Rappel de la position de Carl Lang sur les retraites
Alors que le rapport de la commission Moreau qui sera remis la
semaine prochaine au gouvernement propose des mesures rabotant les retraites des Français, voici un rappel de la position du Parti de la France sur ce sujet.
La réflexion de fond doit évidemment nous amener à aborder, pour un redressement durable du système social, les questions clés de la politique démographique et donc familiale ainsi que de la politique économique.
Les plus irresponsables des politiciens qui ont
sacrifié depuis des décennies la politique familiale finissent par mesurer les conséquences de leurs inconséquence sur la démographie française. En passant du “babyboom” des années 50, au
“papyboom”, il était évident et inévitable que finirait par se poser le problème du rapport entre les actifs et les retraités.
La première mesure d'urgence pour un traitement de fond consiste donc à mettre en place une politique énergique et immédiate de soutien aux familles françaises, d'accueil de la vie et de protection sociale des mères de famille.
La deuxième réponse de fond porte évidemment sur la politique économique elle-même puisque le financement de notre protection sociale ne peut venir que des prélèvements sociaux ou fiscaux. L'idéologie économiquement et socialement criminelle du marché ouvert à tous vents, du libre-échange total et de la concurrence planétaire sauvage a pour effet la désindustrialisation, les délocalisations, le chômage de masse et durable et la régression sociale.
Il n'y a pas de cotisations sociales sans cotisants, pas de cotisants sans emplois, pas d'emplois sans entreprises.
La reconquête économique de notre marché
intérieur par un protectionnisme commercial modulable et la mise en place de règles équitables du commerce mondial ainsi que le principe de préférence nationale puis européenne à l'embauche sont
la deuxième clé nécessaire du traitement de fond.
Les questions de forme d'une nécessaire réforme doivent s'articuler autour des principes d'équité, de responsabilité et de liberté.
On entend bien les syndicats parler des retraites des salariés du privé ou de celles des fonctionnaires, mais personne ne semble s'intéresser aux lamentables retraites des agriculteurs, des commerçants, des artisans et des travailleurs indépendants.
La première mesure d'équité sociale à mettre en œuvre sera
donc l'harmonisation de tous ces régimes du privé en créant un véritable régime national des retraités du privé et une caisse nationale de retraite commune à tous les travailleurs non
fonctionnaires. Une évaluation en points des années de cotisation dans les différents régimes regroupés serait probablement la méthode la plus simple et la plus juste de calcul.
Les mesures de responsabilité financière doivent tenir compte de la réalité économique et sociale au temps T. Les principaux paramètres de gestion financière sont assez bien définis : le nombre de pensionnés, le niveau des pensions, le nombre cotisants, le niveau des cotisations salariales et patronales, la durée de cotisations, l'âge des droits à la retraite et la fiscalité transférée au financement du régime des retraites.
Il paraît clair que dans l'attente des
résultats d'une nouvelle politique économique et démographique pouvant agir sur la réduction du chômage et donc sur l'augmentation du nombre de cotisants, on ne peut évidemment pas envisager de
réduire les pensions des retraités pour équilibrer le régime. Le vrai paramètre qui prend en compte la réalité de l'augmentation de la durée de vie des Français ne doit pas être celui de l'âge
légal mais celui de l'augmentation de la durée de cotisation, à la condition évidente que les emplois soient disponibles en priorité aux Français. Il n'y aura pas de redressement social sans
préférence nationale.
Par ailleurs, le paramètre de l'augmentation des cotisations sociales, salariales ou patronales ne pourrait avoir qu'un effet anti-économique et anti-social en réduisant la compétitivité des entreprises ainsi que le niveau de vie, de consommation et d'épargne des salariés.
Une fiscalité non
anti-économique ne peut venir ni de l'augmentation des impôts, ni de l'augmentation de la CSG, mais doit provenir de la restauration de droits de douane sur les produits d'importation
extra-communautaires affectés au financement de nos régimes de retraite et de notre politique familiale. A défaut, une TVA spécifique sur les produits d'importation devrait être affectée au
financement de nos régimes sociaux. Ces mesures permettraient d'une part de faire financer en partie notre protection sociale par les produits d'importation et d'autre part de permettre aux
entreprises françaises de ne plus être victimes du dumping social, fiscal et écologique qui profite aujourd'hui à de nombreux pays comme la Chine.
Enfin, le dernier principe à affirmer doit être celui de la liberté de choix. Il
appartient à chaque Français du secteur privé, en fonction de son parcours personnel, de la durée de ses études, de l'âge du premier emploi, de ses possibilités et de sa carrière, de pouvoir
prendre sa retraite en toute liberté à l'âge souhaité sans le couperet d'un “âge légal” qui est inadapté, inutile et totalitaire.
Nous devrons aussi, en plus du premier étage du système qui est celui de la retraite par répartition et des retraites complémentaires, continuer à soutenir le développement encadré et régulé des systèmes de retraite par capitalisation.
C'est par l'affirmation de nos principes d'équité, de responsabilité, de liberté, de protection économique et de préférence nationale que le Parti de la France porte un projet de reconquête sociale.
Il n'y a pas de réponse comptable à la crise mais une réponse globale.
Affirmons notre liberté de choisir une retraite à la carte.
Commenter cet article