L’acteur Gérard Depardieu, mis en examen depuis décembre 2020 pour viols et agressions sexuelles sur une comédienne, se défend bec et ongles dans une lettre ouverte publiée dans les colonnes du Figaro. Il n’est ni violeur, ni prédateur. Pour preuve, sa parole… tout comme son accusatrice n’a d’ailleurs d’autre preuve des agressions dont elle l’accuse que… sa propre affirmation !
Un coup partout, balle au centre… enfin, si on ose dire et sans sous-entendu graveleux, comme il semble désormais indispensable de le préciser en notre si douce époque où la délation est devenue vertu cardinale et toute accusation vaut condamnation.
Mais condamnation médiatique seulement ; judiciairement, il en va bien souvent tout autrement, les accusatrices/teurs étant purement et simplement déboutés comme dans nombre d’affaires ayant récemment défrayé la chronique : on lira à ce propos avec intérêt le livre de Patrick Gofman au titre certes quelque peu provocateur Bats ta femme tous les jours(1) qui rappelle que « Solveig Halloin, hurlante actrice manquée a été condamnée le 17 septembre 2021 pour diffamation à 3.000 euros de dommages et intérêts plus frais de justice. L’ex-Femen accusait de viol le comédien âgé Philippe Caubère, au terme d’une liaison qui ne lui aurait rien rapporté » ou s’agissant de « l’étoile hollywoodienne » Amber Heard, mariée à l’acteur américain Johnny Depp, condamné à la suite d’un procès hypermédiatisé s’il en est, à lui verser un million de dollars de dommages et intérêts pour ses accusations de violences conjugales dont elle ne parvint pas à convaincre le jury.
Quant à l’acteur américain Kevin Spacey, accusé d’agressions sexuelles par quatre hommes entre 2001 et 2013, il a été reconnu non coupable en juillet dernier par un tribunal de Londres… tout comme il avait déjà été reconnu non coupable d’attouchements sexuels en octobre 2022 par un tribunal civil de New York…
La justice n’est certes pas infaillible, mais la rumeur populaire ou les mouvements #MeToo et autres #BalanceTonPorc le seraient-ils forcément, eux ?
S’il est interdit en France de contester une décision de justice, il n’en va pas de même, bien au contraire, d’une condamnation médiatique : gageons que Kevin Spacey n’est pas près de retrouver les spotlights des plateaux de tournage et Gérard Depardieu vient de disparaître du casting du prochain film de Michel Hazanavicius.
Ce qui rappelle la période noire de l’épuration de 1944-1945 et le sinistre Comité national des écrivains, créé par le Parti communiste – « ces haineux », comme les appellera l’écrivain Albert Paraz – qui établira la « liste noire » des intellectuels indésirables « à excommunier »… ou encore la « Hollywood blacklist », ces femmes et hommes, acteurs, scénaristes, réalisateurs, soupçonnés de sympathie avec le Parti communiste que les Studios d’outre-atlantique refusaient d’engager.
Quoi qu’il en soit, cette volonté d’interdiction professionnelle de fait – alors que tout accusé est, par la loi française, « présumé innocent » – n’a souvent été qu’une simple et bien nauséabonde façon pour certains comédiens en mal de contrats ou de célébrité, d’écarter plus talentueux qu’eux des plateaux de tournage.
Une manière détournée d’adapter l’expression populaire « ôtez-le-moi d’là que je m’y mette. »
Note :(1) Étonnant « best-seller », préfacé par Serge de Beketch et postfacé par Anne Brassié : édité par trois éditeurs successifs, tous les tirages ayant été épuisés, il est à nouveau disponible en version augmentée et réactualisée aux Éditions Dualpha cliquez ici.
Certains enseignants hésitent, désormais, à « aborder en classe les questions de migrations, de minorités, de genre ou de sexualité ». Est-ce à dire que nos enfants ne seront plus soumis aux fantasmes de l'Éducation nationale leur demandant, par exemple, d'exposer sur une affiche« les facteurs rentrant en compte dans la formation de l'identité sexuelle et de l'orientation sexuelle » ? Dans le chapitre intitulé « Cerveau, plaisir et sexualité », l'élève ne subirait plus ce discours militant « L'orientation sexuelle d'un individu dépend du sexe par lequel il est attiré. Ainsi, indépendamment de son identité sexuelle » ? La peur changerait-elle de camp ?
Autocensure des professeurs
C’est, en tout cas, ce que laisserait entrevoir une enquête de France Info qui n’hésite pas à faire passer l’association Parents vigilants, lancée par Éric Zemmour, pour des tyrans qui mettraient « sous pression » les professeurs obligés de « s’autocensurer ». Sans aucun parti pris, cela va sans dire, la radio subventionnée décrit donc les « intimidations, campagnes de harcèlement numérique, courriers anonymes » de « groupes de parents militants qu'ils classent à l’extrême droite » et évoque « ces mises en cause parfois violentes de leur liberté d’enseigner ».
Campagne de presse contre notre réseau « Parents Vigilants » : leur fureur prouve notre utilité.
Un article aussitôt repris par Sud-Ouest et France Bleu, entre autres, faisant réagir Éric Zemmour dans un communiqué : « Certains professeurs se plaignent de ne plus se sentir libres d’enseigner depuis que ce réseau existe. » Et le président de Reconquête de s’enthousiasmer : « Quelle bonne nouvelle ! Justement, l’école n’est pas faite pour cela. » Et de fait, rappelez-vous cette histoire d’élèves de neuf ans sortis traumatisés d’un cours leur expliquant que « pour le plaisir, une fille suce le pénis du garçon, le garçon suce le vagin de la fille et peut avaler quelque chose ». Que les professeurs choisissent d’aborder d’autres matières et se concentrent plutôt sur les fondamentaux apparaît donc effectivement comme une « bonne nouvelle ».
