Mauvaise pioche (par Patrick Parment)
La méthode Sarkozy en matière de sécurité a fait ses preuves : elle est nulle. On ne dira rien de la gauche en la matière, c’est le laxisme intégral dans la mesure où elle n’arrive pas à surmonter ses paradoxes qui consistent à englober dans une même commisération la victime et le délinquant comme l’ont enseigné durant des lustres tous les tarés freudo-marxistes « soixantehuitards » de la maternelle à la faculté. Surtout si le délinquant est un immigré. La gauche comme la droite commettent la même erreur, celle qui consiste à considérer l’immigration comme un bien, « une chance pour la France ». A droite, l’immigration permet au grand capital d’avoir une main d’œuvre bon marché et de faire tourner ses usines… et ses profits.
A gauche, parce que la France est une terre d’accueil de tous les « damnés de la terre » au nom d’hypothétiques droits de l’homme, un moyen de résoudre notre déficit démographique et de fournir un lumpenprolétariat au grand capital qui constitue aussi un nouvel électorat. Droite républicaine et gauche moderne (de Mélenchon à Aubry) sont donc sur la même longueur d’ondes. Droite et gauche refusent évidemment de voir que l’immigré est d’abord un déraciné qui va perdre rapidement ses repères culturels. Outre des conditions de vie fatalement difficiles, l’immigré va subir une dégradation de son imaginaire qui structure et construit tout individu. Permettre une immigration massive, comme c’est le cas aujourd’hui, est donc d’abord un assassinat culturel. Mais, droite et gauche s’en foutent complètement. L’important est d’instrumentaliser l’immigration afin qu’elle serve d’argumentaire électoral. Des deux côtés évidemment.
De cet état de fait découle évidemment des comportements qui vont d’une intégration raisonnée au rejet total et au refuge soit dans la religion - qui est une manière de se forger une identité - soit dans la délinquance. Car, l’immigration massive engendre fatalement la constitution de ghettos dans lesquels l’immigré reconstitue une socialibité qui correspond à ses mœurs, à sa culture à ses traditions. Raison pour laquelle d’ailleurs, les Gaulois désargentés qui vivent à l’intérieur de ces ghettos sont souvent obligés de se convertir aux mœurs environnantes (l’islam notamment) pour avoir la paix. Deuxième assassinat culturel.
De voir Sarko rouler des mécaniques n’est jamais qu’un cas de figure de plus dans le bazar habituel du Sarkoland. Des mesures doivent être prises en matière de sécurité, mais on ne sait toujours pas lesquelles. Par ailleurs, histoire d’impressionner le chaland, Sarko nous jette en pâture une soi-disant déchéance de la nationalité française. Le genre de truc qui ne sert strictement à rien et difficile, par ailleurs, à mettre en place vu la mentalité des juges aujourd’hui.
Bien évidemment les événements de Grenoble où l’on a tiré sur des flics à balles réelles sont d’une réelle gravité. Au même titre que les Tziganes, Roumains ou non, qui ont mis à sac une ville entière à Saint-Aignan. Cela montre à l’évidence qu’il y a une montée dans la violence qui augure mal de certains lendemains. Cela veut surtout dire que les délinquants ne craignent pas les forces de l’ordre. Et la question qui se pose de savoir pourquoi.
D’autre part, avant d’accuser qui que ce soit, on notera que ces faits, qui relèvent de la simple police, sont punis par la loi. L’idiot utile qu’est François Bayrou le rappelait justement : appliquons la loi. Question : pourquoi n’est-elle pas appliquée ?
L’autre question qui se pose, avant de faire des effets d’annonce, est de savoir quels sont les ordres donnés par le ministre de l’Intérieur, Brice Hortefeux, aux forces de l’ordre pour répondre à ce genre d’agressions qui justifient la légitime défense ? Les forces de l’ordre ont-elles reçu l’ordre de riposter ? Ce qui serait la moindre des choses. A en croire le témoignage des flics eux-mêmes, on est loin du compte.
A la police et aux juges de faire leur devoir à la condition expresse évidemment que les politiques et le chef de l’Etat fassent le leur. L’insécurité a chez Sarkozy un arrière goût éminemment électoral. Ca fait huit ans, paraît-il, qu’il s’en occupe et ça fait huit ans que ça déconne. Cherchez l’erreur.
Enfin, pour ce qui est du traitement de l’immigration, on aura compris qu’il ne s’agit pas de la traiter en simple terme de conflit. L’immigré est aussi la nouvelle figure du travailleur au service du grand capital et de cette société libérale de la consommation et du profit. Figure expiatoire, on le charge de tous nos maux et l’on fourre dans le même sac immigration, religion, délinquance, tout ça parce que nos politiques sont à la botte du capital, des mercenaires du CAC 40 qui fondent leur richesse sur la misère et l’exploitation des hommes, immigrés ou bon Gaulois de service. Dans un pays qui a perdu plus de 200 000 emplois industriels en 2009, il serait temps de s’interroger sur le fait de avoir si ce n’est pas d’abord notre système économique qui foire plutôt que d’agiter le chiffon rouge d’une problématique guerre sociale (ce qui n’est pas exclue). Sarkozy n’impressionne plus personne et voici belle lurette que l’on a rangé la gauche au rayon des accessoires. Demain, je le crains, il ne fera pas jour.
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