Micro-partis, frais d’avocat injustifiés, extorsion de fonds : le RBM et le FN dans la tourmente judiciaire
Depuis avril, le micro-parti Jeanne – chargé de gérer l’énorme
richesse du Front national et dirigé par des proches de Marine Le Pen – et Cotelec – celui de Jean-Marie Le Pen – sont l’objet d’une enquête menée par la Brigade financière de la police
judiciaire de Paris. Les investigations portent notamment sur des prêts accordés à des candidats FN lors de diverses élections depuis 2011, à des taux anormalement élevés selon les enquêteurs.
Ils pouvaient atteindre jusqu’à 7 %. Le mouvement Jeanne a ainsi facturé pour 1,8 million d’euros de « services » aux candidats et 2011 et près de 9 millions en 2012, empochant au
passage de juteux intérêts.
Dans le même temps, Gilbert Collard faisait
l’objet d’une taxation d’honoraires. Il avait facturé plusieurs milliers d’euros à une association s’opposant au tracé de la LGV dans les Landes qui l’avait embauché pour médiatiser l’affaire.
Pour tout service rendu, il avait assisté à une réunion et deux déjeuners, et participé à deux entretiens téléphoniques. La bâtonnier lui a ordonné de rendre quelque 5.382 euros à l’association.
La Cour de cassation a confirmé la semaine dernière le jugement rendu par la cour d’appel de Versailles condamnant le Front national à rembourser plus de 6,3 millions d’euros à l’imprimeur
Fernand Le Rachinel. Suite à des dissensions politiques, le Front national avait refusé de payer à ce fournisseur ce qui lui était dû. La Cour a reconnu le Front national coupable d’une tentative
d’extorsion de fonds ; le parti lepéniste devra payer les sommes dues, après être parvenu à repousser l’échéance grâce à près de six années de bataille judiciaire.
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