Aveuglement du service public
Néanmoins, faire porter la question de l’autocensure des professeurs uniquement sur l’association de Parents vigilants ne relèverait-il pas de l’aveuglement idéologique ? France Info aurait-elle oublié qu’il y a un avant et un après Samuel Paty ? L’assassinat du professeur est dans tous les esprits et la menace « je vais te faire une Samuel Paty » a été proférée depuis, à plusieurs reprises, par d’autres élèves. Ne serait-ce pas plutôt les nombreuses offensives islamistes qui effraient davantage les professeurs que des pétitions de Parents vigilants ?
Par ailleurs, cette enquête de France Info dénonce le rôle de l'association d’Éric Zemmour sans jamais s'offusquer, à l'inverse, de l’intervention des autres lobbys pourtant très influents en classe. Pire, France Info n’oubliera pas de rappeler que selon « SOS Homophobie, Sidaction et le Planning familial », il n’y « avait pas assez de cours d’éducation à la sexualité »…
En somme, comme d’habitude, force est de constater que le camp du bien s'est encore exprimé. Il y a les bonnes et les mauvaises associations, celles qui ont le droit de cité et les autres qui, légitimement, rappellent simplement que les parents sont les premiers éducateurs de leurs enfants et s’interrogent sur le contenu wokiste de certains cours. Ces dernières sont invitées à se taire quand elles ne subissent pas cette habituelle reductio ad hitlerum… Si l'autocensure de certains professeurs sur les chapitres contestables est à saluer, ne boudons pas notre plaisir, pour autant, le combat culturel est encore loin d'être gagné.
Il était devenu emblématique d’un certain journalisme politique. Connu de tous les Français, Jean-Pierre Elkabbach est mort ce 3 octobre, à 86 ans, après une carrière marquée par une fascination obsessionnelle du pouvoir.
Suractif, toujours en mouvement, toujours en recherche des bonnes relations, des bons invités et des mots qui feront mouche sans abîmer son image auprès des puissants, Elkabbach avait cette fièvre de l’information quasi pathologique, à l’image d’un Étienne Mougeotte, figure d’Europe 1 lui aussi, de TF1 puis du Figaro. Drogué au travail jour et nuit, fiévreux, tranchant, coupant, mettant toute son énergie à séduire les puissants – politiques et patrons -, Elkabbach s’impose au quotidien une discipline de fer qui inclut une séance de sport quotidienne et un régime alimentaire strict jusqu’à un âge avancé.
Mauvais cheval
Une carrière lancée tambour battant à Oran, en Algérie. En quelques années, le jeune pied-noir hostile à l’Algérie française devient, à 33 ans, présentateur télévisé de la première chaîne. Il ne quittera plus le paysage des médias français. Parvenu à des postes de responsabilité à France Inter et Antenne 2, ce grand lecteur, passionné de politique, mise sa carrière sur la réélection de Giscard. Quitte à faire le ménage. En octobre 1979, Claude Sérillon parle, dans sa revue de presse, de l’affaire des diamants de Bokassa : Elkabbach l’écarte sans ménagement. Son visage décomposé lors de l’élection de Mitterrand en 1981 fera couler beaucoup d’encre. Elkabbach a misé sur le mauvais cheval : dans la foulée, Antenne 2, toujours indépendante du pouvoir évidemment, se sépare de ce journaliste devenu encombrant. La chute est brutale.« C’était une période où même ceux que j’avais aidés ou promus changeaient de trottoir quand ils me voyaient. J’étais atteint de mort sociale, je n’existais plus. J’ai connu l’ANPE [le chômage, NDLR] », racontait-il en 2015.
Le journaliste ne mettra pas longtemps à revenir en grâce : Mitterrand accepte de réaliser un documentaire avec lui, François Mitterrand : Conversations avec un Président. Il sera diffusé en cinq volets après la mort du président de la République.
Scandales
Le présentateur viré par la gauche trouve refuge à Europe 1, où il gravit tous les échelons jusqu’à prendre la direction de la station. En 1993, Europe 1 ne lui suffit plus, retour au service public : il est élu président de France 2 et France 3. Pressé de doper l’audience de ses chaînes, il fait des ponts d’or sur le dos du contribuable à Delarue, Nagui ou Arthur. Et se retrouve sous les feux croisés de l’affaire des animateurs producteurs : elle lui coûtera son poste après seulement trois ans de présidence.
En 1997, Elkabbach a atteint l’âge de la retraite : 60 ans. Un mot vide de sens pour cet hyperactif toujours avide de relations haut placées et de lumière. Il reprend l’interview du matin sur Europe 1, devenant aussitôt le proche conseiller d’Arnaud Lagardère et l’administrateur de son groupe média. En 2006, scandale : Elkabbach a demandé conseil à Nicolas Sarkozy, pas encore président de la République (il sera élu en 2007), avant de choisir un journaliste politique pour Europe 1. La proximité maladive du journaliste avec le pouvoir lui joue un nouveau tour.
