La PJ feint de découvrir que certaines familles de « gens du voyage » sont organisées en mafia
En Seine-Saint-Denis, par exemple, ces groupes ont pris la dimension
d’une véritable « pègre locale », selon un commissaire, « diversifiant leurs activités vers le trafic de stupéfiants, le faux monnayage, les attaques à l’explosif de véhicules
blindés de transport de fonds ou le racket d’établissements de nuit à grande échelle », souligne le service de renseignement de la PJ.
Dans un précédent rapport, le Sirasco pointait déjà du doigt « la frange criminalisée de la communauté Barengri, manouches de l’Est implantés en France depuis un siècle ». Elle apparaît, selon la PJ, « plus violente et à l’origine de nombreux vols d’envergure, spécialement commis au préjudice de transports de fret (cigarettes, parfums, etc.), d’entrepôts, mais également dans des agressions à domicile de victimes ciblées, en utilisant différents stratagèmes (véhicules volés, fausse tenue de policier ou gendarme). »
Les coups se sont multipliés ces
derniers mois, d’attaques de fourgons en centre-forts, sans parler de la prédation entre gangs. Car la note du 22 juin indique que les Barengri « ont également développé un véritable racket à
l’encontre des charrieurs (arnaqueurs de hauts vols gravitant au sein de la communauté), pour récupérer une partie des gains très importants générés par les escroqueries “aux jades” (pierre
semi-précieuse contrefaite) ». Selon la police, « ce racket s’est traduit depuis plusieurs années par de nombreuses affaires intra-communautaires d’enlèvements avec séquestrations
». Des différends peu médiatisés, car au sein de la communauté, on préfère laver son linge sale en famille…
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