuée une deuxième fois. » C’est sûr que présenté de la sorte…
Marlène Schiappa, sa ministresse successeuse et madone des sleepings, raccroche aussitôt les wagons : « Campagne une fois de plus odieuse, de surcroît venant d’un élu de la République. J’ai saisi ce matin le préfet afin que tous les recours possibles soient étudiés et activés. » Occasion inespérée de goûter cet exquis morceau de poésie préfectorale : « Robert Ménard se sert du corps des femmes pour faire passer des messages populistes. […] Il ne mesure toujours pas la souffrance physique et psychologique qu’engendrent ces atteintes à leur intégrité, pas plus que la mobilisation contre ces violences faites aux femmes qui est une priorité du gouvernement. » Ou de l’art de prendre le train en marche.
À ce concours de tricot en forme de fête de l’esprit, une mention particulière au journal Femme actuelle, grâce auquel une bonne épouse apprend à servir le chablis à température au chef de famille, pour ce titre : « Une affiche ignoble imaginée par Robert Ménard pour le TGV à Béziers scandalise la France entière. »Détective n’aurait pas fait mieux.
Quoiqu’on puisse être en droit de préférer ce tweet de Robert Ménard : « Les réactions outrées et paranoïaques à notre affiche en disent long sur l’ordre moral qui plombe le pays. Les mêmes auraient brûlé #Johnny en 1960, #charliehebdo en 1970 ou #Gainsbourg en 1980. Inquiétant… » « Inquiétant », certes ; mais tellement distrayant, aussi, tant l’actuelle niaiserie crasse va bon train.
Le Front national a annoncé avoir été mis en examen pour complicité et recel d'abus de confiance dans le cadre de l'enquête sur les emplois fictifs présumés de certains assistants de ses députés européens.
Alors que sa présidente, Marine Le Pen, avait déjà été mise en examen dans l'affaire des emplois présumés fictifs d'assistants parlementaires du Front national (FN) au Parlement européen, c'est le parti qui, en tant que personne morale, a été à son tour mis en examen pour « complicité et recel d’abus de confiance ».
Représenté par son trésorier Wallerand de Saint-Just, le parti a annoncé avoir été mis en examen après avoir été convoqué par la justice, le 30 novembre dernier. « C’est la logique exacte de l’instruction », assène le trésorier du FN dans les colonnes du Monde. « J’ai tout à fait contesté que le FN est bénéficiaire à mauvais droit d’argent du Parlement européen », a-t-il déclaré à la presse.
Par un communiqué, le FN a réagi à cette annonce. Estimant qu'il s'agissait d'« un viol supplémentaire du secret de l’instruction », le parti a annoncé avoir demandé la révocation du juge en charge de l'affaire. Il souligne par ailleurs qu'il s'agit d'une mise en examen qui s'inscrit dans le déroulé naturel de la procédure, et assure qu'elle lui permettra de démontrer « que pas un centime n’a été détourné ».
Le parti de Marine Le Pen est soupçonné d’avoir utilisé des fonds alloués par le Parlement européen afin de rémunérer des assistants parlementaires qui, en réalité, auraient travaillé pour le parti – et non pour ses eurodéputés. Ces accusations s'appuient sur un rapport que l’Office européen de lutte antifraude (OLAF) avait transmis à la justice française en juillet 2016. Le préjudice subi s'élèverait à 5 millions d'euros.
Marine Le Pen avait déjà réagi, considérant que « les griefs qui [lui étaient] faits relèv[aient] d’un débat qui excèd[ait] la compétence des juridictions pénales françaises ». Toutefois, Wallerand de Saint-Just, entendu par les enquêteurs en septembre dernier, avait admis qu'il avait pu y avoir « des erreurs commises au regard d'une réglementation très rigide ».
Le Ministre de l'Éducation nationale n'en finit plus de détonner dans le conformisme ambiant du gouvernement : après avoir dit niet à l'écriture inclusive voilà qu'il annonce l'interdiction du téléphone portable dans les écoles et collèges, refuse que les accompagnatrices scolaires puissent porter un voile islamique et maintenant se prononce en faveur de l'uniforme à l'école pour les établissements qui en feraient la demande !
Pour contrebalancer toutes ces mesures « réacs , Jean-Michel Blanquer est hélas «venu plancher comme invité principal du Dîner annuel de la Grande Loge de France» même s'il se défend d'être lui-même franc-maçon (voir ici).
En attendant, même si le chantier est colossal, le Ministre bouscule sans complexe le Mammouth, chose qu'aucun de ses prédécesseurs (à part peut-être Claude Allègre) n'a jamais osé faire.