En 2008, nouveau scandale : Elkabbach exige qu’Europe 1 annonce très vite la mort de l’animateur Pascal Sevran. Trop vite… Sevran n’était pas mort. Elkabbach parlera d’une « erreur collective », provoquant une levée de boucliers des journalistes d'Europe 1, avant de reconnaître, sous la pression, une erreur individuelle : la sienne. Éjecté d’Europe 1 dans la foulée, il rebondit, à 62 ans, en 1999, à la présidence de la chaîne Public Sénat. L’homme n’hésite pas à donner des gages au pouvoir. En 2015, Elkabbach s’en prend à Marine Le Pen dans son interview du matin sur Europe 1 en lui lançant d’emblée : « Vous n’avez pas honte ? » L’interviewée se défendra assez facilement de son absence à la manifestation post-Charlie Hebdo, mais Elkabbach s’est dressé à peu de frais une stature de journaliste opposé au mal.
Valse de la connivence et de l'entre-soi
En 2017, à 79 ans, il perd son interview politique sur Europe 1. Fin d’une carrière ? Pas du tout ! Il rebondit aussitôt auprès de Vincent Bolloré, passe à l’antenne de Cnews et devient conseiller média de l’homme d’affaires qui achète là un précieux carnet d’adresses. En 2022, l’homme du « Vous n’avez pas honte ? » défendra, sur France Inter, la chaîne qui l’emploie, CNews, et le recrutement de Zemmour.
Riche, admiré, célébré, Elkabbach aura incarné le journalisme de pouvoir, aussi loin que possible d’un journalisme de convictions, celui d’un Éric Zemmour, justement. Quels étaient ses combats ? Quelle place la France a-t-elle occupée dans cette vie sous la lumière ? Elkabbach incarne ces décennies durant lesquelles journalisme et pouvoir ont dansé la valse confortable de la connivence et de l'entre-soi. Un talent qui aurait pu être mieux employé.
Par la voix de l'infâme Olivier Véran, le gouvernement a annoncé ce matin avoir acté la dissolution de Civitas.
Le Parti de la France réaffirme sa solidarité avec Alain Escada et les membres de son mouvement face à l'oligarchie cosmopolite anti-catholique donc anti-française.
Sur le terrain, l’offensive ukrainienne, continue depuis juin 2023, n’a emporté que des succès très limités, voire insignifiants, la prise confirmée à la mi-septembre de trois villages, évidemment rasés au sol par des combats intenses. Il s’agit de Robotyne, dans la région de Zaporojie, qui forme un petit saillant dans la première ligne russe, et deux dans la périphérie méridionale de Bakhmout. Cette offensive ne cesse pas. On n’en tirera pas précocement de bilan définitif. Mais en- fin, pour l’instant, après bientôt quatre mois d’assauts continus, il faut bien constater l’échec cinglant par rapport aux ambitions affichées au printemps, celles maximalistes de couper complètement en deux les territoires annexés par la Russie en septembre 2022 en atteignant la Mer d’Azov, et en re- prenant Bakhmout sur le flanc oriental, ou celles plus prudentes et réalistes prononcées au même moment mezzo voce par des analystes plus sérieux de l’OTAN, annonçant la prise de Tokmak, petite ville de Zaporojie fortifiée par l’armée russe, comme un critère objectif de succès. Les pertes humaines ont été lourdes des deux côtés, et restent des secrets militaires ; les évaluations, y com- pris les plus sérieuses, varient facilement du simple au quadruple. Il y a assurément au moins des dizaines de milliers de morts supplémentaires, tant russes qu’ukrainiens, avec cette offensive.
Il n’y a certes qu’une petite trentaine de kilomètres à vol d’oiseau de Robotyne à Tokmak, mais au rythme de progression ukrainien actuel, dans un secteur fortifié russe densément occupé, avec artillerie, drones et blindés, la ville a toutes les chances de ne pas être directement attaquée, ou a fortiori prise, avant l’hiver. L’offensive ukrainienne devrait bientôt cesser, au plus tard en novembre, par épuisement des hommes et des matériels, et surtout à cause de l’arrivée de la saison des boues d’automnes, qui paralysent véritablement les mouvements des véhicules lourds. Chaque camp a annoncé déjà de grandes offensives d’hiver à venir, à partir de janvier 2024.
L’Ukraine comme la Russie ne cessent de communiquer sur leur plus grande confiance en l’avenir, et annoncent de grandes offensives victorieuses et décisives pour 2024 ou 2025. La guerre sera décidément longue. La Russie se déclare à peu près prête à accepter, à défaut de paix définitive, un cessez-le-feu sur les lignes existantes, proposition raison- nable. Tel est le discours officiel du président Poutine, celui qui compte. Pendant ce temps certes, Medvedev, président de Russie Unie, le parti présidentiel, continue à jouer son rôle d’histrion, très médiatisé, en exigeant la “dénazification” de l’Ukraine et la “libération” de Kiev, mais il n’est décidément plus à prendre au sérieux, après un très long catalogue d’extravagances depuis février 2022 — dont l’annonce d’un coup d’Etat néonazi pour l’automne 2022 en Allemagne par exemple —. Le gouvernement ukrainien, tout comme le parlement et la classe poli- tique, du moins celle autorisée, exigent toujours l’évacuation intégrale des territoires ukrainiens occupés, et annexés — ce qui ren- drait leur rétrocession éventuelle beaucoup plus compliquée —, et ce jusqu’à la Crimée incluse, avec le versement de dommages de guerre très élevés. Tout cela est parfaitement inacceptable pour tout gouvernement russe, surtout si le front continue à tenir. La paix, ou même un cessez-le-feu, ne semble hélas toujours pas être pour demain.
