Le scandale du Comité d'Entreprise de la RATP remet le doigt sur le financement des syndicats
Les dérives
constatées par la Cour des comptes dans les finances du Comité d'Entreprise de la RATP laissent à penser « qu’ils ne sont la conséquence
ni de hasards malheureux ni de défaillances humaines. C’est un système de fuite des fonds confiés au comité d’entreprise qui apparaît. » L’institution
demande à la justice de se saisir au plus vite de ce dossier.
Lorsque le comité d’entreprise offre des prestations de traiteur, pourquoi fait-il une exception pour la CGT — qui pilote le CE avec l’Unsa — en ne la faisant pas payer? L’exemple en dit long sur les relations troubles entre les riches CE des entreprises publiques et les syndicats. Le CE de la RATP et ses 53 millions d'euros de subventions ne bénéficient en réalité qu’à une minorité, sur les 45.000 salariés de la RATP.
Cette enquête sort alors qu’un rapport parlementaire consacré au financement des syndicats vient d’être enterré. Si on contraignait les organisations de salariés à une obligation de transparence, on s’apercevrait qu’elles ne sont pas entièrement « financées par leurs adhérents », accusait en fin de semaine le député centriste Nicolas Perruchot.
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