Suicide d'une adolescente (par Jeanne Smits)
Elle avait 12 ans. Sa photo, qui circule sur internet et dans la
presse locale, montre une jolie petite adolescente à la peau claire, déguisée en Chinoise pour fêter Noël. Pauline était d’une famille simple et sans histoires ; elle habitait avec son père, sa
mère et ses deux frères dans un quartier pavillonnaire d’Eleu-dit-Leauwette suffisamment proche de Lens pour que la carte scolaire la fasse fréquenter un établissement classé « ZEP » (zone
d’éducation prioritaire). Sans connaître un niveau exceptionnel de violences scolaires (comme l’explique aujourd’hui son encadrement), le collège Jean-Jaurès n’était pas un « établissement
facile ».
Lundi soir, à 23 h 30, elle s’est
suicidée avec le fusil de chasse de son père.
Il semble que celui-ci venait de lui dire d’aller se coucher parce qu’il y avait école le lendemain.
Pauline a laissé une lettre – une lettre d’amour, raconte la presse – pour ses parents. Ses proches affirment qu’elle s’y plaignait de « divers trucs » laissant penser qu’elle avait été victime de harcèlement à l’école. Le parquet de Béthune a assuré que cette évocation de « violences scolaires » n’est qu’une rumeur. Lire la suite
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