Scipion de Salm - Membre du Bureau politique du Parti de la France
Pour une fois, ils avaient raison. La grande peur de la gauche dans le monde entier, largement manifestée sur tous les médias lorsque Elon Musk mit la main sur le réseau social Twitter, en octobre 2022, apparaît de plus en plus fondée. C'est Conan le barbare lâché dans le magasin de porcelaine du politiquement correct. Son dernier cheval de bataille ? L’immigration.
« La population du Wyoming »
Reconverti en reporter de terrain, l'homme qui dispute la place de la première fortune du monde au Français Bernard Arnault, selon Forbes, s’est rendu, ces derniers jours, à la frontière mexicaine. « Je suis allé au poste frontière d’Eagle Pass pour voir ce qui se passe réellement », écrit-il, le 29 septembre, sur son réseau X (l’ex-Twitter). Dans le message, un reportage tourné avec le propre smartphone du patron de SpaceX sur les passages illégaux.
Le lendemain 30 septembre, Musk est toujours à la frontière mexicaine lorsqu’il écrit : « La patrouille frontalière américaine vient de signaler le plus grand nombre d'immigrants illégaux enregistré dans l'Histoire, soit plus de 260.000, ce mois-ci. Le nombre total, y compris ceux non enregistrés, pourrait dépasser un demi-million par mois, ce qui correspond à la population du Wyoming. » Des chiffres et une interprétation immédiatement contestés sur X, cela va de soi. Sans décourager le moins du monde l’homme d’affaires.
La veille, le 29 septembre, le turbulent propriétaire de X avait reposté un article du blog financier américain zerohedge.com. Son titre : « Trop peu, trop tard ? L’Europe réalise enfin que l’immigration de masse les détruit. » Sur des images de migrants traversant un fleuve, Musk écrit encore, le 29 septembre : « La crise frontalière s’aggrave chaque jour ! La ville de New York cède déjà sous le poids. »
Le milliardaire ne se contente pas de mettre les pieds dans le plat dans son pays, les États-Unis. Il joue les mouches du coche et échauffe les esprits des gouvernements européens. Vendredi, alors que l’Italienne Giorgia Meloni s’emporte contre le financement, par l’Allemagne, d’ONG immigrationnistes, Musk relaie un message dénonçant des sauvetages de migrants en Méditerranée par des ONG allemandes. « Est-ce que le public allemand est conscient de cela ? », écrit-il. Sous sa question, un message souhaite une victoire de l’AfD en Allemagne lors des élections régionales du 8 octobre prochain. Début septembre, l'ingérable milliardaire avait menacé de poursuivre en Justice l'Anti-Defamation League, une ONG qui combat l'antisémitisme et le racisme : il l'accuse de diffamer son réseau social. En juin 2023, il voulait sanctionner ceux qui emploient le mot « cisgenre » sur Twitter !
Inattendu
Il est lancé, Elon Musk. Insupportable, inattendu, provocateur, rien moins que consensuel, il sait faire de l'argent mais pas l’unanimité, même à droite. « L'immigration illégale doit s'arrêter, mais je suis complètement favorable à une importante extension et à la simplification de l'immigration légale », écrit-il encore, vendredi soir. Flirtant avec le transhumanisme et les libertariens (partisans d’une société sans État, ou presque), le milliardaire a défié physiquement Mark Zuckerberg (Facebook) ou Vladimir Poutine « en combat singulier ». Le personnage hérisse l’Union européenne, les démocrates américains et un paquet de grandes consciences.
Sur cet homme d’affaires original et engagé, les nombreux médias de gauche français sont intarissables. Ils sont curieusement bien plus discrets sur les activités et l'influence d'un autre milliardaire, actif depuis bien plus longtemps : George Soros. Le financier américain d’origine hongroise, farouche ennemi de Trump, s’est pourtant doté d’un outil d’influence puissant avec sa fondation, l’Open Society Foundations.
« Soros déteste l'humanité »
Comme on pouvait s’y attendre, les deux hommes entretiennent des rapports… très mauvais. Le 6 août dernier, Musk envoie sur X cette gentillesse : « Soros a arbitré la politique. Il a compris que dépenser de petites sommes d’argent dans de nombreuses courses obscures, mais influentes, est bien plus efficace que l’argent dépensé dans des compétitions majeures. L’erreur que font les gens est de penser qu’il l’a fait pour le bien de l’humanité. Il déteste l'humanité. »
Le duel, moins médiatique mais plus profond que celui qui oppose Musk à Zuckerberg, risque de se durcir. En attaquant le dossier des migrations, le propriétaire de X piétine la principale thématique de Soros, l'immigration, au moment crucial où Trump est porté par l’opinion conservatrice aux États-Unis. Voilà un mois, le fils de George Soros, désormais aux commandes de l’Open Society, a justement indiqué que la fondation allait désormais lever le pied en Europe pour concentrer ses efforts sur les États-Unis. Ça promet...
Sans vouloir vexer nos amis et alliés slovaques, une question : qui, en France, sait placer sur la carte d’Europe la République slovaque, connaît le nom de sa capitale et le nombre de ses habitants ? Qui est capable de dire combien d’années dura l’union, avec la Tchéquie, de ce petit pays à peine plus grand que notre région Bourgogne-Franche-Comté et comptant moitié moins d’habitants (5,4 millions) que l’Île-de-France ? Vous me direz que ce pays est bien loin de chez nous ! Pourtant, il faut à peine six heures de route depuis Strasbourg pour rejoindre sa capitale Bratislava : autant que pour faire Paris-Avignon, quand tout va bien.
