La charia officiellement enseignée dans un lycée français… (par Philippe Randa)
Qui a dit que l’intégration, ça ne
marchait pas ? Au Qatar, ça galope, même ! Enfin, pour ce qui est de l’intégration des Français à l’islam, en tout cas. Au lycée Voltaire de Doha, « certains
problèmes » sont donc réglés après l’accord signé entre la France et le Qatar : entre autres, la séparation des sexes au niveau du secondaire et l’enseignement de la religion
musulmane. Ici, le mariage ; là-bas, la charia… pour tous !
Ali Ben Fetais al-Marri, procureur général du Qatar et président du conseil d’administration du lycée Voltaire, l’affirme : « Il y a trois questions qui sont importantes pour les Qataris et les Arabes qui fréquentent cette école, et ce sont l’enseignement de la charia islamique, de la langue arabe et de la séparation entre garçons et filles à partir d’un certain âge… » Qu’à cela ne tienne. « Nos amis français se sont montrés compréhensifs, car l’essentiel pour nous est d’avoir des Qataris francophones attachés à leur langue et leur religion. »
Qataris qui, justement, étaient
jusque-là gravement discriminés : figurez-vous, comme l’a dénoncé le quotidien local Al-Arab, que « ce lycée a été créé pour favoriser le pluralisme culturel et la
rencontre des civilisations. L’émir s’est demandé pourquoi les citoyens qataris n’y allaient pas, et on lui a répondu que c’était à cause de l’absence d’enseignement de la loi musulmane (charia),
de l’arabe et de l’histoire du Qatar […]. Répondre aux demandes de la société locale donne une immense chance aux jeunes Qataris de maîtriser le français et la civilisation de ce grand pays
qu’est la France sans renoncer à leur culture… »
Face aux réactions indignées provoquées par l’annonce qu’un lycée français allait désormais très officiellement enseigner ainsi la charia (la loi islamique), tout en veillant à ce que la mixité soit interdite, le porte-parole d’Hélène Conway-Mouret, ministre déléguée aux Français de l’étranger, a assuré sans vergogne que les contenus religieux « ne concernent que les élèves musulmans »… Lire la suite
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