En finir avec l'irresponsabilité pénale
Tribune libre
A l'annonce de la probable irresponsabilité pénale de l'assassin franc-maçon Anders Breivik, médias et opinion publique tant norvégienne qu'internationale s'émeuvent de ce scandale. En particulier parce que ce taré est censé incarner l'abominable extrême-droite dans toute sa violence...
Même si les pays scandinaves sont en pointe dans la permissivité et le laxisme judiciaire, la France et l'Europe occidentale ne sont pas en reste en la matière. Voici ce que prévoit l'article 122-1 du Code pénal français : « n'est pas pénalement responsable la personne qui était atteinte, au moment des faits, d'un trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli son discernement ou le contrôle de ses actes ». Ce qui a permis, par exemple, au multirécidiviste Pierre Bodein, dit « Pierrot le fou », d'être libéré à plusieurs reprises grâce aux avis de psychologues irresponsables pour, chaque fois, commettre des crimes de plus en plus abjects, concluant son palmarès par les viols et les meurtres de Jeanne-Marie Kegelin, 10 ans, Julie Scharsch, 14 ans, et Hedwige Vallée, 38 ans.
En fait, le concept d'irresponsabilité pénale est absolument insupportable. En quoi un cinglé, un drogué ou un mineur serait-il moins responsable qu'un autre de l'acte horrible qu'il a commis ? Pourquoi alors l'automobiliste ivre est-il lui responsable mais pas le tueur pédophile compulsif et névrosé ? Le « trouble psychique ou neuropsychique ayant aboli le discernement ou le contrôle des actes » prime-t-il sur la souffrance des victimes et de leurs familles ? Le plus important est-il de soigner la bête malfaisante et détraquée ou de la mettre hors d'état de nuire et de lui appliquer une juste sanction ?
Si ça les amuse, que psychologues et psychiatres triturent le cerveau des givrés emprisonnés, mais qu'on ne leur donne pas le pouvoir de les soustraire à la justice voire de les faire libérer. Enfin, fous ou pas, une civilisation digne de ce nom doit sans états d'âmes exécuter tous les Breivik et les Bodein pour les atrocités qu'ils ont commises. D'ailleurs, s'ils avaient su qu'ils risquaient la peine de mort, même aux confins de leur folie, qui sait s'ils auraient perpétrés leurs crimes odieux ?
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