Mais ce dimanche 1er octobre, pour qui surfe sur Internet, ouvre sa télé ou sa radio en rentrant de week-end, impossible d'échapper à la Slovaquie. Car les Slovaques ont voté pour leurs élections législatives. On n’en aurait sans doute pas parlé s’ils n’avaient pas placé en tête de cette élection, avec 23,3 % des voix, un parti « populiste, opposé à l’aide à l’Ukraine ». Faites le test : tous les journaux, ou presque, titrent sans originalité sur ce populisme et l’opposition à l’aide à l’Ukraine. De quoi, d’emblée, marquer au fer rouge ce parti (le Smer-SD), classé à gauche mais réputé pour son flirt avec l’extrême droite et ses thèses. Son leader, Robert Fico, âgé de 59 ans, a tout de même été Premier ministre par deux fois, de 2006 à 2010 et de 2012 à 2018 - soit dix ans, ce qui n’est pas rien. Ironie du sort : ce juriste, aujourd’hui marqué du sceau de l’infamie populiste, a représenté son pays à la CEDH (Commission européenne des droits de l’homme).
Lors de la première crise des migrants en 2015, Fico avait immédiatement tracé la ligne rouge et s’était opposé frontalement à la volonté de la Commission européenne d’imposer des quotas de migrants aux États membres (la Slovaquie est membre de l’Union européenne depuis 2004) en déclarant que son pays n’avait pas à « se prosterner » devant l’Allemagne – des propos qui équivalent à un crime de lèse-majesté - ou devant la France – là, c’est moins grave ! – et qu’il s’autorisait à parler des « risques associés à la migration ». Autant dire que ses prises de position sont proches de celles de son voisin du sud, Viktor Orbán. Du reste, il a gagné le surnom d’« Orbán de gauche ». En effet, si l’on en croit Le Monde, durant cette campagne législatives, Fico s’en est pris à l’UE et à l’OTAN (la Slovaquie est membre de l’Alliance). L’OTAN comme l’UE sont, aujourd’hui, des vaches sacrées. La moindre critique, le moindre doute, le moindre raidissement de nuque vouent donc les récalcitrants aux gémonies.
Cela dit, qu’une grande partie des Slovaques veuillent remettre en cause démocratiquement leur aide à l’Ukraine, quoi de plus légitime, au fond ? Les États ne sont-ils pas souverains, en principe ? Du reste, en juillet dernier, Le Monde publiait un état de la participation des pays à l’aide à l’Ukraine, en valeur absolue et en pourcentage du PIB. Avec 690 millions d’euros, la Slovaquie arrivait 7e sur 35 pays (0,65 % du PIB), loin devant la France, donneuse de leçons universelle (800 millions d’euros, 0,06 % du PIB).
Si Fico réussit à constituer une coalition, comme va le lui demander la présidente de la République slovaque, il y aura probablement un alignement de ce petit pays, jusqu'alors tenu par une coalition libérale et très pro-UE, sur les positions de Budapest, tant sur la question migratoire que sur le soutien à apporter à l’Ukraine. Que Fico ne soit pas des plus sympathiques, qu’il soit plutôt vulgaire, provocateur, que son parti soit accusé d’avoir entretenu des liens avec la mafia calabraise (l’Europe, décidément, ignore les distances et les frontières), soit. Il n’empêche qu’il est arrivé en tête des élections, a priori de façon tout à fait démocratique. Pas très bon, en tout cas, pour les « européistes » et autres « progressistes », à quelques mois des élections européennes. Des fois que d'autres pays soient pris du même vent de folie...
Alors que l'épisode du Covid-19 constitue une escroquerie sanitaire sans précédent dans l'Histoire, le Prix Nobel de médecine a été attribué à la Hongroise Katalin Kariko et à l'Américain Drew Weissman pour leurs travaux sur les vaccins à ARN messager.
Tant qu'on y est, pourquoi ne pas remettre le Prix Nobel de littérature à Bernard-Henri Lévy ou bien le Prix Nobel d'économie à Bruno Le Maire ?
Merci aux sales libraires gauchistes et à l'État qui suit leurs revendications ! Vous allez payer plus cher les livres que vous commandez (chez Amazon ou ailleurs). Mesure stupide qui va nécessairement aboutir à une baisse des ventes de livres...
Fin septembre, des paramilitaires serbes, retranchés ensuite dans le monastère de Banjska, ont attaqué la police kosovare. Cette dernière a riposté, tuant plusieurs de ses adversaires. Un policier kosovar est mort dans cet échange de tirs, décès donnant lieu à un concert de pleurs de la part des officiels de Pristina, la capitale de cette ancienne province autonome de l’ex- Yougoslavie, dépecée dans les années 1990.
Kosovo/ Nagorny-Karabakh, « même combat » ?
