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Le blog politique de Thomas JOLY

Eolien, solaire : chers et polluants ! (par Pierre Van Ommeslaeghe)

17 Janvier 2013, 10:00am

Publié par Thomas Joly

eoliennesQue nous a-t-on vanté les mérites des énergies éolienne ou solaire ! De l’énergie propre, inépuisable et gratuite. Toute publicité qui veut donner à l’entreprise un vernis écolo se doit de montrer une éolienne brassant fièrement l’air dans l’azur. Et voilà que l’agence Reuters annonce, le 14 janvier, que l’État va rembourser 4,9 milliards d’euros pour compenser le surcoût de ces énergies. Comment ? Pourquoi ? C’est que ces énergies sont loin d’être gratuites et propres.

 

EDF est contrainte de racheter l’électricité issue de ces moyens de production (éolien et photovoltaïque) à un prix supérieur à celui auquel elle la vend pour les favoriser au nom de l’écologie. Parce que leur efficacité est très faible et que, sans ce tarif préférentiel, elles ne seraient pas rentables. Pour compenser ce surcoût, les consommateurs paient : c’est la ligne intitulée CSPE (Contribution au Service Public d’Électricité) sur votre facture d’électricité. Le développement massif ces dernières années des panneaux photovoltaïques sur les toits des granges et des éoliennes partout en France, outre les problèmes environnementaux que cela pose, aurait dû entraîner une hausse conséquente de cette CSPE. Dans un contexte de crise, cela était politiquement délicat. Les gouvernements successifs ont donc limité cette hausse, mettant en difficulté EDF. L’État va EDF Coutcompenser ce manque à gagner, faisant payer par le contribuable ce qu’il ne veut pas faire payer par le consommateur. Dans cette histoire, l’État est perdant, les consommateurs le seront également tôt ou tard et EDF n’y gagne rien. Seuls les promoteurs, privés, de ces énergies s’y retrouvent financièrement. Ils ont l’assurance d’être grassement payés quoi qu’il arrive.

 

Les écologistes prétendent qu’il faut bien faire des efforts pour assurer la « transition énergétique » vers des énergies censées être plus écologiques. Sauf que la fabrication d’un panneau photovoltaïque émet plus de carbone qu’il ne permet d’en économiser pendant sa durée de vie ; qu’il utilise des terres rares dont l’exploitation est désastreuse pour l’environnement ; qu’on ne sait pas vraiment le recycler ; qu’il ne produit que lorsqu’il y a du soleil et pas quand on a besoin d’électricité. Sauf qu’une éolienne, c’est 1.500 tonnes de béton dans le sol ; qu’elle utilise les mêmes terres rares que les panneaux sus-cités ; qu’elle ne produit que lorsqu’il y a du vent, c’est-à-dire moins de 20 % du temps, et pas quand on en a besoin ; qu’elle défigure nos paysages, patrimoine commun, au profit de quelques-uns.

 

Des moyens de production inefficaces, écologiques seulement en apparence, très coûteux. Le Royaume-Uni et l’Espagne ont déjà cessé de subventionner ces chimères. Il serait temps que la France en fasse autant. Mais il faudra pour cela que le gouvernement se libère des lubies de l’écologie politique.

 

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