Il y a plus d’une similitude entre la situation du Haut-Karabakh et celle du Kosovo. Ces deux régions, cœurs historiques de deux nations – Serbe et Arménienne - ont toutes deux été envahies par l’ennemi voisin – Albanais pour les uns, Azéri pour les autres - ce qui a entrainé leur effacement de la carte, partiellement pour la première, totalement pour la seconde. À l’heure où ces lignes sont écrites, les 9/10 ème du Nagorny-Karabakh sont vidés de leurs habitants arméniens. Une épuration ethnique qui n’avoue pas son nom. Les autorités de Bakou ont beau dire qu’elles respecteraient leurs droits, la façon dont leur soldatesque s’est comportée laisse peu d’espoirs aux irréductibles d’avoir une vie « normale » ! D’autant, déjà, que des responsables militaires de cette défunte République d’Artsakh ont été arrêtés, en tant que « criminels de guerre » selon les autorités de Bakou…
La chance d’une partie des Serbes du Kosovo, par rapport aux Arméniens de l’enclave proclamée indépendante lors de la chute de l’URSS en décembre 1991, est d’être accolée à la Mère-patrie, à partir de la partie nord de la ville mixte de Mitrovica, séparée par la rivière Ibar. Les autres villageois serbes, enclavés, ne doivent leur survie qu’à la molle protection de la KAFOR, la force d’interposition forte de 4500 soldats mise en place par l’OTAN. Le président Serbe Aleksander Vucic, massant des troupes à la frontière du Kosovo, a encore déclaré qu’il ne reconnaitrait jamais l’indépendance de cette ancienne province, « …même si vous devez nous tuer tous » ! (On n’est pas sorti de l’auberge…)
« Diviser pour régner » !
En 1921, Staline, alors commissaire aux nationalités de la nouvelle République bolchévique, appliquant au mieux la célèbre maxime « diviser pour régner », avait érigé en Oblast autonome l’enclave arménienne du Nagorny-Karabakh au sein de la République soviétique d’Azerbaïdjan, à la population majoritairement musulmane, alors que les Arméniens sont chrétiens depuis la nuit des temps. C’était introduire le ver dans le fruit ! Il savait ce qu’il faisait le Géorgien, qui allait s’emparer de tous les leviers de commandes de l’Empire communiste. Pendant toute la durée de vie de l’Union soviétique, les conflits ethniques, qui couvaient comme les braises sous la cendre, étaient contenus, contrôlés dans cet univers carcéral par « Le petit père des peuples ». Il avait pourtant semé, ici ou là, des petites bombes à retardement, qui n’ont explosé que bien après sa mort, intervenue en 1953. Les conflits, oui, ont explosé, comme en Moldavie, avec la sécession – réussie – de la Transnistrie et de la Gagaouzie - réglée, elle, pacifiquement - en Géorgie avec l’indépendance proclamée de l’Abkhazie et de l’Ossétie du Sud, l’Adjarie rentrant dans le rang avec un statut d’autonomie. Il aura fallu deux guerres et d’énormes concessions faites par Poutine au satrape Kadyrov, pour que la Tchétchénie calme ses velléités séparatistes. Le Tatarstan s’est assagi, lui aussi – jusqu’à quand ? – tandis que le Daghestan est toujours la proie d’une agitation islamiste.
Les frontières ne sont pas « des vaches sacrées » !
En Yougoslavie - création artificielle au lendemain du conflit de 14/18 – si les armes se sont tues, le problème de fond des frontières n’est pas réglé pour autant. L’Albanie aspire à constituer, avec la province du Kosovo détachée de la Serbie érigée en « République indépendante », une « grande » nation albanaise. La Bosnie-Herzégovine est l’exemple type de ce qu’il ne faut pas faire pour solder un conflit ethnique. Les Européistes et autres utopistes onusiens, ont créé un « monstre bicéphale », avec deux entités : la République serbe (SRBSKA), et la Fédération croato-musulmane, autre petit monstre à deux têtes ! Expliquons-nous. Les Serbes de Bosnie n’aspirent qu’à une chose, l’indépendance dans un premier temps, et leur rattachement à la Serbie dans un second. Quant aux Croates et aux Bosniaques musulmans de la Fédération – un mariage contre nature, scellé uniquement par l’hostilité commune envers les Serbes - il serait tellement facile d’en détacher les cantons croates limitrophes de la Croatie, et de les agglomérer à cette dernière. Le solde territorial de cette Fédération serait érigé en République Bosniaque, ethniquement et religieusement homogène, autour de Sarajevo. Cette actuelle grande Bosnie est tellement artificielle, que c’est l’Union européenne qui a créé son drapeau, largement inspiré de la « chaussette » bleue aux étoiles dorées de l’Union bruxelloise !
Pourquoi ne pas appliquer aux Balkans ce qui a été reconnu judicieux, à terme, pour l’Afrique ? Le dogme de l’intangibilité des frontières a été bousculé sur le continent noir. Le Soudan ex-anglo/égyptien, a été découpé en deux Etats au terme d’une longue guerre civile, le Soudan proprement dit, capitale Khartoum – pays en proie à une autre guerre fratricide - et le Sud-Soudan. L’Erythrée s’est séparée de l’Ethiopie – fait internationalement reconnu – ce qui n’a pas calmé pour autant l’irrédentisme tigréen, alors que le Somaliland, autoproclamé indépendant, fait toujours partie, pour la communauté internationale, de la Somalie, capitale Mogadiscio…C’est un malheur géopolitique que le Biafra, l’ex-province orientale du Nigéria, ait raté sa sécession en janvier 1970.Les Ibos chrétiens ou animistes, n’ont rien à voir avec les musulmans du nord de cette Fédération artificielle, en proie aux agressions de la secte islamiste Boko-Haram. D’ailleurs, c’est toute la carte du continent africain injustement divisé, écartelé, découpé entre les grandes puissances européennes lors du Congrès de Berlin en 1885, qu’il aurait fallu redessiner lors des indépendances. Les Sud-africains avaient bien tenté de morceler leur territoire et celui de la Namibie en différents Etats ethniques, mais la chute du régime de l’Apartheid et l’hostilité des grandes puissances, a jeté aux oubliettes ce plan de partage. Même un ministre gaulliste comme Alain Peyrefitte, maire de Provins, avait écrit en 1961 un livre, « Faut-il partager l’Algérie ? » dont, malheureusement pour la France et, surtout, pour les Pieds Noirs et les Harkis, le général De gaulle ne tira aucun profit. Albion ne céda pas en 1947 aux exigences et récriminations unitaires du Mahatma Gandhi, et partagea son Empire des Indes en deux pays, réparties sur trois territoires : l’Inde proprement dite, le Pakistan occidental et le Pakistan oriental. (Ce dernier devenant au 1971 le Bangladesh.) Il n’est pas jusqu’à l’archipel des Comores qui fut divisé en deux entités, la République fédérale islamique des Comores, et l’île française de Mayotte, dont on connait par ailleurs, les problèmes migratoires et hydrauliques. Même de vieilles nations comme le Royaume-Uni avec l’Ecosse, l’Espagne avec la Catalogne ou la France avec la Corse, sont parcourues par des courants séparatistes. Il s’en est fallu d’un cheveu que le Québec ne quitte le giron canadien lors de deux référendums, perdus à cause de l’unité électorale des adversaires à l’indépendance de « la Belle province ». (Partie remise ?) Le Kurdistan est toujours écartelé entre quatre pays - comme la Pologne de jadis - et seule sa partie irakienne bénéficie d’une substantielle autonomie. En Europe, je ne vois qu’un divorce réussi sans confrontation, l’éclatement de l’artificielle Tchécoslovaquie, créée sur les ruines de l’Empire des Habsbourg au lendemain de la Première guerre mondiale. Deux Etats nouveaux sont nés, la Tchéquie à partir de la Bohême-Moravie, et la Slovaquie, ressuscitée.
Reculer pour mieux sauter ?
En ex-Yougoslavie, si les frontières de la Macédoine, du Monténégro et de la Slovénie ne bougeront pas, rien ne semble définitif pour la Bosnie, la Croatie ou la Serbie, cette dernière ayant déjà en son sein une province autonome, la Voïvodine, avec une petite minorité hongroise. Une minorité magyare que Victor Orban, Premier ministre à Budapest, a doté de passeports hongrois pour ceux des membres de cette ethnie qui le veulent, comme en Transylvanie roumaine ou en Slovaquie. On peut penser que pour ces pays, à la fois membres de l’Union européenne et de l’OTAN, les frontières ne bougeront plus. Mais rien ne dit que la Moldavie, si elle échappe à l’emprise moscovite, ne voudra pas, à terme, se réunifier au sein d’une « Grande Roumanie » dont elle fut séparée par la guerre.
Un irrésistible appétit territorial azéri ?
Dans le Caucase, l’Azerbaïdjan vient de « récupérer », après trente ans d’attente, l’enclave du Nagorny-Karabakh. Sera-ce suffisant pour calmer l’appétit azéri ? Grande est la tentation de faire de la Turquie et de l’Azerbaïdjan, deux pays voisins, en effaçant la frontière arméno-iranienne, qui les sépare. Ne serait-ce pas le vœu secret, non explicitement formulé d’Erdogan, la président turc, qui se prend de plus en plus comme le néo-sultan de tous les peuples musulmans de l’Asie centrale, jusqu’au Sin-Kiang chinois, l’ex-Turkestan oriental ? Très paradoxalement, un Iran chiite pourrait être le seul voisin compréhensif de l’Arménie. À moins que cette dernière, déçue par son protecteur russe, ne vise un nouveau suzerain, américain cette fois, ennemi de l’Iran, mais bien vu par la Géorgie, son autre voisine ? On le voit, les cartes peuvent être complètement redistribuées. Il peut y avoir une « tectonique des plaques » géopolitique, surtout si un conflit israélo-iranien bousculait tout cet échafaudage particulièrement instable.
La France et l’Europe aux abonnés absents ?
Alors que quotidiennement nos chaines de télévision nous abreuvent d’images en provenance d’Ukraine, particulièrement LCi - avec ses messages dithyrambiques à la gloire de Zelinsky ânonnés par ses propagandistes et ses « pétroleuses » appointés – la défense des intérêts arméniens se fait plus discrète. Dans l’affaire arménienne, l’Europe et la France, pour l’instant, brillent par leur absence, exception faite des interventions et démarches courageuses de quelques personnalités publiques, ayant sûrement en tête les retombées électorales supposées favorables, auprès de la communauté arménienne …
Jean-Claude Rolinat - Membre du Bureau politique du Parti de la France
Pour Jean-Christophe Dumont, expert des migrations internationales à l’OCDE, « les immigrés contribuent à la richesse de la France ». Une antienne entendue et réentendue mille fois sur tous les tons et dans tous les médias, qu’il va falloir désormais peser au trébuchet des chiffres. La Banque mondiale vient de publier son rapport consacré aux transferts d’argent des migrants de tous les pays du monde vers leurs pays d’origine. Et ces migrants ne sont pas toujours sans le sou. Dans son récent rapport (page 7), l’organisme constate la hausse des montants gagnés (légalement ou pas) par les immigrés dans le monde. « En 2022, les envois de fonds vers les pays à revenu faible ou intermédiaire ont augmenté de 8 %, pour atteindre 647 milliards de dollars (613 milliards d'euros, NDLR), soit une croissance supérieure aux attentes il y a six mois. Cette augmentation est remarquable, car elle fait suite à une croissance de 10,6 % en 2021 dans un contexte économique qui semblait difficile en raison du ralentissement des économies mondiales. »
Un geste très généreux pour les familles, moins pour les pays d'accueil qui assistent à l'évaporation de la richesse produite.
12,8 milliards d'euros en 2022
Quelles sommes les migrants font-ils sortir des frontières françaises ? Pour répondre avec précision à la question, il faut se pencher sur un autre rapport, publié cet été : le rapport annuel 2022 sur la balance des paiements et la position extérieure de la France, publié par la Banque de France - pas vraiment une officine complotiste. Page 12, une simple ligne, parmi les « soldes des revenus secondaires », indique les « envois de fonds des travailleurs » : ces transferts atteignent 12,8 milliards d’euros en 2022 (près de trois fois le budget de nos prisons), contre 12,5 milliards en 2021 et 6,3 milliards en 2009. Conclusion de la fondation iFRAP, dans un article de juillet 2021 consacré au phénomène : « La politique migratoire et la mise en place de diasporas sur le sol national induisent donc des flux financiers privés spécifiques par envois des fonds aux familles et communautés "restées aux pays", comme par exemple aux Comores (où l’ensemble des fonds viennent de France). Il existe donc un effet "spécifique" de la politique migratoire sur la balance des paiements […] »
En 2021, BV s’était déjà penché sur le phénomène. Selon le rapport de la Banque de France, écrivions-nous, ces transferts financiers vont en priorité vers l’Afrique du Nord et subsaharienne. Cette perte sèche pour l’économie française s’ajoute, bien sûr, au coût direct de l’immigration en France. Certes, la France profite du travail de ses frontaliers en Suisse, par exemple, mais l’économie de la Suisse n’est pas celle de la France….
L'ONU encourage
Cette évaporation devrait être considérée comme un fléau par nos dirigeants élus, au moment où le pouvoir d’achat des Français s’atrophie comme peau de chagrin. Mais on n’entend pas Emanuel Macron ni l’impécunieux Bruno Le Maire se plaindre, et pour cause : le mondialiste est cohérent. L’ONU, qui a inventé un mot pour désigner ces prélèvements directs dans l’économie des pays dits riches et déversés par les migrants dans leurs pays d’origine - les « rémittances » -, encourage le phénomène de toute sa puissance de propagande. Jusqu’à inaugurer une Journée internationale des envois de fonds à la famille, le 16 juin.
« Cette journée reconnaît la contribution de plus de 200 millions de migrants à l'amélioration des conditions de vie des 800 millions de membres de leurs familles restés au pays et à la création d'un avenir porteur d'espoir pour leurs enfants », se réjouissent les Nations unies, qui précisent clairement : « Cette journée est désormais pleinement reconnue au niveau mondial, et incluse comme l'une des initiatives clés pour la mise en œuvre du Pacte mondial pour des migrations sûres, ordonnées et régulières (objectif 20), appelant également à la réduction des coûts des envois de fonds et à une plus grande inclusion financière par le biais des envois de fonds. »
Donc, l’appauvrissement de l’Europe et de la France, pays et continents riches, c’est bien. Sacrifiés, piétinés par leurs propres élus, les millions de Français qui peinent à joindre les deux bouts apprécieront.
Le Parti de la France était présent à la manifestation organisée à Paris ce samedi 30 septembre, place de la République, pour réclamer des forces de l'ordre bienveillantes avec les Français et impitoyables avec la racaille allogène.
Nous sommes à une heure où quantité de bistrots, troquets, estaminets et autres caboulots ferment les uns après les autres. On peut incriminer plusieurs causes à ce fléau économique : les factures d'énergie démesurées, la pression fiscale étouffante, la baisse de pouvoir d'achat générale chez les clients, la chasse aux automobilistes effectuée en lieu et place du maintien de l'ordre dans nos banlieues grand-remplacées où même les pompiers ne sont plus les bienvenus, sans oublier la chasse au tabac qui repousse les fumeurs dehors - même sous la pluie - tel un chien qu'on sort faire sa crotte.
Au delà de ces contingences économiques, il faut y voir aussi une volonté manifeste du pouvoir de réduire le nombre de bistrots où les français parlent tranquillement et sont rarement en adéquation avec la doxa médiatique ambiante.
Compte tenu de cette situation il convient de libéraliser un marché qui a été régulé sous le Maréchal (sans doute un des seuls griefs qu'on peut lui faire) avec l'instauration des licences et en particulier de la licence IV qui elle seule permet de vendre sur place des alcools forts au-delà des vins bières cidres et poirés autorisés ailleurs.
À une heure où beaucoup de petites communes naguère pourvues d'un troquet se retrouvent orphelines et où les Français deviennent champions en matière de consommation d'antidépresseurs, pris chez eux dans la solitude accompagnée de la symphonie des appareils électroménagers et d'un téléviseur qui ne débite plus que des inepties, cette libéralisation salutaire relève d'une politique de santé publique, n'en déplaise aux hygiénistes pudibonds qui tournent au jus détox mais qui sont généralement favorables à la vente libre du cannabis.
Combien de potentiels entrepreneurs ont été freinés dans leur projet d'investissement par le prix de la licence et par la frilosité des banques qui rechignent à prêter pour les débits de boisson ?
Le Parti de la France s'engage à abolir cette réglementation qui n'a plus de raison d'être.
Iannis Moriaud - Membre du Bureau politique du Parti de la France